Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
252. d’Avaux an Mazarin Münster 1646 April 30

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–/ 252 / [ 265 ] , [ 274 ]

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d’Avaux an Mazarin


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Münster 1646 April 30

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Ausfertigung: AE , CP All. 60 fol. 217–222 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 76 fol.
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276–281’. Eigenhändiges Konzept: AE , CP All. 64 fol. 313–317; die letzten 7 Abschnitte als
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Nachschrift.

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Reaktion Peñarandas auf die französische Antwort. Konzessionen zu erwarten bez. Portugals,
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nicht bez. Kataloniens. Souveränität über Metz, Toul, Verdun. Empfehlung von Zugeständnissen
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zugunsten eines Waffenstillstands für Portugal von gleicher Dauer wie für die Generalstaaten.
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Unzufriedenheit Peñarandas mit Trauttmansdorff. Antwort auf nr. 226 entscheidend für Peña-
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randas weiteres Vorgehen. Gewährung Breisachs außer Zweifel. Aussicht auf Teilung Pommerns
26
zwischen Schweden und Brandenburg. Widerstand gegen die Ansprüche Hessen-Kassels zum
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Schaden der Religion. Anliegen Lisolas. Diskussion mit Lisola über die französischen Forderun-
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gen an Spanien.

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Les médiateurs nous dirent l’autre jour par occasion et en nous parlant des
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affaires de l’Empire, que le comte de Penneranda avoit receu nostre dernière
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response avec une grande joie, d’autant qu’elle feroit voir au roy son maistre
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qu’il ne sert de rien d’offrir beaucoup à la France, et que ceux qui luy ont
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donné un tel conseil recognestront de s’estre mescontés.

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Dans les diverses contestations que nous eusmes là-dessus avec lesditz sieurs
35
médiateurs il parut que |:Pennaranda ne s’esloigneroit pas d’une trêve pour le

[p. 871] [scan. 201]


1
Portugal pourveu qu’elle fust bornée à la guerre du Turc ou à trois ou quatre
2
ans; mais:| que pour la Catalogne si elle n’estoit remise sous l’obéissance du
3
roy d’Espagne, il n’y avoit nul moien de traitter.

4
Je ne sçais pas Monseigneur |:si monsieur Contarini parloit:| avec fondement
5
veu qu’il avance beaucoup de choses, |:mais je remarquay qu’en:| exagérant
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l’importence et l’estendue des païs dont la France va s’accroistre par le traitté
7
|:il nomma les trois éveschez de Metz, Thou[l] et Verdun:|. Nostre intention
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est bien de les comprendre dans la satisfaction de la couronne, puisque |:le
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conte de Traufmansdorff les a offerts et n’a point rétracté cette offre, mais
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comme en tout ce qui a esté depuis négotié il n’en a esté fait:| aucune men-
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tion , |:ny avec les Bavarois, ny avec les Impériaux, ny avec les médiateurs, il
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est à craindre que cela ne forme une nouvelle difficulté ou qu’au moins on ne
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veuille pas nous les accorder en souveraineté comme on avoit offert lorsqu’on
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prétendoit contenter la France:| par ce moien. Or il y a grande différence si
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le Roy les recognoist d’un autre prince ou non. Il n’y va pas seulement de sa
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dignité, mais de son authorité et de la raison d’Estat. Ces peuples-là n’ont
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desjà que trop d’affection et de respect à l’Empire, il ne leur faut pas tourner
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davantage les yeux de ce costé-là. Il s’y rencontre encores d’autres intérestz
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qui seroient longs à desduire, et je m’asseure que Vostre Eminence est assés
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persuadée que si du consentement de l’Empereur et de tous les estatz de l’ Em-
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pire le Roy est recognu souverain de |:ces trois principautez ce sera une no-
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table

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22 accession de] aus dem Konzept statt: cession des im Klartext, bzw.: accession des in der
42
Chiffre der Druckvorlage.
accession de droits et de grandeur pour la couronne de France. Il suffit
23
que:| le langraviat d’Alsace avec une partie de la Lorraine soient tenus en fief
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de l’Empire, je ne vois aucun avantage |:à y ajouster ce qu’on peust avoir à
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meilleur titre:| et avec indépendence.

