Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
199. Mazarin an Servien Paris 1647 März 29
Paris 1647 März 29
Ausfertigung: AE , CP Holl. 40 fol. 446–447’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP Holl. 43
fol. 569–570, 573–573’.
Reichsangelegenheiten und Militaria: von Servien vorgeschlagene Anweisungen an Turenne
bereits seit langem erteilt; Überlassung wichtiger rechtsrheinischer Plätze durch Kurbayern
an Frankreich unabdingbar; Tolerierung schwedischer Ansprüche auf bestimmte kurbayeri-
sche Plätze bei dessen Einverständnis unumgänglich. Mögliche Einweihung Prinz Wilhelms
II. von Oranien in den Plan zur Eroberung Antwerpens. Umsicht beim Verhalten gegen-
über ihm und seiner Mutter wegen ihrer verwandtschaftlichen Bande geboten. Verwun-
derung über den Bericht Oosterwijks über sein Gespräch mit Lionne; dessen Entsendung
zum niederländischen Botschafter zwecks Richtigstellung. Beigefügte Kondolenzschreiben
an die Generalstaaten; baldiger Aufbruch der Kondolenzgesandtschaft zu Prinz Wilhelm
II. Nachricht aus Brüssel: Prinz Wilhelm II. bei der Ausübung seiner Ämter an den Rat
seiner Mutter gebunden. Verhalten bei Ankunft eines spanischen Gesandten in Den Haag.
Kein Widerstand gegen Ausstellung eines Passes für Erzherzog Leopold Wilhelm. Protokol-
larische Probleme mit Kurbrandenburg: kein Treffen mit dem Kurfürsten ohne dessen Nach-
geben . Mögliche Überführung niederländischer Truppen in französischen Dienst, wenn die
Generalstaaten nicht am Feldzug teilnehmen. Angebliche Kritik der Oranier an Serviens
frühem öffentlichen Auftreten gegen Pauw und Knuyt.
Pour response à vostre dépesche du 19 e du courant, je vous diray premiè-
rement qu’il y a longtemps que |: l’on a envoyé à monsieur le mareschal de
Turenne tous les ordres que vous proposez, tant pour son retour sur le
Rhin et pour le passage des troupes au-deçà, que pour la suspension gé-
néralle ou particulière avec Bavière:|.
Quant à ce que vous dictes, qu’on pourroit en tout cas |:se contenter de la
parolle qu’ont souvent voulu donner les députez de Bavière:|, et qu’on
pourroit |:faire renouveller à monsieur l[e duc] de Bavières que son armée
n’entreprendroit rien contre les troupes ny les places du Roy, et ne passe-
roit point au-deçà du Rhin:|, cela seroit bon si nous n’avions pas intérest de
|:nous establir au-delà en nous faisant remettre par ledict duc quelques pla-
ces importantes qui serviront aussy pour gage de sa foy:|, et principalement
dans |:le peu de certitude qu’on void au train que prendront les affaires
d’Allemagne dans le peu de disposition que les Suédois ont à la paix:|.
J’ay considéré comme vous l’intérest que nous avons de |:ne veoir pas esta-
blir les Suédois sy proche de nous:| pour les raisons que vous marqués;
|:nous nous sommes aussy formellement opposez, dans la négotiation de
la suspension d’armes, à la prétention qu’ilz avoient mise en avant d’ Of-
fembourg et Hailbron; mais sy monsieur de Bavières consentoit à leur
donner Peminguen et Uberlinguen qu’ilz demandent, affin de retirer
d’eulx d’aultres places qu’ilz luy occupent:|, je ne voy pas que |:nous en
eussions bonne grâce ny droict de nous y opposer, tant pour ne nuire pas
à monsieur de Bavières que:| il fault croire que de façon ou d’autre, |:estant
prudent comme il est, y treuveroit son compte, que pour ne désobliger pas
noz alliez en tesmoignant jalousie de leurs advantages:|.
Je vous metz en considération si attendu la difficulté qu’il y auroit d’e|: xé-
cute 〈r〉 sur Anvers l’entreprise proposée par le bourgeois de Flessingue, à
cause de l’esloignement, quand mesmes les intelligences qu’on suppose
avoir dans la place seroient dans les meilleures dispositions qui se peuvent
souhaitter de nous bien seconder:|, il seroit à propos que |:vous vous en
ouvrissiez en dernière confiance 〈à〉 monsieur le prince d’Orange:|. Je
voy bien qu’il y a à dire pour et contre. Mai〈s〉 je puis vous asseurer
que tout ce que vous résoudrés là-dessus sera approu〈vé〉.
