Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
266. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1646 Mai 14
Münster 1646 Mai 14
Ausfertigung: Ass. Nat. 275 fol. 345–357 = Druckvorlage; Eingang in Compiègne nach Dorsal
fol. 358’: 1646 Mai 21. Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 60 fol. 266–273’. Kopien: AE , CP
All. 65 fol. 141–145’; AE , CP All. 76 fol. 356–359’. Druck: Mém. et Nég. II S. 266–276;
Nég. secr. III S. 178–181; Gärtner IX S. 736–747.
Ankunft Trauttmansdorffs. Verweigerung Breisachs. Beschwerden und Drohungen der Franzosen
gegenüber Mediatoren und Bayern. Aufhetzung der katholischen Stände gegen den Kaiser.
Verschiebung der geplanten Zusammenkunft mit den Schweden in Lengerich. Bemühungen der
Spanier um Sonderfrieden mit den Generalstaaten. Drängen der Franzosen auf Gleichschaltung
der holländischen Verhandlungen mit Spanien. Zögern und Einwürfe der Holländer; Frage des
9. Artikels. Abgabe der gewünschten Erklärung an die Spanier. Einsatz der Armee Turennes.
Rückkehr Croissys aus Siebenbürgen. Eingang von nr. 254. Reaktion der Spanier auf die Erklä-
rung der Holländer.
Depuis nostre dernière dépesche du 7 de ce mois le comte de Trautmansdorff
est arrivé en ceste ville
Am 7. Mai abends, s. [ nr. 260 ] .
continent après la venue de nostre courrier
Préfontaine mit [ nrs. 240–246 ] .
tiation commencée |:par l’entremise des Bavarois et des médiateurs:|, qui
n’avoit esté suspendue que pour avoir les ordres de la Royne et de l’ Empe-
reur . Mais il nous a bien surpris lorsque’en le visitant, et depuis plus formel-
lement encor par les médiateurs, il nous a faict déclarer que ce ne seroit pas
avoir une paix assurée en Alemagne sy Brisach demeuroit entre les mains des
François; que le Rhein doit estre la limite de la France; que ceste place est la
capitale du Brisgaw qu’on prétend devoir estre rendu aux archiducs; qu’on en
démolira les fortifications, on rompra le pont; que le Roy pourra faire forti-
fier de l’autre costé du Rhein telle place de l’Alsace qu’il plaira à Sa Majesté,
sans qu’eux en puissent fortifier de deçà. Et sur ces divers partys les média-
teurs n’ont rien oublié pour nous les faire accepter.
Nous avons respondu avec grande plainte de ce qu’il semble qu’on se veut
rétracter d’une chose, dont les Impériaux avoient parlé de sorte qu’il ne res-
toit pas lieu d’en douter; comme il paroît mesme par les termes de la propo-
sition qu’ils en ont faicte; qu’il estoit bien estrange qu’après qu’ils ont eu
peut-estre quelque advis de la bonne disposition de Leurs Majestez à la paix,
le comte de Trautmansdorff se recule au lieu d’avancer, et veut aujourd’huy
mettre en doute un poinct sans lequel nous avons tousjours déclaré ne pou-
voir entrer en aucun traicté. Nous avons exaggéré tout cela comme il faut et
avec de telles raisons que les médiateurs n’ayans pu les contredire ny rien
gaigner sur nous se contentèrent de nous prier de traicter en sorte avec noz
parties quand nous les verrons qu’ils connussent que touttes leurs raisons
nous avoient esté bien déduictes par eux. Une autre chose qui nous fit remar-
quer que |:les médiateurs estoient persuadez de noz raisons, c’est qu’ilz tour-
nèrent toute leur industrie à voulloir au moins, disoient-ilz, savoir de nous en
confiance ce que portent les derniers ordres de la cour:| afin qu’en nous re-
laschant de nostre part ils puissent obliger les Impériaux à en faire autant.
