Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
62. Longueville an Mazarin Münster 1646 Juli 9
Münster 1646 Juli 9
Unzufriedenheit mit einigen niederländischen Gesandten; positives Verhalten Nederhorsts und
van der Burghs. Verhandlungen zwischen Trauttmansdorff und Oxenstierna. Argumente Trautt-
mansdorffs gegen eine reichsständische Liga. Abgefangene Briefe. Ämter Brézés: Klage Longue-
villes über Mißachtung seiner Verdienste.
PS: Separatfrieden von den niederländischen Gesandten abgelehnt. Aussicht auf französisch-
spanisches Abkommen. Spanischer Kurier.
Vous verrez par nostre dépesche commune la |:continuation du mauvais
procéder des plénipotentiaires de Holande et ce que nous faisons pour y don-
ner remède:|, ou au moins |:retarder la précipitiation qu’ilz apportent à tout
ce qui peut advancer le traicté avec les Espagnolz et allentir la campagne:|.
Nous |:leur avons en cela parlé avec la fermeté qui se devoit et qui estoit
nécessaire pour traverser le desseing de ceux d’entre eux qui sont mal affec-
tionnez :|. Il ne se peut dire combien |:fidellement monsieur de Niderhost et
le secrétaire se portent pour rompre ce que les autres veulent faire, et quand
ilz ne peuvent plus y apporter d’obstacles, ilz nous advertissent pour y réme-
dier de nostre part:|.
Monsieur de Trauttmensdorff est icy et monsieur Oxenstirn; |:quoyque ce
dernier soit fort arresté pour les intérestz de la Suède, et que les demandes
qu’il fait soient presque de chose impossibles:|, néantmoins |:Trauttmansdorf
le recherche:| soigneusement |:et luy a accordé pour les protestans la plus-
part de ce qu’il a désiré:|. Ainsi |:il ne nous reste que fort peu à pouvoir
mesnager pour les catholiques:|.
Pour les |:intérestz de la France Trautmansdorf en est jusqu’icy demeuré à:|
ce que nous en avons desjà mandé. Pour la |:seureté de la paix il s’esloigne:|
maintenant |:de la ligue proposée, disant que les estatz de l’Empire ne peu-
vent promettre d’estre contre l’Empereur, que les estatz de France ne promet-
tent au mesme cas d’estre contre le Roy:|, ç’a esté à |:monsieur de Oxenstiern
qu’il l’a dit:|. Nous n’avon pas manqué de |:faire voir que cela n’a aucun
raport:| puisque |:les estatz de l’Empire ne sont pas de la mesme condition
que ceux de France:|. Si |:Trautmensdorf s’y arreste il paroistra que l’ inten-
tion de l’Empereur est de ne tenir la paix qu’autant que la nécessité l’y for-
cera :|.
Nous nous sommes |:servis advantageusement vers les médiateurs, Traut-
mensdorf , le duc de Bavière et les Holandois des lettres interceptés [!]:|.
Nous avons aussi fait voir clairement aux Suédois et aux Hessiens la netteté
du procéder de la cour et d’icy touchant la jonction, |:ce qui a esté bien
nécessaire, puisque les Impériaux vouloient s’en ayder pour apporter de la
division et empescher que les Suédois n’appuyassent les intérestz de la
France.
Les Suédois sont avec raison fort en peine voyans le péril qu’ilz courent, les
forces de Bavière estans joinctes avec les impériales, et s’estans mises en un
poste qui oste presque l’espérance de la jonction de l’armée du Roy avec celle
de Suède:|.
Ich habe aus Ihrem Brief von der Übernahme der Ämter Brézés durch die Königin
erfahren. In Anbetracht meiner zahlreichen, nie angemessen gewürdigten Ver-
dienste , würde ich mir eine sichtbare Auszeichnung meiner Person wünschen. Da
ich keinen Brief von La Croisette erhalten habe, weiß ich nicht, was Sie ihm in
dieser Angelegenheit mitgeteilt haben. Ich erbitte Ihre Unterstützung meiner In-
teressen .
PS: Enfin nous avons |:tant pressé les Holandois qu’ilz nous sont venus trou-
ver ce matin pour nous dire qu’ilz avoient fait une formelle déclaration aux
Espagnolz qu’ilz ne conclurroient rien sans la France, et que sur cela les plé-
nipotentiaires d’Espagne les avoient priés de s’entremettre pour nostre acco-
modement et apparamment par ce que nous disent ceux de Messieurs les Es-
tatz les principales difficultez tomberont sur le Portugal:|. Nous vous mande-
rons par l’ordinaire prochain |:ce qu’ilz nous auront proposé:|, ou si la chose
le mérite par courrier exprez, |:espérant que la prise de Courtray et la def-
fiance que les Espagnolz ont du duc de Lorraine les pressara fort de peur de
perdre davantage:| et mesme aussi |:les Holandois par la crainte des progrès
de la France, dont ilz sont:| extrêmement |:jaloux:|.
Nous |:appréhendons:| cependant |:que les Espagnolz ne sçachent le mauvais
estat de monsieur le prince d’Orange et je croy fort nécessaire de leur aug-
menter autant qu’il se pourra le soupçon du duc de Lorraine pour les haster
de conclurre:|. C’est ce que j’ay cru estre obligé d’ajouter à ma lettre en atten-
dant de vous en pouvoir rendre un compte plus exact. Cecy |:se fait secrette-
ment , et les Espagnolz aussi bien que nous désirent que les médiateurs n’en
sçachent rien:|.
On nous a donné advis que le |:courrier que les Espagnolz ont dépesché en
Espagne est pour avoir la ratiffication de ce qu’ilz ont traicté avec les Holan-
dois qui se sont engagez de conclurre entièrement aussitost qu’elle sera arri-
vée :|. Nous essayerons de nous en esclaircir plus particulièrement.