Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
255. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville und d’Avaux Paris 1647 Mai 3
Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville und d’Avaux
Paris 1647 Mai 3
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Auf nr. 236: Lob für Longuevilles Festigkeit gegenüber Contarini in Sachen Waffenstillstand
für Portugal; Nachgeben der Spanier aus mehreren Gründen wahrscheinlich; dennoch Er-
laubnis zur Hintanstellung dieses Punktes im entgegengesetzten Falle und zu einer an die
zufriedenstellende Lösung anderer Fragen gebundenen Verzichtserklärung auf die Forde-
rung hiernach gegenüber den Mediatoren. Im Artikel zur Friedensexekution Überlassung
der zwischen Vertragsunterzeichnung und Austausch der Ratifikationen gemachten Erobe-
rungen festzulegen. Von Pauw in Den Haag verbreitete Lügen und Boshaftigkeiten gegen
Frankreich. Dessen Verdienste um die katholische Religion durch jenen und die Spanier pro-
pagandistisch zum Schaden Frankreichs ausgenutzt; Widerspruch zwischen diesem Verhalten
und der von Spanien zu Unrecht beanspruchten Rolle als Schutzmacht der katholischen Re-
ligion . Von Nani Mazarin in Aussicht gestellte Freilassung Eduards von Braganza; nach sei-
ner Ansicht Abschluß des spanisch-französischen Friedens bei Lösung der Frage des Waffen-
stillstandes für Portugal unausbleiblich. – Auf nr. 237: Zufriedenheit mit der Verhandlungs-
führung d’Avaux’ in Osnabrück. Freude über die Meinungsverschiedenheiten zwischen den
vom Kaiser saturierten protestantischen Ständen und den Schweden sowie über den Ent-
schluß d’Avaux’ und Trauttmansdorffs zur Rückkehr nach Münster. Unterstützung des kai-
serlichen Prinzipalgesandten bei der Durchsetzung eines gleichzeitigen Friedensschlusses im
Reich und Spanien zu erwarten; wünschenswertes Eintreten der französischen Gesandten
hierfür. Hoffnung auf baldigen Abschluß im Reich durch jüngste Nachrichten von Chanut
aus Stockholm genährt: von den schwedischen Gesandten in der Pfalzfrage und bezüglich
der Hochstifte Hildesheim und Osnabrück eingenommene Position nicht durch königliche
Instruktionen gedeckt; Unwohlsein Axel Oxenstiernas Grund für die verspätete Abreise Ers-
keins mit den Entschließungen zur Armeesatisfaktion; weiterer Anhaltspunkt für Trautt-
mansdorffs familienpolitisches Interesse an einem gleichzeitigen Friedensschluß des Reiches
und Spaniens. Befriedigung über die positive Aufnahme des Rückzugs Turennes über den
Rhein durch Johan Oxenstierna; für ein noch besseres Einvernehmen mit den Schweden
notwendige Absichtserklärungen. Geplanter freundlicher Empfang der Gesandten des Kur-
fürsten von Bayern am Hof; dessen vollständige Entwaffnung wohl nicht ratsam. Gute
Hoffnung auf eine Regelung bezüglich des Waffenstillstands für Portugal im französischen
Sinne bei weiterhin betonter Festigkeit; andernfalls deren Entscheidung durch die General-
staaten möglich. Hofierung der portugiesischen Gesandten jetzt wichtig; Militaria. Mögliche
Pläne der Spanier zu einer Liga mit den Generalstaaten und Kurbrandenburg.
La dernière dépesche de monsieur le duc de Longueville du 22 e du passé
ne contient rien qui mérite une response précise et il suffira de luy dire
que Sa Majesté a de nouveau approuvé et loué la fermeté qu’il a tesmoi-
gnée au sieur Contarini |:sur le poinct de la trêve de Portugal:|.
Sadite Majesté persiste tousjours à croire que si les ennemis n’ont résolu
de |:hazarder cette campagne pour veoir ce qu’elle produira, Messieurs les
Estatz ne faisans point sortir leur armée, comme les ministres d’Espagne
pensent en estre assurez, ilz se relascheront sans doubte bientost sur cette
trêve. La façon dont le comte de Trautmandorff qui peut sçavoir quelque
chose de leurs intentions a receu ce que monsieur d’Avaux luy en a dit en
dernier lieu à Osnabruk, monstre assez que les Espagnolz se disposeront à
la fin de céder:|, outre tant d’autres raisons qui ont cy-devant esté man-
dées et qui nous doivent faire juger la mesme chose.
