Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
120. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1646 August 20

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Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne


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Münster 1646 August 20

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Ausfertigung: Ass. Nat. 276 fol. 73–79’ = Druckvorlage. Duplikat für Mazarin: AE , CP All.
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61 fol. 282–287, ohne PS. Kopien: AE , CP All. 66 fol. 264–267; AE , CP All. 77 fol.
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286–288’, jeweils ohne PS. Druck: Mém. et Nég. III S. 199–206; Nég. secr. III S. 276–278,
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jeweils ohne PS.

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Empfangsbestätigung. Unterredung mit den Mediatoren. Noch keine Antwort der Spanier auf
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französische Vorschläge. Geringe Friedenshoffnung Peñarandas. Nach Erfüllung der Satisfak-
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tionsforderungen Bemühen Frankreichs um Einlenken der Verbündeten. Vorwurf Contarinis:
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Friede durch die französische Forderung nach Philippsburg und der Dekapolis verzögert. Ange-
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bot der französischen Gesandten, Osnabrück-Reise zu unternehmen, um auf die Schweden einzu-
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wirken . Mediatoren zum Gespräch mit Trauttmansdorff bereit. Tod der Gattin Oxenstiernas als
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Vorwand für Reise nach Osnabrück. Behandlung Prinz Eduards. Eingang der Schreiben für
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Krebs. Dank für die Anweisung zugunsten von Bruns Bruder.

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PS: Noch keine Auslagenerstattung.

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La dépesche du 10 e de ce mois ne nous a esté rendue que le 19 e , s’estant
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rencontré que le courrier qui porte les lettres de France à Anvers n’y estoit

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pas arrivé quand l’ordinaire en est party. Et comme l’on a esté occupé à dé-
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chiffrer , et à une longue conférence que nous eusmes hier avec les médiateurs,
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nous différerons la response et vous donnerons seulement advis de ce qui s’est
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faict en ladicte conférence.

5
Messieurs les médiateurs ont laissé passer |:dix jours sans nous voir depuis ce
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qui avoit esté dict touchant les affaires d’Espagne:|. Ilz ont rapporté qu’ils en
7
|:avoient

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7 entretenu] im Klartext: entretenuz.
entretenu le comte de Penaranda comme d’eulx-mesmes et sans
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nous engager ny faire aucune proposition de nostre part ainsy que nous les en
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avions priez

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S. nr. 111.
:|; que |:Penaranda les en avoit remerciez et pris du temps pour
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y penser:|, de quoy lesdicts sieurs médiateurs ont conceu bonne opinion ju-
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geans que ce |:délay est pour comuniquer avec le marquis de Castelrodri-
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gue :|, duquel ils croient qu’il |:attend

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12 la] fehlt im Klartext.

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12–13 la sienne] im Duplikat: la réplique.
la response avant que de faire la
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sienne:|. Ils adjoustèrent que le comte de Penaranda avoit veu depuis chacun
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d’eux séparément, et qu’il leur avoit tesmoigné par un semblable discours es-
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tre en doute sy |:la France vouloit tout de bon entendre à la paix, et si ce
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qu’ilz luy avoient dict estoit sur quelque fondement:|, à quoy lesdicts sieurs
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médiateurs ont dict avoir respondu qu’ils n’avoient |:aucune charge des pléni-
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potentiaires de France, mais qu’ilz ne parloient pourtant pas sans fondement
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et sans quelque lumière; que si de la part de l’Espagne l’on faisoit les choses
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par eux avancées, la France pourroit entrer en expédient au faict du Portu-
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gal :|.

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Le mesme Peneranda leur dit qu’il ne voyoit pas qu’il y eût apparence de faire
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la paix ny entre la France et l’Espagne, ny avec l’Empire, par ce, dit-il, que les
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Impériaux et nous ne nous voulons point séparer, et ne ferons jamais la paix
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en un lieu, qu’elle ne se fasse en l’autre; que les François ne veulent point
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quitter les Suédois, et les Suédois ne veulent point de paix, ce qui paroît par
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les demandes nouvelles et peu raisonnables qu’ils font, leur dessein estant de
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|:s’appuier des protestans et de faire une guerre de religion dans l’ Allema-
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gne :|.

