Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
250. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1646 November 12
Münster 1646 November 12
Ausfertigung: Ass. Nat. 276 fol. 316–319 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 319’: 1646
November 20. Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 62 fol. 254–256’, ohne PS. Kopien: AE , CP
All. 67 fol. 275–277’; AE , CP All. 78 fol. 361–362, jeweils ohne PS. Druck: Mém. et Nég.
III S. 330–333; Nég. secr. III S. 364–365, jeweils ohne PS.
Postangelegenheiten. Zurückweisung niederländischer Klagen über französisches Hinauszögern
des Friedens mit Spanien. Übergabe eines französischen Schriftsatzes betreffend Casale [= Beilage
zu nr. 234]. Eingang der Antwort auf den französischen Schriftsatz vom 11. November [= Bei-
lage 1]. Salvius in Münster; Warten auf Ankunft Oxenstiernas. Lumbres.
PS: Memorandum Hessen-Kassels.
Nous avons veu par vostre lettre du 2. de ce mois que nostre dépesche du 24
du passé n’avoit pas esté leue devant la Royne quand l’ordinaire est party et
que l’on se disposoit à renvoier le sieur de Farceaux avec un mémoire |:qui
doit contenir diverses considérations sur la mort du prince d’Espagne:|, ce
qui nous a faict résoudre de garder encor le courrier que nous avons près de
nous, et cependant de vous envoyer la response au mémoire du Roy du 26
octobre avec ceste lettre.
Il s’est passé icy un assez long temps sans qu’il se |:soit rien faict au traicté
d’Espagne, de quoy les ambassadeurs de Messieurs les Estatz:| nous ont faict
plainte, disans que dez le commencement que ceste négotiation a esté mise
sur le tapis ils avoient |:asseuré sur nostre parolle les ministres d’Espagne que
pourveu qu’ilz nous accordassent les poincts principaux, on trouveroit toute
facilité sur les autres et que l’on pourroit conclurre en fort peu de temps:|;
que néantmoins il s’estoit desjà escoulé plus de |:six sepmaines sans que l’on
ait rien avancé:|, la France ne demeurant pas seulement arrestée |:en tout ce
qu’elle a prétendu sans s’estre relaschée de la moindre chose, mais encor
augmentant de jour à autre ses demandes:|, sur quoy les ministres d’Espagne
disoient qu’au lieu de tirer quelque avantage de |:la médiation desdicts sieurs
ambassadeurs:| ils s’y trouvoient grandement intéressez et avoient suject de
|:se plaindre d’eux et de les tenir pour partiaux de la France quoyqu’ilz fus-
sent obligez d’estre neutres en cette occasion:|; qu’il sembloit que l’on vouloit
emporter touttes choses de hauteur, et obliger le roy leur maistre à convenir
sur des poinctz qui alloient en quelque façon contre son honneur et contre sa
dignité.
Ceste plainte nous fut faicte |:avec assez de chaleur par le sieur Paw:|. Il y
adjousta touttes les raisons qui pouvoient nous convier à faire promptement
la paix, n’oublians [!] pas de nous représenter les changemens de la fortune,
qu’une paix raisonnable est plus assurée, que |:l’Espagne se pouvoit joindre
d’amitié avec la France et s’unir par de nouvelles alliances. Il coula mesme le
mot de mariage et finit en disant que le comte de Penaranda désiroit avoir une
dernière résolution:|.
Ce discours nous fut faict |:avant que l’on sceut en cette assemblé la mort du
prince d’Espagne. Nous y respondismes assez froiddement:|, faisans voir seu-
lement que les Espagnols avoient grand tort de |:se plaindre de l’entremise de
Messieurs les Estatz:|, puisque nous avions |:passé des poinctz à leur consi-
dération sur lesquelz:| nous ne nous fussions jamais |:relaschez s’ilz se fus-
sent adressez à d’autres, comme celluy du Portugal, et en ce que Messieurs les
Estatz faisans la paix nous nous contentions d’une trêve pour la Catalogne:|;
que nostre intention n’estoit pas d’exiger aucune chose du roy d’Espagne qui
fût contre sa dignité, mais que la France se vouloit faire raison d’une partie de
ses pertes passées, et surtout assurer son repos à l’advenir; que ce n’estoit pas
merveille sy nous demeurions dans noz premières propositions, puisque pour
|:le respect de Messieurs les Estatz nous avions d’abord espuisé tous noz pou-
voirs et déclaré dès le premier mot ce que nous avions ordre de faire:|.
Ensuitte de ceste conférence nous donnasmes |:ausdits sieurs ambassadeurs
l’escrit touchant Cazal:| dont nous avons envoie copie par le dernier ordi-
naire , ce qui a produict une autre visite dans laquelle |:leurs plaintes ont
esté bien plus modérées:| nous ayans faict comme |:d’eux-mesmes et pour
chercher les moyens propres à terminer ce qui reste en différend, les ouver-
tures que l’on verra par un autre escrit cy-joinct:|, sur lequel |:nous les
devons revoir dans deux ou trois jours:|. Nous croyons leur pouvoir dire
alors |:noz dernières résolutions et que si les choses s’adjustent, bientost après
on couchera les articles comme ilz doivent estre dans le traicté:|. En vous
envoyant la response
que nous jugerons nécessaires, n’ayans pas eu le temps de le faire, parce que
nous ne l’avons que d’hier au soir fort tard.
Monsieur Salvius qui est icy a escrit à Monsieur Oxenstiern et luy a envoié le
secrétaire
ville. S’il y vient comme l’on croit dans deux ou trois jours , on pourra avan-
cer les affaires, principalement sy nous avons bientost quelques bonnes nou-
velles des armées, et que ceux que l’on y a envoyé proposer la suspension
d’armes y ayent disposé les généraux, mais toutte l’assemblée est en peine,
parce que l’on sçait que les armées sont fort proches, ce qui faict appréhender
un combat.
Nachricht de Lumbres’ über geplante Aushebungen.
PS: Les députez de Madame la Landgrave viennent de nous envoier un mé-
moire que nous avons mis avec la présente, n’y ayans rien voulu adjouster,
puisque le mérité de ceste princesse est assés connu, et que l’on jugera mieux
que nous ne pouvons faire icy de l’importance de ce qu’elle demande, et des
moyens qu’il y a de l’assister.
3 Nr. 251.