Vous faictes fort bien de |:vous conduire avec la circonspection que vous
marqu〈és〉 entre madame la princesse d’Orange et monsieur son filz. Il y
a tant de liens entre des personnes sy proches capables de les réunir en un
instant que:| il est de la prudence d’y marcher avec grande retenue.
J’ay esté fort surpris de voir |:la copie de ce que l’ambassadeur de Hol-
lande qui est icy a escript à ses supérieurs touchant la garentie , sur les
discours, à ce qu’il dict, que luy a tenuz un des principaux ministres
d’Estat :|. J’envoyeray aujourd’huy vostre nepveu a|:udict ambassadeur
pour essayer de réparer cela du mieux qu’il sera possible:|.
On vous addresse des lettres de Leurs Majestez pour Messieurs les Estatz,
|:aux termes que vous avez marqué:|, sur la mort de monsieur le prince
d’Orange. Il faudra néantm〈oins〉 |:concerter avec monsieur son filz ce
que vous aurez à dire de bouche:| en présentant lesdictes lettres. Celuy
qu’elles dépeschent à monsieur le prince d’aujourd’huy pour s’en con-
douloir , partira dans un jour ou deux sans faute.
Je vis hyer un advis de Bruxelles, dont voicy les propres motz: «Le prince
d’Orange mourut le 14 e à quatre heures du matin; le mesme jour les
Estatz déclarèrent à son filz toutes les charges du père, |:à condition pour-
tant d’agir avec le conseil de la mère:|, marqu〈e〉 indubitable que |: Mes-
sieurs les Estatz sont plus que jamais résoluz à la paix:|[»].
On ne croid pas que |:Messieurs les Estatz soient pour consentir, à cette
heure non plus que dernièrement, à admettre à La Haye un ambassadeur
d’Espagne; mais sy vous y voyez telle disposition que vous croyez ne pou-
voir l’empescher:|, il sera à propos que vous consultiés avec |:monsieur le
prince d’Orange:| et avec nos amys de delà pour sçavoir leurs sentimens, et
leur dire les vostres, et que vous en escriviés icy en diligence, et on vous
envoyera aussitost les ordres de Leurs Majestez de ce que vous aurés à faire,
la chose estant assez délicate pour avoir besoing d’en délibérer meurement.
Quant au passeport que l’archiduc Léopold a demandé, on estime icy que
|:vous devez laisser aller la chose comme elle pourra, et que Messieurs les
Estatz y prennent telle résolution qu’ilz adviseront bon estre:|.
Sa Majesté n’a pas estimé que vous deviés voir monsieur l’électeur de Bran-
debourg s’il ne vous donne la main chez luy. Les exemples que vous allé-
guez sont convaincans pour vous donner tout droict de la prétendre.
Si |:on estoit absolument hors d’espérance de porter Messieurs les Estatz à
mettre en campagne:|, il n’y auroit pas à hésiter a|:lors à leur faire les in-
stances dont vous escrivez, pour obtenir au moins le corps de troupes
qu’ilz entretenoient de l’argent du subside de France, et le faire passer de
ce costé-cy pour nous en servir:|.
L’escuyer de monsieur le prince d’Orange qui est icy a dict à Son Altesse
Royale que |:son maistre et madame la princesse d’Orange auroient esté
d’advis que vou〈s〉 ne vous fussiez pas déclaré sy tost contre Pau et Knuyt:|.
1 Kondolenzbriefe Ludwigs XIV. an die Generalstaaten, Ausfertigungen (fehlen)
Vgl. auch: 1) Zwei Kondolenzschreiben [Mazarins] für die Pz.in von Oranien, [Paris] 1647
März 29; Reinkonzepte: AE , CP Holl. 43 fol. 571, 572. – 2) zwei Kondolenzschreiben [ Ma-
zarins ] für Pz. Wilhelm II. von Oranien, [Paris] 1647 März 29; Reinkonzepte: AE , CP
Holl. 43 fol. 568; Druck des zweiten Briefes: van Prinsterer , 202f.; Regest desselben Brie-
fes : Mazarin , Lettres II, 877 (nach dem Text fol. 568 und fol. 572 kündigt Mazarin zwar
einen gentilhomme exprès an, es geht aber daraus nicht hervor, daß dieser die Schreiben
überbringen sollte; sie könnten also auch als Beilage 1 zu nr. 199 versandt worden sein).