Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
145. Mazarin an Longueville [Fontainebleau] 1646 September 7
[Fontainebleau] 1646 September 7
Kopie: AE , CP All. 77 fol. 230–231’ = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 61
fol. 243–243’. Beide Überlieferungen irrtümlich datiert auf den 7. August 1646.
Empfangsbestätigung. Hoffen auf ein Einlenken des Kaisers, des Kurfürsten von Bayern und der
Spanier. Würdigung Enghiens. Erklärung gegenüber La Croisette.
J’ay receu la lettre, dont il vous a plu me favoriser du 27 e . du passé, et me
réjouis infiniment que les affaires prennent le train que nous pouvons souhai-
ter pour la prompte conclusion d’une bonne paix avec grande gloire et avan-
tage pour cette couronne et ses alliez.
Celles d’Allemagne ne peuvent estre en meilleur estat qu’elles sont pour ob-
liger bientost l’Empereur et monsieur de Bavière à trancher court toutes les
dificultez qui ont retardé jusqu’icy l’acommodement; nous en attendons des
nouvelles par le premier ordinaire, si on a desjà pu sçavoir à Vienne et à
Munik le péril où se trouve l’Archiduc.
Après cela je ne doute point que les Espagnols ne suivent le mesme chemin, et
que la réponse
S. [ nr. 140 Anm. 2 ] .
Thuillerie ne porte grand coup pour leur faire prendre sans délay la résolu-
tion de nous satisfaire, voyant que leur traitté avec Messieurs les Estats qui
estoit une de leurs principales espérances n’est pas en l’estat qu’ils s’estoient
imaginé.
J’ay veu ce que vous me mandez touchant Monsieur le Duc. Il n’y a personne
au monde qui relève plus que moy ses grandes actions, ny qui y prenne plus
de plaisir en toutes les occasions que j’en puis faire naistre. Tout ce qui me
donne peine est le bon marché que je luy vois faire de sa vie qu’il prodigue
trop. Je vous proteste que la Reyne en est en de nouvelles inquiétudes; pour
moy j’y ay perdu l’escrime, aucun de ses serviteurs n’ayant pouvoir sur luy en
ce point-là, qui néantmoins est le plus important pour leur satisfaction.
Quant à la confiance que vous dites, Monsieur, qu’il mérite que l’on ait en
luy, je vous puis asseurer qu’elle est entière, et que s’il y avoit quelque chose
de glorieux et de la dernière importance à exécuter, la Reyne n’hésiteroit pas à
jetter les yeux sur luy. Toutes ces raisons obligeans Sa Majesté à le faire, et en
mon particulier outre celles-là j’en ay beaucoup d’autres qui me porteront
tousjours à le servir avec toute sorte d’affection, en tout ce qui poura dépen-
dre de moy, et en cette dernière occasion il m’a donné sujet d’en acroistre
l’envie, puisque comme il a cru de n’estre pas assez considéré, il ne luy est pas
eschapé un seul mot, qui tesmoignât qu’il fut mécontent; ains au contraire il a
tousjours parlé en termes pleins de déférence pour la Reyne et d’une véritable
amitié pour moy. Quant à ce que vous me mandez encore de vostre intérest,
je m’en suis depuis si pleinement expliqué au sieur de La Croisette qui vous
en aura rendu compte qu’il ne me reste qu’à vous asseurer …