Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
292. Memorandum Serviens für Lionne Münster 1646 Mai [29]

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Memorandum Serviens für Lionne


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Münster 1646 Mai [29]

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Konzept, z. T. eigenhändig, datiert: 1646 Mai 19

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Das korrekte Datum nennt Lionne in [ nr. 302 ] .
: AE , CP All. 76 fol. 384–388’ = Druck-
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vorlage
; überbracht durch Héron.

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Tod der Kaiserin. Empfehlung einer Heiratsverbindung Kaiser-Mademoiselle. Prätentionen Lon-
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guevilles . Privata. Dauer des Waffenstillstands für Portugal. Bedingungen eines vorteilhaften
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Friedens. Italienische Angelegenheiten. Interessen Herzog Karls. Nachricht aus Italien. Einstel-
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lung La Bardes. Verhandlungsmodus. Absichten Turennes. Rat zur Abberufung La Bardes; Emp-
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fehlung La Courts. Grafschaft Ferrette. Komplimente an Oxenstierna. Privata. Abschluß im
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Reich unmittelbar bevorstehend.

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Aussytost qu’on a sceu icy la mort de l’Impératrice chacun a dict qu’il falloit
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marier l’Empereur avec Mademoiselle, et les plus sages d’entre les Allemands
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ont adjousté qu’on devoit une fois esprouver sy l’alliance de la France seroit
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plus heureuse pour l’Empire que celle d’Espagne. Je serois aussy hardy à
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conseiller ce mariage qu’à dissuader obstinément celluy du roy catholique
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avec cette princesse. Je me représente l’un aussy avantageux pour la France et
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nuisible à l’Espagne, que l’aultre seroit périlleux pour le royaume et favorable
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à nos ennemis. Encor que le mariage de l’Empereur avec une princesse de
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France ne nous pust pas faire espérer de le détacher entièrement des intérestz
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de la maison d’Espagne à cause qu’ils sont d’un mesme sang et qu’ils doivent
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succéder les uns aux autres, il y auroit subjet de prétendre qu’il ne seroit pas
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désormais sy engagé dans toutes ses passions, et qu’il seroit comme neutre
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entre la France et l’Espagne; ce qui establiroit une espèce de triumvirat propre
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à tenir les affaires de la chrestienté dans un juste contrepoidz. Les Espagnolz
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ne tesmoignent pas moins d’appréhension de cette union entre les Allemans
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et nous, que de desplaisir de la mort de l’Impératrice laquelle en facilite le
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moyen, et affoiblit extrêmement leur crédit dans l’Empire en cette conjunc-
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ture qui est très fascheuse pour eux. Il paroist que le comte de Trautmandorff
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croid d’avoir plus gagné que perdu dans cette mort, aussy estime-t-on qu’elle
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affermit son authorité sur l’esprit de son maistre que les Espagnolz combat-
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toient sans cesse par le pouvoir de l’Impératrice. La douleur de l’Empereur est
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trop récente pour s’explicquer encor de cette pensée, mais sy elle est approu-
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vée on en peult bien former le dessein pour le faire réussir en son temps,
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peult-estre mesme en pourroit-on jetter les fondements avant que Trautman-
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dorff parte d’icy. Sy Son Eminence est de ce sentiment, je vous prie de m’ en-
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voyer par le premier courrier le portraict de Mademoiselle en grand lequel
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peult-estre Trautmandorf voyant dans ma chambre me le demanderoit luy-
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mesme comme il fist celuy du Roy, ce qui donneroit lieu à quelque ouverture.

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J’estime que monsieur le duc d’Orléans s’en tiendroit très obligé à la Reyne, et
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que par ce moyen on romproit plus facilement l’aultre dessein et l’inclination
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que Son Altesse y peult avoir. Oultre que la forme de vivre d’Allemagne
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ayant plus de conformité avec la nostre que celle d’Espagne seroit plus agréa-
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ble à Mademoiselle, elle y auroit aussy une qualité plus éminente dont on la
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pourroit chatouiller.

