Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
Anhang 6 Erlach an Longueville Breisach 1646 Mai 10

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Anhang 6

Erlach an Longueville

Breisach 1646 Mai 10
Kopie: Bern , XV. 37 S. 50–52 = Druckvorlage; Teildruck: Jacob S. 327f. Vgl. Einleitung S. LXII.
Sicherheitshalber Duplikat von Anhang 5 als Beilage 1. Weitere Ausführungen zur Elsaßsatisfak- tion : Reichslandvogtei Hagenau lediglich in habsburgischem Pfandbesitz, strategischer Nutzen der Waldstädte v. a. in Hinblick auf die Beziehungen zur Schweiz, zur Verdeutlichung Karte als Beilage 2; besondere Bedeutung der Festung Neuenburg; geringe Bedeutung des Umlandes von Breisach.
Je me donnay l’honneur de répondre à Votre Altesse sur la lettre qu’elle et messieurs d’Avaux et Servien m’avoient fait l’honneur de m’écrire incontinent qu’elle me fût rendue; mais comme parfois les lettres se perdent, j’ay cru vous devoir envoyer un duplicat de cette réponse pour plus d’assurance, à laquelle j’ay jugé à propos d’ajouter que la maison d’Autriche ne possède le bailliage de Haguenau que par hypothèque, et que partant cette place peut être rache- tée par les états de l’Empire, ce qui me fait encor retomber dans mes premiers sentimens que les villes forêtières avec tout ce qui est entre le Rhin et la Suisse seroient bien plus avantageux pour la France. Quant à la ville et bailliage de Waldshutt qui est une des susdittes villes, il seroit très important qu’elle de- meura [!] au Roi encore qu’elle soit située du côté du Schwarzwald, mais Sa Majesté se peut plus aisément passer de ce lieu que des autres, d’autant qu’il n’est aucunement propre à être fortifié, et même que ce n’est pas un passage sur le Rhin, n’y ayant aucun pont, et les terres qui sont vis-à-vis de l’autre côté de la rivière étant terres suisses qui ne permettent pas à la maison d’Au- triche d’y passer des troupes. Cependant, si cette place étoit conservée au Roy, je crois que ce seroit un très grand avantage et un moyen de lier la Suisse plus étroitement avec la France. J’envoye à Votre Altesse un plan de ce païs-là et n’eusse pas tant attendu à le faire si je n’eusse cru que monsieur de Vautorte à qui j’en ai donné un, lui auroit déjà communiqué avec toutes les informa- tions de cette province, que si Votre Altesse peut conserver lesdittes villes forêtières à la France avec la Haute- et Basse-Alsace, alors je crois qu’elle pourra bien accorder aux archiducs une somme d’argent, car l’affaire se pas- sant ainsi, je trouve qu’elle le mériteroit bien. Je crois aussi, Monseigneur, qu’il est très nécessaire que Neubourg demeure au Roy, d’autant que c’est un poste situé à moitié chemin entre Brisach et Bâle qui commande le Rhin si absolument, qu’aucun batteau ne peut descen- dre sans permission de cette place, laquelle j’ay passablement fait fortifier, et y fais travailler tous les jours, en sorte qu’elle commence à être en deffense, tellement que si le Roy la rend, il est très assuré que les ennemis s’en prévau-

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dront , quelque promesse qu’ils fassent à Sa Majesté du contraire, car ils n’ont aucun autre village ni ville que celle-là entre Brisach et Bâle, tout le reste du païs étant au marquis de Dourlach, à l’évêque de Bâle, au prince de Heiters- heim qui est le Grand-Prieur d’Allemagne, ou à d’autres particuliers. Enfin, si vous conservés au Roi Neubourg, la maison d’Autriche n’a plus un pouce de terre sur le Rhin entre Bâle et Brisach.
Pour ce qui regarde la banlieue de Brisach, il n’importe point du tout au ser- vice du Roy qu’elle soit plus grande, pourvu que les 3 villages qui sont à la ville lui demeurent, tout le reste du païs qui confine étant ou au marquis de Dourlach, prince de Heitesheim ou gentilshommes particuliers, sans qu’il y ait aucune place proche appartenante à la maison d’Autriche qui soit propre à être fortifiée, si ce n’est Kentzinguen, qui est à 4 heures d’ici, tirant vers Of- fembourg dont le poste est assés avantageux. Tous les autres postes qui sont sur le Rhin ne sont pas considérables. Je suplie très humblement Votre Altesse de m’excuser si j’abuse de son loisir par un si long entretien; j’ay cru devoir ainsi m’étendre pour lui donner au- tant d’éclaircissement que le peu de connoissance que j’ay de ce païs me le peut permettre et puis Votre Altesse m’ayant témoigné qu’elle trouvoit bon que j’en usasse de la sorte, je n’ay pas voulu manquer à ce commandement, désirant avec passion lui témoigner par mes très humbles obéissances com- bien je tiens à grand honneur de me pouvoir dire avec vérité ...

Beilagen :

1 Kopie von Anhang 5.
2 Elsaßkarte (fehlt).

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