Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
269. d’Avaux an Mazarin Münster 1646 Mai 14

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d’Avaux an Mazarin


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Münster 1646 Mai 14

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Ausfertigung: AE , CP All. 60 fol. 276–283 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 76 fol.
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345–355’. Konzept, größtenteils eigenhändig: AE , CP All. 65 fol. 147–153’.

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Dank für nrs. 241, 243, 245. Verhältnis Trauttmansdorffs zu den Spaniern. Hoffnung auf Ge-
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währung Breisachs. Anschläge und Übergriffe der Schweden gegen die katholische Religion in
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Deutschland. Notwendigkeit entschlossenen Widerstands. Gespräch mit Knuyt über die Abstim-
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mung der holländischen und französischen Verhandlungen mit Spanien. Differenzen mit Rom:
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Erklärung an Chigi und Contarini erforderlich. Vorschlag bez. des 9. Artikels. Nederhorst und
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van der Burgh Frankreich zugetan. Bemühungen um Gewinnung Trauttmansdorffs. Informa-
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tionen aus der Umgebung Peñarandas: Verhältnis Peñarandas zum Erzbischof von Cambrai;
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Absichten Mazarins auf das Erzbistum Cambrai. Mission nach Wien. [Eigenhändiges PS:] Fran-
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zösische Verantwortung in den Religionsangelegenheiten.

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Dank und Bewunderung für nrs. 241, 243, 245. Ich werde Ihren Anweisungen
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pünktlich nachkommen. Vostre Eminence a fort bien jugé de l’humeur et des
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sentimens du |:comte de Trautmandorff:|, il est tel que vous nous le repré-
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sentastes dès lors qu’il |:arriva en cette ville:|. L’événement n’a pas moins
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vériffié la conséquence que vous en avez tirée, qu’estant |:Allemand et
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n’ayant point de véritable affection pour les Espagnolz, il estoit impossible
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que le conte de Penaranda ne s’emportast contre luy:|; car il l’a fait plusieurs
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fois et jusques aux |:plaintes et aux reproches; mais nous n’en avons sceu:|
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proffiter à cause de son absence. Il estoit pour lors à Osnabrug, et maintenant
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ilz paroissent |:bons amis pendant que Trautmansdorff persiste à nous refuser
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Brisak:|. J’espère que leur intelligence ne sera pas de durée. |:Les ambassa-
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deurs de Bavières me:| visitèrent hier et comme ilz sont persuadez que |:je ne
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les trompe pas, je puis dire avec vérité que je les remplis de crainte et d’ incer-
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titudes de paix, sur la difficulté qu’on fait de cette place:|. Présentement ilz
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viennent de me mander que |:Trautmansdorff a esté:| une partie de l’ après-
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disnée chez eux où il s’est laissé entendre qu’il ne désespéroit pas encores |:de
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contenter la France en luy laissant Brisac et qu’aussitost qu’il en aura la facul-
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té il ne tardera pas une heure à nous le faire sçavoir:|. Ilz m’ont aussy fait dire
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qu’après-demain ilz doivent |:recevoir leurs lettres de Munich:| et qu’ilz ne
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doutent point qu’il n’y ayt |:un ordre de parler ferme à Traufmansdorff s’il
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n’achève les affaires avec nous. Ils croyent mesmes que le duc de Bavière en
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aura obtenu la résolution de l’Empereur, et moy j’espère que nous en donne-
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rons bientost la bonne nouvelle à Vostre Eminence:|, dont je prie Dieu de
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tout mon cœur. |:Car outre que cette forteresse:| est si importante à la
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France, et qu’elle fera la principale seureté de la paix, nous pourrons alors
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sans scrupule arrester un peu la licence de noz alliez qui travaillent désormais
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tout ouvertement à l’extirpation de l’Eglise catholique contre la teneur des

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1
alliances. Vous sçavez Monseigneur que les Hessiens ont demandé l’évesché
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de Paderborn qu’ilz ne tenoient pas; maintenant les Suédois assiègent la ville
3
pour les mettre en possession de cet évesché qui est catholique depuis Char-
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lemagne , et disent hautement qu’ilz les y maintiendront par le traitté de paix.
5
C’est affin que Madame la Landgrave ne persiste pas à retenir l’Estat de Mar-
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purg , en quoy les Suédois s’intéressent contre elle, d’autant que les Hessiens
7
sont calvinistes et que le landgrave de Darmstat sur qui l’on a pris Marpurg
8
est luthérien. Tellement que pour conserver leur religion au préjudice des
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droitz de la maison de Hesse-Cassel qui est très bien fondée en la prétention
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de Marpurg, ilz la veulent rescompenser aux despens des catholiques. Et ainsy
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à la veue de tout l’Empire et à la nostre ilz se donnent l’authorité de ruiner
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partout la religion dont Leurs Majestez font profession, pendant qu’ilz main-
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tiennent la leur avec tant de jalousie.

