Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
30. Longueville an Mazarin Münster 1646 Juni 25
Münster 1646 Juni 25
Ausfertigung: AE , CP All. 61 fol. 73–76 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 76 fol.
650–655, datiert auf den 26. Juni.
Französisch-schwedische Truppenvereinigung trotz Bedenken unvermeidlich; eventuell positive
Auswirkungen auf das Verhalten von Kaiserlichen und Bayern. Schwedischer Appell an die Ge-
neralstaaten zur Einhaltung ihrer Bündnisverpflichtungen gegenüber Frankreich. Allianztreue
von Pauw beteuert; Versuch Longuevilles, ihn für Frankreich zu gewinnen. Schlechter Gesund-
heitszustand des Prinzen von Oranien. Gerüchte über militärische Mißerfolge. Bitte um Informa-
tion . Bericht Saint-Romains nach seiner Rückkehr aus Schweden: Wunsch nach Aufrechterhal-
tung des Bündnisses mit Frankreich; Beunruhigung über polnische Rüstungen. Drängen der
schwedischen Gesandten auf Zusammenkunft. Mollondin.
PS: Truppenvereinigung von Turenne verweigert; Klagen der Schweden. Rückkehr Trauttmans-
dorffs .
Nous avons |:eu icy les mesmes craintes et considérations qu’il vous plaist de
me tesmoigner pour la jonction de l’armée du Roy avec celle de Suède:| et
eussions souhaitté de la pouvoir |:destourner prévoyant qu’il en peut arriver
d’assez fascheuses suites:|. Mais |:au poinct que les choses sont venues il n’ es-
toit plus possible de l’éviter sans causer une deffiance entière aux Suédois et
sans mettre leurs principales forces en un extrême péril:|. D’ailleurs |:les af-
faires sont en tel estat qu’il y a lieu de pouvoir espérer qu’on pourra bientost
parachever le traicté de l’Empire, à quoy cette jonction fera:| infailliblement
que |:les Impériaux et Bavarois apporteront plus de promptitude et de facili-
té :| au lieu que |:sur le bruit que la jonction ne se feroit pas:| bien loing d’en
|:sçavoir gré, les uns et les autres se retiroient de nous et s’en vouloient servir
pour gaigner les Suédois et les protestans:|. Ainsy nous avons cru devoir |: es-
crire
cour:|, à quoy nous avons esté confirmez, voyant par ce qu’il nous mande
qu’il est dans les mesmes sentiments.
|:Les plénipotentiaires de Messieurs les Estatz ont envoyé vers ceux de Suède
leur faire compliment et:| peut-estre |:avoient-ilz pris le temps qu’ilz
croyoient qu’ilz seroient mal satisfaictz de ce que l’armée de France ne les
avoit pas joinctz:|, mais comme ilz ont |:esté alors asseurez que cela se feroit,
ilz ont parlé aussi bien qu’on le pouvoit souhaiter preschant aux Holandois
l’union avec la France, leur faisant comprendre quelle est sa puissance et l’ in-
térest que ses alliez ont de conserver son amitié:|; qu’ilz avoient |:esté recher-
chez de mesme qu’eux, et que les Impériaux n’avoient rien oublié pour les
porter à un traicté particulier:|, mais que, |:quoyqu’on leur ayt faict des off-
res pour le moins aussi considérables qu’on en puisse faire à Messieurs les
Estatz, que:| néantmoins |:ilz n’y ont jamais voulu entendre et ont esprouvé
que leur bonne foy et union avec nous n’avoient en rien diminué leurs advan-
tages :|; qu’ilz |:les conseilloient de faire de mesme:| que si |:ilz y man-
quoient ilz seroient descriés partout:| comme ç’a esté |:par le secrétaire de
l’ambassade qui nous est amy , il a fort fait valoir ce discours qui sans doute
sera de quelque poidz vers eux.
Monsieur Pau m’est venu voir:| qui m’a fait toutes les protestations imagina-
bles et pour me les faire croire m’a dit tout ce que je luy eusse pu représenter.
J’y ay adjouté seulement que je croiois |:de la gratitude de leur Estat qu’il ne
manqueroit jamais à la France et de l’intérest d’eux tous qu’ilz ne voudroient
point estre ministres d’une telle perfidie:|, puisqu’outre la honte et le blasme
qu’ilz en auroient ilz pouvoient estre asseurez que |:les Provinces-Unyes:| ne
feroient pas de difficulté pour se descharger sur eux de leur manquement de
les sacrifier à la juste indignation de Leurs Majestez.
Je luy ay encore fait considérer |:l’advantage qu’il auroit en son particulier s’il
servoit le Roy dont l’appuy le pouvoit rendre le premier de tout son pays, au
lieu qu’il sçavoit bien que la France avoit tousjours pouvoir de donner l’ exclu-
sion à qui elle voudroit.
