Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
285. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Compiègne 1646 Mai 26
Compiègne 1646 Mai 26
Kopien: AE , CP All. 76 fol. 445–448 = Druckvorlage; überbracht nach Dorsal fol. 448’ durch
Saladin
Zusammen mit [ nrs. 286 ] , [ 289 ] , [ 293–297 ] .
S. 335–344; Nég. secr. III S. 192–195; Gärtner IX S. 915–924, nennt als Ausstellungsort:
Paris.
Beratungen über nr. 266. Erwägung eines Äquivalents für Breisach. Umsicht der Gesandten.
Gefahr des Abfalls der Generalstaaten. Weiterer Verbleib La Thuilleries in Den Haag erfor-
derlich. Unannehmbarkeit des 9. Artikels. Unterrichtung der Katalanen. Nachrichten aus Rom.
Erste militärische Erfolge in Italien. Unbefriedigender Stand der Aushebungen. Unterhalt und
Einsatz der Armee Turennes. Besorgnisse Hessen-Kassels über schwedische Truppenbewegungen.
Restitution des Fürsten von Monaco. Interessen des Herzogs von Atri. Genesung des Herzogs von
Anjou. Aufbruch des Herzogs von Orléans nach Amiens. Fertigstellung von nr. 296. Bedingungen
für einen Verzicht auf Breisach. Beratungen über die Frage des 9. Artikels. Weisungen an
Turenne.
Il n’y a pas eu moyen de respondre à vostre dépesche du 14 e parce qu’il eust
fallu le faire dans le jour que monsieur le duc d’Orléans part pour Amyens,
avec lequel on est forcé d’en passer la meilleure partie. Quand vostre lettre fut
leue, Sa Majesté fist trois remarques, l’une, l’estonnement dans lequel vous
estiez entrez voyant renversé et rendu doubteux ce que vous aviez cru acquis;
la seconde, le peu d’asseurance qu’on peult prendre en ce qui est dict par
l’ennemy et dont luy-mesme s’est laissé entendre en le consentant; la 3 e que la
mémoire des bienfaictz est labile en ceux qui n’ont de souveraineté que parce
que cette couronne la leur a acquise. Le désir que l’on a d’avancer la paix fist
qu’on examina sy l’on y pouvoit avoir un équivalent à ce qu’on désiroit. Cela
ne sembla pas impossible, mais très difficile à avoir, et qui pourroit causer
aultant de longueur pour y disposer l’Empereur qu’à reprendre sa première
résolution. Il est vray que le payement se faisant de la bource d’aultry il luy
seroit moins pesant et à l’exemple de ce qui se praticque en faveur de la Suè-
de , cela pourroit réussir. Ce sera l’un des poinctz qui sera agité dans la dépes-
che qui suivra immédiatement cette-cy
[ Nr. 296 ] = Beilage 2.
rien à adjouster à voz soins, et que vostre grande expérience dans les affaires
publicques vous y donnoit des lumières dont cet Estat tireroit de grands avan-
tages . Quand on fist refflection sur la manière d’agir des députez de Messieurs
les Estatz, avec combien de peine et travail vous les portez aux choses èsquel-
les ilz sont engagez d’honneur, de conscience, et d’intérest, on ne put s’ em-
pescher de dire qu’il y avoit lieu de craindre qu’ilz ne fissent une infidélité
contre laquelle la prudence humaine ne sçait point se garentir, que le seul
remède qu’elle inspire en ce rencontre c’est de tenir auprès de leurs supérieurs
quelque personne accréditée et puissante en raisonnement, et qui aye une sy
parfaicte cognoissance des choses passées affin qu’au rencontre se prévallant
de ces divers avantages, il les empesche de tomber dans le précipice en leur en
faisant appercevoir la proffondeur, et que quelque léger intérest, qui mesme
n’est pas public, ne les doibt pas aveugler ny la complaisance qu’ilz peuvent
avoir pour quelques-unes de leurs communaultez attirer une ruyne à l’Estat
qui seroit infaillible s’ilz donnoient jour à une division avec nous, qui est la
fin que s’est proposée l’ennemy et qui le porte à leur faire des offres qui leur
persuadent que leur repos conjoinctement avec leur liberté leur est acquis.
Le choix en fut aisé puisque la place se treuvoit occupée par un personnage
d’éminente capacité, et sur l’heure il fut arresté qu’il seroit escript à monsieur
de La Thuillerie , qu’il falloit qu’il prist quelque chose sur luy et rendre ce
service à Sa Majesté qui luy retranchoit à la vérité la liberté qu’il avoit recher-
chée de faire un tour en sa maison, mais que c’ettoit par l’estime qu’on avoit
de luy et la cognoissance de son mérite pour luy exprimer vivement l’honneur
de l’employ, et le forcer à y demeurer par une contrainte douce. Il luy fut
aussy mandé que sy sa santé le pressoit jusques à un point qu’il ne le pust
rendre, qu’il se gardast bien de désemparer que l’un de Messieurs les Plénipo-
tentiaires ne fust arrivé à La Haye, d’où il pouvoit inférer que c’ettoit estre
ministre du traicté de la paix généralle que de demeurer dans son employ, et
que Vostre Altesse et vous Messieurs conserveriez une sy parfaicte correspon-
dance avec luy qu’il auroit tout subjet de s’en louer, que ce qui luy seroit
mandé par vous il eust à l’exécuter, et qu’on estoit asseuré que tout se passe-
roit entre vous et luy par voye de concert, affin qu’il ne crust pas qu’on le
soubzmettoit entièrement à voz ordres comme on pourroit faire un ministre
de moindre dignité que luy.
