Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
273. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Compiègne 1646 Mai 18
Compiègne 1646 Mai 18
Kopien: AE , CP All. 65 fol. 161–163’ = Druckvorlage; überbracht durch Héron; AE , CP All.
76 fol. 377–379; Ass. Nat. 272 fol. 250–252. Druck: Mém. et Nég. II S. 298–303; Nég. secr.
III S. 181–182; Gärtner IX S. 800–805, nennt als Ausstellungsort: Paris.
Eingang von nr. 257 mit Beilagen. Lob der Verrichtung Serviens in Osnabrück. Schwedische
Satisfaktion. Verständigungsbereitschaft der Wiener Minister zweifelhaft. Hoffnung auf günsti-
gen Abschluß der Verhandlungen. Ankunft eines Abgesandten von Würzburg. Dessen Beteuerun-
gen und Empfehlungen. Einsatz der Armee Turennes. Absichten Bayerns. Änderung des Posttags.
Form der Triplik. Titelanspruch Brandenburgs; Titulatur der Kurfürsten. Besoldungsrückstände
Beauregards. Ankunft und Anliegen Reiffenbergs. Rüstung zum Feldzug. Abreise d’Enghiens.
Termin des Aufbruchs nach Amiens.
Eingang von nr. 257 mit Beilagen; Befriedigung über nrs. 258 und 259.
Avec beaucoup d’adresse monsieur Servien estant à Osnabrug a évité divers
pas glissans et avec une prudence exquise insinué de bons conseilz aux protes-
tans et aux catholiques qui leur produiront le repos, et l’Eglise conservant ce
qui est sien ce sera beaucoup de gloire à la France d’y avoir contribué. Que les
Suédois luy aient déclaré leur secret sur le particulier de leur satisfaction, il y a
lieu d’en douter, et il est vraysemblable que le comte de Trautmansdorff ne
s’en seroit pas tant engagé envers nous s’il ne sçavoit par où il en doit sortir
avec eux. Quel que soit l’expédient, il sera très utile à la Suède; comme ses
députez déclarent qu’ilz ont ordre de prendre un tempérament sur l’affaire
palatine, il est probable qu’ils en ont un pareil pour ce qui les regarde, mais
qu’ils le tiendront secret tout autant qu’ils pourront pour essaier en disputant
de gaigner tousjours quelque chose. Soit qu’on leur laisse [les] deux Poméra-
nies et Weismar, ou l’une et ledit port avec un ou deux diocèses, leur satisfac-
tion sera très avantageuse, et ils auront bien plus remporté de fruit de la
guerre qu’ils n’en avoient deu se promettre. Il seroit à souhaitter que les mi-
nistres de l’Empereur qui sont à Vienne eussent autant de désir d’avancer l’ ac-
commodement qu’en fait paroistre le comte de Trautmansdorff. S’ilz y es-
toient ainsi disposez il auroit eu le courrier qu’il y a dépesché aussi tost que
vous avez eu la response à la dépesche dont vous aviez chargé monsieur de
Montigny
[ Nr. 226 ] , beantwortet mit [ nrs. 241 ] und [ 242 ] .
