Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
266. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1646 November 23
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Paris 1646 November 23
Kopien: AE , CP All. 67 fol. 359–362 = Druckvorlage; Ass. Nat. 272 fol. 571–573’. Druck:
Nég. secr. III S. 370–371’.
Postangelegenheiten. Gerechtfertigte Zurückweisung der spanischen und niederländischen Kla-
gen. Keine Restitution der toskanischen Plätze. Haltung Bagnos. Weisungen an Turenne. Warten
auf Anmerkungen zum jüngsten spanischen Schriftsatz [= Beilage 1 zu nr. 250]. Intentionen der
Herzogin von Mantua. Zufriedenheit mit Brasset und Lumbres; Interessen Lüttichs. Wunsch Por-
tugals nach Einschluß in den Frieden oder langjährigem Waffenstillstand. Bemühungen Schwe-
dens zugunsten des Markgrafen Friedrich von Baden-Durlach. Verweis auf Beilage 1: Handels-
interessen. Wahrung des savoyischen Anspruchs auf die Mitgift der Infantin Katharina.
Par un mémoire du Roy il est si amplement respondu au vostre du 12 e de ce
mois qu’il seroit inutile de s’y arrester davantage, et n’estoit que vous m’avez
escrit le mesme jour je me dispenserois de l’accompagner de cette lettre. La
vostre a esté leue immédiatement après ledit mémoire, et vous avez esté louez
de la sorte dont vous avez respondu aux plaintes des Espagnolz et à celles des
députez de Messieurs les Estatz qui voient avec un œil jaloux noz prospéritez
comme les Espagnolz les souffrent avec beaucoup de chagrin, accoustumez à
retenir le bien d’autruy et à faire des traittez avantageux. Il leur fasche de
faire restitution et de perdre cette coustume. On ne sçauroit s’imaginer qu’ilz
s’affermissent à demander la restitution des postes occuppés sur eux en la
costé de Toscane, et la connoissance qu’ilz ont de leur importance sera ce qui
les forcera à se commender et de demeurer dans les termes d’une parfaitte
modestie, et ilz ne sont pas sans quelque appréhension que les princes d’Italie
députent vers Leurs Majestez pour les supplier de les garder comme ilz firent
autrefois au feu roy lorsqu’il estoit à Suze
poste pour asseurer leurs libertez.
Monsieur le Nonce duquel l’expérience et l’affection vous est cognue [!] a dé-
siré que je passasse cet office en son nom envers Leurs Majestez et il entra si
avant avec moy jusques à me dire que qui compareroit Pignerol à ces lieux-là
seroit sans connoissance des affaires du monde, que l’un asseuroit le Pied-
mont et les Estatz de Lombardie contre la puissance de Milan, mais que ceux-
cy non seulement la conserveront au Grand-Duc, aux républiques de Gennes
et de Luques et au duc de Modène, mais mesmes l’acquerront au Pape et au
sacré collège lorsqu’ilz seroient en conclave où il ne se délibère pas seulement
de donner un chef visible à l’Eglize, mais de faire un prince temporel, duquel
la puissance est d’autant plus considérable que la spirituelle y est en sorte liée
qu’elle ne peut faire valoir l’une sans emploier l’autre.
Bien qu’il ait esté mandé à monsieur de Turenne de se conformer aux avis qui
luy seront portez de vostre part et à monsieur de Croissy d’entrer et de suivre
entièrement voz sentimens, on ne laissera pas encores de leur confirmer les
mesmes ordres. Les premiers portez eussent pu donner du desgoust aux alliez
sans que l’on fust asseuré qu’ilz produiroient l’effet qu’on s’en estoit proposé,
mais c’estoit avec tant de réserve qu’ilz devoient estre exécutez, qu’il passa
pour constant qu’il n’en arriveroit aucun accident, et l’on prist peine d’impri-
mer cella mesme audit sieur de Thurenne lequel ne s’avancera en chose du
monde qui puisse déplaire à Vrangel dès que voz dernières despêches luy au-
ront esté communiquées. Car outre qu’il est sage et defférant ceux-cy sans
doute sont bien de son sentiment.
Je n’ay point fait dans le conseil lecture des articles qui vous ont esté donnez
par les députés de Messieurs les Estatz
nottes que vous nous promettiez sur ceux.
J’ay sceu que les ministres de Mantoue ont des lettres pour Sa Majesté par
lesquelles la duchesse s’oblige à l’exécution du traitté de Quierasque et donne
sentiment de le ratiffier, mais qu’elle tend à désirer qu’il vous soit deffendu de
continuer voz instances pour obtenir de l’Empereur l’investiture de ce qui a
esté desmembré du duché de Montferrat en faveur de madame de Savoie
contre laquelle elle prétend former une action pour la restitution de ce qui luy
a esté baillé au delà de ce qui avoit esté convenu et de ce qu’il doit paier
qu’elle estime plus de trente-cinq mil escus de rente en biens souverains;
quand ses ministres auront eu audience vous serez informez de ce qu’ilz
auront proposé, et de ce qui leur aura esté respondu.
Sa Majesté est très satisfaitte de la conduitte de monsieur Brasset, et il luy sera
mandé avec combien de chaleur vous faittes valoir ses services.
