Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
256. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1646 November 16
Paris 1646 November 16
Kopien: Ass. Nat. 272 fol. 554–555’ = Druckvorlage; AE , CP All. 67 fol. 307–309. Druck:
Nég. secr. III S. 367–368.
Freude über Friedensbemühungen Kurfürst Maximilians. Zufriedenheit mit dem Verhalten der
Bevollmächtigten gegenüber Bayern und den Mediatoren. Dänischer Widerstand gegen die
schwedische Forderung auf Bremen. Sicherung Casales. Stellungnahme der Bevollmächtigten zur
Regelung für Lothringen. Aussicht auf Gewinnung Léridas. Bemühen um einen Vertrag mit
Savoyen.
Vostre dépesche du 5 e de ce moys ayant fait entendre que le duc de Bavières
est tousjours en la disposition de presser l’Empereur de conclure la paix, a
esté d’autant plus agréablement receue qu’il y pouvoit avoir lieu de douter
que cet électeur ne s’en feust esloigné, soit pour avoir veu ses pays maltraittez
des armes des couronnes que pour les en avoir veu sinon chassées, au moings
contraintes de s’en retirer. Ce n’est pas qu’on ne fust tousjours persuadé qu’il
convient et audit duc, à l’Empereur et au roy catholique de la conclure, et que
tous les accidens dont la guerre se trouve pour l’ordinaire suivie ne soyent
tous contr’eux, et qu’il n’en sçauroit arriver qui change de sorte la face des
affaires, mais Sa Majesté souhaittant tousjours la conclusion de la paix qu’elle
s’est proposée comme la fin de ses désirs, ell’est bien aise de sçavoir que les
ennemis y tendent. Ainsy deux puissances opposées concourent à une mesme
chose, ce qui en fait veoir l’utilité, et que c’est le seul bien où ils doivent
aspirer.
Il a paru des discours avancés par les députés de Bavières et par les médiateurs
qu’ils avoyent esté concertés avec le Trotsmensdorf, et la curiosité des uns et
des autres a esté chastiée par l’uniforme response qu’ils ont eue de vous qui en
ce rencontre avez donné des marques de vostre circonspection et prudence
accoustumée, et le piège estoit d’autant plus délicatement posé qu’au moment
qu’on essayoit de vous y faire tomber on se laissoit entendre aux Suédois que
nous avions résolu de conclure sans eux s’ils venoyent à refuser les conditions
qui leur estoyent proposées. Les uns et les autres auront esprouvé nostre
bonne foy, ce qui servira beaucoup à nous donner de la créance sur les uns et
pour lever aux autres les pensées qu’ils conservent que nous serions capables
de nous désunir des alliés.
J’apprends qu’en Dannemark on est résolu de faire une grande opposition sur
la satisfaction demandée par la Suède, parce qu’elle comprend le diocèze de
Bremen, duquel l’administration est en la main de l’un des enffans de ce roy
que l’on y considère comme le successeur de son père, soit parce que la santé
de son aisné est très délicate que pour n’avoir nulle espérence qu’il laisse des
enffans
Adm. von Bremen war der jüngere Sohn Kg. Christians IV. von Dänemark, der als Friedrich
III. 1648 den Thron bestieg (vgl. [ nr. 60 Anm. 4 ] ). Sein 1603 geborener älterer Bruder Chri-
stian starb 1647 ohne Nachkommen ( Stammtafeln II T. 72; Lorenz S. 174).