Je passe pour trompé s’il ne prend le party, et il s’y est luy-mesme condemné
en nous escrivant les peines qu’il a eues à obtenir la ratiffication du traicté
passé à Paris entre les commissaires députez par Sa Majesté et leur ambassa-
deur
Feldzugsabkommen vom 6. IV. 1646, s. [ nr. 200 Anm. 1 ] und [ nr. 201 ] ; hierzu La Thuillerie an
Brienne, Den Haag 1646 Mai 14, Ausfertigung: AE , CP Holl. 38 fol. 22–23. Kopie: AE , CP
Holl. 35 fol. 256–256’.
traordinaire , Sa Majesté contribuant une somme notable pour leur en faciliter
le moyen, avec sa patience et son addresse ayant remporté sur leurs espritz ce
qu’on désiroit, c’est avouer qu’en la conjuncture présente des affaires un an-
cien ministre et très accrédité y est absolument nécessaire. Quand il sera ques-
tion d’ajuster ce 9 e article un nouveau y seroit bien empesché, et quelle en est
la conséquence vous le sçavez mieux qu’on ne vous le sçauroit dire. Sy vous
sçaviez combien on vous plaint d’avoir à traicter avec des personnes peu rai-
sonnables et présumptueuses comme le sont les députez de Messieurs les Es-
tatz cela vous adouciroit vostre peine. Ilz se font bien entendre qu’ilz croyent
pouvoir tout demander, tout espérer, et au lieu de prendre la loy de cet Estat,
la donner; mais ilz se pourront bien mesconter puisque nous ne sommes pas
résoluz de sacriffier nos affaires à leur appétit, que la France se tient quitte
envers eux de l’engagement porté par le traicté ayant réduict leur ennemy à
leur offrir la paix; que sy la constitution de leur Estat y préfère la trêve, la
France qui a besoin de la paix n’est pas obligée à s’y ranger, qui ne feroit
qu’une trefve sy elle estoit obligée de rentrer en guerre avec eux, et qui per-
droit en un jour tout ce qu’elle espère se mesnager d’avantage dans ce traicté;
au moins demeureroit-il exposé aux événemens doubteux des armes. Vous
escrivant il me vient une pensée que je prens des leurs, comme ilz entendent
n’estre pas obligez à demander que tout ce que nous avons conquis dans cette
guerre nous demeure et nous convier pour avancer le repos public de nous en
retrancher, et puis prétendre que nous serons tenuz de recommencer la guerre
avec eux pour les y assister et à deffendre leur liberté. Vous sçavez à quoy Sa
Majesté s’est résolue, qui a desjà faict sçavoir aux Catalans tout ce qui s’est
passé à Munster ainsy que vous le luy avez conseillé. Il me souvient bien que
par la dépesche qui vous a esté portée par le courrier Héron ce point est
merveilleusement explicqué, et je n’en parle que pour vous faire appercevoir
qu’on a bien remarqué combien vous avez faict valloir envers ceux-cy ce que
vous avez demandé pour les aultres. Am selben Tag wie nr. 266 erhielten wir
auch Nachricht aus Rom vom 7. Mai über die erfolgte Verständigung zwischen
dem Almirante von Kastilien und Kardinal d’Este und über die Hoffnungen, die
das Volk auf Frankreich und die französischen Waffen zum Schutz gegen die Spa-
nier setzt, et enfin il fut dict que la France y avoit triomphé. La modestie du
cardinal protecteur paroist de sorte en la relation qu’il a faict dresser de ce qui
s’est passé que j’ay jugé la vous devoir envoyer. Ce qu’il a celé par discrétion,
c’est que le pape favorisoit le party contraire, et cela ne luy a causé ny aux
aultres cardinaux françois nulle crainte, et celle qu’on a prise de leur résolu-
tion a faict faire l’accommodement à la gloire et réputation de cette couronne.
