Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
73. Longueville an Mazarin Münster 1646 Juli 16
Münster 1646 Juli 16
Ausfertigung: AE , CP All. 61 fol. 162–164’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 77 fol.
114–117’.
Unterredung mit Oxenstierna; sein Verhalten von Königin Christina mißbilligt. Schwedisches
Einlenken in der Pfalzfrage. Hoffnungen Trauttmansdorffs auf derzeitige Schwäche der schwedi-
schen Armee. Schwedische Befürchtungen eines französisch-bayrischen Geheimabkommens zer-
streut . Hoffnung auf positive Auswirkungen einer baldigen Truppenvereinigung. Niederländi-
sche Gesandte als Vermittler zwischen Frankreich und Spanien. Abreise Bergaignes und Noir-
monts . Ablehnung eines niederländisch-spanischen Separatvertrags. Verbleib künftiger Eroberun-
gen bei Frankreich. Spanische Zugeständnisse denkbar. Raigersperger. Beruhigung Schwedens
hinsichtlich der polnischen Rüstungen. Rechtsverhältnisse im Elsaß. Bemühen um den Erwerb
Philippsburgs. Orbetello. Hoffnung auf Einlenken des Papstes. Mollondin.
Vous verrez par nostre dépesche commune ce qui s’est passé entre monsieur
Oxenstiern et nous. |:Nous l’avons cognu plus facile que par le passé, ce qui
ne se fait pas sans qu’il ayt receu advis de Suède que la reyne désapprouvoit
entièrement sa conduite, ce que monsieur Chanut nous a encore mandé de-
puis le partement de monsieur de La Thuillerye.
Monsieur de Bavière doit estre bien satisfait de ce que la France a eu le pou-
voir de faire relascher la Suède à ce qu’il désire, et bien que monsieur Oxen-
stiern parle de faire avoir quelque partye du Haut-Palatinat au Palatin, il est
demeuré d’accord que cela n’arrestera pas la paix et s’est accordé pour l’ élec-
torat , mais avec beaucoup de peine, et s’il ne nous y avoit veus fermes il n’y
auroit pas donné les mains:|.
Pour |:Trautmansdorf il ne nous dit rien, et l’espérance qu’il a que les Suédois
recevront un grand eschec le rend plus difficile vers nous jusques à se vouloir
desdire des expédiens d’escrire entre la Reyne et l’Empereur:|, et à la vérité
|:l’extrémité où est l’armée de Suède est si grande qu’il faut presque un mira-
cle pour l’en garentir:|, ce qui |:seroit capable de changer les affaires de l’ Em-
pire lesquelles dans la disposition qu’elles estoient réduisoient les Espagnolz
mesmes à désirer de haster leur traicté voyans les Impériaux nécessitez et ré-
solus à faire le leur:|.
Nous avons |:eu bien de la peine à oster aux Suédois la créance qu’il n’y eust
quelque traicté secret avec Bavière qui ayt empesché la jonction contre le
concert et les lettres de monsieur le mareschal de Turenne qui les ayant faict
advancer les a mis à ce qu’ilz disent en cet extrême péril:|. Si |:la cour en
estoit accusée nous ne l’estions pas moings:|.
Die Armee Turennes steht bei Wesel. Anweisung an Tracy, sich mit den schwedi-
schen Truppen zu vereinigen. |:Si la jonction se fait il y a lieu de croire que cela
obligera Trautmensdorf de parler d’autre sorte, et nous espérons aussi que
monsieur de Bavière voyant qu’il y peut aller de son tout et que la paix se
faisant il y trouve son compte entier pressera fortement l’Empereur de la
conclurre et ne sera pas fasché de se vanger en ce faisant des Espagnols
sçachant les pratiques qu’ilz ont de tous costez et particulièrement en Angle-
terre contre ses intérestz:|.
Pour |:les plénipotentiaires de Messieurs les Estats l’intention ne change pas.