Mais nous avons jugé |:nécessaire de ne nous en point ouvrir jusques à ce que
nous soyons asseurez de Brisac afin qu’après cella nous puissions traicter sur
le reste avec plus d’advantage pour le service du Roy:|.
Parmy plusieurs discours qui furent tenus en ceste conférence, nous n’ ou-
bliasmes pas de tesmoigner aux médiateurs que nous estions fort aises d’avoir
appris que la couronne de Suède ayt eu entier contentement sur sa demande
Anspielung auf den am 8. Mai 1646 den Schweden ausgehändigten ksl. Entwurf eines Instru-
mentum pacis, Kopie (lat. Fassung): AE , CP All. 65 fol. 91–105’; frz. Resümee: ebenda
fol. 79–84, datiert: Osnabrück 1646 Mai 14. Druck: Gärtner IX S. 642–661; Meiern III
S. 66–73 .
et qu’on leur laisse toutte la Poméranie, le port de Wismar, l’archevesché de
Bremen et l’évesché de Werden, et outre cela l’évesché d’Alberstadt pour des-
dommager l’électeur de Brandebourg; mais qu’à la vérité nous ne pouvions
comprendre qu’en mesme temps on vînt à diminuer les conditions qu’on
nous avoit desjà comme promises. Nous n’en avons pas moins |:faict de
bruict avec les ambassadeurs de Bavières, qui n’ont sceu que nous respondre
et en sont fort en peine:|. Ils ont parlé de sorte à Trautmansdorff qu’il leur a
advoué de n’avoir point de raison pour se défendre, mais qu’il ne pouvoit
passer ses ordres |:dont eux-mesmes avoient cognoissance:|. Nous leur avons
tesmoigné comme aussy aux médiateurs que nous sommes obligez de donner
promptement advis de ce changement à la cour, et à monsieur le maréschal de
Turenne afin qu’on ne s’attende plus aux apparences de paix qu’on nous avoit
données. Les uns et les autres nous ont pressé de ne dépescher pas sytost,
|:mais c’est ce qui nous a porté à une plus grande démonstration de le voul-
loir faire pour essayer par là de les faire avancer davantage:|.
Nous tirons un bien de ce mal en ce que |:les estatz catholiques murmurent
hautement de ce que l’Empereur est si libéral du bien d’Esglise envers les
protestans et si avare du sien envers la France:|. Nous ne manquons pas de
les bien entretenir en ceste humeur et mesmes avant-hier que les principaux
d’entr’eux furent députez vers nous, ils approuvèrent fort ce que nous leur
dismes, qu’après que |:l’Empereur a faict la guerre à leurs despens, il veut
aujourd’huy faire la paix avec les protestans à leurs despens et les engager de
nouveau à continuer la guerre contre nous:| s’il y eschet. Ils respondirent
mesme que l’Empereur se mescompteroit en cela; qu’ils n’estoient nullement
résolus à l’assister contre la France pour luy faire ravoir Brisach. Ils ont bien
connu aussy comme nous l’avons remonstré, que |:la puissance des protestans
estant si notablement accreue par l’acquisition que faict la Suède dans l’ Ale-
magne , il importoit au parti catholique que la France par l’establissement
nouveau qu’elle va prendre en Allemagne soit en estat de les assister au be-
soing :|.
Ce changement d’affaires nous a obligé de différer l’entreveue que nous de-
vions avoir à Lengerich avec les plénipotentiaires de Suède pour prendre les
dernières résolutions et dresser le traicté en la forme qu’il devoit estre donné
aux Impériaux. Nous avons mesmes esté bien aises de faire connoistre que
ceste résolution ne se pouvoit pas prendre tant qu’on apportera des difficultez
à la satisfaction du Roy. Et d’ailleurs nous avons jugé que nous |:n’eussions
peu aller à cette conférence qu’avec désadvantage et inégalité:| puisque les
Suédois ont desjà tout leur compte, et que la principale partie de nostre satis-
faction est encor contestée.
