Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
115. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Fontainebleau 1646 August 17
Fontainebleau 1646 August 17
Kopien: AE , CP All. 77 fol. 265–267 = Druckvorlage; Ass. Nat. 276 fol. 70–72’. Druck:
Nég. secr. III S. 275–276.
Ratifikation des mit Trier geschlossenen Vertrages. Vorgänge in Lüttich. Billigung des Verhaltens
der Bevollmächtigten gegenüber den bayrischen und den niederländischen Gesandten. Geheim-
haltung nicht verletzt. Besorgnis Priandis über die Gültigkeit des Vertrages von Cherasco. Protest
La Thuilleries bei den Generalstaaten beabsichtigt. Unzufriedenheit mit den Niederländern. Ver-
luste vor Mardijk. Rückkehr Condés an den Hof. Besuch der Königin von England und des
Prinzen von Wales erwartet. Ankunft Sabrans; Mission Bellièvres.
Avec vostre lettre du 6. e de ce mois j’ay receu la coppie du traicté qui a esté
arresté entre monsieur d’Antouille et monsieur l’archevesque électeur de Trè-
ves , sur laquelle je fais dresser la ratiffication, et que je feray remettre audit
sieur, affin qu’il la présente à l’électeur n’ayant pas besoin de la sienne, parce
qu’il a signé en personne le traicté, et c’est un advantage veu la légèreté ordi-
naire de son esprit, car un chacun demeure surpris de ce qu’il a faict paroistre
une constante affection envers cette couronne mesme dans les fers.
Die Vorgänge in Lüttich, von denen ich bisher nur das in Erfahrung bringen
konnte, was Sie mir geschrieben haben, sind für uns sehr vorteilhaft. Wir werden
alles tun, um den neuen Bürgermeister in seiner profranzösischen Haltung zu be-
stärken .
Vostre mémoire du mesme datte de vostre lettre a esté considéré et avec
quelle addresse vous avez insinué aux députez de Bavières qu’on n’avoit pas
subjet d’estre fort satisfaict de leur maistre, ce qu’il devoit craindre de la durée
de la guerre et les moyens qu’il avoit à tenir pour s’en garentir, il fault espérer
que les ministres luy en feront un raport fidelle, et que ce prince duquel la
prudence est cognue vouldra en proffiter dont vous serez les premiers à en
veoir les effectz que vous luy avez proposez et demandez pour tesmoins de
son affection qui sera désormais mesurée sur iceux, et non plus sur les asseu-
rances qu’il en donnera, et il m’a semblé qu’ilz se sont assez mal deffenduz
sur les reproches que vous leur avez faictes, puisque cette altesse eust évité ce
qui luy a causé du desplaisir sy elle eust porté les Impériaux à faire à temps et
de bonne grâce ce qui pouvoit asseurer la paix dans l’Empire.
Vous avez parlé avec la mesme énergie et vostre prudence ordinaire aux dépu-
tez de Messieurs les Estatz qui auront sans doubte raporté aux Espagnolz que
la Catalogne est considérée et par les advantages qu’elle apporteroit à cette
couronne, et le préjudice qu’en recevroit celle d’Espagne, de sorte que ceux-là
seront contrainctz ou d’eux-mesmes de venir à de grandes offres pour essayer
de la ravoir, ou de consentir que lesdits députez les fassent pour eulx qui
n’ont pas sceu pénétrer de quoy on se pourroit contenter, ny que quand on
adjousteroit la comté de Bourgongne que cela fust estimé une récompense
suffisante. De ce discours j’ay conclud que nous ne devions point estre en
appréhention que ce que nous avions peu penser sur cette affaire eust esté
pénétré, et qui me faict dire que le secret a esté inviolablement gardé, en des
matières moins importantes, on en est entré en appréhention, mais à présent
je puis dire que les ministres des princes qui sont en cette cour et à Munster
ont conjecturé des choses et s’en sont avancez, mais sans cognoissance cer-
taine .