Ilz ont essayé de nouer quelque négotiation entre les Espagnols et nous:|,
nostre dépesche commune vous informera jusques où cela est allé. |:Ilz veu-
lent exclurre le Portugal et qu’on s’accommode de la Catalogne, et bien que
Knut ayt dict qu’il la falloit vendre:|, néantmoins |:ilz ne viennent pas à un
offre formel et paroist que les Espagnolz adroictement font les difficultez sur
la Catalogne afin de donner un prétexte à Messieurs les Estatz rompant là-
dessus de dire qu’ilz n’y doivent pas estre engagez:|. Cela est cause que
|:pour ne demeurer pas liez à noz premières demandes, nous leur disons
mesme pour la Flandre elles changeront selon l’estat où se trouveront les af-
faires :|.
L’archevesque de Cambray
Bergaigne (s. [ nr. 2 Anm. 2 ] ).
son archevesché. |:Brun en est bien aise pour demeurer seul auprès de Penna-
randa , et puis ledit archevesque leur servira à mesnager tousjours quelque
chose vers la Holande, et Noirmont aussi qui est party d’icy en mesme
temps:|.
Cela est estrange que les Espagnolz dans l’extrémité de leurs affaires reculent
plustost que d’avancer. Je l’ay fort exagéré aux Hollandois, et que ce ne pouvoit
estre sans qu’ilz prissent quelque espérance de faire un traicté particulier avec
eux, et que je leur demandois de leur déclarer si nettement qu’ilz ne feroient
rien sans la France, qu’ilz fissent mourir en eux toutes les espérances qu’ilz en
ont conceues, et que je leur renouvellois les instances de ne rien avancer à leur
traicté, pas mesme des choses de nulle conséquence, puisqu’un mot seulement
changé seroit tenu de nous pour contravention à ce qu’ilz nous ont promis et à
ce que les traictez avec la France les oblige [!]. Nous leur renouvellerons encore
ces mesmes instances, messieurs mes collègues et moy.
Je leur ay déclaré que si Orbitello et Lérida se prenoient avant le traicté fait,
que nous entendions les retenir, et en un mot de ne rien rendre, et qu’aussi
nous ne le pouvions sans perdre les droits de la France sur le royaume de
Navarre.
Si l’armée de Messieurs les Estats s’employe à ce qu’il vous plaist de me man-
der , il est infaillible que ces traictez-cy s’achèvront très advantageusement,
mais nous n’entendons pas encore parler que rien s’avance de ce costé-là, et
les Espagnolz se flattent tousjours qu’il y aura plus de mine que d’effect.
Quand vous seriez, Monsieur, dans le conseil secret du roy d’Espagne, vous
ne pourriez pas estre mieux adverty de leurs intentions, et tout ce qui nous en
paroist se rapporte entièrement à ce qu’il vous plaist de m’en mander. Cela
me fait espérer que |:dès que l’armée de Messieurs les Estatz agira, ilz parle-
ront :| de la mesme sorte qu’il vous plaist de me l’escrire.
Ce que nous reconnoissons icy du |:chancelier de Mayence:| est pareil à l’ ad-
vis que vous en avez.
J’ay dit à monsieur Oxenstirn ce que vous m’avez fait l’honneur de m’escrire
touchant |:le roy de Pologne:|. Il en a esté fort aise m’ayant advoué que |:la
Suède estoit fort en jalousie de ce costé-là:|.
Nous avons entièrement |:rebuté les Impériaux de se mesler de la sorte que
doit estre exercée la justice dans l’Alsace, puisqu’ilz cèdent au Roy la souve-
raineté :| et nous ne leur souffrirons pas d’en faire une condition. Ce n’est pas
que je ne sois obligé de vous dire, Monsieur, que si lorsque le |:pays sera au
Roy, on y laisse exercer la justice comme on fait en France:|, ce n’est pas à
mon oppinion le moyen de |:le conserver:|.
Vous aurez veu par nostre dépesche précédente que l’instruction que nous
avons donné au |:sieur d’Anctouville:| est entièrement conforme à ce que
vous m’ordonnez par vostre dernière lettre suyvant laquelle nous |:ferons icy
toutes sortes d’effortz pour retenir Philipsbourg:|.
Aussicht auf die Einnahme Orbetellos.
Les affaires de Rome suivent sans doute |:ce succez:| ayant à ce qu’on recon-
noist clairement changé selon les diverses oppinions que |:le Pape en a
eues:|.
Ich danke Ihnen dafür, daß Sie den Verbleib Mollondins in Neuchâtel erreicht
haben.