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Ilz vont bien plus avant Monseigneur. Ilz adjoustent de nouvelles demandes à
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ce qu’ilz ont prétendu pour la couronne de Suède, et sans avoir aucun esgard
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à tous noz traittez ny au concert que nous fismes ensemble auparavant que de
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nous expliquer sur le point de la satisfaction, ilz ont déclaré hardiement aux
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Impériaux qu’outre l’évesché d’Halberstat pour tenir lieu de la Poméranie à
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l’électeur de Brandebourg ilz ne feront point la paix qu’il n’ayt encores celuy
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de Minden; que celuy d’Osnabrug ne soit donné au filz du roy de Danne-
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march pour le rescompenser de l’archevesché de Brême qui leur demeure; et
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que les villes et bailliages de Fecht et de Meppen

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Vechta und Meppen, Amt bzw. Stadt im Hochstift Münster.
qui sont de l’évesché de
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Munster et dont ilz n’occupent pas la moindre partie ne leur soient encores
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donnez.

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Si cela n’est pas lever le masque et faire servir la puissance du Roy à la propa-
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gation du luthéranisme, et nous entraîner malgré nous à faire la guerre à la
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religion catholique au grand déshonneur de Leurs Majestez et d’un prince de
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l’Eglise qui est leur principal ministre, j’en laisse le jugement à d’autres. Mais
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je suis obligé de dire à Vostre Eminence qu’il est bien facile de remédier à ce
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désordre s’il luy plaist d’y mettre promptement et puissamment la main. Jus-
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ques icy Monseigneur les Suédois ont senty que dans ces entreprises-là nous
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ne leur avons résisté que par forme. Ilz n’ont pas violé d’abord la plus sainte
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condition de noz alliances, ilz y sont venus par degrez: ilz ont commencé il y
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a deux ans à molester les catholiques dans Osnabrug, à deffendre leurs bab-
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tesmes et enterremens, à condanner à l’amande les prestres qui y avoyent as-
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sisté . Après ces innovations à mesure que les curez catholiques sont mortz ilz
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en ont substitué de luthériens par tout le diocèse, ilz ont éludé noz instances
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et noz plaintes, ilz ont tenu des soldatz armez à l’entour d’un bourg où tous
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les habitans sont catholiques, et ont fait repousser avec violence les gens de
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monsieur de La Barde qui leur menoient un prestre à ce jour de Pasques

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Wallenhorst, s. [ nr. 212 Anm. 2 ] .
; ilz
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ont depuis accordé qu’il y en pust aller, mais en vain d’autant qu’ilz ont fait

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1
menacer les habitans; ilz ont aboly la jurisdiction ecclésiastique dans Minden
2
et dans Osnabrug; et choses semblables. Comme ilz ont veu que ces contra-
3
ventions aux traittez ne les mettoient pas plus mal avec nous, ilz nous ont fait
4
consentir qu’ilz pussent demander l’archevesché de Brême et celuy de Verden
5
sous couleur qu’ilz estoient desjà entre les mains des protestans, ce qui fait
6
néantmoins grand préjudice à la religion catholique, y aiant bien de la diffé-
7
rence entre un seigneur particulier qui tient un bénéfice qui doit vacquer par
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sa mort et où les catholiques peuvent tousjours rentrer, et une couronne qui
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ne meurt point et qui le veut séculariser. Cette prétention leur ayant réussy ilz
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l’estendent à présent aux éveschez catholiques; en voillà cinq qu’ilz veulent
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destruire tout d’un coup, Halberstat, Minden, Osnabrug, Paderborn, et
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Munster dont ilz demandent les principales pièces.

