Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
286. Mazarin an d’Avaux Compiègne 1646 Mai 28
Compiègne 1646 Mai 28
Ausfertigung: AE , CP All. 79 fol. 49–52 = Druckvorlage; überbracht durch Saladin
Nach APW [ II B 4 nr. 8 ] .
AE , CP All. 76 fol. 449–453’. Konzept Silhons: AE , CP All. 60 fol. 335–337. Druck (Regest):
Mazarin , Lettres II S. 759.
Zu nrs. 261 und 269 s. nr. 297 mit Beilage 1. Hoffnung auf Gewährung Breisachs; Alternative
s. nr. 296. Zügige Einigung im Reich Voraussetzung für stärkeren Einsatz in Religionsfragen.
Übergriffe der Schweden. Einsatz der Armee Turennes. Maßnahmen zum Schutz der katholi-
schen Religion s. nr. 296. Warnung vor Knuyt. Parteilichkeit und üble Dienste der Mediatoren.
Zur Frage des 9. Artikels s. nr. 297. Freunde Frankreichs in der holländischen Gesandtschaft.
Gewinnung Trauttmansdorffs. Erzbistum Cambrai. D’Avaux’ Informant im Quartier der Spa-
nier . Pflege des guten Einvernehmens unter den Gesandten.
Ich habe nr. 261 mit letzter Post aus Zeitmangel nicht bestätigt, hätte Ihnen auch
nur für die |: gute Nachricht danken können, daß Sie den erfolgreichen Ausgang
Ihrer Verhandlungen erhoffen:|.
Hiermit bestätige ich nr. 269, et que j’ay leu avec plaisir les beaux raisonne-
mens que vous faites, sur la condition des affaires qui s’agitent maintenant au
lieu où vous estes. Die Antwort auf die meisten Punkte finden Sie in nr. 297 und
Beilage 1. Hier nur soviel:
Que vous aurez pu remarquer par la letre que le sieur de Préfontaine vous a
portée
[ Nr. 243 ] , rekapituliert in [ nr. 241 ] .
[ Nrs. 275 ] und [ 276 ] .
croire que nous obtiendrons enfin des Impériaux la forteresse de Brisack. Ce
que vous en avez pu recognoistre se conforme aux avis que j’en ay de:| beau-
coup |:d’endroitz. Vous verrez au pis-aller l’expédient
S. [ nr. 296 ] .
pour vuider cette difficulté si elle continue:|.
|:La conduitte des Hollandois en nostre endroit et les artiffices que les Espa-
gnolz font jouer pour les séparer de nous, nous obligent plus que:| jamais |:à
conclurre un prompt accommodement avec l’Empereur et à ne rien oublier
pour nous asseurer le plus tost que nous pourrons la satisfaction que nous
prétendons en Allemagne. Cela fait, nous pourrons fort facilement et avec
une entière seureté, et mesmes comme vous avez fort bien remarqué parler
plus hardiement sur le fait de la religion qui est insolemment attaquée de tout
le monde en Allemagne:|. Je vous asseure |:que rien ne blesse tant le cœur de
la Reyne ny le mien que ce procédé, et il faut bien que la haine que la maison
d’Austriche a contre nous soit grande, puisqu’elle luy fait céder ce grand zèle
de religion dont elle a fait:| si longtemps |:parade et qu’elle sacrifie si:| fran-
chement |:ses intérestz à la passion qu’elle a de se vanger de la France:|.
Voilà |:Paderborn attaqué par les Suédois avec intention:| comme |:vous me
mandez de le donner à monsieur le landgrave de Hesse
Lgf. Wilhelm VI. von Hessen-Kassel, s. [ nr. 1 Anm. 14 ] .
pas pour conserver Marpurg à monsieur le landgrave de Darmstadt qui n’y a
qu’un droit fort douteux et incertain:|. Voilà |:encores trois régimens du duc
de Saxe arrivez au secours de celuy-cy, les Suédois n’ayant point mis Madame
la Landgrave dans le traitté de neutralité qu’ilz ont fait avec l’autre par où
l’on voit:| comme ils |:n’exceptent rien pour leurs intérests:|, comme au
contraire |:nous apportons tant de circonspection en toutes choses et faisons
paroistre tant de peur de les desgouster qu’il ne se peut que cela ne nous soit
fort préjudiciable:|, et je croy que |:parlant ferme à noz alliez, ne parlant:|
pourtant |:qu’avec raison et dans la poursuitte des conditions des traittez,
nous leur en serons plus considérables, et noz affaires en prendront un meil-
leur train:|. En tout cas |:il est certain que nous ne courons risque de tant
perdre en nous:| expliquant |:fortement, que nous perdrons en ne disant
rien:|.