Erste Erfolge unserer Waffen in der Toskana: Einnahme von Talamona und
Santo Stefano
Großherzogs Hoffnung auf geringen Widerstand und zügige Einnahme von Porto
Ercole im Anschluß. Mais au lieu qu’aultresfois pour donner de l’effroy à l’ en-
nemy et relever le courage des alliez, nous aurions faict sonner bien hault
cette prospérité, nous en estouffons le bruict de crainte qu’il n’excite de nou-
velles jalousies contre nous. L’ennemy pour augmenter l’appréhention qu’il
donne de nos prospéritez fera esclatter et sonner cette conqueste, mais voz
prudences y remédieront en la diminuant, sans s’oublier pourtant de ce qui
leur a esté mandé à ce subjet
Über die frz. Absicht, etwaige Eroberungen in Italien zu behalten, s. [ nr. 263 ] .
sind wir mit Bönninghausen sehr unzufrieden. Seine Aushebungen verursachen
nur große Kosten, ohne die erwünschten Ergebnisse zu bringen. Sie wollten doch
dafür einstehen, daß er seinen Vertrag erfüllt. Für die übrigen Aushebungen, die
vielleicht auch nicht mehr erbringen werden, hat man uns zumindest Kaution
gegeben. Sy vous n’avancez le traicté général ou une suspension et qu’il faille
faire maintenir l’armée du mareschal de Turenne en deçà le Rhin, nous aurons
bien de la peine de fournir à sa subsistance. C’est un mal que de la joindre à
une aultre et espouser leur hayne et leur passion. Andere Einsatzmöglichkeiten
können ebenfalls nachteilige Konsequenzen haben, das größte Problem aber ist die
Geldbeschaffung. Beschlüsse hierzu in nr. 296. D’Avaugour drängt nach wie vor
auf Vereinigung mit der schwedischen Armee, während Torstenson es nicht so
eilig zu haben scheint, vielleicht erreichen wir also hier unser Ziel. Il me faict
remarquer que Madame la Lantgrave a jalousie de la marche de leur armée et
de ce qu’un corps doibt entrer en la Vestphalie. Vous estes en lieu pour le
sçavoir et pour tirer proffit de ces advis. Je m’estois oublié de vous faire sou-
venir qu’on désire, si Dieu permet que la paix se conclue entre les couronnes,
et que la réintégrande des spoliez soit consentie, que vous n’oublierez pas d’y
faire faire particulière mention de la restitution de ceux confisquez sur le
prince de Mourgues
F. Onorato II de’Grimaldi hatte sich im Februar 1635 durch Vertrag unter frz. Protektion
gestellt; am 17. IX. 1641 hatte er die seit 1605 bestehende span. Besatzung in Monaco nieder-
machen lassen und für sich und sein Ft. den Schutz des frz. Kg.s in Anspruch genommen. In der
Stadt Monaco lag seitdem eine frz. Besatzung ( Saige S. 200ff).
Scipione di Ghiaceti d’Acquaviva (1588–1648), prince de Melfi, comte de Château-Vilain; er
erhob Anspruch auf Restitution ins Hgt. Atri in Neapel, das Karl V. einer jüngeren Linie der
Familie d’Acquaviva gegeben hatte ( DBF III Sp. 1422; APW [ III C 3,1 S. 652 Anm. 5 ] ).
homme vous treuver duquel on vous recommande aussy les intérestz. Der
Herzog von Anjou scheint die Pocken so gut wie überstanden zu haben. Aufbruch
nach Amiens für Montag (28. Mai) geplant, dort wird der Herzog von Orléans
die königlichen Befehle entgegennehmen.
on a employé le reste de la journée à reveoir le mémoire cy-joinct qui avoit
desjà esté commencé. De sa lecture vous verrez que l’on n’est pas absolument
esloigné de se départir de Brisack, pour y condescendre il y a deux conditions
essencielles à obtenir, la première, sçavoir la démolition de la place et du
pont, la permission d’en fortiffier en deçà telle que nous vouldrions avec sti-
pulation que les Impériaux n’en pourront point faire [de] delà, l’aultre, qu’il
fust donné pour équivallent Philisbourg et la ligne de communication; pour
disposer l’archevesque de Trèves à y donner son consentement, on pourroit
traicter avec luy et les advantages qu’il en retireroit tourneroient à celuy de sa
maison qu’il ayme ainsy qu’il a paru au traicté par luy faict avec le mareschal
de Turenne, et l’Empereur qui dispose d’un duché qui appartient en propre à
l’électeur de Brandebourg, de trois diocèzes en faveur de la couronne de Suè-
de qui est protestante et qui a pour loy municipalle de leur couronne la def-
fence de ladicte religion et que leur roy sera tenu de la professer, il pourroit
bien se porter à faire quelque chose de semblable pour un royaume catholic-
que . Sur le 9 e article et sur ce que doibt devenir l’armée du mareschal de
Thurenne on a longuement contesté, et on se pourroit plustost porter à ne
faire que la trêve avec l’Espagne que de conclurre une paix qui ne seroit effec-
tivement qu’une trêve pour estre en liberté de disposer de ladicte armée. Vous
verrez par le duplicata de la lettre escripte par monsieur le cardinal Mazarini
audict mareschal qu’on ne plaint pas de despencer de l’argent et qu’on veult
oster tout subjet de plainte laissant sur le Rhin un corps d’infanterie et de
cavallerie considérable.