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En mesme temps les Hessiens attaquent Couloigne, Mayence, et le mesme
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Munster. Il semble que l’Eglise soit au pillage, et que nous prestions main-
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forte à ceux qui commettent cet abus.

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Ce n’est pas tout, les Suédois veulent absolument que les biens ecclésiastiques
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usurpez depuis le traitté de Passau demeurent à perpétuité aux protestans; que
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si un évesque catholique se fait cy-après calviniste ou luthérien il demeure
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évesque et prince du lieu; que les protestans puissent estre receus parmy les
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autres chanoines; et en un mot ilz sapent les fondemens de la catholicité en
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Allemagne; cella est clair, et que |:pour rompre un si dangereux desseing tant
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pour la conscience et la réputation du Roy que pour le bien du royaume:| il
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est grand temps de s’y opposer à visage descouvert. Il ne faut pas craindre
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qu’une déclaration nette et précise sur ce sujet, estant fondée sur les termes
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exprès de l’alliance et répétez en chaque renouvellement, nous puisse nuire en
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sorte quelconque. J’engagerois bien ma vie que si Vostrc Eminencc prend la
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peine d’en faire bruit au résident de Suède, et fait envoyer ordre icy et à
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Stockholm d’insister sans relasche à l’observation des traittez, il n’en arrivera
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nul inconvénient, et j’ay tousjours recogneu que les Suédois ont plus d’ appré-
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hension de nous perdre que nous n’avons d’envie de nous les conserver.

31
J’ay dit Monseigneur qu’il |:y va du bien de l’Estat puisque le party protestant
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32 se rendroit] im Klartext: s’y rendroit
se rendroit si puissant en Allemagne par la cession de tant de biens et de
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principautez et par le grand establissement que les Suédois y auront que si
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l’on considère avec cela le parlement d’Angleterre avec

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34 lequel] im Klartext: lesquelz
lequel ils ont fait cer-
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tainement alliance, les Provinces-Unies des Pays-Bas, la maison palatine qui
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va posséder un bel Estat avec la dignité électoralle, et nos huguenots qui ne
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sont pas morts, il se trouvera que dans la France et dans son voisinage il y
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aura beaucoup d’ennemis de la religion catholique et de la royauté:|.

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Je fus voir l’autre jour monsieur Knut pour l’obliger à déclarer par escrit aux
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plénipotentiaires d’Espagne qu’ilz ne peuvent traitter que conjointement avec

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1
la France. Il en demeura d’accord sans beaucoup de peine, disant que ce seroit
2
le premier ou le dernier article.

3
Il ne fit pas aussy de difficulté d’appuyer la résolution que la France a prise de
4
ne rien restituer de ses conquestes, mais il n’en parla pas si nettement qu’il
5
avoit fait de la déclaration cy-dessus. Il dit qu’on pourroit arrester entre nous
6
les conditions sans lesquelles le Roy et Messieurs les Estatz ne peuvent entrer
7
en traitté avec l’Espagne, et qu’après s’estre mis de part et d’autre à la raison
8
l’on donneroit le choix aux Espagnolz ou de consentir en mesme temps à ces
9
conditions ou de continuer la guerre. J’essayay de luy faire avouer que nous
10
nous sommes desjà mis à la raison par la dernière ouverture que nous avons
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faitte aux médiateurs, et il ne le nia pas, mais il me semble qu’il n’estoit pas
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encores content de tout point. Car il remarque fort bien que la trêve de Por-
13
tugal estant finie la France ne sera pas obligée de rompre avec le roy d’ Espa-
14
gne , et que durant la trêve de Catalongne l’on pourra facilement convenir de
15
quelque eschange ou autre accommodement: auquel cas la France estant en
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paix avec les Espagnolz, elle n’auroit pas sujet de rentrer en guerre lorsque la
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trêve de Hollande sera expirée. |:Il pourroit passer outre et:| considérer que
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quand la trêve de Catalongne ne seroit point interrompue par quelque ac-
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commodement , |:si lorsqu’elle expirera nos affaires ne sont en estat d’ entre-
20
prendre une guerre contre l’Espaigne nous en serions quites en abandonnant
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la Cataloigne:|.