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Monsieur d’Avaux a flatté en ma présence monsieur de Longueville de l’ espé-
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rance de ce mariage pour sa fille après que nous eusmes parlé des bruictz qui
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couroient dans Munster de celuy de Mademoiselle. Vous ne sçauriez croire
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comme ce prince est touché de semblables vanitez. Je n’en vis jamais un si
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glorieux ny si injustement attaché à son injuste praetention de prince du sang
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dont à vous dire le vray on se mocque aussy bien hors du royaume que de-
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dans . C’est un point néantmoins où il importe de se conduire adroitement car
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il y est si sensible qu’il ne pardonneroit jamais à ceux qui témoigneroient
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ouvertement de douter de son droit. J’ay bien peur qu’il n’ayt intention à son
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retour de demander quelque déclaration sur ce subjet pour récompense de ses
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services, et sans doute monsieur d’Avaux luy met dans l’esprit que c’est le
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moins qu’on puisse faire pour luy. Privata: Rolle d’Avaux’ bei Longuevilles
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Gesuch um eine Kompanie für seinen Sohn und bei der Besetzung der entsprechen-
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den
Chargen. Ansuchen meines Bruders unpassend.

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Monsieur Contarini est bien illuminé de l’intention des Espagnols. On pourra
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obtenir une trêve pour le Portugal, mais pour l’avoir de la durée de celle de
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Messieurs les Estats il fait des exclamations et proteste que cela ne sera jamais.
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Il dit mesme que rien n’a tant mis les Espagnols en deffiance que cette de-
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mande qui fait paroistre le dessein formé que nous avons au lieu d’une syncè-
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re réconciliation de fomenter une guerre perpétuelle dans l’Espagne. Je luy dis
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qu’on nous combat tousjours de la guerre du Turc pour nous faire relascher
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de nos avantages, que ce ne seroit pas réunir tous les princes crestiens pour
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luy résister de ne faire la paix que pour donner plus de moyen au roy d’ Espa-
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gne de ruyner celluy de Portugal, que ce n’est pas une besoigne de peu de
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durée et que pendant qu’il s’y occuperoit il ne seroit guères en estat d’assister
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la République. Il fust touché de cette raison et me dit que si on ne demandoit
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pour le Portugal qu’une trêve pour le temps que durera la guerre du Turc l’on
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auroit raison, mais que de faire une liaison si estroite des intérests du Portugal
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et des Provinces-Unies, c’estoit faire voir trop clairement l’intention qu’on a
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de ruyner le roy d’Espagne. Les Hollandois n’ont point parlé du roy de Por-
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tugal dans leur acomodement. Ils n’ont point voulu que cest intérest arrestast
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les leurs, ils praetendent seulement se réserver la liberté de l’assister dans la
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guerre qu’il sera obligé de supporter. Il n’y a point de doute qu’il seroit très
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avantageux d’obtenir pour luy une trêve esgale à celle de Messieurs les Estats.
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Si vous jettez les yeux sur ce que je vous en ay escrit il y a quelque temps
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vous treuverez que ç’a tousjours esté mon opinion. Je vous asseure que j’ay

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perpétuellement soustenu icy qu’il ne falloit pas s’en désister. Je croy qu’il
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faut encor y tenir bon, que mesme nous pourrions relascher quelque chose
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pour cela, mais je ne sçay si ce point doit empescher la conclusion de la paix,
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en cas qu’on puisse obtenir une trêve de la durée de la guerre du Turc ou au
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moins de six ans en cas que la guerre du Turc ne dure pas tant. Il me semble
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qu’ayant par un traité de paix les deux comtés entiers de Roussillon et d’ Ar-
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tois , Gravelines, Bourbourg, Thionville pour nos conquestes, Cambray et le
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Cambrésis pour la Cataloigne, conservant Pignerol en Italie à condition que
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tout le reste sera rendu de part et d’autre et que néantmoins la restitution de
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Casal, Verrue, Chivas

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Festungen im Ft. Piemont.
et de la citadelle de Turin de nostre costé et de Verceil
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du costé des Espagnols sera sursise pour un an pendant lequel il sera convenu
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des moyens de pourvoir à la seurté de Casal, et obtenant outre tout cela une
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trêve de six ans pour le Portugal ou plus longue si la guerre du Turc dure
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davantage, nous ne serons pas peu glorieusement sortis de cette fascheuse
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guerre. Car il faut considérer que nous allons estre bien pressés par Messieurs
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les Estats qui sont desjà asseurés de leur compte et que nous ne profiterons
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pas mal du costé de l’Empyre si Brisac, les deux Alsaces et le Suntgau demeu-
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rent au Roy sans relever de l’Empereur et qu’on exclue la Lorraine du traité
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en obligeant l’Empereur de ne donner point d’assistance au duc Charles ny à
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ses successeurs pour ce différend.