qu’il n’y a rien à vous dire sinon que l’on attend de vous que vous mènerez à
bon port ce qui vous est confié. Il est parlé dans voz despêches d’un député de
Wirtzbourg. Depuis quelques jours il en est arrivé un en cette cour
nous a déclaré que le prince son maistre veut avoir toute deppendance de
cette couronne, et ce que son ministre s’est laissé entendre de par delà se
trouve en tous pointz confirmé par celuy qui est par deçà. Il respire après la
paix comme au souverain bien, mais si elle manquoit à se conclurre par l’ opi-
niastreté de l’Empereur il seroit en volonté de se joindre avec nous. Il est vray
que ce seroit plustost suivant Bavières s’il s’y portoit que l’oser tout seul. A
quoy pourtant il pourroit se porter. Donnant des conseils pour ce qui seroit
utile de faire dans l’Empire il désigne les lieux qu’il faudroit que noz armes
occuppassent affin de joindre les siennes, et il croid mesmes que Bamberg
seroit forcé de le suivre. Il a esté mandé au mareschal de Turenne de considé-
rer cet avis et d’en proffiter, s’il est tel qu’on le représente. Ce qu’il deviendra
tient noz espritz en suspens, sa demeure en deçà du Rhin est peu utile, son
passage au-delà le force à une jonction dont vous prévoiez bien les inconvé-
niens . Si Dieu avoit permis que Torstenson fust attaqué de sa goutte ou du
désir de retourner en Bohême nous aurions du temps qui pourroit donner un
remède à ce mal; le plus seur seroit de haster la conclusion du traité, mais
cella dépend de tant de différentes personnes que c’est un moien qu’on
conçoit, mais malaizé à faire réussir. Comme de nostre costé nous n’ oublie-
rons rien à faire qui y puisse arriver, nous espérons que du vostre vous vous y
emploierez avec chaleur. Si monsieur le nonce Bagni estoit en cette ville je luy
aurois parlé de ce qui regarde Bavières affin de pénétrer son sentiment. Mais il
peut estre que ce prince ne luy déclare pas ce qu’il veut et qu’il ne veut rien
faire qui choque l’Empereur n’estant pas asseuré de ce qui luy peut réussir
avec nous. Ce que l’on consentiroit pour luy vous est connu et vous avés
pouvoir non seulement de conclurre ce qui le regarde mais la paix générale.
Änderung des Posttags wie in nr. 257; anbei Anweisungen zum Schutz der Ku-
riere in der gewünschten Form. La dupplique faitte par les Impériaux donnant
lieu à une triplique pour user de voz propres termes aura esté très avantageuse
si dans celle-cy vous formez le traitté et que les autres en conviennent; comme
ils ont grand besoin de la paix et le comte de Trautmansdorff intention de la
conclurre, vous y pourrez réussir.
Avant que vostre despêche m’eust esté rendue j’ay bien fait entendre que vous
ne vous estiez pas engagez avec le baron de Dona d’aucune chose en la ma-
nière d’escrire à l’électeur de Brandebourg, mais l’ouverture que vous faitte[s]
mérite d’estre considérée et les électeurs de leur costé convenant d’une maniè-
re respectueuse d’escrire au Roy et telle qu’elle estoit prattiquée par Savoie et
l’archiduc, qu’il allègue, il y auroit lieu de les contenter et user de plus de
déférence envers eux qu’on ne fait envers les moindres princes de l’Empire.
J’ay sollicité messieurs des finances de faire remettre à Hambourg les appoin-
temens tant de monsieur de Beauregard que des autres qui servent, mais avec
peu de fruit, et néantmoins la chose estant de conséquence je leur en escriray
dès aujourd’huy et pour donner moien à un vieux serviteur de continuer à
servir, j’essaieray de faire qu’il ait mesme traittement que les autres. Hier le
baron de Reiffenberg me rendit la lettre dont vous l’avez voulu accompa-
gner
S. nr. 225 [ Anm. 8 ] .
teray sur ce qu’il a à me proposer, mais le député de Wirtzbourg duquel je
vous ay parlé, qui me paroist un homme bien entendu, passe pour trompé si
cettuy-cy arrive à succéder à son oncle
chappitre de Maience et y offre l’entremise de son maistre , et il conseille
qu’on se déclare qu’on ne souffrira pas que l’archevesque soit destiné pour
successeur de l’électeur; pendant que la ville est sous nostre main et que nous
pouvons la mettre en l’estat que le chappitre aura à la désirer, il y a des choses
à gaigner avec eux; quand il aura esté résolu quelque chose sur cette matière je
ne manqueray pas de vous en tenir avertis. Il m’est commandé d’envoier à
Son Altesse Roiale l’extrait de vostre despêche, cella tend à luy rendre hon-
neur et à haster son partement puisqu’il en apprendra que la disposition à la
paix pourroit se changer et que rien ne l’avance comme se faire craindre des
ennemis. Ilz ont occuppé divers postes qui sont tous sur une ligne, et en peu
d’heures ils se pourroient rassembler. Les corps qui nous regardent en peu-
vent avoir l’ordre, pour celuy qui est à Anvers il y en a sans doute un parti-
culier . Monsieur le duc d’Anguien aiant séjourné quelques jours en cette ville
en est parti aujourd’huy. Aufbruch nach Amiens noch ungewiß, vermutlich ge-
gen Ende der Feiertage .