22
L’on se porteroit icy aizément |:au neufviesme article:|, j’y vois beaucoup de
23
disposition

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Anspielung auf Longueville und Servien, s. [ nrs. 268 ] und [ 270 ] .
. Mais mon sentiment va tout à fait à suivre en cella les ordres de
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la cour, comme aussy en l’affaire de Rome; sur quoy j’ay desjà proposé plu-
25
sieurs fois de parler au nunce et à l’ambassadeur de Venise, et n’y vois point
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d’inconvénient, puisqu’au contraire si l’on diffère davantage cette déclaration
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le traitté de paix se pourra tellement avancer en peu de jours que nous serions
28
blasmez de mettre lors en avant une prétention nouvelle. On diroit que nous
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l’aurions tenue comme en réserve pour brouiller les affaires quand les autres
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prétextes de retardement nous auroient manqué.

31
|:Quand au neufviesme article, monsieur de Niderhorst:| m’en a parlé en
32
sorte qu’il semble que |:les Provinces-Unies s’en pourront désister:|. D’ ail-
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leurs je ne le tiens point juste; et à toute extrémité si l’on convient |:d’une
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trêve pour la Cataloigne:| l’on pourroit s’obliger envers Messieurs les Estatz
35
que durant le cours de laditte trêve |:le Roy ne pourra traiter de la Cataloigne
36
avec Espagne si ce n’est de leur consentement et moyenant le neufviesme ar-
37
ticle qui sera alors accordé:|.

38
|:Ce moyen nous donneroit beaucoup d’avantages:|. L’un que si durant la
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trêve |:les Catalans se remètent eux-mesmes en l’obéissance du roy d’ Espai-
40
gne :|, comme cela peut arriver, nous serions |:quites de nostre obligation
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envers Messieurs les Estatz:|; l’autre que si le Roy ne trouve pas son compte à

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1
|:traiter

41
1 d’acommodement] im Klartext: l’acommodement
d’acommodement pendant ladite trêve:|, en ce cas Sa Majesté pourra
2
sortir d’affaires |:en abandonnant la Cataloigne sans manquer à sa promesse
3
qui:| n’aura esté autre que de ne point |:traiter pendant la trêve:|. 3. Que si
4
au bout de la trêve le Roy rentre en guerre |:ce sera avec liberté de faire la
5
paix quand il luy plaira:|. Et en dernier lieu, que |:si durant la trêve l’on
6
trouve à propos de traiter de la Cataloigne, il sera bien plus aisé en ce temps-
7
là de faire contenter Messieurs les Estats d’une bonne assistance d’argent pour
8
lors que leur trêve sera expirée:|, qu’il n’est facile aujourd’huy de les y porter
9
|:parmy tant d’ombrages que les Espagnolz

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9 nous] fehlt im Klartext.
nous donnent:|.

10
|:Monsieur de Niderhorst et monsieur Vanderbirg, secrétaire de l’ambassade,
11
prennent:| un très grand soin de nous informer à toutes heures de ce qui se
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passe, et |:ledit sieur de Birg a refusé mille escus que nous luy avons destinez.
13
Ils nous donnent des avis et conseilz fort importans:|. Nous avons creu que si
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Vostre Eminence avoit agréable d’envoyer à monsieur le duc de Longueville
15
|:une letre d’agréement pour chacun d’eux avec asseurance:| que vous pren-
16
drez soin Monseigneur de faire recognestre en temps et lieu par Leurs Majes-
17
tez la probité et l’affection qu’ilz apportent à |:maintenir la bonne correspon-
18
dance entre la France et leur Estat:|, cella les fortiffieroit en cette pensée; et
19
véritablement |:il y a des gens parmy eux qui nous rendent bien nécessaire
20
l’assistance de ceux-cy:|.

21
Je m’appliqueray soigneusement à |:bien insinuer dans l’esprit du conte de
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Trautmansdorff que Vostre Eminence est pour prendre confiance en luy
23
après la paix:|, et il me semble comme il me parla dernièrement qu’il y a
24
desjà quelque disposition. Je la cultiveray comme il faut, et prendray le temps
25
propre, |:car pour cette heure il est mal satisfait de nous et nous de luy:|.
26
Cependant Monseigneur je vous suis très redevable et cognois bien l’honneur
27
que Vostre Eminence me fait de m’employer en cella.

