Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
232. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1646 November 2
Paris 1646 November 2
Kopien: AE , CP All. 78 fol. 272–273 = Druckvorlage; Ass. Nat. 272 fol. 520–522’. Druck:
Nég. secr. III S. 357–358.
Postangelegenheiten. Hoffen auf Fortschritte bei den französisch-spanischen Verhandlungen. Aus-
wirkungen des Todes des Infanten. Übersendung der Vollmacht für den portugiesischen Prinzi-
palgesandten . Reise Vidigueiras. Kritik an König Johann.
Quelque diligence qu’ayt essayé de faire le courrier Clinchant, qui estoit char-
gé de voz despesches du 24 e du passé, il n’a peu se rendre en cette ville que le
30 e sur les 9 à 10 heures du matin. Il fallust employer le reste de la journée à
les deschiffrer, et il n’y eust pas moyen d’en faire la lecture à Sa Majesté au
conseil qui se tint ce jour-là, et ainsy elle ne l’aura qu’aprez les festes. Je pour-
rois différer d’en accuser la réception, puisque je ne veux pas entreprendre d’y
respondre, et néantmoins j’ay jugé que j’en devois uzer d’aultre sorte et vous
mander que voz lettres avoient esté receues, et la raison qui avoit empesché
qu’il n’y fust pas respondu par le courrier qui partira ce soir. Il pourra arriver
qu’entre cy et lundy
Montag, den 5. November 1646. Lionne hatte in einem Brief an Brisacier vom 2. November
1646 (Ausf.: BN Coll. Clairambault 407 fol. 321–321’) mitgeteilt, daß sich die Fertigstel-
lung von nr. 233 bzw. 240 verzögere und ein königliches Memorandum eventuell mit außer-
ordentlichem Kurier bzw. durch den Kurier Farceaux überbracht werden würde. Brienne sollte
dies den Ges. in Münster ankündigen.
mesme despesche il sera respondu aux deux vostres.
De celle qu’il vous a pleu m’escrire et qui est jointe au mémoire que vous
m’avez envoyé, j’ay remarqué que dez le jour de sa signature ou le lendemain
au plus tard vous deviez entrer en conférence avec les ambassadeurs de Mes-
sieurs les Estatz, et vostre comun jugement vous faisoit croire qu’il y seroit
pris des résolutions qui avanceroient le traitté. Je fais des vœux affin que cela
ayt succédé, qui ne suis point en appréhention que vous vous treuviez trop
pressez, puisque par vostre adresse vous avez mesnagé les affaires et les temps,
en sorte que l’un ne vous aura pas gaigné, et que dans la discussion des aultres
vous avez emporté tous les advantages qu’on pouvoit soushaitter; et bien qu’il
en reste encores à gaigner et que tous les pointz ne soient pas adjustez, le plus
fort de la besogne estant bien advancé, l’on peut espérer que vous aurez à la
fin la mesme fortune que vous avez eue au commencement; et si la mort du
prince d’Espagne, dont nous avons eu l’advis depuis cinq ou six jours
Der Infant Balthasar Karl (s. [ nr. 45 Anm. 5 ] ) war am 9. Oktober 1646 gestorben. Die Nach-
richt von seinem Tod traf am 28. Oktober in Paris ein (vgl. nr. 240) und wurde am 8. No-
vember in Münster bekannt ( Ogier S. 170f.).
arrivée au temps que les Espagnolz sembloient fort esloignez de la paix, et
qu’il paroissoit que les Impériaux les forçoient d’y consentir, j’aurois appré-
hendé que cet accident y fust un empeschement formel, et que les Espagnolz
en auroient proffité, faisans entrer en leurs dépendances l’Empereur en luy
offrant le marriage de l’Infante avec son filz
Zu diesem Heiratsprojekt vgl. [ nr. 91 Anm. 9 ] .
là qui pres[s]ent la conclusion du traitté, j’espère qu’au lieu d’y nuirre, elle y
contribuera, et que la continuation des malheurs qu’ilz espreuvent, leur ser-
vira d’advertissement qu’il n’y a pas moyen d’en arrester le cours qu’en faisant
la paix.
