Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
264. Mazarin an Longueville Compiègne 1646 Mai 12
Compiègne 1646 Mai 12
Kopie: AE , CP All. 76 fol. 333–335 = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 60 fol.
261–262. Druck (Regest): Mazarin , Lettres II S. 751.
Ankündigung eines Kuriers. Billigung der Antwort auf die spanischen Vorschläge. Vorsichtsmaß-
nahmen im Fall eines Austausches Kataloniens. Sicherung eventueller Eroberungen in Italien.
Annäherung der schwedischen an die französische Armee. Aufenthalt des Hofs in Chantilly.
Antwort auf nr. 249 durch die Pikardiereise verzögert. In drei Tagen, nach Ein-
gang der nächsten Post aus Münster, Sendung eines Kuriers. Sa Majesté a fort
approuvé et loué toutes les réponses que vous aviez faites aux propositions
des médiateurs de la part des Espagnols.
Je vous diray seulement par avance deux choses en attendant que j’y fasse une
réponse plus précise, l’une que si nous convenions présentement avec les Es-
pagnols d’un eschange pour la Catalogne, on ajuste les choses avec de telles
précautions, soit par le moyen d’une suspension, soit autrement, que si les
Espagnols vouloient user de mauvaise foy, et faire sçavoir à ces peuples-là que
la France cède leur pays pour d’autres qu’on luy baille, nous n’en puissions
recevoir aucun préjudice, et nostre armée ne fût pas exposée à y courre quel-
que grande fortune; d’autant plus que si les ennemis avoient gagné ce point
dans l’esprit des Catalans, et rentré dans le pays, il seroit à craindre qu’en
mesme temps ils ne perdissent aussy la disposition qu’ils tesmoignent avoir à
conclure la paix. Je vous prie de songer de vostre costé aux moyens les plus
propres pour prévenir ces inconvéniens, comme j’y songeray du mien, et vous
en donneray avis par le courrier
S. [ nr. 275 ] .
L’autre est de bien prendre ses précautions dans la conclusion du traitté, afin
que nous ne soyons obligez qu’à ce que nous voudrons envers les Espagnols,
touchant les progrez que l’armée navale pourroit avoir faits en Italie, dont on
a bonne espérance, et comme les postes qu’elle essayera d’occuper sur les en-
nemis dans les costes de Toscane sont extrêmement importans, pour rendre le
Roy considérable au dernier point à tous les princes d’Italie, Sa Majesté ne se
disposeroit pas facilement à les rendre, si une fois ses armes y peuvent estre
bien establies.
La dernière condition que vous avez insérée dans vostre response, de n’estre
tenus à rien de tout ce que vous offriez de la part du Roy, dès que les armes
auroient commencé d’agir, y a esté très judicieusement mise, et vous donnera
lieu de tenir ferme sur ce point des progrez que l’armée navale aura pu faire,
avant qu’il y ayt eu rien d’accepté par les Espagnols sur vostre ouverture.
Je viens de recevoir tout présentement des lettres de monsieur d’Avaugour,
qui mande que monsieur Torstenson faisoit estat de s’approcher du Rhin,
pour se joindre à monsieur le mareschal de Turenne, et comme cette jonction
peut regarder particulièrement monsieur le duc de Bavière, qui agit si bien à
nostre esgard dans la négociation de la paix, j’en serois en grande peine, si je
ne considérois, qu’il ne peut arriver aucune nouveauté, que dans la fin du
mois, et pendant ce temps-là, il y aura peut-estre eu lieu de conclure quelque
accommodement dans l’Empire, par une paix, ou par une trêve, pour l’ exécu-
tion des points principaux qui auront esté ajustez, et pour ajuster les autres de
moindre importance.
Dreitägiger Aufenthalt des Hofs in Chantilly. Prachtentfaltung Condés. Mon-
sieur le Prince a pratiqué une maxime que je trouve fort bonne, qui est de
faire traitter parfaitement bien jusques aux moindres valets et laquais, parce,
dit-il, que ce sont ceux-là qui décrient.