Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
323. Servien an Longueville und d’Avaux [Den Haag] 1647 Juni 10
[Den Haag] 1647 Juni 10
Duplikate: Ass.Nat. 278 fol. 56–57’ [für Brienne], Eingang in Amiens laut Dorsal, fol. 57’:
1647 Juni 17 = Druckvorlage; AE , CP Holl. 44 fol. 474–476’ [für Mazarin].
Empfangsbestätigung für nr. 313. Weigerung der Generalstaaten gegen die von Servien vor-
geschlagene , einvernehmliche Absprache mit den Franzosen über die mit Spanien zu klären-
den Punkte in Den Haag und ihrer anschließenden gemeinsamen Durchsetzung gegenüber
den Spaniern in Münster auf die Konfusion und Unentschlossenheit in den Niederlanden
zurückzuführen; größere Zurückhaltung der Niederländer seit der Kenntnis des ihnen aus-
gehändigten französischen Gesamtentwurfes für den Friedensvertrag mit Spanien; keine Er-
klärung Serviens zur französischen Konzessionsbereitschaft bei dessen einzelnen Artikeln ge-
genüber nicht bevollmächtigten niederländischen Gesprächspartnern. Rückkehr Prinz Wil-
helms II. von Oranien; zufriedenstellender Verlauf seiner Reise durch die Provinzen; Hoff-
nung Philippe Le Roys nurmehr auf Holland allein; wahrscheinlich Änderung des Verhaltens
der Spanier bei den zu erwartenden militärischen Erfolgen der Franzosen in Katalonien und
den Spanischen Niederlanden. Nachlassen des Wunsches der Niederländer nach einem Sepa-
ratfriedensschluß mit Spanien; dennoch Unentschlossenheit und Langsamkeit der Provinzen
zu fürchten. Zu der kaiserlichen Fassung der Zessionsbestimmungen für die Drei Bistümer:
notwendige nähere Erläuterung des Begriffes districtus; keine Erweiterung der französischen
Forderungen anzuraten, jedoch Präzisierung des Vereinbarten; Streichung des Wortes tem-
porales nicht ausreichend; außerordentliche Bedeutung der genauen Fixierung der zedierten
Rechte im Hinblick auf die zu befürchtenden Ansprüche Herzog Karls IV. von Lothringen.
Widerspruch zwischen der von Servien beabsichtigten Proposition der Inklusion Portugals in
den Friedens- oder Waffenstillstandsvertrag bei Restitution der Besitzungen der Westindi-
schen Kompanie in Brasilien einerseits und der in Münster gegebenen französischen Ver-
zichtserklärung auf die Aufnahme Portugals in den Vertrag andererseits; durch diese Pro-
position erhoffte Beilegung des niederländisch-portugiesischen Streites um Brasilien für
Frankreich von allerhöchster Bedeutung.
Je viens de recevoir la lettre qu’il a pleu à Vostre Altesse et à Vostre Ex-
cellence de m’escrire le 7 e de ce mois.
La difficulté qui se rencontre sur l’expédient qui avoit esté proposé à
Messieurs les Estatz de terminer icy touttes noz affaires avec eux pour
aprez aler déclarer conjointement dans Munster aux Espagnolz les ré-
solutions qui auroient esté prises, vient plustost de la confusion où est à
présent cet Estat, et des irrésolutions et contrariétez d’advis qui se ren-
contrent parmy ceux qui le gouvernent, que d’aulcune aultre chose. Les
plus intelligens d’entre eux m’ont souvent advoué que ce seroit la meil-
leure et la plus courte voye pour sortir d’affaires. A la vérité, ilz ont paru
plus retenuz à se déclarer depuis qu’ilz ont esté informez de noz secretz et
de touttes noz demandes par le project qui est entre leurs mains
peu de jours quelques-uns d’entre eux ont voulu sçavoir de moy jusques
où nous nous pourrions relascher sur chaque article, mais comme ilz
n’estoient pas authorisez de l’Estat pour s’obliger à ce que je désirois,
j’ay apréhendé de m’ouvrir inutilement avec eux, et que ce que je leur
dirois seroit obligatoire, sans que je peusse prendre aulcune asseurance
en ce que j’apprendrois d’eux, si bien que je n’ay pas jugé devoir entrer
en conférence sur ce subject, qu’avec des commissaires qui ayent pouvoir
d’en traitter avec moy.
Monsieur le prince d’Orange est revenu cette nuit de son voyage. Je ne
l’ay pas encores pu voir, mais quelques-uns de ceux qui l’ont accompa-
gné m’ont asseuré que touttes choses se sont bien passées dans tous les
lieux où il a esté. On a beu en divers endroitz à la santé d’une honorable
paix, ou d’une vigoureuse campagne, et ensuitte à la continuation de la
bonne amitié avec la France. Je sçais de bon lieu que Philippe Le Roy
n’a plus d’espérance qu’en la Hollande seulle, et qu’il est comme asseuré
que les six aultres provinces demeureront fermes dans l’aliance
France et dans la résolution de luy donner contentement. Cela, sans
doubte, obligera bientost les ministres d’Espagne de changer de langage
et de conduitte envers vous, principallement si les desseins de Catalogne
réussissent comme il y a aparence qu’ilz feront soubz un si grand et si
heureux capitaine , et si les affaires des Payz-Bas changent de face,
comme elles feron〈t〉 indubitablement à l’arrivée de monsieur de Tu-
renne .