Nous |:n’avons pas trouvé plus de facilité du costé des Espagnolz:|. Ils ne se
contentent pas d’avoir traversé la paix de l’Empire par le refus de Brisach
|:dont ilz sont les seulz autheurs, ilz font encores des pratiques et menées par
Noirmont et autres pour engager les Hollandois à un traicté particullier:|.
Nous n’obmetrons rien de tout ce qui est en nostre pouvoir pour l’empescher;
mais nous ne pouvons obtenir que ceux-cy |:en ostent toute l’espérance aux
ennemis à cause qu’ilz croyent par là de mieux descouvrir ce qu’on veut faire
pour eux et de conclurre leur traicté plus avantageusement et plus tost:|.
Nous espérons pourtant, et ils nous en donnent tous les jours de nouvelles
assurances, |:qu’ilz ne feront pas une infidélité entière:|; mais nous voudrions
bien ne |:demeurer pas exposez aux impatiences:| qu’ils auront, et aux in-
stances qu’ils nous feront sy |:une fois ilz sont asseurez de leur compte et que
nous demeurions en arrière pour celluy du Roy; joinct que cella les empes-
cheroit de mettre en campagne ou de poursuivre vivement la guerre, quant ce
ne seroit plus que pour l’intérest d’autruy:|.
Aussytost que nous sceusmes que les plénipotentiaires d’Espagne avoient dé-
livré l’acte par lequel ils promettent de faire venir un pouvoir du roy leur
maistre tel que Messieurs les Estatz l’ont désiré dans le dernier jour du mois
prochain, à la charge qu’on traicteroit tousjours en l’attendant, |:ayans apré-
hendé qu’ilz n’allassent aussy viste dans la conclusion du traicté comme ilz
avoient faict en cette promesse:|, nous fusmes voir les ambassadeurs d’ Ho-
lande , pour leur dire que comme |:dès la première proposition que nous
avons faicte aux Espagnolz et depuis peu encores en la dernière négotiation
que nous avons eue avec eux nous avons déclaré ne voulloir entendre à aucun
traicté ny accomodement que conjo[i]nctement avec Messieurs les Estatz:|,
nous avions à désirer d’eux |:qu’ilz fissent la mesme déclaration aux Espa-
gnolz et qu’ilz la leur donnassent par escrit puisqu’ilz traictent de cette sorte
avec eux et que nous qui traictons de vive voix:| par l’entremise des média-
teurs |:n’avons pas laissé de leur faire cette déclaration par escrit:|.
Nous leur remonstrasmes aussy que les Espagnolz estans desjà |:d’accord
avec eux sur tous les poinctz principaux et spéciallement de ne leur demander
aucune restitution de païs ny de places, leur négotiation estoit plus avancée
que la nostre; et que les deux traictez devans aller de mesme pas:| il estoit
raisonnable |:avant que de passer outre qu’ilz obligeassent les Espagnolz de
convenir aussy avec nous de ne prétendre point de restitution de part ny d’ au-
tre :|.
Ils nous promirent bien de faire la première déclaration, |:mais si mollement
que nous n’en fusmes pas bien satiffaictz, et quant à la seconde demande, ilz
s’en deffendirent fort disans que la restitution des places est quasi le seul
poinct dont nous sommes en différend et qu’estant accordé, le reste dureroit
bien peu:|. Il leur fut respondu, qu’encor que |:cet article fust terminé, il
nous resteroit beaucoup plus de difficultez qu’à eulx:|; qu’au traicté de Ver-
vins on tomba d’accord de touttes les restitutions dès la première séance, ou
pour mieux dire qu’on en estoit d’accord avant que de s’y trouver; que la
négotiation ne laissa pas de durer près de quatre mois sur les autres condi-
tions .