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Nous répliquasmes aux médiateurs que nous ne voulions point nous séparer
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de noz alliez, |:mais que si l’on nous avoit accordé nostre satisfaction:|, et
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que l’on tînt avec nous |:la procédure que mérite le soing:| que nous prenons
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de faciliter la paix et les marques évidentes de la désirer, nous pourrions
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|:faire auprès des Suédois des offices plus puissans et peut-estre plus efficaces
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qu’ilz n’ont esté jusques icy:|; que l’on pouvoit arrester ce qui |:touche la
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France en particullier:| sans aucun péril ny préjudice, puisqu’il ne devoit
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avoir effect qu’en cas que le traicté général se fît, mais que nous désirions
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|:d’en estre asseurez afin de pouvoir sans crainte:| nous emploier envers noz
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alliez et noz amys, lesquels nous ne voulions pas désobliger, comme le dessein

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1
de noz parties estoit de nous y engager insensiblement; que lorsque monsieur
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Oxenstiern estoit venu à Munster, nous avions disposé les choses à un poinct
3
que sy le comte de Trautmansdorff ne se fût esloigné, il y avoit apparence
4
d’une prompte conclusion; que nous avions |:mesme hazardé les affaires et
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faict différer le passage du Rhin à l’armée du Roy:|, mais que les Impériaux
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abusans de |:nostre facillité:| et poussez par les artifices d’Espagne avoient
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pris espérance de ruiner les Suédois, et perdu l’occasion d’achever un bon
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œuvre sy bien acheminé; que l’on voyoit bien clairement le peu de disposition
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que noz parties ont encor aujourd’huy à la paix, puisque lorsqu’on parle au
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comte de Trautmansdorff de faire celle de l’Empire, il met l’Espagne en avant,
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et quand on |:veut traicter avec Penaranda des affaires d’Espagne, il change

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11 le] im Klartext: de.
le
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discours sur celles d’Allemagne et sur les Suédois:|. „C’est la |:demande de
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Phillisbourg et des dix villes qui a tout gasté“:|, repartit monsieur Contariny.
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[„]On avoit tousjours dict et escrit de la cour que Brisach accordé, la paix
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estoit faicte à l’esgard de la France, et quand on en a esté assuré, l’on a faict
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aussytost de nouvelles demandes. Cela a surpris toutte l’Alemagne, dégousté
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les amys de la France, et mis en appréhension ses ennemys. C’est ce qui est
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cause que l’Empire ne veut pas traicter sans l’Espagne, qui a faict les mariages,
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et obligé la maison d’Austriche à s’unir plus estroictement.[“]
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On répliqua que la demande n’estoit pas nouvelle; que nous nous estions
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tousjours réservez de traicter non seulement sur Philipsbourg, mais encor sur
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Benfelt, Saverne, et Neybourg

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Neuenburg am Rhein, vorderösterreichische Stadt am Oberrhein ( HHStD VI S. 561f.).
; que de quatre places nous réduisans à une, on
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ne pouvoit pas nous blasmer de ne pas vouloir accepter un tempérament. Les
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médiateurs dirent: „Mais encor sy vous |:remettiez la demande de Phillis-
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bourg à la conclusion du traicté et après avoir disposé voz alliez à un accomo-
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dement que l’on cognust que ce poinct accordé vous ne demanderiez rien
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davantage, et qu’il y eust lieu d’espérer ensuitte la paix, peut-estre que:| tra-
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vaillans auprès des |:Impériaux pour vous faire donner ce contentement, il

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28 s’y] im Klartext: se.
s’y
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pourroit faire quelque chose“:|. Ce discours fut faict et répété sy souvent que
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nous ayant obligé à conférer ensemble quelque temps, nous résolumes enfin
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de leur déclarer:

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Que comme dans |:les affaires d’Espagne:| nous leur avions |:faict voir ce
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que nous déférions à leurs instances et à leurs sentiments en nous ouvrant à
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eux des dernières résolutions que nous y pouvions prendre, nous en ferions
35
maintenant

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35 autant] fehlt im Klartext.
autant pour celles de l’Empire:|; et que moiennant que |: Phillis-
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bourg nous demeurast, la difficulté touchant les villes de l’Alsace cesseroit
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aisément:|, et que nous nous contenterions d’en avoir |:la parolle des média-
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teurs , sans que les Impériaux fussent obligez de s’en expliquer qu’après que
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les autres affaires auroient esté adjustées:|; et pour leur tesmoigner le vérita-

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1
ble désir que l’on a en France de la paix, nous ferions |:au delà de ce qu’ilz
2
prétendoient et yrions tous trois à Osnabruk pour faire un effort vers noz
3
alliez et les porter autant qu’il nous seroit possible à l’accomodement tant
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pour leur satiffaction que pour les affaires généralles de l’Empire:|; que nous
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faisions ceste ouverture en confiance à messieurs les médiateurs laquelle nous
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ne désirions pas qu’elle |:fust divulguée:|, et demandions d’estre prompte-
7
ment résolus, parce que sy |:elle n’estoit acceptée nous penserions à noz af-
8
faires d’ailleurs:|, estant sur le dernier poinct auquel |:noz pouvoirs nous per-
9
mettoient de nous

40
9 relascher et] et fehlt im Klartext.
relascher et pour l’Empire et pour l’Espagne:|.

