Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
100. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Mazarin Münster 1646 August 6
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Münster 1646 August 6
Ausfertigung: AE , CP All. 61 fol. 234–235 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 77 fol.
212–212’.
Portugiesische Forderung nach Freilassung Prinz Eduards und nach Pässen für die Gesandten.
Französische Weigerung, im Gegenzug eine Beteiligung Herzog Karls am Kongreß zuzugestehen;
Beilage. Freude über Einnahme Longwys.
Nous avons creu devoir faire ce mot à part à Son Eminence pour luy donner
advis que les ambassadeurs de Portugal nous ont faict instance à leur accous-
tumée à ce que nous eussions à demander aux Impériaux la liberté de Dom
Edouart et un passeport pour eux, mais ils ont adjousté ce qu’ilz n’avoient
point dict jusques icy que leur |:résident
António Moniz de Carvalho (s. [ nr. 22 Anm. 11 ] ).
avoit esté dict par Son Eminence mesme, que nous |:avions ordre de deman-
der leur passeport, en sorte que nous le pussions obtenir, et d’accorder mesme
celuy du duc Charles, s’il estoit nécessaire pour cela:|.
Nous leur respondismes qu’asseurément |:leur résident n’avoit pas bien en-
tendu :|, et qu’il nous avoit tousjours esté expressément ordonné de |:ne pas
consentir pour quelque cause ou occasion que ce fust que le duc Charles fust
admis en cette assemblée. Le consentement est bien d’une telle importance:|
que nous estimons beaucoup plus facile de |:exclurre entièrement ce prince
du traicté que de s’empescher d’entrer en accomodement avec luy, si une fois
on luy avoit accordé ce poinct:|. Le passeport des Portugais donné par l’ Em-
pereur ne |:porteroit aucun préjudice à l’Espagne qui n’entreroit pas en traic-
té pour cela avec le roy de Portugal:|, ce que Son Eminence sçait mieux que
personne du monde, et qu’elle nous a souvent elle-mesme réprésenté dans les
mémoires qu’elle a pris la peine de nous faire, et faut que ce |:résident ayt pris
l’affaire d’un autre sens:| qu’elle ne luy a esté dicte, ou que ces messieurs,
comme il arrive quelquefois à ceux qui désirent, se soient eux-mesmes
flattez.
Nous envoyons à Son Eminence l’escrit mesme qui nous a esté donné par les
Portugais, et nous l’assurerons que la nouvelle de |:la prise de Longhouy
nous a donné une grande joie, estimans très important sy Dieu nous faict la
grâce d’achever ce traicté |:sans y comprendre ce prince qu’il n’ayt plus aucun
pied dans ses Estatz:|. Cependant nous sommes d’autant plus estonnez que
les Portugais ayent faict ceste instance sy pressante que nous avons obtenu
depuis peu une seureté entière pour eux, tant de la part des Impériaux que des
Espagnols mesmes, ainsy que nous en avons rendu compte par nostre der-
nière dépesche, et que s’ils n’ont un passeport en forme, ils en ont l’effect.