Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
35. Memorandum Serviens für Lionne [Münster] 1646 Juni 26
[Münster] 1646 Juni 26
Konzept, teilweise eigenhändig: AE , CP All. 76 fol. 675–675’, 678–678’, 676–677 = Druck-
vorlage .
Umtriebe der spanienfreundlichen Gesandten der Generalstaaten; Verzögerung des niederländi-
schen Feldzugsbeginns; angeblich geheime Anweisungen der Prinzessin von Oranien an Knuyt.
Satisfaktionsvertrag zugunsten des Prinzen von Oranien und seiner Frau. Verweis auf Beilagen.
Absichten d’Avaux’, den Residentenposten in Osnabrück mit Saint-Romain oder einem anderen
Vertrauten besetzen zu lassen. Behandlung Mantuas. Kein Schreiben an Königin Anna zum Tod
der Kaiserin. Bemühen um Beeinflussung Longuevilles in der Mantuafrage vergeblich. Unpäß-
lichkeit.
Ceux d’entre les députés de Messieurs les Estats qui ont plus agi contre nous
et plus favorisé jusqu’icy les Espagnols comencent d’estre étonnés voyant que
nous nous plaignons hautement de leur conduite et qu’elle n’est pas apreuvée
de leurs supérieurs auprès desquels nous avons fait faire les poursuites qui ont
esté nécessaires.
Il est certain que pour avancer leurs affaires ceux-cy ont donné diverses parol-
les aux Espagnols qu’ils ne peuvent pas leur tenir et les Espagnols comencent
à se plaindre qu’on les a trompés ce qui s’adresse principalement à Knuyt.
Il ne faut pas douter qu’ils n’eussent donné espérance d’un traité particulier,
et à deffaut de cela qu’on ne mettroit pas en campagne, et quand cecy a man-
qué qu’on n’y mettroit que par mine et sans dessein de rien faire de considé-
rable.
Néantmoins nous avons desjà receu le plus grand praejudice qu’ils nous pou-
voient faire en ce qu’ayant retardé par divers artifices les praeparatifs de la
campagne et le départ de monsieur le prince d’Orenge ayant adjousté à cela
les promesses de trefve dont il a esté parlé cy-dessus ils ont donné moyen,
courage et loysir aux ennemis de tourner toutes leurs forces contre l’armée du
Roy estant asseuré qu’ils ont mesme tiré la plus grande partie des garnisons
des places voysines de Messieurs les Estats pour grossir leur armée, de sorte
que si Dieu nous garentist de tout malheur de ce costé-là il n’aura pas tenu au
peu d’affection et à l’infidélité de noz alliez que la chose n’ayt passé autre-
ment.
J’avois eu si grande apréhension de voir réduire l’armée du Roy dans le péril
où ell’est, que c’estoit la principale raison qui m’avoit fait escouter et envoyer
en diligence à la cour l’ouverture de Bruge faite par un amy confident pour
intéresser monsieur le prince d’Orenge, le rendre plus diligent et contenter
l’ambition de madame sa femme, mais il me semble que monsieur de La Tui-
lerie n’a pas bien compris cette proposition qui selon l’opinion de nos amys
eust fait un très bon effet ou que son mal ne luy a pas permis d’agir aussy
diligemment qu’il eust esté à souhaiter dans une ocasion si pressante, car il est
insuportable que monsieur le prince d’Orenge ne se remue point encor
voyant sur nos bras toutes les forces des Pays-Bas.
Nos véritables amys asseurent encor que monsieur le prince d’Orenge a tous-
jours eu l’intention fort droite, mais que madame sa femme a donné des com-
missions secrètes à Knuyt et que celluy-cy les a exéquutées sans l’ordre du
mary.
Le 12 e de ce mois le traité
Der span. Acordado con Quenut [= Johan de Knuyt] en interés del príncipe de Orange,
Münster 1646 Juni 12 (Kopie: AGS E. leg. 2255 unfol., als Beilage zu einem ebd. überlieferten
Brief Peñarandas an Philipp IV., Münster 1646 Juni 14, Kopie), sah die Abtretung von Mont-
fort und Turnhout durch Spanien sowie den Verzicht auf die Rückgabe von Bergen-op-Zoom
vor. Die Pz.in von Oranien sollte Zevenbergen erhalten. Außerdem sagte Spanien zu, beim Ks.
für die Erhebung der Gft. Moers zum Hgt. einzutreten.
pour les intérestz particuliers de monsieur le prince d’Orenge à qui on donne
comme j’ay desjà escrit Monfort et Sevemberg pour luy, Tournut pour sa
femme et le comté de Mœurs en duché et principauté de l’Empyre. Quoyque
monsieur le prince d’Orenge ayt tousjours déclaré nettement qu’il ne vouloit
point qu’on parlast de ses intérests avec l’Espagne, il y en [a] qui croyent que
ces gratifications sont en partie cause de la lenteur avec laquelle il procède.
Verweis auf Beilage 1.
Je vous envoye quelques observations que j’ay faites pour combatre les prae-
tentions qu’ont quelques-uns de Messieurs les Estats de n’estre obligés avec la
France que pour les affaires des Pays-Bas. S’il y a quelque chose qui puisse
servir vous les fairez voir à Son Eminence sinon vous les garderez pour
vous.
