Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
149. Longueville an Mazarin Münster 1646 September 10

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Longueville an Mazarin


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Münster 1646 September 10

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Ausfertigung: AE , CP All. 61 fol. 343–344’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 77 fol.
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343–344’.

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Verhandlungen über französische Satisfaktion. Zurückweisung spanischer Angebote. Vorsicht ge-
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genüber den Verbündeten. Unbehagen Contarinis; Rolle der Mediatoren. Klage Longuevilles
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über Mißachtung seiner Verdienste.

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Nous travaillons continuellement avec les médiateurs pour essayer à convenir
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de la satisfaction de la France dans l’Empire, ainsi que vous verrez plus parti-
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culièrement par nostre dépesche commune

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Nr. 148.
que nous avons fait fort à la haste
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et sans pouvoir respondre aux deux mémoires que nous avons receu

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Nr. 125 und nr. 135.
, croyant
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que vous nous pardonneriez ce manquement, qui ne se fait que pour n’en
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commettre pas un plus grand. Il reste beaucoup de difficultez encore en ce
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traité, mais nous essayerons de les surmonter à l’advantage de la France.

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Pour les Espagnolz ilz offrent deux places de plus et la trefve de quatre ans
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pour la Catalogne, ce que nous avons fort rejette demeurans fermes dans nos
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dernières propositions dont nous avons déclaré que nous ne pouvions rien
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diminuer. Nous |:nous servons fort advantageusement vers les ambassadeurs
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de Holande de ce que les Espagnolz esclatent sur la demande que nous fai-
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sons que la durée de la trêve pour la Catalogne soit esgale à celle de Messieurs
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les Estatz:|, fesant connoistre le dessein qu’ilz ont de |:nous séparer et:| voir
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clairement que nous avons trouvé par là le moyen de |:demeurer entièrement
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unis encore que nous fassions un traicté de paix et eux de trêve:|.

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Nous agissons aussi avec tant de circonspection avec les Suédois et les Hes-
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siens , qu’ilz ne peuvent qu’approuver nostre conduitte qui sert d’exemple aux
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Hollandois de ce qu’ilz devroient faire.

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|:Monsieur Contarini:| tesmoigne estre fort en peine de ce que vous avez
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sceu qu’il n’avoit pas fait le |:cas qu’il se devoit de l’assistance que la France
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donne à la République:|. Il est certain qu’il n’en a pas |:parlé avec mespris,
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mais disant qu’ilz avoient bien plus de besoing du secours de terre:|, il |:s’est
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emporté fort mal à propos avec monsieur Servien qui s’y est conduict avec
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grande retenue:|. Cela nous sert à |:luy faire rechercher dans les choses plus
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essentielles:| de nous donner quelque sattisfaction. Ainsi nous essayons de
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tirer advantage |:du mal mesme:|, et je croy, Monsieur, qu’il est bon de temps
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en temps de luy tesmoigner |:mescontentement et satisfaction:|, et à ceste
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heure nous avons |:un peu besoing de luy pour finir ces affaires dans lesquel-
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les :|, selon qu’on en peut juger, |:les médiateurs ne sont pas inutiles:|.

[p. 429] [scan. 501]


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Il est certain qu’il fait que les traictez s’achèvent maintenant, ou s’esloignent
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de telle sorte que ce soit la mesme chose comme si ilz se rompoient.

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Nous n’obmettrons aucun soing pour augmenter ce qu’on doit donner à la
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France |:et pour luy faire le moins achepter:|. J’espère que nous pourrons
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|:mesme diminuer quelque chose du million que:| je vous ay mandé

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Vgl. nr. 140.
.

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J’ay bien reconnu par ce qu’il vous a pleu de m’escrire, et par ce que m’a
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mandé le sieur de La Croisette que je n’ay pas eu assez de bonheur pour
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trouver les moyens d’estre considéré. Je croyois qu’ayant tousjours servy, ser-
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vant encore, et estant entièrement vostre serviteur c’estoit ceux qui me le pou-
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voient faire espérer. Dès que j’ay receu la lettre que vous m’avez fait l’ hon-
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neur de m’escrire j’ay examiné exactement toutes les miennes pour voir si
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contre ma pensée j’y aurois commis quelque faute contre ce que je dois à la
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Royne et à vous pour pouvoir par toute sorte de soubmissions en obtenir le
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pardon, mais je n’y ay pu remarquer qu’un entier sacrifice de ce que je pou-
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vois espérer, et des promesses qui m’ont esté faittes, offrant mesme tout ce
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que je possède s’il estoit jugé utile pour les establissements de la Royne, tant
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j’ay eu de désir de faire connoistre le véritable attachement que j’ay à son
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service, et mon aveugle dépendence à toutes ses volontez.

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Et pour vous, Monsieur, je n’y ay rien veu qui ne vous pust donner des preu-
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ves de respect, d’affection et de confiance. Si j’avois aussi fait le moindre man-
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quement ç’auroit esté entièrement contre mon intention. Il est vray que j’ay
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espéré quand vous l’avez voulu, et autant que j’ay eu lieu de le pouvoir faire;
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au temps d’en devoir espérer quelque effect je vous ay escrit dans ce mesme
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sens, et j’aurois cru faillir et ne respondre pas à ma franchise ordinaire si je
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vous eusse déclaré avec moins de liberté mes sentiments, qu’il est impossible
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que vous ne trouviez fort justes. Maintenant que je suis esclaircy que je n’ay
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rien à attendre je perds au mesme moment toutes prétentions, quelque droit
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que j’aye d’en avoir. Les services que je rendray en seront plus estimables
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estans si désintéressez et mes lettres moins importunes …

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