Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
24. Mazarin an Longueville Paris 1646 Juni 22
Paris 1646 Juni 22
Kopie: AE , CP All. 76 fol. 634–636’ = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 61 fol.
60–61.
Aufforderung der Königin zur Verteidigung der katholischen Konfession im Reich. Zufriedenheit
mit Longueville. Behauptung der Gegenseite über ihre Kenntnis der Vollmacht bezüglich der
Entschädigung der Erzherzöge unzutreffend. Baldiger Friedensschluß im Reich wünschenswert.
Militärisches. Für Spanien Annahme der französischen Forderungen vorteilhafter als eine Fort-
führung des Krieges. Niederländische Defensivliga unter Umständen akzeptabel. Abreise der
Herzogin von Longueville.
Comme la Reyne a veu par vos dépesches le péril que la religion court de
recevoir des préjudices irréparables en Allemagne, Sa Majesté m’a commandé
de vous escrire en particulier pour vous recommander de sa part de contri-
buer vivement ce qui peut dépendre de vous à divertir cet orage ou au moins à
l’amoindrir, et à la vérité la satisfaction des Suédois estant au point raisonna-
ble qu’elle peut prétendre, il seroit bien dur que la France contre son propre
intérest fut forcée de les seconder en d’autres visées qu’ils peuvent avoir à la
destruction de la religion catholique.
Erhalt von nr. 7. Komplimente. Il seroit bien superflu de vous exhorter de
procurer de plus en plus des avantages à cette couronne, puisque je vois que
vous voulez luy en acquérir, dont vous avez plein pouvoir de vous relascher,
aussy ne sçauroient-ils estre augmentez que vostre gloire ne soit acrue à pro-
portion .
Je vous prie d’estre asseuré, Monsieur, que quand les ennemis disent qu’ils
sçavent le pouvoir que vous avez d’aller jusques à six millions de livres pour
la récompense de l’Alsace aux archiducs d’Inspruk, c’est un pur artifice pour
vous faire avancer, car personne n’en a eu connoissance.
Vous ne sçauriez rendre un service au Roy plus important que celuy de la
prompte conclusion de la paix de l’Empire que vous me faites espérer; vous
en jugerez assez les raisons, parmy lesquelles n’est pas la moindre celle de la
nécessité que les Espagnols auront de faire aussy leur accommodement, ou
que s’ils s’opiniastrent encore à la guerre, ils la continuent avec beaucoup plus
de désavantage qu’aujourd’huy.
Il est bon de continuer tousjours les soins que vous avez envers les Holandois,
comme de ce costé-cy je n’y obmets rien.
D’Estrades wird zwischenzeitlich beim Prinzen von Oranien angekommen und
dieser wohl zum Feldzug aufgebrochen sein. Französische Waffenerfolge.
A la vérité je ne puis comprendre à quoy les Espagnols songent, et je ne vois
pas bien quelle résolution ils pourront prendre pour leur salut, quand mon-
sieur le prince d’Orange agira, si à présent qu’ils n’ont à faire qu’à nos forces,
ils se trouvent si empeschez. Il semble que celle de consentir à la paix en nous
donnant toute satisfaction est la plus prompte et la plus salutaire pour eux, et
si dans l’estat, où leurs affaires sont réduites, ils ne le font pas, il faut croire
que Dieu permet en eux cet aveuglement pour combler ce royaume de plus
grandes prospéritez que celles dont il a béni jusqu’icy les saintes intentions de
Leurs Majestez.
Je n’ay pas jugé à propos de mettre dans le conseil ny agiter ce qui regarde la
ligue pour les Pays-Bas, dont vous me parlez dans vostre dépesche, parce que
ce n’est encore qu’une proposition informe. Je vous diray seulement en pas-
sant que supposé que dans cette guerre nous ne puissions pas chasser les Es-
pagnols desdits pays, je ne croirois pas une pareille ligue désavantageuse pour
la France avec les précautions qu’on pourroit y aporter pour empescher que
les Espagnols ne pussent se servir des forces de Flandre pour nous faire du
mal d’autres endroits.
Je vous avoue, Monsieur, que j’ay veu partir avec douleur madame de Lon-
gueville
Anne Geneviève de Bourbon-Condé (1619–1679), Tochter Condés, seit ihrer Eheschließung
1642 duchesse de Longueville ( NBG XXXI Sp. 587–597; Debû-Bridel ), reiste im Juni 1646
von Frk. nach Westfalen und traf am 21. Juli 1646 mit ihrem Gatten in Wesel zusammmen
( ebd. S. 80f.; Lahrkamp , Aufenthalt). Gemeinsam mit ihm war sie später an der Fronde gegen
Mazarin beteiligt.
de voir une personne qui vous est si chère. Vous ne sçauriez cependant croire
quel effet merveilleux produit dans l’esprit des ennemis cette résolution. Ils
ne pouvoient se persuader que vous pussiez estre si longtemps hors de France
et s’estoient imaginez qu’on ne faisoit instance du passeport pour madite
dame que par mine et avec dessein de ne s’en point servir.