Mais en cas qu’il se trouvast autrement et que toutes les remontrances
dudit comte n’eussent peu desmouvoir les ministres d’Espagne de l’ opi-
niastreté qu’ilz y ont tesmoignée jusques icy, comme l’intention de Leurs
Majestez n’a jamais esté de continuer la guerre |:pour ce poinct dont Mes-
sieurs les Plénipotentiaires ont tousjours eu pouvoir de se relascher, le
jugeant à propos, aprez avoir fait leurs effortz pour l’emporter, elles
croyent que lesdits Sieurs Plénipotentiaires pourroient praticquer l’ expé-
dient dont ceux d’Espagne se sont desjà servis plusieurs fois, qui seroit
sans se départir tout à faict de nostre prétention, affin d’y pouvoir revenir
sy on ne nous contentoit pas sur les autres poinctz, dire qu’on passe outre à
la discution de ceux qui restent, et que pourveu que nous y recevions satis-
faction , celuy-cy n’arrestera pas la paix, et en donner dez à cette heure
nostre parolle aux Médiateurs, à cette condition bien entendue que l’ ac-
commodement ne se faisant point pour d’autres raisons, non seulement
nous pourrons revenir à prétendre cette courte trêve de Portugal, mais à
la demander mesme sy nous le voulions de la durée de celle de Catalogne,
sans manquer à nostre promesse:|.
Messieurs les Plénipotentiaires se souviendront de ce qui leur a esté
mandé par le dernier mémoire de Sa Majesté , de prendre de telles précau-
tions sur l’article du traité où il sera parlé de la cessation d’hostilité et du
temps de la délivrance des ratiffications
que toutes les conquestes qui se feront de part et d’autre dans l’intervale
qu’il y aura depuis ladite signature jusques à ladite délivrance, demeurent
au party qui les fera, sauf à pouvoir s’en accommoder à l’amiable par
eschange ou autrement, et que l’on convienne de ce poinct bien claire-
ment dez la signature des articles, lesquelz deveront estre refformez à la
délivrance des ratiffications, suivant les changemens qui seront arrivez à la
guerre depuis ladite signature.
Messieurs les Plénipotentiaires verront dans le mémoire qui est adressé au
sieur Servien, dont on leur envoye une coppie, |:combien de faulcetez et
de meschancetez noires Pau a vomy à La Haye contre nous:|. Il y en a
tant, et de toutes façons, que se contredisans l’une l’autre, il a rendu redi-
cule [!] beaucoup de choses qui sans cela eussent paru vraysemblables et il
luy est arrivé comme à cette femme qui ne put empoisonner son mary
pour avoir meslé trop de différents venins par la crainte qu’ell’avoit de
faillir son coup, bina venena iuvant .
Il nous a principalement attaquez sur les oppositions que nous faisons |:à
tous les avantages des protestans dans le traitté de l’Empire et sur la haulte
protection qu’il dit que nous donnons aux intérestz des princes catholi-
ques , et les ministres d’Espagne travaillent contre nous en Allemagne sur
le mesme fondement:|. On ne sçait pas si les Espagnolz voudroient nous
accorder actes de l’honneur qu’ilz nous font en cela, mais en tout cas le
monde aura veu que tous ces glorieux titres qu’ilz se sont attribuez jus-
ques icy de protecteurs et uniques deffenseurs de la religion, et qu’ilz
conservoient chèrement comme la prunelle de l’œil, ne leur appartiennent
pas si privativement à tout autre que dans les occasions importantes et
dans le solide, Leurs Majestez ne les méritent beaucoup mieux qu’eux.
Ilz manifestent bien, dans ce rencontre, qu’ilz ne se sont jamais servis du
prétexte de la religion que pour parvenir à leurs fins politiques, qu’ilz
n’ont jamais esté revestus de ces beaux noms qu’en apparence et qu’ilz
les despouillent aisément pour nous en affeubler dez qu’ilz croyent d’y
trouver quelque petit avantage.
Il faut avoir beaucoup d’asseurance pour changer en un instant du blanc
au noir; il y a prez d’un siècle qu’ilz nous font la guerre sur l’amitié et sur
la liaison que la France a avec les héréticques et qu’ilz essayent de noircir
là-dessus nostre conduicte à Rome et dans toute la chrestienté, comme si
nous estions en cela coupables des plus grandz crimes qui puissent tom-
ber dans l’imagination, et cependant ilz changent aujourd’huy de batterie
et nous attacquent, et taschent de nous faire du mal sur la protection que
nous donnons à tous les intérestz catholiques.