|:Au lieu de nous répondre précisément sur ce poinct:| ils remirent sur le
tapis |:le neufiesme article dont il y avoit longtemps qu’ilz ne nous avoient
parlé:|. Nous répliquasmes qu’il estoit pourveu |:suffisamment à leur inten-
tion par la dernière offre:| que nous avons faicte aux Espagnolz de |:faire une
trefve pour la Catalogne de mesme durée que celle des Provinces-Unies:|. Ils
y repartirent que cela ne |:suffisoit pas pour leur seureté parce qu’il nous
seroit permis pendant la trêve de faire ce que nous voudrions touchant la
Catalogne avec les Espagnolz et que de cette sorte la France ne seroit pas
obligée de rentrer en guerre avec Messieurs les Estatz lorsque leur trefve ex-
pireroit :|. L’on ne manqua pas de leur faire connoistre que |:c’est eux qui
choisissent la trefve pour leur comodité et que l’alliance n’impose pas au Roy
une nécessité de ne pouvoir faire que le mesme traicté qu’eux:|.
Ayans remarqué que |:ilz hésitoient:| comme il est cy-dessus, et que |:nous
ne remportions pas le contentement entier de cette conférence:|, nous avons
depuis reveu quelques-uns |:des principaux en particullier:| et ensuite leur
avons faict une seconde visite en corps et leur avons leu le dernier |:traicté
faict à La Haye, leur demandans s’ilz n’entendoient pas de l’exécuter ponc-
tuellement de leur part comme nous faisons de la nostre en toutes occa-
sions :|. Le traicté se trouva sy exprez |:pour l’intention que nous avons au-
jourd ’huy et les obligations si précises tant pour ne traicter que conjoincte-
ment et pour n’avancer pas plus une négotiation que l’autre comme aussy à
garder de part et d’autre tout ce qui a esté conquis sur l’ennemy commun:|
qu’après en avoir conféré entr’eux |:ilz ne purent reffuser ce que nous leur
avions demandé. Mais à la vérité ilz firent cette response:| de sorte qu’il nous
parut clairement |:qu’ilz n’avoient pas touts esté de mesme advis:|. Nous
avons sceu pourtant qu’ils |:ont exécuté cette promesse en ce qui touche la
déclaration de ne traicter que conjoinctement et que mesme ilz l’ont mise à la
teste des articles qu’ilz ont donné aux Espagnolz:| pour le project du traicté
Niederländische Antwort (71 Artikel) vom 13. Mai 1646 auf die spanische Proposition vom
28. Januar 1646. Druck (lat.): Aitzema , Historia Pacis S. 378–389 (datiert: 1646 Mai 17);
Kopien: Project du traicté entre la république des provinces unies des Pays-Bas et le roy
d’Espagne l’an 1646 en may (jeweils ohne Präambel und mit abweichender Numerierung der
Artikel) in AE , CP All. 65 fol. 317–345’; ebenda fol. 347–357’; ebenda 359–385’.
qu’ils veulent faire avec eux; |:mais ce n’a pas esté en termes si fortz que nous
avions désiré et dont nous avions mesme donné la minutte à noz amis, et cella
ne s’est pas faict sans grande contestation entre eulx:|; ce qui nous donne
|:grande inquiétude:|, voyans que les choses |:les plus justes et plus claire-
ment décidées entre le Roy et leur Estat sont révoquées en doutte parmy eux
et ne se peuvent obtenir qu’avec peine:|. C’est un désavantage que |:nous
trouvons de tous costez:|, estant bien certain que les Impériaux et les Espa-
gnols |:recherchent les Suédois et les Hollandois à nostre exclusion et apor-
tent toute facilité à leurs affaires pour essayer de les induire à quelque man-
quement envers la France:|.
Tout ce que dessus |:redouble le soing où:| nous avons esté jusques icy de
|:ce que deviendra l’armée du Roy en Allemagne:|. Nous voyons |:péril en la
conjonction qui a esté projectée:| et nous en pourrions remarquer plusieurs
inconvéniens. De la faire |:passer le Rhin sans se joindre, il seroit malaisé
qu’elle prist un poste où elle pust subsister longtemps et y estre en seureté:|.
