Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
303. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1646 Juni 4
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Münster 1646 Juni 4
Ausfertigung: Ass. Nat. 275 fol. 394–396’ = Druckvorlage; Eingang in Amiens nach Dorsal fol.
399’: 1646 Juni 11. Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 60 fol. 404–405’. Kopien: AE , CP
All. 66 fol. 14–15; AE , CP All. 76 fol. 531–532. Druck, datiert: 1646 Juni 14: Mém. et Nég.
II S. 402–405; Nég. secr. III S. 213–214.
Titel des Königs in den kaiserlichen Kanzleischreiben. Briefe Rákóczys. Nutzen der Beziehungen
zu Rákóczy. Empfehlung der Interessen Croissys.
Keine Briefe mit letzter Post. Verweis auf Beilagen. Hier nur |:eine Einzel-
frage :|, zu der wir königliche Befehle erbitten.
Le comte de Trautmansdorff nous rendant la visite qui luy a esté faicte au
suject de la mort de l’Impératrice nous dit d’une façon fort civile que l’ Empe-
reur envoyoit un courrier exprez pour donner part de ceste nouvelle au Roy
et à la Royne, mais d’autant qu’il n’avoit pas esté respondu aux dernières
lettres de l’Empereur lors du décès du feu roy, et qu’on ne sçavoit pas au vray
quelle en estoit la cause il nous en avoit voulu parler auparavant, disant qu’il
estoit prest de faire passer outre ledict courrier sy nous l’assurions que la let-
tre seroit receue et qu’on y feroit response. Après l’avoir remercié de la ma-
nière dont il faisoit ceste ouverture, nous luy dismes que véritablement on
n’avoit pas jugé devoir respondre aux lettres de l’Empereur parce qu’elles ne
donnoient autre titre que de Sérénité et qu’on eût esté obligé de rendre à
l’Empereur la mesme qualité. Que l’un de nous avoit eu l’honneur d’estre
présent au conseil lorsque ceste affaire avoit esté agitée, et qu’il y avoit passé
tout d’une voix qu’on ne pouvoit admettre aucune différence de titre, et que
nous pouvions luy dire comme de nous-mesmes que le commerce des lettres
ne se restabliroit point qu’en observant une égalité entière, la dignité des roys
de France ayant tousjours esté tenue égale à celle des empereurs par les juris-
consultes mesmes de l’Empire. Ledict sieur de Trautmansdorff répliqua que
l’Empereur avoit escrit dans le stile qui s’observoit en sa chancèlerie d’ ancien-
neté , qu’il avoit tousjours esté escrit de la sorte aux roys Louis XIII e , Henry
IV e et à leurs prédécesseurs qui ne l’avoient pas trouvé mauvais, qu’il nous
prioit d’en escrire à la cour et de luy faire sçavoir promptement ce qui y
auroit esté résolu. Il fut parlé ensuite de quelques expédiens, comme sy l’ Em-
pereur escrivoit de sa main en italien, et le Roy en françois se donnant de
Majesté l’un à l’autre. Il fut aussy mis en avant qu’ils se pourroient respecti-
vement escrire Vostre Dilection, ou bien que l’Empereur diroit Vostre Royale
Majesté, et le Roy Vostre Majesté Impériale. Mais comme ce ne furent que
propos et |:qu’il ne s’ouvrit point, l’affaire demeura indécise:|. Il insista fort
qu’il ne se trouveroit point que les empereurs eussent jamais escrit autrement.
|:S’il se pouvoit trouver quelques lettres où le tiltre de Majesté fust donné à
noz roys:|, nous estimerions |:bien à propos qu’il nous en fust envoyé des
coppies collationnées qui pourroient donner grande facilité à cette affaire:|.
Monsieur le nonce nous en a parlé depuis, et nous luy avons faict les mesmes
responses qu’audict sieur comte de Trautmansdorff.
Nous envoyons les dépesches que |:monsieur de Marsilly a apporté de Trans-
silvanie :|. La déclaration que vous verrez qu’il avoit |:obtenu de ce prince
eust beaucoup servi s’il eust fallu continuer la guerre:|. Aussy les Suédois y
faisoient |:grande réflection et avoient dessein de s’en prévalloir:|. Et quant à
nous, veu la conduite des |:Impériaux envers nous sur le faict de Brisac et la
peine qu’ilz ont eu de se résoudre à donner cette satiffaction à la France:|,
nous avons tenu l’affaire en |:surcéance:| estans bien aises de leur |:donner
de la jalousie et de la crainte, la présence du sieur de Marsilly qu’ilz cognois-
sent et du voiage duquel ilz savent le subject aydant à les y maintenir:|. Nous
avons mesme |:retenu depuis trois mois un courrier
S. [ nr. 174 Anm. 5 ] .
cor auprès de nous:|, et nous avons assez faict comprendre aux médiateurs
que nous |:avions des moyens en main pour faire la guerre à noz parties dans
leurs Estatz. Ledit sieur de Marsilly a très bien servi en:| ceste occasion. Nous
luy avons faict donner deux mil escus depuis son retour outre ce qu’il avoit
touché cy-devant qui n’est qu’une partie de la despense qu’il y a faicte. Et à la
vérité, Monsieur, nous vous supplions de prendre soing de ses intérestz et d’y
faire avoir l’esgard que méritent ses services, les périls qu’il a couru, et la
passion qu’il a tesmoigné à servir le Roy.