L’histoire pourra un jour en faire une belle remarque et sans doute elle
mettra parmi les conquestes de cette couronne, celle d’avoir emporté sur
les Espagnolz à discrétion, c’est-à-dire de leur propre consentement, une
place qu’ilz avoient fait semblan〈t〉 jusques-là n’estre capables de quitter
qu’avec la vie et qu’ilz disoient vouloir garder jusques à la consommation
des siècles, qui est celle de protecteurs de la religion catholique.
L’|:ambassadeur de Venize qui est icy, ayant veu cette sepmaine Monsieur
le Cardinal, luy dit deux choses, entre autres:|, dont il est bon que Mes-
sieurs les Plénipotentiaires soient informez.
L’|:une, il l’asseura que dans la conclusion de la paix les Espagnolz ne
feroient point de difficulté de consentir à mettre en pleine liberté don
Edouard de Portugal:|.
E|:t l’autre, que sy on trouvoit moyen d’accommoder l’affaire de la trêve
de Portugal ou que l’une des parties se relaschast sur ce poinct, il tenoit la
paix faicte pourveu que la France ne mist plus de nouvelles prétentions
sur le tapis:|.
Quant aux affaires d’Osnabruk dont le sieur d’Avaux rend compte par
son mémoire du 22 e du passé , on n’a quasi aussy qu’à louer sa conduicte
et se remettre à ce qui luy a esté cy-devant mandé .
Sa Majesté, cependant, a esté bien aize d’apprendre que la plus grande par-
tie des protestans croyent |:que l’Empereur s’est mis à toute sorte de raison
à leur esgard, et tesmoignent estre faschez que la couronne de Suède se
serve de leur nom pour extorquer de luy d’autres choses, au hazard de per-
dre le fruict de celles qu’ilz ont desjà obtenues:|, et de voir continuer la
guerre dont ilz sont si las. Cela fait qu’il sera moins périlleux |:de presser
les autres de leur part, et les Suédois mesmes, de conclure la paix:|.
On s’est resjouy aussy d’apprendre que ledit sieur d’Avaux eust résolu, à
quelques jours de là, de retourner à Munster, et le comte de Transmens-
dorfft aussy, ne doutant point que |:celuy-cy ne fasse tous ses effortz pour
accommoder le reste de noz affaires avec Espagne:|.
E|:t il y a apparence que sçachant desjà comme il peut sortir du traitté de
l’Empire, il n’y a pas voulu mettre la dernière main qu’il n’ayt mis au
mesme poinct celuy d’Espagne avec cette couronne, et Messieurs les Plé-
nipotentiaires sçauront qu’on tient icy qu’il nous sera très advantageux de
veoir conclurre les deux traittez en mesme tems affin qu’ilz tendent tous-
jours à ce but en tant qu’il dépendera d’eux:|.
Quoyque le sieur Oxenstiern continue à faire le fascheux et le difficile:|,
on ne laisse pas d’avoir fort bonne espérance de voir bientost la paix
conclue |:en Allemagne, le sieur Chanut mandant par sa dernière lettre
du 30 e mars que la reyne l’a asseuré positivement que de toutes les in-
stances que ses plénipotentiaires faisoient pour la maison palatine et pour
les éveschez d’Ildesheim et d’Osnabruk, ilz n’en avoient qu’un ordre gé-
néral , qui estoit d’assister les protestantz dans leurs prétentions, mais non
pas d’en faire des conditions nécessaires à la paix:|. Il marque aussy que le
despart du sieur Eschen qui doibt porter les dernières intentions de ladite
reyne sur la satiffaction de la milice, n’avoit esté retardé qu’à cause d’une
indisposition qui estoit survenue au chancellier Oxenstern, et cecy fait
présumer encores |:que le comte de Trautmandorff songe à conclure les
deux traittez en mesme tems, à quoy l’Empereur a un intérest de famille
bien pressant, dans le désir qu’il a d’avoir l’héritière d’Espagne pour son
filz , qui est que le roy d’Espagne son père ne puisse se plaindre qu’il luy
ayt faussé aujourd’huy compagnie, s’estant tiré d’embarras et l’y ayant
laissé:|.