Depuis deux jours le Priandi s’est laissé entendre que les ambassadeurs du duc
de Mantoue qui sont de par delà s’estoient treuvez mortiffiez de ce qu’il leur
avoit esté signiffié que Sa Majesté ne pouvoit consentir qu’on mist en doubte
la validité du traicté de Quérasque
Friede von Cherasco 1631 (s. [ nr. 53 Anm. 4 ] ).
les inconvéniens, je fus obligé de luy trancher court, et de luy parler dans les
mesmes termes que vous aviez faict de par delà. Surpris ou feignant de l’estre
il fut en termes de s’emporter, ne pouvant comprendre comme quoy on voul-
droit soustenir une lézion toute manifeste contre et au préjudice de ce qui
avoit esté estably pour fondement du traicté, ny que l’on crust que de l’argent
pust estre accepté ny tenu lieu de rescompense du desmembrement qu’on
avoit faict du Montferrat. Pour fin il pria qu’on voulust ouvrir les deux yeux
et sy bien examiner cette affaire et assoupir les diférens d’entre les maisons de
Mantoue et de Savoye, qu’ilz ne fussent plus le subjet et l’occasion de renou-
veller la guerre dans la chrestienté. Il adjousta que madame de Mantoue de-
meuroit affermie en ces poinctz de satisfaire à ce qui a esté adjugé à Savoye, et
de ne rien faire qui pust rendre doubteuse l’acquisition que le feu roy fist de la
place de Pignerol qu’elle juge utile et sans laquelle il seroit difficile de conser-
ver la liberté de l’Italie et le repos de la chrestienté. Il n’oublia pas aussy de
dire comme le feu roy Henry le Grand avoit tousjours traicté les maisons de
Savoye, Florence, et Mantoue de mesme sorte pour faire entendre que son
maistre a subjet de se douloir de ce que plusieurs choses ont esté concédées au
premier dont il se treuve privé, et je suis trompé sy l’Empereur ne faict décla-
rer à Mantoue qu’il ne veult rien changer soit au tiltre ou aux aultres choses
dont le Nonce s’est dispensé à l’esgard de ses ambassadeurs soit avec ordre du
Pape ou de sa pure libéralité.
Je ne doubte point que monsieur de La Thuillerie ne vous ayt faict part de la
résolution qu’il avoit formée de demander à Messieurs les Estatz de blasmer
leurs députez de s’estre tant avancez et au delà de ce qu’ilz devoient avec leur
ennemy sans avoir attendu que la France eust mis les affaires qu’elle a à dé-
mesler contre le mesme en termes de se pouvoir ajuster, à quoy il est fortiffié
par la condemnation qu’un chacun des particuliers qui composent le corps de
l’Estat faict du procédé de leurs députez, lesquelz de leur costé n’oublient
aulcune diligence pour tirer des provinces une approbation entière de ce
qu’ilz ont négotié. Quel sera le succès de sa demande, c’est ce qu’il ne peult
préveoir, néantmoins il penche à en bien espérer et parce que en soy la chose
est accompagnée de justice, et qu’il semble que les espritz des plus sages et des
plus authorisez soient dans ce sentiment ausquelz il s’estoit desjà plaint du
peu de compte qu’ilz avoient tenu de faire avancer leurs vaisseaux sur la coste
de Flandres. Ilz ont payé de sy mauvaise monnoye qu’elle est décriée et son
foible cognu de tout le monde. Leur négligence je n’oze dire leur infidélité
nous couste cher, car la liberté qui reste aux ennemis de raffraischir la garni-
son de Mardick aux marées faict que la deffense en est très vigoureuse et la
prise difficile.
Schwere Kämpfe bei der Belagerung Mardijks. Einige Personen von Rang, darun-
ter Enghien, wurden verwundet, andere sind gefallen .
Wir erwarten Condé sowie die Königin von England und den Prinzen von Wa-
les
Karl (1630–1685), Prince of Wales, ab 1660 Kg. Karl II. von England und Schottland ( Mil-
ler ), war am 5. Juli 1646 in Frk. eingetroffen ( Jusserand S. 23 Anm. 2). Seine Mutter,
Kg.in Henriette Marie (s. [ nr. 94 Anm. 7 ] ), war bereits im Juli 1644 nach Frk. geflohen ( Jusse-
rand S. 17 Anm. 1).
Bellièvres Vermittlungsangebot abgelehnt hat. Bellièvre befindet sich auf dem
Weg nach Schottland
Vgl. [ nr. 94 Anm. 8 ] .
Militaria.