Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
304. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Ludwig XIV Münster 1646 Juni 4
Münster 1646 Juni 4
Ausfertigung: Ass. Nat. 275 fol. 400–409 = Druckvorlage; Eingang in Amiens nach Dorsal fol.
409’: 1646 Juni 11. Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 60 fol. 415–419’, datiert: 1646 Juni 5.
Kopien: AE , CP All. 66 fol. 10–13; AE , CP All. 76 fol. 538–540. Druck, datiert: 1646 Juni
14: Mém. et Nég. II S. 405–412; Nég. secr. III S. 214–216.
Formelles Breisachangebot durch die Mediatoren s. Beilage 1. Antwort der Gesandten s. Bei-
lage 2. Weitere französische Forderungen aus taktischen Gründen. Abneigung der Schweden
gegen einen allgemeinen, der Bayern gegen einen Sonderwaffenstillstand. Rechtfertigung der
vorläufigen französischen Zurückhaltung bez. Amnestie, Religionsgravamina, Reichsangelegen-
heiten . Erklärung über die französischen Gegenleistungen: Türkenhilfe, Entschädigung der Erz-
herzöge . Aufstellung Volmars über die Verschuldung des Elsaß. Geplante Zusammenkunft mit
den Schweden: voraussichtliches Kommen Oxenstiernas nach Münster. Unterrichtung Turennes.
Beunruhigung über die fortdauernden holländisch-spanischen Verhandlungen. Befürchtung eines
schnellen Abschlusses. Distanzierung der holländischen Gesandten von den Interessen Frankreichs
in Spanien und Italien. Meinung La Thuilleries. Sendung de Lumbres’ nach Den Haag.
Katalonienfrage.
Par le retour du courrier Héron
Mit [ nrs. 287 ] , [ 288 ] , [ 290 ] – [ 292 ] ; Héron war am 1. Juni in Amiens eingetroffen.
nos dernières conférences avec les médiateurs. |:Un peu de fermeté que nous
avons tesmoigné n’a pas esté inutille puisque:| enfin l’on nous a faict l’offre
formelle et expresse de laisser Brisach à la France, ainsy qu’il se verra par la
copie d’un escrit en latin délivré de la part des Impériaux. Nous y avons res-
pondu de bouche, mais parce que pour le soulagement de nostre mémoire, et
pour ne rien dire que ce qui avoit esté concerté et résolu entre nous, la res-
ponse avoit esté escrite, messieurs les médiateurs pour les mesmes raisons
nous ont prié de trouver bon qu’ils en prissent une copie semblable à celle qui
sera cy-joincte.
On verra que |:nous faisons encor diverses demandes. Ce n’est pas tant avec
espérance de les obtenir comme à dessein de nous munir contre les préten-
tions des Impériaux:|, ayans jugé que pour faire |:venir les affaires au point
qu’on les désire:| il estoit à propos de |:tenir ferme sur des choses dont on se
pourra relascher pour les obliger d’en faire autant de leur costé:|.
Nous |:nous fussions avancez davantage s’il y eust eu lieu de faire une suspen-
tion [ou] généralle ou particullière:|. Mais les Suédois ne sont |:point du tout
disposez à une généralle et les députez de Bavières, quoyque nous leur ayons
donné souvent subject d’entrer en propos d’en faire une particullière avec
nous, ne s’en sont pas laissé entendre assez clairement:|; de sorte que ne pou-
vant |:conclurre promptement un traicté:| et estant nécessaire que la satisfac-
tion de la couronne de Suède, et les intérestz généraux de l’Empire soient
auparavant ajustez de tout poinct, nous avons creu |:devoir essayer de proffi-
ter de ce délay pour rendre les conditions de la France meilleures et diminuer
celles de noz parties s’il se peut:|.
Outre ce qui est porté par ledict escrit nous nous sommes |:encor davantage
expliquez avec lesdictz sieurs médiateurs:|, principalement en ce |:qui
concerne l’amnistie, les griefz des catholiques et protestans et les affaires de
l’Empire:|. Nous leur avons faict comprendre qu’il n’estoit pas à propos de
|:déclarer les dernières intentions de Leurs Majestez sur ces poincts que nous
n’eussions comuniqué avec nos:| alliez; que cela nous donneroit |:plus d’ auc-
thorité et de crédit envers eulx pour les induire à ce qu’on désiroit:|; que
|:noz ordres estoient d’appuyer autant que nous pourrions les intérestz des
catholiques:|, et que nous les assurions de plus que nous |:ferions tous offices
possibles pour faire réussir ces choses au contentement de l’Empereur:| avec
lequel nous sçavions que le désir de Leurs Majestez, la paix estant faicte, |: es-
toit de vivre en amitié et toute bonne correspondance:|; mais que pour |:nous
y rendre plus utilles et y pouvoir agir avec plus de fruict on ne devoit pas
exiger de nous avant le temps des promesses qui nous en osteroient les
moyens:|.
