Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
165. Mazarin an [d’Avaux] Fontainebleau 1646 September 21
Fontainebleau 1646 September 21
Ausfertigung: AE , CP All. 79 fol. 95–95’ = Druckvorlage.
Eingang von nr. 151. Unterredung mit La Gardie. Hoffen auf erfolgreiche Reise nach Osna-
brück . Aufwendige Bewirtung La Gardies. Schreiben Königin Christinas an Königin Anna. Zeit-
mangel .
Vous me dispenserez si je ne respons pas par cet ordinaire si au long que je
voudrois à vostre dépesche du 10 e du courant, estant acablé d’affaires. Je vous
remercieray pourtant de tout mon cœur du soin que vous prenez de m’avertir
de toutes choses.
Je me resjouis d’avoir prévenu vos désirs touchant ce que vous avez jugé que
l’on devoit dire icy |:à monsieur l’ambassadeur de Suède:| m’estant satisfait
dans les discours que je luy ay tenus là-dessus, et dans l’impression qu’il me
semble qu’ont fait sur son esprit les raisons que je luy ay déduites, pour luy
faire connoistre le grand intérest |:que la couronne de Suède:| avoit de facili-
ter la paix et sortir d’affaires au plus tot, puisqu’elle la pouvoit faire avec
beaucoup de gloire et d’utilité. Je m’asseure que le voyage que vous autres
Messieurs avez résolu de faire à Osnabruk, produira quelque bon effet, puis-
qu ’il me semble que tout doit contribuer à porter |:les ministres de Suède de
se relascher de quelque chose:| affin de |:conclurre plus facilement la paix:|
et ne plus rien commetre à l’avenir au hazart.
Ledit sieur |:ambassadeur:| tesmoigne d’estre bien content du traitement
qu’il reçoit de Leurs Majestez et de toute la cour. L’on le mène à la chasse, on
luy fait voir des comédies, et l’on m’a asseuré que luy et les siens estoient bien
traitez, au moins ils le doivent estre puisque cela couste au Roy 4000 livres
par jour. Je le traiteray dimanche , où je n’oublieray rien de ce qui pourra
contribuer à le faire partir entièrement satisfait et persuadé de la sincérité et
fermeté avec laquelle l’on est icy résolu de conserver l’alliance que nous avons
avec la couronne de Suède, et une véritable amitié entre les deux reynes,
comme celle de Suède en fait grande instance par une letre qu’elle a escrit de
sa main à la Reyne nostre maistresse. Elle m’a fait l’honneur de m’escrire
aussi sur ce sujet en termes fort obligeans.
Comme je ne fais que dicter sans avoir le temps de relire les letres, vous aurez
la bonté d’excuser les fautes que fera contre la pureté de la langue françoise
un estranger fort ocupé. Lorsque Silhon se portoit bien je pouvois espérer
d’estre soulagé en cela, puisque je me remetois à luy du soin de revoir ce que
j’avois dicté et de le réduire dans les termes qu’il devoit estre; car au reste je
vous puis asseurer que je n’escris aucune letre d’affaires à qui que ce soit, que
je ne l’a dicte jusqu’au moindre mot.