Les espritz de ce payz sont maintenant disposez en sorte que les effectz
de cette grande ardeur qu’ilz avoient cy-devant de conclure leur traitté
sans nous avec l’Espagne |:ne sont plus tant à craindre. Touttes les cabales
et:| les desputations de la Hollande n’ont pas produict ce qu’ell〈e〉 avoit
prétendu, et il semble que ce n’est pas |:peu d’avoir arresté le cours du mal
qui avoit esté projetté icy et exécuté:| à Munster. Il y a plustost subject,
aujourd’huy, d’appréhender la longueur et les irrésolutions qu’aulcune
aultre chose, à cause que les provinces ne peuvent pas bien s’accorder
entre elles de ce qu’elles désirent de faire tant avec nous, qu’avec les Es-
pagnolz .
Quant aux termes de la cession des Trois-Eveschez qui doibt estre faitte
par l’Empereu〈r〉, je n’ozerois pas vous importuner davantage de mes
raisons. Il suffit pour ma descharge d’avoir eu l’honneur de vous escrire
ce qui est contenu dans mes despesches précédentes , pour faire voir que
le mot «districtus», s’il n’est mieux expliq〈ué〉, est très préjudiciable aux
droitz et prétentions du Roy en cette rencontre. Je ne voudrois pas con-
seiller d’adjouster à noz demandes, quoyque la liberté que nous nous
sommes réservez de le faire nous le permist sans pécher contre la bonne
foy, mais je n’estime pas que ce soit une addition d’expliquer netement et
sans ambiguïté les choses dont on est convenu. La convention qui a esté
faitte pour la satisfactio〈n〉 du Roy
abrégé les choses qui doivent estre accordées, on a tousjours creu, selon
mon foible advis, que les actes de cession, lorsqu’ilz seroient dressez, se-
roient plus estenduz et contiendroient au long touttes les clauses qui
seroient nécessaires pour la seureté de Sa Majesté. Et je ne vois pas com-
ment Messieurs les Impériaux ayans pris la liberté d’adjouster des termes
directement contraires à ce qui a esté accordé avec eux, il ne nous doibt
pas estre permis de faire bien expliquer noz intentions et les promesses
qui nous ont esté faittes de céder au Roy tous les droitz de l’Empereur
et de l’Empire sur les Trois-Eveschez, et non pas seulement sur le tempo-
rel des évesques, comme l’on voudroit aujourd’huy captieusement le pré-
tendre par le mot de «districtus». Car encores qu’on fasse oster celuy de
«temporales», le terme de «districtus» seul signifie la mesme chose. La
difficulté est assez importante pour n’y laisser point d’ambiguïté qui
puisse un jour causer de nouveaux troubles, qui sont d’aultant plus à
craindre que les obscuritez qu’on veut laisser tendent ouvertement à |: fa-
voriser les usurpations et injustes prétentions du duc Charles:|.
Je suis tousjours un peu en peyne de l’ouverture que je dois faire au pre-
mier jour, à la prière de |:l’ambassadeur de Portugal:|, parce que je crains
qu’elle ne se treuve en quelque façon contraire à la déclaration que vous
avez faite depuis peu. Elle tend à faire |:rendre tout ce qui a esté occupé
sur la compagnie des Indes Occidentales dans le Brésil, pourveu que cet
Estat fasse comprendre le roy de Portugal dans le traicté de paix ou de
trêve:|. On me faict espérer que cette ouverture sera fort bien receue par
deçà, et qu’elle est capable de produire de bons effectz, tant pour désabu-
zer les peuples des faulces impressions qu’on leur a données que la France
veult |:assister le Portugal contre eux:|, que pour faire cesser le différend
qui est entre |:eux pour le Brésil. Cette querelle ayant faict naistre l’ adver-
tion qu’on a icy contre les intérestz du Portugal:|, qui a enfin passé jus-
qu ’à |:nous, à cause de l’assistance que nous luy donnons:|, et ayant formé
les premières intelligences que |:les Espagnolz et les députez de cet Estat
ont prises ensemble:|, il semble que ce seroit un grand coup si on pouvoit
faire cesser la cause, affin, par ce moyen, de faire aussy cesser le mauvais
effect qu’elle a produict. Il est bien certain que quand cette proposition ne
réussiroit pas si bien qu’on l’espère, |:par l’opposition que la Hollande y
pourra apporter:|, de crainte que ce ne soit un obstacle à la paix, elle ne
lairra pas de |:embarrasser:| extrêmement |:les Espagnolz par l’ appréhen-
tion qu’elle leur donnera:|, et peult-estre de |:les rendre plus traictables
avec nous:|.