Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
134. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Fontainebleau 1646 August 31
Fontainebleau 1646 August 31
Kopien: AE , CP All. 77 fol. 326–327 = Druckvorlage; Ass. Nat. 276 fol. 116–118. Druck:
Nég. secr. III S. 289–290.
Zufriedenheit mit den französischen Gesandten. Beeinflussung der Schweden zur Mäßigung ihrer
Forderungen angestrebt. Hoffen auf Einlenken der Kaiserlichen. Positive Auswirkungen der fran-
zösisch-schwedischen Truppenvereinigung erwartet. Einschätzung der bayrischen Reaktion. Zu
Neuigkeiten aus Den Haag und Schweden. Bedingtes Entgegenkommen des Papstes. Rückkehr
Montreuils; seine Entsendung zu Königin Henriette Marie. Forderungen Bouillons. Anweisungen
zur Auslagenerstattung.
Vostre dépesche du 20 e du courant me fut rendue le 28 e , et en ayant faict
lecture à Sa Majesté, la résolution que vous pristes de vous déclarer aux mé-
diateurs sur les affaires de l’Empire comme vous aviez faict auparavant sur
celles d’Espagne fut louée tant ce qui vous y porta fut treuvé judicieux, et que
c’est avec beaucoup de fondement que vous espérez en tirer du fruict. On
vouldroict qu’il fust desjà cueilly, et que les Impériaux vous eussent mis en
estat de pouvoir presser les Suédois de se contenter de la raison et faire co-
gnoistre qu’ilz souhaittent la paix et ne désirent point alumer une guerre de
religion dans l’Empire. Sy les Impériaux et les Espagnolz aussy, car c’est Pi-
gneranda qui l’a dict aux médiateurs, ont pénétré qu’ilz s’esloignent du désir
de la paix, et bruslent de celluy d’en faire naistre une seconde, la chrestienté
est bien à plaindre, mais le remède estant de considérer la France et de la
remettre en estat de pouvoir parler bien hault, ilz doibvent l’embrasser, et
comme vous l’avez admirablement bien déclaré aux médiateurs, les Impériaux
ne hazardent rien à perdre et beaucoup à gagner, car sans qu’ilz soient d’ ac-
cord avec les Suédois ilz ne nous livreront rien, et la certitude d’une juste et
raisonnable satisfaction nous engage à renouveller nos instances envers les
alliez pour les disposer à se contenter de l’honneste et du juste qui leur doibt
estre aussy offert.
On est persuadé que l’estat présent des affaires solicite les Impériaux d’ es-
sayer d’en sortir, et que la fortune de l’Empire est exposée dont les forces ne
peuvent pas résister à celles des couronnes alliées, et dont les chefs ont laissé
prendre à ceux des couronnes un advantage de telle conséquence qu’il est
presque impossible qu’ilz réparent la faulte dans laquelle ilz sont tumbez. Je
ne parle pas sur les lettres escrittes à Cologne, j’ay veu celles du mareschal de
Turenne qui sont sy expresses qu’il y a lieu d’y adjouster foy, et d’aultant plus
qu’il ne s’avance jamais, et qu’il est fort retenu à rien promettre surtout des
choses où la fortune prend part, j’ay eu plaisir d’entendre combien il faict
valloir le service rendu par monsieur de Tracy, et que les Suédois luy ont
rendu tous les honneurs qu’il pouvoit prétendre, et ont passé à luy en rendre
qu’il n’eust pas demandez. Nous serons trompez sy bientost nous ne recevons
de vos nouvelles qui de l’espérance où nous sommes d’un prompt accommo-
dement nous en portent l’asseurance, et nous attendons de sy grandes choses
de la jonction des armées que nous croyons que comme vous dictes au com-
mencement de la campagne que ce qui seroit proffité sur les Espagnolz don-
neroit lieu à de nouvelles demandes que vous aurez faict une pareille protes-
tation sur l’occurence présente sur celles de l’Empire, et cela est d’aultant plus
fondé qu’il est en l’exemple de nos ennemis, lesquelz dans la pensée que leur
armée auroit avantage sur la suédoise essayeroient desjà de faire comprendre
qu’ilz n’estoient plus tenuz aux choses qu’ilz avoient promises.
Je ne doubte point que Bavières ne passe des conseilz aux menaces, puisqu’il
veoid que les armées tournent au Danube, et qu’il sera contrainct d’en faire
barrière pour garentir le sien. C’est ce que je vous escriray sur le subjet des
affaires d’Allemagne, et je fais difficulté de vous faire part de ce qui m’est
mandé de La Haye et de Suède, ne mettant point en doubte que les résidens
Brasset et Chanut, et monsieur de La Thuillerie mesme avant son partement
ne vous ayent mandé ce qui se passe ès lieux de leur résidence et ce qu’ilz se
promettent de remporter des choses qu’ilz ont eu ordre d’y poursuivre. Je ne
prétends pas estre quitte à sy bon marché des nouvelles que j’ay d’ailleurs.
De Rome, il m’est mandé que le Pape pourroit se relascher sur l’affaire des
Barberins et leur conserver leurs bénéfices et leurs charges, mais qu’il s’ affer-
missoit à les voulloir avoir soubz sa main, de ne pas rendre ce qu’il leur a pris,
et de ne déterminer pas le temps de leur restablissement en leurs charges. Ilz
ont grande peine à se résouldre d’estre en la puissance d’un prince irrité
contre eux, et qui a plustost suivy les mouvemens de sa colère que ceux de la
justice à leur endroict. On attend de sçavoir leur dernière résolution, Sa Ma-
jesté ayant esté conseillée de ne pas presser que Beaupuy luy soit remis, qui
estoit une des demandes sur lesquelles il avoit esté commandé à monsieur
l’abbé de Saint-Nicolas d’insister le plus, que premièrement l’affaire des au-
tres ne soit accomodée, et en cela on espouse le sentiment du Pape qui a
désiré qu’elle fust traictée la dernière, comme aussy de chercher des tempéra-
mens sur les deux autres affaires qui sont celle de la Catalogne et du Por-
tugal .
Montreuil
Jean de Montreuil oder Montereul (1613–1651), Mitglied der Académie française, Kanoniker
in Toul, war in den 30er Jahren des 17. Jh.s und erneut ab 1648 Sekretär Contis. In der
Zwischenzeit war er in gleicher Tätigkeit für frz. Ges. in Rom und England tätig ( Moréri V
S. 389; NBG XXXVI Sp. 397). Seit Mitte August 1645 sowie von März-August 1646 und
von Oktober 1646–1648 hielt Montreuil sich mit dipl. Missionen in England und Schottland
auf ( Bigby S. 93, 95, 100–130; Firth / Lomas S. 37f.).
voye le mesme Montreuil vers la reyne de la Grande-Bretagne pour luy des-
couvrir l’extrémité du roy son seigneur, affin qu’il prenne ses résolutions, et
les nostre tarderont à se former jusques au retour de l’envoyé.
Neue, unannehmbare Forderungen Bouillons.
Monsieur le surintendant
Bailleul (s. [ nr. 53 Anm. 5 ] ).
boursement de cinquante mil livres dont il est faict mention en vostre lettre.
Je fais escrire à monsieur Hœufft pour sçavoir s’il a donné l’ordre qu’il
convient à monsieur son nepveu, et pour le prier s’il s’en estoit oublié de le
faire.