Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
Anhang 5 Erlach an Longueville, d’Avaux und Servien Breisach 1646 Mai 6

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Anhang 5

Erlach an Longueville, d’Avaux und Servien

Breisach 1646 Mai 6
Kopie: Bern , XV. 37 S. 47–50 = Druckvorlage; Teildruck: Jacob S. 326f. Vgl. Einleitung S. LXII.
Stellungnahme zur Elsaßsatisfaktion: Geringer Nutzen für Frankreich aus Erwerb des Unter-Elsaß angesichts der dortigen reichsunmittelbaren Herrschaften und der beschwerlichen Aufgaben der Reichslandvogtei Hagenau; vergleichsweise größerer, v. a. strategischer, Vorteil aus Erwerb der Waldstädte und der Festung Neuenburg. Beschreibung des Umlandes und des Besitzes von Breisach. Zur Beurteilung der geforderten Entschädigung der Tiroler Habsburger Verweis auf Beilage.
Je vous remercie très humblement de la grâce qu’il vous a plu de me départir, de me faire savoir l’état auquel sont les affaires de la paix, et puisque vous me faites l’honneur de me demander mon sentiment sur celles qui concernent ce païs, je crois vous devoir dire que la Basse-Alsace ne consistant qu’aux païs dépendants de l’archevêché et ville de Strasbourg, comté de Hanau et autres seigneuries particulières et villes impériales, je ne vois aucun avantage que Sa Majesté puisse tirer de cette province au cas que tous les susdits soient resti- tués dans leurs biens comme ils l’ont été durant ces quartiers, et quand même le bailliage de Haguenau demeureroit au Roi, il ne consiste qu’en 40 villages qui sont entièrement ruinés, aussi bien que la ville; car quant aux autres villes qui sont sous la protection du baillif de Haguenau elles sont plus à charge que profitables, parce qu’en tems de paix l’on n’en retirera aucune utilité et en tems de guerre elles seront à celui qui sera maître de la campagne, ainsi que les députés de Colmar et de Strasbourg vous pourront informer plus particu- lièrement et partant selon mes sentimens et le peu de connoissance que j’ay du pays, il seroit bien plus avantageux au Roi de garder les villes forêtières, savoir les villes et seigneuries de Lauffenbourg et de Rhinfelden avec la ville de Sekingue qui sont toutes trois situées sur le Rhin et seront utiles à Sa Ma- jesté et spécialement en ce qu’elles la rendront maîtresse de tout le Haut-Rhin jusqu’en Suisse et fortifiant bien ces places, elle n’aura aucun ennemi à crain- dre de ces côtés-là. En second lieu l’alliance que la maison d’Autriche a avec les Suisses sera rompue et transportée sur la France dont elle ne tirera pas peu d’utilité, tant à cause du passage par la Suisse, que des troupes que Sa Majesté voudra lever dans ledit païs qui ne pourront plus refuser de servir du côté d’Allemagne, ce qui n’est pas un petit avantage; à quoi je joins que toutes les fois que la France rentrera en guerre avec la maison d’Autriche elle trouvera plus de facilité d’entrer en Souabe que si elle ne garde que Brisach qui n’est qu’un seul passage borné de montagnes assés difficiles et des villes d’Offem- bourg et de Fribourg, que les ennemis ne manqueront pas de fortifier de tout

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leur pouvoir. Quant à ce qui regarde Neubourg, elle tient le passage du Rhin de Brisach à Bâle et doit être conservée pour ce sujet, et me semble qu’il seroit très bon qu’elle demeurât au Roi, elle est située dans le marquisat, sans qu’au- cun village en dépende, et est seule entre Brisach et Bâle qui ait appartenu à la maison d’Autriche.
La banlieue de la ville de Brisach dont vous me demandés éclaircissement ne s’étend du côté de Brisgau que de la portée du canon en la plupart des lieux, de sorte que les lignes de la circonvallation que feu monsieur le duc de Wey- mar avoit faites étoient en partie du territoire de cette place, du côté de l’Al- sace , sitost qu’on a passé le pont, on entre dans la comté de Hombourg qui appartient aux princes de Montbéliard; la ville de Brisach possède en outre 3 villages dans le Brisgau, savoir Härtig, Achard et Under-Remchingue qui sont à 1 ½ heure d’ici, et un autre en Alsace qui est eloigné d’une heure et se nomme Bressen. Pour ce qui concerne les grandes sommes que la maison d’Autriche demande au Roi en échange de l’Alsace vous verrés par l’état cy-joint de la recette et dépense de la chambre des comptes de la cour souveraine d’Ensisheim, que les revenus que la maison d’Autriche en tiroit n’étoient pas capables de payer les intérêts des capitaux qu’elle doit et auxquels tout ce païs est hypothéqué; de sorte que vous pouvés par là juger le désavantage que Sa Majesté aura dans ce traitté. Le tems ne me permettant pas de faire traduire ledit état d’allemand en françois, j’espère que vous me tiendrés pour excusé. C’est là, Monseigneur et Messieurs, ce que j’ay cru devoir vous dire en répon- se à la lettre que vous m’avés fait la grâce de m’écrire et qui vient de m’être rendue tout présentement. Le peu de tems que j’ay pour satisfaire par le même ordinaire à ce que vous me faittes l’honneur de me demander m’empê- che de m’étendre plus au loin et m’oblige de finir ces lignes après vous avoir protesté que personne ne sçauroit être avec plus de passion que moi ...

Beilage :

Verzeichnis der Einnahmen und Ausgaben der Rechnungskammer Ensisheim (fehlt).

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