Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
183. Memorandum Serviens für Lionne [Münster] 1646 Oktober 3
–/ 183 /–
[Münster] 1646 Oktober 3
Eigenhändiges Konzept: AE , CP All. 53 fol. 39–40’ = Druckvorlage.
Verwunderung über Berichte Chanuts über antifranzösische Haltung des Kanzlers Oxenstierna.
Gerüchte über dessen Machtverlust zugunsten La Gardies; Rolle Salvius’. Unverträglichkeit Jo-
han Oxenstiernas. Freundschaft Serviens zu La Gardie; Bemühungen d’Avaux’ um Freundschaft
La Gardies. Mißtrauen gegenüber Pauw. Begünstigung der Feinde durch den Rückzug des Prin-
zen von Oranien. Bereitschaft der Generalstaaten zum Abschluß eines Friedens statt eines Waf-
fenstillstands . Liga in Italien. Keine Milderung der französischen Friedensbedingungen.
J’ay esté surpris de voir dans les lettres de monsieur Chanud que le chance-
lier Oxestiern n’est plus favorable aux intérestz de la France. Il est à craindre
qu’on n’ayt pas bien mesnagé ce bon vieillard qui a esté cy-devant le plus
exacte protecteur des traitez que nous avons avec la Suède
Der frz.-schwed. Allianzvertrag von Bärwalde vom 23. Januar 1631 (Druck: ST V,1
S. 438–440) wurde mehrfach bestätigt, ergänzt und verlängert durch die Verträge von Heil-
bronn am 19. April 1633 (Druck: ST V,2 S. 12–16), von Compiègne am 28. April 1635
(Druck: ebd. S. 318f.), von Wismar am 30. März 1636 (Druck: ebd. S. 366–372), von Ham-
burg am 6. März 1638 (Druck: ebd. S. 424–429) und am 30. Juni 1641 (Druck: ebd.
S. 471–474).
que son crédit est extrêmement diminué et que le parti contraire a tout le
pouvoir et la confiance auprès de la reyne jusques-là que la charge de grand-
chancelier est destinée pour le comte Magnus de La Garde
en grand secret monsieur Salvius. Il m’a voulu persuader aussy que le chance-
lier Oxestiern est entièrement contraire à la paix et que le parti contraire la
désire. Je ne sçay si dans le dessein que nous avions témoigné avoir de la
faciliter et l’avancer, il n’a point fait ce discours pour nous animer contre
Oxestiern et nous faire revenir au parti contraire avec lequel il est lié, car il a
adjousté qu’il y avoit très grande liaison entre luy et le comte Magnus auquel
la reyne de Suède témoigne beaucoup de bonne volunté et que ce dernier en
partant pour son voyage de France avoit pris grand soin de rechercher son
amitié.
J’avois tasché jusqu’icy de mesnager monsieur Oxestiern qui est icy pour en
profiter pour le service du Roy, mais certes l’amitié que j’avois désiré d’ esta-
blir avec luy ne me peut pas empescher de dire qu’il a l’humeur extraordi-
nairement fascheuse et qu’on n’y peut malaisément faire aucun fundement
asseuré. Il s’est rencontré heureusement qu’il a d’autres desseins que d’aller
ambassadeur en France, ce que je tiens à bonheur, estant pointilleux et incom-
patible au point qu’il est. Je croy néantmoins qu’il seroit périlleux et nuysible
de se déclarer contre son père qui par sa grande expériance et capacité sera
considérable tandis qu’il vivra.
Sagen Sie bitte dem Grafen Magnus, wie sehr ich seine Freundschaft schätze.
Nous nous sommes veus autrefois en Anjou , depuis son père
Jacob de La Gardie (s. [ nr. 32 Anm. 2 ] ).
escrit diverses lettres de compliment. Monsieur d’Avaux fait faire de grandes
diligences à Paris par Rorté
Abbé Jacques Carpentier de Marigny (1615 – ca. 1672/74) war zunächst Sekretär Serviens,
später ein Vertrauter d’Avaux’. 1644 hatte er, wahrscheinlich ohne offiziellen Titel, Frk. in
Schweden vertreten, war aber auf Betreiben Serviens abberufen worden. Während der Fronde
verfaßte Marigny Mazarinaden ( DBF VII Sp. 1215f.; NBG XXXIII Sp. 754–757; APW
II B 1 nr. 272 S. 564f., nr. 305 S. 685 und nr. 332 S. 792).
guère acoustumé de prendre ces soins, mais avec cest homme il faut tousjours
estre en garde.
Si les Suédois estoient traitables, la paix seroit faite dans l’Empyre. Nous
voyons qu’il faut nécessairement attendre des nouvelles de Suède. Pour celle
d’Espagne si nous estions asseurez que les Holandois marchassent de bon
pied, je la tiendrois pour conclue, mais la grande intelligence qui est entre les
Espagnolz et Pau m’est extraordinairement suspecte et me fait craindre qu’il
n’ayt seulement 〈intention〉 de donner jalousie à Messieurs les Estatz de la
négotiation 〈qui〉 est icy sur le tapis entre nous et les députez d’Espagne
pour les obliger de nous praevenir.
Nous avons escrit comm’il faut à monsieur Brasset
mais nous voyons desjà que monsieur le prince d’Orenge nous fait le plus
grand praejudice par sa retraite de Flandres que nous eussions peu recevoir
et met l’entreprise de Dunquerque en très grand péril. Durch sein Vorgehen
hat der Prinz die Feinde militärisch begünstigt. Die Aktionen Gramonts und
Enghiens sind gefährdet. Je ne sçay pas ce qui réussira de tout cela. J’espère
qu’avec l’assistance de 〈Dieu〉 le bonheur du Roy et celluy de monsieur
d’Anguien retireront bientost les affaires des extrémités où le manquement
des alliez les portent[!] si souvent, mais certes il y a très grand subjet jusqu’icy
de faire passer le procédé de monsieur le prince d’Orenge pour une trahison
manifeste. Tous les advis d’Anvers portent qu’il eust peu faire tout ce qu’il
eust voulu. Le plus grand mal que nous ressentons d’une conduite si blasma-
ble est qu’elle confirme les peuples de Flandre dans l’opinion qu’on leur a
donnée industrieusement que l’acord est desjà fait entre l’Espagne et les Pro-
vinces -Unies, sans quoy les peuples auroient desjà pris quelque résolution
pour se tirer des maux qu’ilz souffrent.
La résolution que Messieurs les Estatz semblent vouloir aujourd’huy prendre
de faire la paix au lieu d’une trêve nous va réduire à demander l’effect du
neuvième article. Autrement après la trêve que nous fairons en Cataloigne
nous nous treuverons seuls à soustenir la guerre contre l’Espagne. Je tiens ce
point de grande considération. Il y en a un autre qui n’est pas moindre 〈et〉
que je sçay de bon lieu que le Nunce et Contarini, ayant escrit il y a long-
temps à Rome et à Venise sur la proposition que nous avons faite d’une ligue
en Italie n’ont point 〈encor〉 eu réponse là-dessus de sorte que n’ayant point
de pouvoir d’en convenir, je ne voy pas comme nous pouvons sortir des dif-
férends d’Italie, puisque cette ligue a esté jugée l’unique moyen de bien asseu-
rer la paix de ce costé-là. D’ailleurs je ne voy pas que le premier soit aucune-
ment authorisé pour convenir de la restitution de messieurs les Barberins. Il
m’importe extrêmement que nous sçachions positivement les intentions de la
Reyne sur ces deux points.