Je ne dois pas omettre à vous dire que le président de Lumbres s’acquitte très
dignement de l’employ que vous luy avez confié, et sortant du Liège on son-
gera à l’envoier ailleurs. Il m’a mandé par lettres du 6 e que l’évesque
Bf. von Lüttich war Kf. Ferdinand von Köln (s. [nr. 60 Anm. 11] ).
les estatz du païs de députer à Munster et demander la restitution des villes de
Philippeville, Mariembourg et Charlemont
Die Befestigungen der Städte Philippeville, Mariembourg und Charlemont waren in der Mitte
des 16. Jh.s auf dem Territorium des Stiftes Lüttich errichtet worden. Ks. Karl V. hatte Lüttich
dafür eine Entschädigung zugesagt, die aber nach wie vor ausstand ( Daris S. 11; Zedler
XXVII Sp. 1938). Nach Lumbres Bericht ( Lhomel S. XXI und S. 17f.) hatte der Lütticher
Bürgermeister Jaymaert ihn gebeten, die frz. Bevollmächtigten um Vertretung dieses Anspruchs
zu ersuchen, und strebte eine Restitution der Städte an. Stadt und Stände von Lüttich (vgl.
dazu ebd. S. 5 Anm. 1) waren bereits seit Februar 1646 durch den Archidiakon Ferdinand
baron de Bocholtz (gest. 1649) ( APW III D 1 S. 355; Lhomel S. 5 Anm. 5; APW III C 1,1
S. 297) und den grand greffier Ferdinand de Beeckman (gest. 1690) ( APW III D 1 S. 355;
Lhomel S. 5 Anm. 6) am WFK vertreten.
veraineté du Liège, et ce avec d’autant plus de raison que les choses qui
avoient esté offertes en contr’eschange ne leur ont point esté livrées. Je luy ay
mandé que s’il apprend que cet avis soit véritable qu’il peut se laisser entendre
que la France appuiera leur demande qui auroit de grandz avantages que ces
places fussent sous toute autre puissance que celle d’Espagne.
Le résident de Portugal est sur les termes de présenter un mémorial conte-
nant les raisons qui doivent obliger la France sinon à rompre, au moins à
menacer les Espagnolz si le roy de Portugal n’est compris dans la paix ou
qu’on ne luy accorde une trêve de longues années. Je fais ce que je puis pour
le disposer à se contenter de ce qui se peut faire pour ledit roy, mais il n’est ny
capable de raison ny de m’entendre sur cette matière, et il avoue que l’exclu-
sion de son maistre du traitté donne en un jour et par le consentement des
peuples ce royaume au roy d’Espagne.
L’ambassadeur de Suède continue tousjours ses offices en faveur du marquis
Frédéric de Baden
Zu dem Konflikt zwischen Friedrich V. Mgf. von Baden-Durlach und Wilhelm Mgf. von
Baden-Baden s. [nr. 175 Anm. 7] und 8.
Guillaume fust décidé à Munster, ou par l’authorité de Sa Majesté, et qu’au
cas que dans six semaines le jugement ne fust rendu par la faute dudit Guil-
laume qu’il fust mis en possession du haut marquisat, dont l’autre a esté in-
vesti par l’Empereur. Sa Majesté désireroit bien, parce qu’il a tousjours esté
attaché dans le bon parti qu’il y eust lieu de le favoriser, et que sa partie
consentist de remettre à l’assemblée de Munster de juger leur différend. Mais
elle ne sçauroit se porter à enfraindre une capitulation, et aiant ses intérestz
et que la justice le pourroit requérir, il est remis à vostre discrétion de passer
en sa faveur les offices que vous jugerez devoir faire qui pourront ou à l’amia-
ble accomoder ces deux princes, ou de leur consentement leur donner des
juges.
Il me fut baillé à Fontainebleau un mémoire de plusieurs choses concernans le
commerce par le sieur de Saint-Pé
Saint-Pé (Lebensdaten nicht zu ermitteln), 1617–1622 und ab 1638 bzw. 1641 frz. Konsul in
Lissabon ( Caix de Saint-Aymour S. L III; GEPB XXVI S. 634 mit der Namensangabe
Saint-Pré). Er war auch mit politischen Aufgaben betraut (vgl. seine Instruktionen von 1638
und 1641 bei Caix de Saint-Aymour S. XXf, XXVII-XXIX).
gal, que je vous envoie. Il est fort estendu et confus, mais vous y pourrez
trouver quelques lumières pour remédier à divers inconvéniens en touchant le
point de la liberté du commerce. Vostre Altesse et vous, Messieurs, y ferez les
réflexions telles qu’il convient pour en avantager la nation, et pour que l’esta-
blissement des consulz françois ez portz de l’obéissance du roy d’Espagne ne
soit plus contesté comme il a esté autrefois, estant raisonnable qu’ilz y soient
receus comme chez les autres princes. Je vous prie de ne point considérer du
tout l’intérest particulier que je pourrois avoir en cella à cause de ma charge,
mais purement ce qui sera du service du Roy et du bien de ses subjetz.
Je m’estois oublié de vous dire qu’il m’a esté commendé de vous escrire que
vous aiez à prendre grand soin des intérestz de la maison de Savoye et parti-
culièrement en ce qui regarde la dot de l’infante Catherine
Vgl. [nr. 235 Anm. 6] .
tention si légitime qu’on s’estonne que les Espagnolz y aient apporté jusques
icy de la difficulté.