Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
157. Longueville an Mazarin Münster 1646 September 16
Münster 1646 September 16
Ausfertigung: AE , CP All. 61 fol. 361–361’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 77
fol. 364–365.
Übersendung der französisch-kaiserlichen Satisfaktionsartikel durch Herbigny. Hoffen auf Zu-
geständnisse der Spanier angesichts Frankreichs militärischer Erfolge. Positives Verhalten der
Mediatoren. Reise nach Osnabrück geplant.
Nous envoyons à la Royne monsieur d’Erbigny
Henri Lambert (1623–1700), seigneur d’Herbigny, marquis de Thibouville, der älteste Sohn
von d’Avaux’ Schwester Jeanne de Mesmes und ihrem Gatten François Lambert d’Herbigny,
gehörte zum Gefolge d’Avaux’ in Münster. 1650 wurde er conseiller am Parlement in Paris,
1660 maître de requêtes und nach diversen politischen Tätigkeiten 1674 conseiller d’État
( DBF XVII Sp. 1038; Frondeville S. 580f.).
qui a beaucoup de mérite et de bonnes qualitez pour porter à Sa Majesté les
articles dont on est enfin convenu avec les Impériaux . Ne nous pouvans ga-
rentir de payer les deux tiers des debtes, nous n’avons rien voulu augmenter
aux trois milions de livres que cy-devant on avoit offerts.
Je croy que les Espagnolz parleront aussi, principalement si Dunquerque se
prend qu’on nous mande de tous costez estre assiégé, |:et qu’ilz iront bien au
delà des deux places qu’ilz ont offertes depuis peu, et de quatre ans de trêve
pour la Catalogne, les médiateurs nous pressans d’en demander mesme une
de quinze ans:|, pourveu qu’on ne parle pas qu’elle doive |:estre de pareille
durée de celle de Messieurs les Estatz:|.
Nous demeurons fort fermes à nostre dernière proposition, ayant déclaré que
si elle n’est bientost acceptée nous ne nous y tenons pas obligez.
|:Les médiateurs agissent:| beaucoup mieux que par le passé. |:Monsieur
Contarini a dit à Trautmensdorf:|, lorsque nous estions assemblez, que
|:l’ambassadeur Nani:| luy avoit mandé l’estime que vous fesiez de luy. Cela
en suitte de ce que nous en avons diverses fois parlé |:a produict un fort bon
effect:|, estant certain qu’il a grande intention de nouer une véritable intelli-
gence avec vous, et croyt à ce que je reconnois qu’elle luy est nécessaire pour
se conserver en authorité |:auprès de l’Empereur ayant les Espagnolz si
contraires. Volmar recherche la mesme chose pour les archiducz d’Inspruk,
et:| les médiateurs et les Impériaux connoissent maintenant que la France
veut la paix et que les seuls Espagnolz la traversent. Cela ayde bien à |:les
mettre mal avec Contarini qui void la République perdue:| si les traictez ne
se concluent promptement.
Nous allons à Osnabruck
ambassadeurs de Suède et pour les porter s’il se peut à la paix, n’obmettant
rien icy auprez des Impériaux pour leur procurer et à Madame la Landgrave
toute sorte d’avantage. La Royne aura la gloire d’avoir donné la paix à l’Em-
pire, ou si la guerre se continue, chacun verra que ce sera pour le seul intérest
des alliez.