Die Aufhebung der Belagerung von Augsburg kann die Vereinbarung einer Waf-
fenruhe begünstigen. Turenne ist angewiesen, Bayern möglichst zu schonen. – Ich
fürchte, daß es Harcourt nicht gelingen wird, Lérida einzunehmen. Porto Lon-
gone wird weiterhin belagert.
Porto Longone war am 29. Oktober 1646 von den Franzosen eingenommen worden
(s. [ nr. 193 Anm. 7 ] ), was in Paris jedoch noch nicht bekannt war.
J’oubliois à vous dire que le roy de Portugal a envoyé le pouvoir de compa-
roistre à l’assemblée de Munster en qualité de son premier plénipotentiaire à
Don Louis
Dom António, (ab 1555) Prior von Crato (1531–1595), war ein illegitimer Sohn des Dom
Luiz (1506–1555), eines Bruders Kg. Johanns III. von Portugal (1502–1557; 1521 Kg.). Nach
dem Tod des Kg.s folgte zunächst sein Enkel Sebastian (1554–1578, 1557 Kg.), dann sein
Bruder Heinrich I. (1512–1580, Kg. 1578), gegen den Dom António erfolglos als Thronprä-
tendent auftrat. 1580 ließ er sich zum Kg. von Portugal ausrufen, konnte sich aber nicht gegen
Kg. Philipp II. durchsetzen und starb 1595 in Paris im Exil ( ABEPI I 54, 206–219; II 63,
326–331; Stammtafeln II T. 54).
royausme. Je crois qu’il ne partira pas de La Haye qu’il n’ayt receu son sauf-
conduit , que je ne tiens pas qu’il ayt si tost, au moins seroit-il bien mal
conseillé, s’il n’avoit cette prudence. Le roy de Portugal fait passer par cette
court le comte de Vidiguera qui y a longuement résidé. Il semble que ce soit
pour l’envoyer ailleurs, si à Munster ou en Hollande, c’est ce dont le résident
ne s’est point encores déclarré, mais certes, comme prudement vous le remar-
quez , il falloit plus songer à s’establir en Espagne qu’aux Indes.
Ce prince a esté assez heureux pour estre déclarré roy et de se voir eslevé dans
le trosne par le commun consentement de ses sujectz, mais il ne s’est pas
treuvé avec touttes les qualitez absoluement nécessaires pour fonder un Estat,
et soit qu’il luy apartienne de droit ou qu’il l’usurpe sur aultruy, ainsy qu’on
le luy reproche, la pos[s]ession qu’en avoit eue son ennemy, l’obligeoit à agir
en conquérant, beaucoup entreprendre dans les occasions favorables qu’il a
eues, estendre ses limites, et c’eust esté le moyen de conserver par un traitté ce
qu’il possède à présent.
La protestation que j’ay faitte en deux différens endroitz de cette lettre de ne
aoint respondre à la vostre, me défend de respondre sur ce qui le regarde. Ce
que vous conseillez se devoir mesnager avec Mantoue doibt, ce me semble,
pour un peu de temps demeurer secret, et jusques à ce que le duc soit entré en
sa majorité
In seinem 1634 verfaßten und 1637 bestätigten Testament hatte Karl. I. von Mantua seinen
Enkel Karl II. der Regentschaft Maria Gonzagas und der Protektion des frz. Kg.s unterstellt.
Nach zehnjähriger Regentschaft seiner Mutter übernahm Hg. Karl II. am 30. Oktober 1647
im Alter von achtzehn Jahren die Regierung ( DBI XX S. 282; EI IX S. 48).
vée de deux ans.
PS: On travaille à un mémoire assez ample qui servira de response à vostre
dernière, et qui contiendra diverses considérations sur la mort du prince d’ Es-
pagne et sur les conséquences qu’elle peut avoir dans les conjonctures présen-
tes . Aussytost qu’il sera achevé on vous dépeschera le sieur du Farceau, s’il est
en estat de partir, ou bien un autre extraordinaire.