Vous voyez |:le scrupule que nous avons de retirer pour un peu de temps une
partie des forces que nous avons en Allemagne pour les employer à une en-
treprise si utile et si décisive en la conjoncture où nous:| sommes |:avec les
Hollandois, que nous travaillons à le faire avec le:| consentement |:des Sué-
dois . Vous autres Messieurs contribuerez de vostre costé tout ce que vous
pourrez et le ferez:| prontement |:sçavoir à monsieur le mareschal de Tu-
renne :|, vous protestant |:qu’outre l’intérest du service du Roy:| je recevray
en mon particulier un contentement très sensible |:que cela réussisse, pour
faire voir aux Hollandois que nous nous pouvons passer d’eux, et aux Espa-
gnolz que nous sommes capables de leur faire du mal:| et les metre à la raison
|:avec noz seules forces et sans l’assistance des autres:|.
Je suis |:touché avec joie:| comme je vous ay dit |:des sentimens que vous
avez pour la religion:|. Vous verrez |:les ordres que l’on donne sur ce point
S. [ nr. 296 ] .
et j’en ay fait escrire de bonne façon au duc de Bavières par le nunce:|. J’en ay
aussi parlé comme je devois |:à l’envoyé de Madame la Landgrave qui est icy,
qui m’a respondu que sans les biens ecclésiastiques il y en auroit d’autres pour
satisfaire sa maistresse. C’est un fait à estre proposé et examiné à Muns-
ter :|.
Je vous puis asseurer |:que Knut est le plus dangereux ennemy que nous
ayons à Munster, tant à cause du crédit qu’il a auprès de Messieurs les Estatz
que [de] celuy qu’il a auprès de
cesse d’Orange, et que les cent mille escus qu’on luy a promis luy font sacri-
fier et la réputation dudit prince et le bien de Messieurs les Estatz:|.
Je vous asseure aussi |:et faittes-en un estat certain que nous n’avons point de
gens plus malintentionnées pour nous que les médiateurs. J’en ay de nouvelles
preuves, et Contarini est celuy dont les Espagnolz se sont servis pour donner
du soubçon aux Hollandois de nostre conduitte et surtout l’impression du
mariage d’Espagne:|.
|:Pennaranda a toute confiance au nonce:|. Il est fort estimé |:pour cela en
Espagne et à Rome, et je ne puis comprendre:| pourquoy |:n’estans média-
teurs que pour nous faire du mal, nous ne sçaurions nous passer de leur en-
tremise :|. Je vous prie |:de faire réflexion là-dessus. L’un et l’autre a esté de
mes amis:|; mais |:je n’ay plus d’amitié pour ceux qui sont contraires au ser-
vice du Roy. Ceux-cy ne travaillent qu’à donner à noz alliez de la jalousie de
nous, qu’à taire ce qui nous peut servir et dire ce qui nous peut nuire et se
sont mis à la teste que pour nous porter à faire la paix, il falloit nous donner
de la crainte et réduire noz affaires en mauvais estat:|.
Pour ce qui est |:du neufiesme article:| je me remets à ce que j’en escris dans
le mémoire particulier que j’en ay fait . |:J’attendray quel sera l’avis de vous
autres Messieurs après ce que j’en ay mandé:|.
|:J’envoie à monsieur de Longueville les lettres pour les deux personnes ainsy
que vous l’avez jugé à propos:|.
Je vous prie |:qu’on profitte de l’esclat que font les Espagnolz contre Traut-
mansdorff et qu’on le nourrisse dans l’espérance que nous pourrons avoir
affaire à l’avenir ensemble:|, et particulièrement |:pour le mariage avec la fille
de l’Empereur. Je vous dis cecy de moy-mesme:|.
|:Je vous jure que c’est la première nouvelle que j’aye eue que l’archevesque
de Cambray sollicitast des bulles à Rome, et pour ce que c’est d’avoir songé à
mes intérestz de ce costé-là je me remetz à ce que vous en croiez, ce n’est pas
là mon foible:|.
|:Pour ce qui est du récolet vous ferez bien de l’entretenir puisque vous en
pourrez aprendre:| beaucoup |:de choses:|.
Vous ne me devez point faire excuses des longues letres que vous m’escrivez;
j’en suis ravy aussi bien que de la bonne intelligence qui passe entre vous
autres Messieurs, |:et puisque noz ennemis ont fait tout ce qu’ilz ont pu pour
la rompre, il faut conclurre qu’il est très utile au service du Roy:| non seule-
ment |:de la conserver, mais encores de la faire parestre aux yeux du
monde:|.