Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
268. Longueville an Mazarin Münster 1646 Mai 14
Münster 1646 Mai 14
Ausfertigung: AE , CP All. 60 fol. 274–275’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 76 fol.
342–344’.
Bemühen der Feinde um Verringerung der Vorteile Frankreichs. Freunde in der holländischen
Gesandtschaft. Bitte um geheime Ermächtigung zur Gewährung des 9. Artikels. Einigkeit der
Gesandten. Verweigerung Breisachs. PS: Feldzugsbeschluß Hollands. Gespräch mit Lisola über
die spanischen Angebote. Pamphlete gegen Brun.
Vous verrez par nostre despesche commune que |:la satisfaction des Suédois
leur a esté accordée toute telle qu’ilz l’ont demandée, que les Espagnolz ont
aussi intention d’accorder à Messieurs les Estatz ce qu’ilz désirent, et que tout
cela ne tend qu’à essayer de diminuer les advantages de la France de qui les
amys prennent la mesme jalousie que font les ennemis:|. Vous jugerez bien
Monsieur que |:cela ne nous met pas peu en peine:|, néantmoins |:nous fai-
sons bonne mine, et ne manquons pas de faire jouer tous les ressortz qu’il se
peut pour faire venir nos partyes à nostre poinct:|.
Je vous ay escrit il y a quelque temps
S. [ nr. 133 ] .
plénipotentiaires de Messieurs les Estatz, estoit fort fidelle et fort affection-
né :|, je puis maintenant vous le dire avec entière certitude |:et le semblable de
leur secrétaire de l’ambassade
l’un et l’autre s’en sont fort offensez et n’en ont pas voulu, et ont dict seule-
ment que le traicté finy, ilz recevroient:| librement |:les bienfaictz de la
Reyne puisqu’il ne leur resteroit plus alors aucun scrupule:|. Nous estime-
rions , messieurs mes collègues et moy, que |:le moyen de les affermir dans
leur bonne volonté seroit si vous aviés agréable de nous envoyer deux lettres
pour eux qui leur tesmoignassent sçavoir leur intégrité vers leur Estat et leur
affection vers la France, et qu’il vous plust les asseurer de la bienveillance de
Leurs Majestez et de la vostre:| et qu’aussitost qu’il |:n’y aura plus rien qui
les retienne de recevoir les grâces qu’ilz méritent vous leur en procureriez de
telles qu’ils cognoistront l’estime qu’on en faict:|.
Nous vous rendons compte aussi comme |:les plénipotentiaires de Messieurs
les Estatz ont parlé du 9 e article:| et vous jugerez Monsieur si |:il ne seroit
pas à propos que nous eussions pouvoir de nous en relascher pour ne nous en
servir que dans le besoing. Mais pour le pouvoir mesnager de cette sorte, il
faudroit que la résolution en fust fort secrette, ce qui se peut assez facilement
dans ce voyage où peu du conseil sont auprès de la Reyne:|. En ce cas-là il
seroit aussi fort important de |:en bien examiner les conditions affin qu’elles
nous laissassent libres de faire la paix, et ne nous pussent lier à faire la trêve
comme eux:|. Desjà |:lesdicts plénipotentiaires de Messieurs les Estatz se
sont déclarez qu’ils se contenteroient d’avoir des asseurances de bouche du 9 e
article sans désirer que ce fust par escrit:|.
Ce qui |:sert icy fort aux affaires c’est que les médiateurs aussi bien que nos
partyes voyent une union parmy nous très grande et qu’il n’y a point de di-
versité d’advis. Les Impériaux publient que l’Empereur est résolu de ne don-
ner jamais Brisak, mais pourveu que les alliez de la France ne fassent point
d’infidélité j’espère que nostre première dépesche vous apprendra de meilleu-
res nouvelles que celle-cy:| …
PS: Je viens d’apprendre tout présentement la résolution qui a esté prise en
Hollande de mettre en campagne. Je n’ay pu m’empescher de vous en tesmoi-
gner ma joye. J’espère que cela obligera bientost les Espagnolz à se mettre
bientost à la raison.
L’Isola m’est venu voir en mesme temps, |:qui m’a fort exaggéré les offres des
Espagnolz, se laissant quasi entendre qu’ilz se porteroient à y adjouster ce qui
manque dans le comté d’Artois, et que cela et le comté de Roussillon estoient
des choses fort considérables. Venant ensuite à parler de la Catalogne, j’ay
remarqué par son discours que c’estoit ce qui les arrestoit le plus, et qu’ilz
feroient peu de difficulté pour le reste:|.
Nach Lisola bestreitet Brun entschieden, etwas mit den beiden erschienenen
Schmähschriften zu tun zu haben, und wundert sich über Saint-Germains
Angriffe auf ihn. |:Er fürchtet das Erscheinen eines weiteren Pamphlets Saint-
Germains:|. Vous jugerez Monsieur si |:Brun ayant à cette heure la seule et
unique créance auprès de Pennaranda il peut estre utile sur les excuses qu’il
faict présentement de faire cesser ce qui se prépare contre luy et de quelle
sorte on auroit à le luy faire valoir:|.