Il n’y auroit pas moins d’inconvénient de |:la faire agir autre part qu’en Alle-
magne , cella pourroit donner prétexte à noz alliez de se plaindre et peut-estre
de passer plus outre:|. Le remède seroit, ainsy que nous l’avons desjà mandé
S. [ nr. 258 ] .
de |:faire une suspension généralle dans l’Empire, à laquelle les Suédois n’ont
poinct d’inclination, ou une particullière avec Bavière, à quoy il ne paroist
point aussy de disposition:|, ou bien qu’on pust donner moyen à |:l’armée de
subsister un mois où elle est pour voir ce que les affaires deviendront:|.
Monsieur de Marsilly est de retour depuis quelques jours de Transsylvanie. Il
nous a apporté |:des lettres du Ragoski et laissé les affaires en estat de pouvoir
estre renouez s’il en est besoing, ce qui est venu assez à propos en cette
conjoncture:|. Nous l’envoyons présentement à Osnabrug pour communi-
quer |:le succez de son voyage aux plénipotentiaires de Suède
Marcilly-Croissy war am 6. Mai in Münster eingetroffen ( Hudita I S. 145); in Osnabrück
kam er am 15. Mai an ( APW [ II C 2 nr. 112 S. 280 ] ). Sein Empfehlungsschreiben: Longueville,
d’Avaux und Servien an J. Oxenstierna und Salvius, Münster 1646 Mai 14, Kopie, Regest s.
ebenda [ nr. 108 S. 274 ] .
sçait icy le lieu d’où il vient, nous pouvons tirer quelque utilité de ce qu’on le
voit aller et venir:|. D’Osnabrug il ira encor à Paderborn qui est menacée de
siège par l’armée suédoise. |:Les députez de cette ville
Das Hochstift Paderborn wurde auf dem WFK vertreten durch Franz Wilhelm von Warten-
berg (s. [ nr. 32 Anm. 7 ] ) und durch den Paderborner Dompropst Dietrich Adolf von der Reck
(gest. 1661) ( Foerster S. 9 Anm. 33).
désiré que nous fissions proposer aux Suédois une neutralité:| pour ceste
place. Quand ledict sieur de Marsilly sera de retour et que nous aurons veu
quels sont les sentimens de messieurs Oxenstiern et Salvius sur l’affaire du
|:prince de Transsilvanie, nous vous ferons savoir particullièrement ce qui
s’est passé en son voyage
S. [ nr. 303 ] . Croissy informierte Mazarin selbst über seine Verhandlungen mit Rákóczy in
Schreiben vom 14. Mai und 5. Juni 1646 (Druck: Hudita II S. 118ff).
Eingang von nr. 254. Besondere Antwort zum Glück nicht erforderlich. Dank für
Informationen.
Depuis ceste lettre escrite les ambassadeurs de Messieurs les Estatz nous ont
veu et confirmé ce qui est dict cy-dessus, qu’ils avoient |:mis en teste de la
proposition qu’ilz ont faicte aux Espagnolz la déclaration dont nous leur
avions faict instance:|. Ils ont adjousté que les |:ministres d’Espagne en la
lisant firent bien paroistre par leurs gestes qu’elle leur desplaisoit fort:| et que
le comte de Pennaranda dict que ce qui estoit |:au comencement de cette
proposition estoit capable de gaster et de rompre tout le reste:|. Sur quoy
nous leur avons faict remarquer que l’on peut inférer de ce discours que l’ in-
tention des Espagnolz |:estoit donc d’introduire un traicté particullier contre
ce qu’ilz avoient tesmoigné à eux-mesmes une autre fois:|; que cela faisoit
|:cognoistre leurs artifices:| et comme touttes leurs |:parolles et leurs actions
alloient à tendre ce piège:| auquel eux et nous devions |:bien prendre garde
de ne tomber pas:|. Ils en sont demeurez d’accord, et ont réitéré les assuran-
ces d’agir tousjours de concert avec nous.