28
|:Le conte de Penaranda loge en cette ville chez les pères récoletz:|. L’un
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d’eux qui est homme d’esprit et fort de mes amis

43
Nicht ermittelt.
, et qui a toute confiance
30
auprès de |:l’archevesque de Cambray, religieux du mesme ordre:|, m’a dit
31
ces jours passez que |:ledit archevesque:| n’est point bien avec |:Penaranda:|
32
et qu’il est quasi suspect, et qu’il s’en est plaint hautement à |:Pineranda qui
33
n’a entière confiance qu’en un nommé Friquet:| lequel le gouverne absolu-
34
ment .

35
L’on voit par ce discours que |:ce récolet:| ne veut pas se faire de feste puis-
36
qu ’il me déclare confidemment que |:celuy des plénipotentiaires d’Espagne
37
qui est son amy n’a pas le secret:|. Il faut que j’use de la mesme sincérité
38
envers Vostre Eminence en disant qu’il me semble que je n’ay pas aussy tout
39
le secret de |:ce père:|:mais c’est faute d’ocasions de le voir librement, car il
40
se mesnage et ne veut pas paroistre avoir familiarité avec moy.

[p. 935] [scan. 265]


1
Tant y a que j’en tire tousjours quelque chose quand je puis le tenir une heure
2
à part.

3
Il me dit aussy cette dernière fois que |:l’archevesque avoit eu avis de Rome
4
que Vostre Eminence faisoit:| mettre divers empeschemens |:à l’expédition
5
de ses bulles:| d’autant qu’il prétend que par |:ce traité Cambray pourra de-
6
meurer à la France et qu’en ce cas il en veut estre archevesque:|.

7
Je luy représentay que cet avis n’est pas vraysemblable parce qu’aujourd’huy
8
nous n’avons |:nul crédit à Rome et luy en donnay des preuves:| dont il
9
estoit desjà informé.

10
Il répliqua que le principal |:obstacle vient des Espagnolz et que l’ archeves-
11
que de Cambray:| le voit fort bien.

12
Ce discours m’a obligé à deux choses, l’une d’en rendre compte aussytost à
13
Vostre Eminence et d’attendre ses ordres que j’exécuteray très fidellement;
14
l’autre d’agir de mon costé selon les diverses occasions qui s’en présentent
15
tous les jours à ce qu’on |:nous cède cette place dont l’aquisition seroit très
16
utile et très considérable pour la France:|.

17
Je n’ay aucune souvenance d’avoir parlé du voyage de Vienne au sieur Isola .
18
Il faut que son entretien m’ayt donné lieu de dire quelque chose de semblable
19
pour luy complaire, comme j’en aurois dit autant à Saavedra s’il m’avoit pro-
20
posé d’aller en Espagne. Mais au fondz je n’ay Dieu mercy nul désir et nulle
21
volonté que celle de Vostre Eminence, et si je désirois quelque chose à mon
22
aage ce ne seroit pas de courrir. Que s’il estoit nécessaire d’aller encores en
23
quelque lieu je cognois bien l’avantage qu’il y auroit d’avoir l’honneur de voir
24
Vostre Eminence en chemin faisant, et de recevoir ses ordres de sa bouche.
25
Mais je puis dire encores un coup Monseigneur et très véritablement que je
26
n’ay point de choix ny n’auray jamais d’autres intentions que les vostres.

27
[ Eigenhändiges PS: ] Vous m’avés commandé de vous escrire mes sentimens, je
28
ne doute point aussy que Vostre Eminence n’excuse et mesmes n’agrée la li-
29
berté avec laquelle je luy ouvre mon cœur en toutes les affaires qui se présen-
30
tent icy, et spécialement en celles de la religion. Sans mentir il y a de l’horreur
31
à voir comme ceux que la France assiste de ses forces et de son argent, et qui
32
ont tousjours promis et déclaré solennellement par plusieurs traittés de ne
33
rien changer en l’estat de l’Eglise marchent aujourd’huy à grans pas au préci-
34
pice de la religion catholique. Car pour dire que c’est l’Empereur qui accorde
35
telles choses aux protestans et que la France ne s’en mesle point, nous n’en
36
sommes pas quittes ny devant Dieu ny devant le monde. L’on sçait bien res-
37
pondre que nous faisons le mal empeschant qu’on ne coure sus à ceux qui le
38
font, et qu’encores aujourd’huy si l’armée de Bavières n’estoit arrestée par
39
celle du Roy les protestans ne se mettroient pas si fort hors des termes de
40
raison.

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