Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
268. Mazarin an Longueville [Paris] 1646 November 23
[Paris] 1646 November 23
Kopie: AE , CP All. 78 fol. 395–397 = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 62 fol.
319–320.
Freude über die Aussicht auf eine baldige Regelung der schwedischen Satisfaktion und der Reli-
gionsrechtsstreitigkeiten . Zahlung von Subsidien an Schweden. Verpflichtung der Generalstaaten
zur Vertragsgarantie. Beurteilung des jüngsten spanischen Schriftsatzes [= Beilage 1 zu nr. 250]
noch ausstehend. Katalonien. Notwendigkeit eines Artikels über Handelsbestimmungen. Verweis
auf La Croisette.
Votre lettre du 12 e du courant m’a extrêmement réjouy pour les bonnes espé-
rances que vous témoignés d’avoir que la satisfaction de la couronne de Suède
s’acomodera, et que les différends des catoliques et protestans en Allemagne
seront aussy bientost terminés, pourveu que les difficultés que vous apréhen-
diés que monsieur Oxenstiern n’y aportast, ne soient pas essentielles, et que
ce ne soit qu’une vanité d’aler conclure tout à Osnabruk. Il y aura de quoy se
consoler, puisque ce ne peut estre qu’un fort médiocre délay. Nous avons fait
payer icy jusqu’à cent mille écus comptans au comte de La Garde et remettre
dès à présent le reste du subside à Hambourg, afin que les Suédois pour cet
intérest-là ne reculassent pas le traité jusqu’au temps que ledit subside doit
être fourny, et pour mettre aussy nos parties en considération de nos desseins,
voyant que nous prodiguons, ce semble, une chose que nous pourions espar-
gner , il n’en faudra pourtant point faire d’ostentation.
Il ne se pouvoit parler avec plus de prudence que vous avés fait aux députés
de Messieurs les Etats pour entamer une matière si délicate à leur esgard et si
juste pourtant que celle de la garentye des traités. C’est beaucoup pour un
premier discours, et après tout ce qui a esté agité en Holande, de leur avoir
fait confesser qu’il ne seroit pas raisonable que la France leur donna son ami-
tié toute entière, et qu’elle n’eust que la moitié de la leur, il est très important
de pousser sans délay ce point-là, afin qu’avant que conclure nous en soyons
assurés, car autrement, comme vous en avés fait convenir le sieur Pau, il vau-
droit beaucoup mieux pour la France demeurer en guerre, que de faire une
paix qui faisant avoir du relâche aux enemis leur donne le moyen de nous
attaquer après s’être séparés de nos alliés.
Nous atandons vos observations sur le dernier écrit donné de la part des Es-
pagnols par les députés de Holande . Je vous diray seulement par avance que
je crois qu’on poura tirer grand avantage de ce que les Espagnols proposent
eux-mesmes que les deux couronnes demeurent en possession pour quelque
temps de ce qu’elles y tiennent, moyennant que les Holandois soient obligés
de rentrer en guerre en cas qu’il s’ensuivît une rupture sur les affaires d’Italie,
et que nous soions bien assurés que le cas arrivant ils satisferont fidèlement à
cette obligation.
Wir können den Waffenstillstand für Katalonien nicht schließen, solange spani-
sche Truppen im Plano de Urgel liegen.
Je vous diray aussy qu’il n’y a guères de point plus important dans les mé-
moires donnés par les Catalans
Vgl. [ nr. 210 Anm. 2 ] .
gone à demye lieue près de la ville, afin que les Espagnols ne prétendent pas
les lieux qui sont entre Tarragone et Barcelone sous prétexte qu’ils dépendent
de ladite place, et que la plaine même qui va jusqu’à Barcelone porte le nom
de plaine de Tarragone, quoyque depuis la guerre nous en ayons toujours été
en possession hors de ceux que pouroit avoir pris le marquis de Léganés dans
cette conjoncture, et qu’il sera contraint d’abandonner dès que Lérida sera
pris, ou que le secours que nous envoyons par mer et par terre sera arrivé.
Je vous prie de prendre soin, si la négotiation s’avançoit, qu’il soit réservé un
article pour ce qui regarde le commerce où nous recevons des préjudices de
grande conséquence par les Espagnols; on vous enverra les mémoires et ins-
tructions nécessaires par le premier ordinaire.
Pour conclusion je vous conjure d’estre toujours assuré de ma passion et de
mon service au point que vous sçauriez désirer, et me remettant du surplus
sur le sieur de La Croisette …