10
Les médiateurs se |:chargèrent de parler au comte de

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10 Trautmansdorf] lt. Chiffre, im Klartext: Transmansdorf.
Trautmansdorf et de
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nous rendre une résolution:|. Nous ne sçavons pas quel sera le succez de
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|:cette négotiation:|, mais les mesmes raisons que nous |:avions eu de faire
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pour l’Espagne l’ouverture:| dont nostre dernière dépesche a rendu compte,
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nous ont obligées à faire celle-cy, puisque nous avons |:ordre et pouvoir de
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conclurre mesme sans Phillisbourg:|; que |:cette manière d’agir:| nous a sem-
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blé la plus propre |:à l’obtenir et la moins sujecte à l’envie:|; que l’on nous a
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tousjours ordonné |:d’apporter plus de facilité aux affaires de l’Empire qu’en
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celles d’Espagne:|; que nous voyons que la paix |:est désirée par Leurs Majes-
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tez et en quelque façon nécessaire à la France:|, et que l’avancement de l’un
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des deux traictez donnera coup à la perfection de l’autre; que nous avons
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affaire à |:des alliez difficilles et couvertz:| qui seront obligez de nous faire voir
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|:le fonds de leurs intentions:| et de donner à connoistre |:s’ilz veullent effec-
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tivement la paix ou si leur desseing est d’abuser de nostre alliance et de s’en
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24 servir] im Duplikat: prévaloir.
servir à des fins pour lesquelles elle n’a point esté contractée:|; et enfin qu’il
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ne nous peut nuire en aucune façon d’en user de la sorte, et que le moindre
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avantage que nous en puissions retirer, est de |:nous justiffier

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26 envers] im Klartext: vers.
envers Dieu et
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le monde, nous rendre favorables les médiateurs s’ilz agissent sans passion:|
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et les estats de l’Empire, et faire voir à toutte l’Europe la sincérité de Leurs
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Majestez à procurer son repos. Et quant au |:voyage d’Osnabruk:| la mort de
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madame Oxenstiern |:nous fournit un prétexte d’aller visitter le mari:|, et
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puis toutte la légation de la Suède estant une fois venue à Munster, celle de
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France est en quelque façon obligée de retourner à Osnabrug. Et comme l’ af-
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faire ne se pourra pas |:terminer si promptement:|, il arrivera peut-estre que
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les plénipotentiaires de Suède estans |:invitez par nostre exemple à venir tous
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deux à Muster, la paix

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35 s’y] im Klartext: se.
s’y pourra conclurre:|, ce qui seroit bienséant à la
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|:dignité de la couronne et au respect deub à Leurs Majestez:|.

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C’est tout ce qui se passa dans ceste conférence. Les médiateurs nous dirent
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aussy qu’ils avoient faict noz plaintes de la rigueur qu’on tient au prince
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Edouart, que Peñaranda avoit tesmoigné de s’en estonner, et de ne pouvoir

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1
croire qu’on luy fît aucun mauvais traictement et promit d’en escrire de nou-
2
veau . Mais monsieur Contariny advoua que les advis de Venise confirmoient
3
ce dont les Portugais se plaignent; qu’il croyoit bien que Penaranda improu-
4
voit ceste procédure, mais qu’il n’y pouvoit apporter aucun remède. Il ad-
5
jousta qu’il en parleroit au comte de Trautmansdorff, son maistre ayant inté-
6
rest qu’il ne soit faict aucun tort à ce prince, pour lequel nous réitérasmes noz
7
protestations.

8
Wir haben die Schreiben für Krebs erhalten.

9
Nous vous en rendons grâces bien humbles, Monsieur, et de ce qu’il vous a
10
pleu escrire à Péronne pour le frère de monsieur Brun, vous estans extrême-
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ment obligez de tant de soings que vous avez agréable de prendre à nostre
12
considération.

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PS: Monsieur Hceufft

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Johann (Jan) Hoeufft (1578–1651), 1601 in Frk. eingebürgert, Ratssekretär unter Kg. Ludwig
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XIII., Bankier in Paris ( Hoeufft S. 68–72), war für die Finanzierung der frz. und schwed.
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Truppen zuständig. Über seinen Neffen Matthias (Mattheus) Hoeufft (1606–1669), Bankier in
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Amsterdam ( ebd. S. 79–84), erfolgte die Überweisung von Geldern an die frz. Ges. auf dem
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WFK ( Bosbach , Kosten S. 67).
escrit d’Amstredam qu’il n’a aucun ordre de nous four-
14
nir les cinquante mil livres qui doivent estre remplacées, et qui ont esté em-
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ployées aux nouvelles levées et à |:l’affaire de Trèves:|. Et néantmoins le ser-
16
vice du Roy requiert qu’il y soit pourveu. Nous vous supplions, Monsieur, de
17
le faire considérer et que la résolution qui sera prise soit suivie d’une prompte
18
exécution.

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