Ces raisons estans approuvées des médiateurs, pour leur tesmoigner confiance
|:et trouver plus de facilité à ce qui nous reste à traicter touchant Philis-
bourg :| et sur les autres poincts que nous nous sommes réservez, il fut |:jugé
à propos de nous ouvrir un peu des choses que Leurs Majestez nous ont don-
né pouvoir d’arrester et de promettre en leur nom:|.
Nous leur déclarasmes que pendant le temps que |:l’Empereur seroit en
crainte d’avoir la guerre contre le Turc, le Roy luy donneroit cent mil risdal-
les par an:| pour ayder aux despenses qu’il seroit obligé de faire; que sy |:la
guerre se déclaroit ouvertement, la France envoyeroit dix mil hommes entre-
tenuz à son secours:|; ausquelles choses on ne s’obligeroit néantmoins que
|:durant trois années au plus:| et pourveu que la |:France ne vînt point aussy
à rompre de son costé avec le Turc:|; auquel cas elle seroit quitte envers
l’Empereur et ne seroit obligée de luy fournir aucun |:secours en hommes ny
en argent:|. Et pour la récompense des archiducs d’Inspruch nous offrismes
de donner en trois payemens trois millions de livres soubz les conditions
pourtant du plus ou du moins qui sont marquées dans nostre response.
Ceste déclaration n’a pu estre portée au comte de Trautmansdorff que le 2. de
ce mois sur le soir. Nous ne manquerons pas de donner advis soit par l’ ordi-
naire ou par un exprez s’il est besoing de ce qui sera faict ensuite. |:Ce que
nous avons peu aprendre jusques icy est que le docteur Volmar dresse un estat
des debtes de l’Alsace
|:grâces à Dieu les affaires s’avancent:|, nous avons faict sçavoir à messieurs
les plénipotentiaires de Suède que s’ils continuoient dans le désir de nous voir
tous ensemble à Lengerich, ou ailleurs, nous estions maintenant prestz de le
faire, et leur donnions le choix du temps et du lieu. Monsieur Salvius s’est
trouvé indisposé, et soit à cause de son mal ou pour quelque autre considéra-
tion , il semble que monsieur Oxenstiern incline à venir seul conférer avec
nous en ceste ville
Oxenstierna brach offenbar am 3. Juli 1646 nach Lengerich auf und traf am 4. Juli in Münster
ein; er blieb bis zum 18. Juli. APW [ II C 2 nrs. 139 ] , [ 140 ] und Anm., ferner [ S. 544 ] ; s. Oxen-
stiernas Bericht über seine Münsterreise an die Kg.in von Schweden vom 13./23. Juli 1646,
ebenda [ nr. 150 ] S. 370–380.
moins il n’a pas encor dict sa dernière résolution à monsieur de La Barde. Ce
qui l’a retardé jusqu’à ceste heure, est qu’il attendoit le comte de Trautmans-
dorff à Osnabrug |:et nous avons secrètement faict ce que nous avons peu
pour le retenir icy afin de conclurre avec luy avant son despart tout ce qui
touche la satiffaction du Roy:|.
Wir haben Turenne vom Angebot Breisachs unterrichtet und ihm für den Fall,
daß er |:zur Vereinigung mit der schwedischen Armee gezwungen ist:|, empfoh-
len , |:den Feldzug mit der Belagerung von Heilbronn und Heidelberg zu begin-
nen . Wenn der Friedensschluß zustandekommt:|, könnte er dann |:seine Truppen
wie gewünscht
In [ nr. 276 ] [ S. 967f. ] (Luxemburgoperationen).
|:La conduicte des ambassadeurs de Messieurs les Estatz continue à nous
donner peine:|. Ce n’est pas que leurs |:parolles ne soient tousjours bonnes,
mais nous n’avons point veu jusques icy que les effectz y ayent respondu:|.
Ils ont promis touttes les fois que nous leur en avons faict instance de |: sur-
seoir la négotiation jusques à ce que la nostre fust aussy avancée que la leur, et
de déclarer aux Espagnolz qu’ilz ne pouvoient traicter sans nous et sans que
le poinct de ne faire aucune restitution de part et d’autre fust asseuré pour
nous comme pour eulx:|. Mais quand il |:a fallu venir aux effectz, ilz n’ont
nullement surcis leurs conférences et ont faict leurs déclarations en termes si
foibles et si différens de ceux ausquelz ilz sont obligez par le traicté faict à La
Haye, qu’au lieu d’oster aux Espagnolz l’espérance d’une séparation il semble
qu’ilz ont eu envie de la leur laisser:|. Et de faict ils n’ont |:point cessé de
conférer avec eux jusques à ce qu’ilz ayent esté asseurez sur tous les poincts et
articles de la trefve:|; et comme nous |:leur en avons faict reproche, ilz ont
dict pour excuse que c’estoient choses résolues avant la promesse qu’ilz nous
avoient faicte de surseoir:|. Ils nous avoient encor |:donné parolle de ne ren-
dre point compte à Messieurs les Estatz de toutte l’affaire que la nostre ne fust
avancée comme la leur:|, et à la vérité ils n’ont pas |:envoié les articles dont
ilz sont d’accord:|; mais ils ont faict |:savoir en comun que les choses es-
toient arrestées selon leurs instructions, et nous craignons outre cella que cha-
cun en particullier n’ait escrit à ses amis le destail de tout ce qui s’est passé:|.
