Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
308. La Barde an Longueville, d’Avaux und Servien Osnabrück 1646 Juni 8

24
–/ 308 /–

25

La Barde an Longueville, d’Avaux und Servien


26
Osnabrück 1646 Juni 8

27
Kopie: AE , CP All. 66 fol. 22 = Druckvorlage.

28
Unterrichtung Oxenstiernas von der kaiserlichen Proposition und der französischen Antwort.
29
Dessen negative Beurteilung der angebotenen Souveränität über das Elsaß. Philippsburg. Zer-
30
streuung des Gerüchts einer französisch-bayerischen Waffenruhe. Lösung der Pfälzer Frage.

31
Je communiquay hier à monsieur Oxenstiern la proposition des Impériaux et
32
la responce que Vostre Altesse et vous Messieurs y avez faite. Cette dernière
33
pièce dont il n’avoit point eu d’avis l’a mis hors d’une grande peine où il estoit
34
qu’il eust esté respondu de la part de la France aux poinctz qui regardent les
35
affaires de l’Empire insérez dans la proposition des Impériaux de laquelle
36
monsieur de Rosenhan luy avoit envoyé copie.

[p. 1081] [scan. 411]


1
Il a esté surpris de veoir que les Impériaux ayent offert que ce qu’ilz consen-
2
tent que le Roy retienne pour sa satisfaction demeure à Sa Majesté et aux roys
3
ses successeurs en souveraineté. Il ne trouve pas que cella soit advantageux à
4
la France, à cause que par ce moien l’Empereur empesche qu’elle aye part aux
5
diettes de l’Empire, ce qu’il estime si utile que sy on offre la Poméranie à la
6
Suède en souveraineté ilz ne l’accepteront pas de cette sorte.

7
Il a fait considération sur ce qui a esté respondu touchant Philipsbourg, les
8
Impériaux ayans fait croire à tout le monde que la France ne prétendoit plus
9
que Brisach avec la Haute- et Basse-Alsace, ce n’a pas néantmoins esté en
10
désapprouvant la prétention de la France.

11
En général il m’a paru fort satisfait de la communication qui luy a esté don-
12
née de cette responce laquelle il a trouvé fort à son gré. Monsieur Salvius
13
ayant esté occupé hier aprez-midy je n’ay peu encores la luy faire veoir
14
comme je feray aujourd’huy.

15
Le bruit de la suspension d’armes entre la France et la Bavières s’est diminué
16
icy et tout le monde en est maintenant détrompé. J’en ay parlé à plusieurs des
17
députez qui avoient creu qu’elle estoit faite, jusques à ce que je les ay asseurez
18
du contraire; pour messieurs les Suédois ils se reposent sur l’asseurance que
19
Vostre Altesse et vous Messieurs leur donnez que cette suspension n’a point
20
esté faite.

21
Je veoy que les sentimens sont icy touchant l’affaire palatine, que l’alternative
22
pour l’exercice de la dignité électoralle soit restabli suivant la transaction de
23
Pavie

35
Gemeint ist der Hausvertrag von Pavia 1329 zwischen der älteren und der jüngeren wittels-
36
bachischen Linie. Ludwig der Bayer (1282–1347, 1328 Ks.) übertrug darin den Nachkommen
37
seines älteren Bruders Rudolf (1274–1319) die Pgft. bei Rhein und die Oberpfalz. Außerdem
38
wurde gegenseitige Beerbung bei Aussterben einer Linie sowie Alternanz der Wittelsbacher
39
Kurstimme festgelegt, wobei der Pgf. den Vortritt bei der nächsten Königswahl erhielt ( Spind-
40
ler
S. 163).
, en sorte que monsieur l’électeur de Bavières demeurant dans cette di-
24
gnité le reste de ses jours, son fils commence le premier à l’exercice en vertu
25
de cette alternative, et ensuite un de la maison palatine; que le Haut-Palatinat
26
soit rendu au prince palatin aussy bien que le Bas-Palatinat. J’ay dit à quel-
27
ques -uns que par ce moien monsieur le duc de Bavières n’auroit rien des
28
treize millions ausquels ses fraidz de la guerre ont estez estimez, de sorte que
29
je croy qu’ilz ne désapprouveroient pas que le Haut-Palatinat luy demeurât
30
seulement pour hypothèque de cette somme. Il n’y a personne qui la peut
31
fournir au prince palatin que le Roy et ce seroit un moien d’avoir ce qui est
32
du Bas-Palatinat au-delà du Rhin; on achèteroit bien cher cette portion, mais
33
l’argent n’est rien aux grandz roys au prix d’une acquisition de cette impor-
34
tance sur le Rhin et prez de l’Alsace et de la Lorraine.

Dokumente