Dänemarks Interessen am WFK nahm seit der Abreise der dän. Gesandtschaft 1644 Leonhard
Clain, Sekretär in der Deutschen Kanzlei zu Kopenhagen, in Osnabrück wahr ( Lorenz , Frie-
densvermittlung S. 43; Lorenz S. 40f.). Der Adm. Friedrich wurde dort seit dem 25. Juli
1646 allein von seinem Sekretär Ludwig Schneidbach, der am 7. Juni 1646 eingetroffen war,
vertreten ( Lorenz S. 98 Anm. 5, 144f.). Im Januar 1647 entsandte der Adm. zudem, wahr-
scheinlich ohne Zustimmung des dän. Kg.s, den als Staatsrechtslehrer berühmten Bremischen
Kanzler Dr. Dietrich Reinking (1590–1664) ( Lorenz S. 156f., S. 163–177, 224–248; DBA
1019, 1–60).
vous presseront de passer des offices en la faveur de son fils, mais ayans es-
prouvé combien ceux de monsieur de La Thuillerie
Der auf Betreiben La Thuilleries zustande gekommene Art. 38 des Friedens von Brömsebro
behielt die Entscheidung über Bremen und Verden Verhandlungen zwischen dem Adm.
und Schweden vor. Diese fanden vom Januar bis April 1646 in Stockholm statt, wo sich La
Thuillerie vergeblich für die Interessen Friedrichs einsetzte ( Lorenz S. 64f., 111, 194,
200–203).
en Suède, ilz devroyent s’abstenir de vous en rechercher, qui les mettrez en la
considération qu’il conviendra et pour le public et pour le service particulier
de cette couronne.
Il seroit à désirer que les Espagnols convinssent de l’article que vous avez
proposé pour la seurté de Casal , et il semble qu’ils ne sçauroient honneste-
ment le contredire, puisqu’on ne stipule rien qui ne soit pour l’avantage du
duc , sans que nous en puissions prétendre aucun, sy eux veullent de bonne
foy et ledit duc aussi exécuter ce qui est absolument nécessaire et pour conser-
ver la paix de l’Italie et pour mettre en considération ledit duc, lequel pour-
roit bien contribuer quelque peu du sien au payement de la garnison de Casal
ce qui sera désiré affin de soullager la républicque de Venise qui par ses inté-
rests doit empescher qu’il ne tombe en la puissance d’Espagne, et Sa Majesté
pourroit consentir que la despense feust partagée en cinq parts et s’en charger
de deux, pourveu que les trois autres feussent acquittées par la Républicque et
le duc, laquelle ne doit point faire d’apréhension pouvant estre réduitte à peu,
puisque pendant la paix une garnison de six à sept cens hommes peut suffire à
garder la place.
On attendra les raisons que vous devez envoyer sur l’affaire du duc Charles
qui seront examinées avec soing, mais on croyt, que quand vous aurez leu les
deux dernières dépesches qui vous ont esté faites que vous serez tous d’un
mesme avis, et que vous approuverez celuy qui a esté formé de deçà, où nous
avons eu des lettres de Catalogne qui nous donnent la prise de Lérida pour
asseurée dans le 15. ou 20. de ce mois, et puisque les députez de Messieurs les
Estats n’ont point fait de difficulté de que les places conquises dans l’Italie
nous doivent demeurer, il peut passer pour establi que c’est la résolution des
Espagnols et qu’ainsy ils n’insisteront pas que nous rendions celle-cy sy la
bonne fortune nous la fait prendre, et je juge plus fortement de leur dessein de
l’ouverture faite d’eschanger celles de Toscane que de toute autre induction
que je forme du peu de conoissance que j’ay de l’estat de leurs affaires.
Suivant ce que vous avez mandé on se disposera de faire un traitté avec ma-
dame de Savoye pour obtenir d’elle les places qui sont absolument nécessaires
pour la conservation de Pignerol, et on ne vous auroit pas mandé d’en entrer
en conférence avec le marquis de Saint Maurice, sans que c’est une chose
concertée entre cette Altesse et nous qu’il seroit parlé de cett’affaire à Muns-
ter , mais puisque ledit marquis désire s’en descharger il faudra luy complaire,
sy ce n’est que Madame persistât en sa première résolution, et ce sera à nous
de prendre le soing de luy en faire envoyer les ordres. Je crains par miles
respects dont il s’est ouvert assez confidamment à vous qu’il s’y rendra très
difficile, et que nous gagnerons plus à Thurin ou avec l’ambassadeur qui est
en cette cour qu’avec luy.