Ce qui nous faict appréhender que quand |:le pouvoir du roy d’Espagne sera
arrivé, la ratiffication de tout ce qui a esté arresté pourra estre apportée en
mesme temps et par avance, et qu’ainsy les Provinces voyans leurs affaires
asseurées, et qu’il n’y aura plus que celles de la France à terminer, ne prennent
quelque résolution précipitée ou du moins ne nous pressent de finir à quelque
prix que ce soit:|. Nous sçavons mesme de bon lieu que |:l’opinion de la
province de Hollande et des principaux de ceux qui sont icy est que leur païs
n’est pas engagé avec la France dans les intérestz d’Espagne ny d’Italie, mais
seullement dans ceux des Païs-Bas:|, et que leur intention est de |:subtiliser
là-dessus s’ilz voyent les affaires aller en longueur:|.
Le gentilhomme que nous avions envoyé à monsieur de La Thuilerie est re-
venu
Du Ponceau mit La Thuilleries Schreiben vom 28. Mai 1646, Kopie (an Longueville): AE , CP
Holl. 35 fol. 296–297; s. [ nr. 279 Anm. 6 ] .
l’affaire des Indes est capable d’arrester longtemps. Mais ce n’est pas la
croyance de noz amis d’icy qui estiment que les Espagnolz passeront sur ce
poinct aveuglément comme sur les autres et particullièrement n’ayans plus
tant d’intérest depuis le changement du Portugal aux Indes orientalles:|.
Nous y |:renvoyons présentement le sieur président de Lumbres
Vgl. [ nr. 290 Anm. 10 ] und [ nr. 288 Anm. 1 ] ; möglicherweise hatte sich seine Abreise ver-
zögert .
sayer d’arrester l’affaire et faire agir auprès de Messieurs les Estatz généraux
par l’assistance de monsieur le prince d’Orange. Nous suggérons quelques
moyens audit sieur de La Thuillerie qui vont dans le sens et dans l’intérest de
ceux du païs:| afin de faire naistre |:s’il est possible quelque délay d’ailleurs
que du seul intérest de la France:|. Nous prions |:monsieur de La Thuille-
rie :| de |:demeurer à La Haye le plus qu’il luy sera possible:|, estant icy un
|:poinct très important au service du Roy et ne sachans véritablement pas à
quoy nous en sommes avec ces messieurs:|.
En relisant le mémoire du 20 e may touchant |:les affaires d’Espagne :|, nous
avons considéré de nouveau |:tous les expédiens proposez pour la Cathalo-
gne :| et après y avoir médité longuement pour voir s’il se pourroit trouver
quelque autre moyen, nous avons jugé qu’il ne s’y en peut adjouster. Mais
comme le |:choix de ceux qui sont contenuz dans le mémoire dépend du train
que prendra la négotiation et que les Espagnolz demeurans encor couvertz
nous ne pouvons sçavoir à quoy ilz inclinent, il nous seroit impossible main-
tenant de pouvoir dire celluy duquel on sera obligé de se servir:|.
1 fol. 410–414’: Postrema declaratio Caesareanorum super puncto satisfactionis Gallicae
Dorsalbezeichnung fol. 415’, Eingang nach Dorsal fol. 415’: 1646 Juni 12 [!]. Duplikat für
Mazarin: AE , CP All. 60 fol. 365–367; weitere Kopien: AE , CP All. 65 fol. 129–135’;
ebenda fol. 225–230; ebenda fol. 256–256’, 261–268 (eingelegt fol. 257–260’: französische
Zusammenfassung; vgl. Einleitung S. LXIV Anm. 156). Druck: Meiern III S. 31–35 ; Gärt-
ner IX S. 952–961; Nég. secr. III S. 429–434 (lat./frz. Fassungen); Siri VII S. 1209–1218
(it. Übersetzung).
Münster 1646 Mai 29, Kopie.
2 fol. 416–421: Response des plénipotentiaires de France à la proposition donnée par mes-
sieurs les médiateurs le 29 may de la part de messieurs les plénipotentiaires de l’Empereur,
Kopie o. O. o. D.
Eingang nach Dorsal fol. 421’: 1646 Juni 13 [!]. Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 60
fol. 358–363’; andere Kopien: AE , CP All. 65 fol. 231–238; ebenda fol. 239–246’; ebenda
fol. 251–253; BN, Coll. Dupuy 739 fol. 76–79; AN K 1336 nr. 12 (mit Marginalien Gode-
froys ). Reinkonzept: AE , CP All. 76 fol. 458–465. Vorentwürfe: AE , CP All. 65
fol. 249–250’; fol. 387–390. Druck: Meiern III S. 37–45 ; Gärtner IX S. 963–971 (lat.
Fassung, datiert 1646 Mai 29); Siri VII S. 1218–1227 (it. Übersetzung, datiert ebenso).