O|:n a esté bien ayse d’apprendre que le sieur Oxenstiern ne treuve point
à redire que l’armée de Sa Majesté repasse le Rhin, et
sieurs s’y accommodent encore mieux:|, Messieurs les Plénipotentiaires,
sans s’engager à rien, peuvent leur faire cognoistre que les intentions de
Sadite Majesté sont de ne l’esloigner point de l’Allemagne, et d’y laisser
tousjours un bon corps pour la seureté des places que nous y tenons, et
mesme d’y retourner plus puissans que jamais en cas que les affaires le
requièrent, |:sy nous concluons nostre accommodement avec Espagne ou
que nous puissions remettre Messieurs les Estatz dans le chemin qu’ilz
doivent, dont ilz s’égarent, comme chacun sçait, depuis quelque tems:|.
Les ambassadeurs du duc de Bavières seront fort bien receuz icy. On a
considéré |:s’il seroit bon que ledit duc désarmast entièrement et Sa Majesté
croyd pour plusieurs raisons qu’il vaudroit mieux qu’il ne le fist pas.
Messieurs les Plénipotentiaires se treuvans estre du mesme advis, ilz pour-
ront en toucher quelque chose aux ministres qu’ilz sçauront luy estre plus
confidents:|. Cependant on a adressé auxdits Sieurs Plénipotentiaires la
coppie de la dernière lettre que ledit duc a escrite au nonce.
Ledit sieur d’Avaux ne pouvoit mieux repartir qu’il a fait au comte de
Trantmensdorfft |:sur la trêve de Portugal, et cela estant conforme:| à la
fermeté que monsieur le duc de Longueville a aussy fait parroistre toutes
les fois que les Médiateurs luy en ont parlé, il y a sujet d’espérer qu’on
nous y donnera satiffaction |:sy on pourra praticquer l’expédient marqué
cy-dessuz. On estime, sy les Espagnolz s’y oppiniastrent tousjours, qu’on
en sortiroit mieux le remettant à la décision de Messieurs les Estatz, ainsy
que Messieurs les Plénipotentiaires verront par la coppie du mémoire
qu’on adresse au sieur Servien:|.
Il importe extrêmement de |:caresser les ministres de Portugal, et les
flatter et leur faire valoir qu’il y a longtems que la paix seroit faicte
sans ce poinct-là, mais que nous hazardons tous les autres avantages
que nous nous sommes asseurez pour veoir sy nous pourrons leur pro-
curer celuy-cy:|. Il est d’autant plus nécessaire qu’ilz soient présentement
satiffaictz de |:nostre conduite que nous sommes sur le poinct d’avoir
une esquadre de vaisseaux dudit roy de Portugal, sans laquelle, malaysé-
ment , nostre armée navalle [ne] pourroit tenir teste à l’ennemy cette
campagne, sy ce n’est que noz autres vaisseaux fissent à proportion
aussy bien qu’ont fait en dernier lieu:| cinq d’entr’eux, denn ein See-
gefecht vor Neapel brachte uns einen glänzenden Sieg; zu den Einzel-
heiten sei auf den gedruckten Bericht über dieses Ereignis verwiesen.
Sie können sich kaum vorstellen, welchen Eindruck dies zu unseren
Gunsten in Italien machte.
Le sieur Servien mande
gociation des Espagnolz pour former une ligue entre eux, Messieurs les
Estatz et l’électeur de Brandebourg. Messieurs les Plénipotentiaires ver-
ront le papier qu’a donné icy sur cela le sieur de Vicquefort le jeune, qui a
qualité de résident dudit électeur:|.
1 Duplikat von nr. 258 (fehlt).
2 Kopie des letzten Briefes Kf. Maximilians von Bayern an Bagno (fehlt) .
3 Gedruckter Bericht über ein Seegefecht vor Neapel (fehlt) .
4 Schriftstück, überreicht von Abraham de Wicquefort, angebliche spanisch-niederländisch-
kurbrandenburgische Bündnisverhandlungen betreffend (fehlt)
Vgl. Papier présenté au Roy par le résident de Brandebourg [et] envoyé à Messieurs les
Plénipotentiaires, du 3e may 1647 (frz.); Kopie, nicht zeitgenössisch: AE , CP All. 93 fol.
296’–297. Dieses Schriftstück entspricht jedoch inhaltlich nicht der angekündigten Beilage:
Es wird darin um frz. Unterstützung der kurbg. Ansprüche auf Minden gebeten, falls
dieses den Protestanten zufalle, und der Wunsch nach Freundschaft zwischen Kurbg. und
Frk. bekundet.