Monsieur d’Avaux a fort pressé que l’on mist dans la dépesche du Roy qu’il
importoit d’envoyer icy en la place de monsieur de La Barde quelque per-
sonne qui eust cognoissance des affaires d’Allemagne à dessein de faire tum-
ber cet employ à Saint-Romain ou à quelqu’autre des siens, comme s’il nous
appartenoit de faire des remonstrances à nos supérieurs sur ce qu’on y doibt
faire, et s’il n’y avoit que ceux qui ont esté à la suite d’un sieur d’Avaux qui
soient capables de servir en ce pays.
Il vouloit aussy qu’on escrivist puissamment en faveur de l’ambassadeur de
Mantoue en quoy il a voulu se rendre complaisant auprès de monsieur de
Longueville pour l’avoir favorable sur l’autre poinct. J’ay eu peyne de résister
en l’un et en l’autre, je ne sçay mesme ce qui en arrivera en cas que je ne
puisse pas disposer monsieur de Longueville à changer d’advis me treuvant
seul contre deux. Je m’en vais présentement treuver monsieur de Longueville
pour luy dire mes raisons, car on a inséré contre mon advis dans la lettre de
monsieur de Brienne tout ce qui peut servir à justifier le dernier ordre qu’il
nous a envoyé touchant l’ambassadeur de Mantoue lequel certainement n’a
esté visité le premier du Nunce, de Pigneranda et de Contarini qu’en faisant le
malade. Le Nunce mesme le treuvant debout en la visite qu’il luy rendist luy
en fist reproche disant: „J’avois creu de vous treuver au lit.“ Il est vray que cet
ambassadeur ayant engagé les autres à le visiter comme malade a joué de fi-
nesse et a pris grand soin de sortir de chez luy le mesme jour qu’on luy a
demandé audience, je ne sçay pas comment nous pourrions maintenant qu’il a
receu et rendu toutes ses visites, luy aller faire un nouveau compliment sans
faire une espèce d’amende honorable. Monsieur d’Avaux promet secrètement
à l’ambassadeur de Savoye que cela ne sera pas et presse dans la dépesche
commune pour nous en faire envoyer l’ordre.
Privata.
Il est très constant que les Impériaux ne le fairont point et parmy les autres
raisons que Trautmensdorf nous a alléguées qui l’en empeschent il a dit que
les ambassadeurs de Lunebourg
Braunschweig-Lüneburg-Calenberg war auf dem WFK durch Lampadius, Braunschweig-
Lüneburg-Celle durch Langenbeck vertreten: Dr. Jakob Lampadius (Scipio Aretinus)
(1593–1649) war 1644–1649 Ges. in Osnabrück. 1620 ao. Professor in Helmstedt, war er seit
1635 in kalenbergischem Dienst, wurde 1638 Vizekanzler und 1641 GR und Klosterrat ( DBA
732, 387–391; 31, 124; NDB XIII S. 454–456 ; Dietrich). – Dr. Heinrich Langenbeck
(1603–1669) hielt sich seit 1644 als Ges. in Osnabrück auf. Er war 1635 cellischer Kanzlei-
und Hofrat, 1643 geh. Kammerrat und wurde 1651 Kanzler ( DBA 738, 144–146).
Mecklenburg war auf dem WFK durch Kayser und Marquart vertreten (Friedrich Philippi
S. 209). Der mecklenburgische geh. Legationsrat Dr. Abraham Kayser (1603–1652) war seit
Januar 1645 Ges. in Osnabrück ( Brückner S. 6ff.; Schnell S. 110f.; Walther S. 71f.). –
Dr. Johann Marquart (Lebensdaten nicht zu ermitteln) ( APW III D 1 S. 351).
d’Allemagne ausquels on ne fait pas le traitement que praetend celluy de
Mantoue s’en offenseroient ou praetendroient la mesme chose. Il me semble
que nous devrions aussy avoir esgard à cette raison, car enfin après avoir
rendu la première visite à l’ambassadeur de Mantoue maintenant qu’il n’est
plus malade et qu’il est sur son départ je ne voy pas à qui on pourra désormais
le refuser.
Ich hatte es nicht für angebracht gehalten, der Königin anläßlich des Todes der
Kaiserin zu schreiben.
Je n’ay peu faire changer ce qui est dans la lettre de monsieur de Brienne
touchant l’ambassadeur de Mantoue, quelques instances que j’en aye faictes.
J’avois prié monsieur de Longueville de treuver bon que je ne signasse pas la
lettre, mais j’ay remarqué qu’il s’en est picqué ce qui m’a faict apréhender que
sy je m’y fusse obstiné davantage cela n’eust faict un plus mauvais effect ayant
desjà esté contraint en plusieurs autres occasions de soustenir les intérestz
publicz, ce qui ne sert qu’à rendre odieux.
J’ay esté un peu indisposé cette sepmaine et suis encor dans les remèdes, ce
qui m’a empesché d’escrire à la Reyne, peult-estre que Sa Majesté ne prendra
pas garde à ce manquement. Il me semble qu’on ne s’amuse guières à lire de
semblables lettres.