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Il faut encor remarquer pour les affaires d’Italie que par le traité très désavan-
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tageux que monsieur de Chavigny fist en 1639 avec Madame de Savoye

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Vertrag von Turin zwischen Frk und Savoyen vom 1. Juni 1639 (Druck: Du Mont VI,1
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S. 174f.).
nous
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ne pouvons point faire de paix ny de trêve qui dure plus d’une année sans
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restituer à Madame toutes les places que le Roy luy détient, c’est pourquoy il
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faudra nécessairement en sortir par l’expédient cy-dessus proposé ou par
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quelque autre semblable.

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Un député de cette assemblée m’a dict d’avoir appris de fort bon lieu que le
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duc Charles a escript à Trautmandorf pour le prier de l’avertir lorsqu’on se-
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roit sur le point de conclurre avec les François parce qu’il espéroit en mesme
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temps de s’accommoder aussy avec eux. Cela s’accorde à une question que
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ledict Trautmandorf me fist en une des dernières conférences que j’ay eues
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avec luy. Il me demanda sy le duc Charles n’estoit point en quelque voye de
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s’accommoder avec le Roy. Je luy respondis qu’il pouvoit mieux sçavoir cela
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que personne, et que jamais le duc Charles ne rechercheoit sy vivement l’ ami-
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tié de la France que lorsqu’il s’estoit réuny par quelque nouveau traicté avec
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le party contraire, et que ses intérestz ne devoient pas empescher la conclu-
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sion d’une bonne paix entre le Roy et l’Empereur. Il ne me respondit rien
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là-dessus, et à ce que je puis juger de son silence et de la façon dont on nous a
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tousjours parlé de cette affaire, il me semble que nous pourrons l’exclurre de
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ce traicté, et le renvoyer pour l’exécution de ceux qui ont esté cy-devant faictz

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avec luy à l’accommodement particulier que Sa Majesté vouldra luy accorder
2
lorsqu’il se sera mis en estat de l’obtenir.

3

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3 Les Espagnolz … son maistre.] Eine unzugeordnete Randnotiz Serviens von fast gleichem
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Wortlaut steht oben neben dem 3. Abschnitt.
Les Espagnolz publient icy que le secrétaire

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Nicht ermittelt.
de monsieur le prince Thomas
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s’en est fuy à Milan et y a descouvert tous les secretz et les desseins de son
5
maistre.

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Lassen Sie La Barde nicht merken, daß ich mit ihm unzufrieden sein könnte. Er
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will sich zwischen mir und d’Avaux neutral halten.

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L’instance de Son Eminence pour traicter immédiatement avec les parties n’a
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rien encor produict.

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Nous ne sçaurions mander certainement sy la suspension généralle pourra
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estre faicte. Monsieur le mareschal de Turenne incline à la jonction et ne tes-
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moigne pas par ses lettres qu’il désire agir ailleurs qu’en Allemagne. Il est le
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seul des ministres du Roy qui treuve avantage pour Sa Majesté dans cette
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jonction.

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La Barde wäre froh, abberufen zu werden, da er sich über seine Behandlung als
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Resident ärgert. Sein Botschafter-Anspruch schadet den Verhandlungen. Je ne
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sçay sy Son Eminence auroit agréable de jetter les yeux sur monsieur de La
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Court pour luy succéder. C’est un homme de naissance qui a beaucoup d’ es-
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prit , qui suportera bien cette despence, qui a l’humeur propre pour les Alle-
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mans et qui à mon advis serviroit bien le Roy dans cet employ. Néantmoins
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sy Son Eminence avoit dessein pour quelque’aultre je vous prie de n’en parler
22
point.

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Dank für Mazarins Güte in der Frage der Grafschaft Ferrette. Ich werde nicht
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drängen.

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Je ne manqueray pas de parler à monsieur Oxenstiern comme vous me le
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marquez à la première occasion.

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Privata.

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Encor qu’on aye voulu adjouster des conditions injustes à l’offre qui nous a
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esté faicte de Brisac, des deux Alsaces et du Sungau pour la satisfaction du
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Roy, j’ay quelque oppinion que nous conclurrons l’affaire devant qu’il soit
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deux jours.

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