Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
33. La Barde an Longueville, d’Avaux und Servien Osnabrück 1646 Juni 25
–/ 33 /–
Osnabrück 1646 Juni 25
Kopie: AE , CP All. 66 fol. 111 = Druckvorlage.
Noch keine Entscheidung der schwedischen Bevollmächtigten über ihre Reise nach Lengerich,
aber eventuell gemeinsame Reise nach Münster. Gerüchte über Entgegenkommen Trauttmans-
dorffs gegenüber Protestanten und Schweden. Dank der protestantischen Reichsstände an die
französischen Gesandten.
PS: Klage der Schweden über Verzögerung der Truppenvereinigung.
J’ay veu ce matin messieurs les plénipotentiaires de Suède sur le subject de
vostre lettre du jour d’hyer. Pour ce qui est de la conférence de Linguerik, je
les ay treuvez si incertains de ce qu’ilz doibvent faire, qu’aprez avoir parlé
longtemps ensemble en suédois, ilz n’ont rien résolu, et m’ont remis à demain
de me faire entendre quelle sera leur intention.
Je les avois hyer veu séparément, comme j’ay accoustumé de faire devant les
jours du partement de l’ordinaire. Monsieur Oxenstiern me dict que luy et
son collègue pouroient bien se résouldre de faire ensemble le voyage de
Munster, mais que ce seroit aprez l’arrivée du baron de Leven
Johann Friedrich (seit 1642) Fhr. von Löben (1595–1667), GR seit 1642, war seit 1645 kur-
brandenburgischer Ges. auf dem WFK in Osnabrück. Zuvor war er Ges. auf dem Nürnberger
Kf.entag (1640) und auf dem Regensburger RT (1640–1641) ( DBA 775, 7; Jagenburg
S. 142f.; Becker S. 164). Am 17. Mai 1646 war Löben von Osnabrück aus zum Kf.en von
Brandenburg gereist ( APW III C 4 1646 Mai 17 S. 126; APW II C 2 nr. 112 S. 281; zu den
in der brandenburgischen Festung Küstrin geführten Unterredungen s. Meinardus S. 464ff.).
Entgegen anderen Erwartungen kehrte der Ges. erst am 24. August 1646 nach Osnabrück
zurück ( APW II C 2 nr. 173 S. 426 Anm. 2).
tiers icy, et qu’auparavant qu’ilz fussent esclairciz par ce moyen du principal
point de leur satisfaction, ilz estimoient ne pouvoir presque entrer en confé-
rence pour traicter des aultres affaires, de sorte qu’il ne pouvoit déterminer
s’ilz feroient le voyage de Munster cette sepmaine ou la prochaine, il m’ insi-
nua qu’ilz se disposoient à ce voyage, parce que monsieur de Rozenhan leur
avoit mandé que Vostre Altesse estoit bien disposée à venir à Linguerik, mais
que vous, Messieurs, estiez indisposez l’un et l’aultre.
Monsieur Salvius que je viz ensuitte chez luy me dict qu’ilz feroient le voyage
à Munster cette sepmaine, sans attendre l’arrivée du baron de Lœven. Il se
peut faire qu’ilz avoient pris cette résolution sur ce que monsieur de Traut-
mandorff leur avoit dict qu’il partiroit aujourd’huy comme il a fait pour
Munster; et de fait quand je leur ay parlé ce matin de Linguerik, ilz ont nom-
mé 2 ou 3 fois monsieur de Trautmandorff dans le dialogue qu’ilz ont fait en
suédois. J’avois pensé de ne leur rien dire de Linguerik, mais j’ay creu depuis
que ce me seroit un moyen de cognoistre plus clairement s’ilz affectent de
faire le voyage de Munster; ce que leur résolution qu’ilz me feront sçavoir
demain donnera lieu de juger plus certainement. Cependant j’ay estimé qu’il
estoit à propos de donner compte de ce que dessus à Vostre Altesse et à vous
Messieurs.
Quelques-uns des catholiques commencent à croire que monsieur de Traut-
mandorff désire contenter les protestans et les rendre amis de l’Empereur et
de satisfaire aussy les Suédois, sans se mettre tant en peine pour la France;
vous l’avez maintenant par delà, de sorte que Vostre Altesse et vous Messieurs
cognoistrez bien, quelz sont ses sentimens. Dans la visitte qu’il rendit avant-
hyer à monsieur Salvius, où monsieur Oxenstiern se treuvast, il demeurast
d’accord que les protestans qui possèdent des biens ecclesiastiques immédiatz
de l’Empire, ayent doresnavant scéance et suffrage aux diettes généralles, ce
que j’ay appris de monsieur Salvius.
Il est venu céans ce matin des députez des estatz protestans, qui remercient
fort Vostre Altesse et vous Messieurs de voz bons sentimens sur leurs affaires,
en ce que vous avez tousjours tesmoigné désirer que les catholiques et eux
s’accommodassent amiablement. Je fais transcrire des pappiers qu’ilz m’ont
mis en main pour vous les envoyer demain …
PS: Monsieur Oxenstiern m’a dict avoir advis de monsieur Wrangel que mon-
sieur de Turenne attendoit ordre de la court dans 15 jours touchant son pas-
sage et la jonction, j’ay parlé à ces messieurs de cette affaire, comme Vostre
Altesse et vous Messieurs m’avez ordonné. Ilz espèrent la jonction, sinon ilz
disent que Madame la Landgrave sera ruynée, tant par eux pendant leur sé-
jour , que par les ennemis aprez que l’armée suédoise sera retirée; de pluz
qu’ilz seront obligez de se retirer et venir chercher à vivre dans la Westphalie,
où vraysemblablement les ennemis les suivront. Enfin que l’on aura perdu
beaucoup de temps.