Il m’a promis tout ce qui se peut, mais je ne puis m’en asseurer voyant que
c’est luy:| principalement |:qui a advancé les affaires avec Espagne:|. Ainsy
j’ay |:voulu luy donner espérance et crainte et je croy que cela a faict sur luy
quelque impression et que:| tousjours |:s’il veut achever le traicté, il essayera
que le nostre se fasse aussi.
Il m’a dict que monsieur le prince d’Orange se porte plus mal et n’est plus
guières en estat d’agir, que s’il y a du retardement il vient de là, tout estant
prest et l’armée ensemble au rendesvous, mais que monsieur le prince d’ Oran-
ge est en mauvais estat. Monsieur d’Estrades vous fera sçavoir si ce mal est
feint ou véritable.
L’opinion que monsieur le prince d’Orange ne doit rien faire qu’en apparence
cette campagne se confirme de tous costez:| et ce qui le fait croire plus aisé-
ment c’est que |:tout ce qui a esté demandé pour ses intérestz luy a esté ac-
cordé entièrement:|. La |:princesse d’Orange se trompera et ne trouvera pas,
si elle manque à la France, ce que possible elle se promet:|, estant certain que
nous voyons qu’il |:se forme desjà beaucoup d’obstacles à l’establissement de
son filz et au sien:|.
Die Spanier verbreiten Gerüchte über Mißerfolge der französischen Truppen. Je
vous supplye très humblement, Monsieur, de vouloir ordonner que quelqu’un
de l’armée nous escrive, pour nous faire sçavoir ce qui s’y passera, affin que
nous puissions estre informez de la vérité, cela important extrêmement à ceste
heure qu’on est sur le fort de la négociation. On peut envoyer de l’armée les
lettres droit à Péronne au jour que le courrier qui vient icy y doit passer.
|:Monsieur de Saint-Romain
Melchior de Harod de Senevas, marquis de Saint-Romain (um 1614–1694) war 1643–1648
frz. Res. in Münster, zuvor in Hamburg, und wurde während des WFK mit verschiedenen
Missionen betraut. 1666–1671 war er Botschafter in Portugal, 1672–1676 Ges. in der
Schweiz, 1681–1682 frz. Bevollmächtigter bei den Konferenzen zu Frankfurt und 1683–1685
ao. Ges. in Portugal ( Repertorium S. 215, 231, 236; Zedler XXXII Sp. 694). Seit dem 27.
Februar 1646 hatte er sich in Stockholm aufgehalten ( APW II C 2 S. 175); seine Relation über
die Reise nach Stockholm = nr. 52.
son voyage:|. Il a fait voir au |:chancelier Oxenstiern
nous que nous remportassions malgré luy l’admission de monsieur de La
Barde:|, et que sa considération empeschoit qu’on ne poussast l’affaire, |:de
quoy il s’est tenu fort obligé et a donné toutes les asseurances d’affection qu’il
se peut désirer. Monsieur de Saint-Romain a esté mieux venu et plus caressé
de l’autre party à cause qu’il sçavoit qu’on n’estoit pas satisfaict du fi[l]z
Johan Oxenstierna (s. [ nr. 7 Anm. 9 ] ).
chancelier:|. Ainsi |:son voyage a réussy fort utilement auprès de la reyne de
Suède et vers les deux partys.
Il raporte qu’il a recognu grand désir de demeurer en estroicte liaison avec la
France et de n’y commettre point de manquement et qu’on n’y est point du
tout esloigné de la paix, la Suède ayant grande jalousie du présent armement
du roy de Pologne
sceu icy les mesmes choses |:des ministres de Suède qui m’ont prié d’escrire
en Pologne pour descouvrir le desseing de ce prompt armement:|. Je |:leur ay
dict que je n’en avois aucune nouvelle n’ayant point eu de lettres de monsieur
de Brégy il y a plus de six mois et que nous luy en escririons:|. Cela |:met les
Suédois:| extrêmement |:en peine:|. Ilz |:pressent fort que nous nous assem-
blions :|. Je croy que ce sera jeudy ou samedy que nous irons pour ce sujet à
Lenguerick . On dit que monsieur de Trautmensdorff revient, |:nous souhaic-
terions bien que ce fust avant la conférence:|, affin qu’estant |:asseurez de ses
sentimens sur la satisfaction de la France nous n’eussions point à balancer à la
conduicte que nous aurons à y tenir:|.
Erlauben Sie bitte Mollondin
PS: Turenne hat sich geweigert, ohne neue Anweisung des Hofes die Truppenver-
einigung durchzuführen. Klagen der Schweden, die sich vor den anrückenden
Bayern zurückziehen.
Nous verrons ce que |:nous en diront les plénipotentiaires de Suède:|. Traut-
mansdorff est arrivé ce soir, |:nous cognoistrons bientost si cela luy fera tenir
plus ferme avec nous:|.