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Il importe à la république de Venise et à toute la chrestienté qu’il y ayt une
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longue trêve pour le Portugal, puisqu’autrement il arriveroit que non seule-
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ment les forces du roy d’Espagne et de celuy de Portugal seroient emploiées
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de ce costé-là au lieu de servir contre le Turc, mais que la France et d’autres
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Estatz ne pourroient donner que des assistances foibles pendant que leurs
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voisins seroient en armes et ne fourniront rien pour la cause commune.
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|:Monsieur Contarini:| prend bien cette raison, mais il n’y a nulle apparence
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de consentir à une trêve si courte comme il propose: |:elle ne peut estre moin-
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dre que de douze ans:|. Encores dirois-je volontiers sous la correction de
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Vostre Eminence que |:à moins de faire l’eschange, il faudroit plustôt quiter
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quelque chose du nostre, et diminuer de nos prétentions:|, pour obtenir une
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trêve en Portugal de la durée qui se fera par Messieurs les Estatz. Ma raison
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est, Monseigneur, que pour rendre la paix stable et asseurée il est besoin que
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chacun y trouve son compte, et qu’il y faut intéresser avec nous les Portugais
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d’un costé, les Holandois de l’autre, et la couronne de Suède, par un troisième

[p. 872] [scan. 202]


1
endroit. Ce n’est pas tout d’acquérir, et de faire aujourd’huy un traitté glo-
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rieux , si l’on ne pourvoit en mesme temps à l’appuyer sur les forces des autres
3
Estatz aussy bien que sur les nostres «quo pluribus munimentis insistat».

4
Item, le grand intérest de la France n’est pas tant de s’accroistre comme d’ em-
5
pescher l’accroissement des Espagnolz, et nous ne sçaurions mieux en venir à
6
bout qu’en soustenant les affaires de Portugal. |:Une ou deux places sont bien
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d’un moindre prix:|.

8
En dernier lieu, il semble que l’alliance d’un roy et roiaume catholique rectifie
9
les autres que nous sommes obligés d’avoir avec tant de princes et Estatz pro-
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testans , et qu’il en réussira de très bons effetz pour toutes raisons.

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Cella ne va nullement à s’obliger au-delà de ce qui a esté promis. Je n’ay pas
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cette pensée, mais que |:s’il est possible sans nouvel engagement de procurer
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au Portugal une aussi longue trêve qu’à la Hollande:|, il est juste, il est utile,
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il est honnorable de le faire |:quand mesmes ce seroit en nous contentant de
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quelque chose de moins pour la France:|.

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Le comte de Penneranda est très mal satisfait du comte de Trautmansdorff; je
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sçais que parmi ses confidens il en fait d’estranges plaintes disant que l’ appré-
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hension de perdre en son absence la faveur de l’Empereur luy a fait précipiter
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l’accommodement avec la France par le moien duquel luy Penneranda n’a pas
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le temps de mesnager de bonnes conditions pour le roy d’Espagne.

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Je sçais aussi, Monseigneur, pour fort certain que |:ledit conte de Pennaranda
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attend avec anxiété le retour de monsieur de Montigni

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Er hatte nr. 226 überbracht; mit der Antwort darauf war jedoch Préfontaine betraut worden,
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s. [ nrs. 241 ] , [ 242 ] .
et que jusques là il ne
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nous fera rien dire:|. Si la résolution de la cour nous donne lieu de conclurre
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avec les Impériaux, |:il ne tardera pas à nous proposer d’autres avantages qu’il
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n’a fait:| jusqu’à présent: |:sinon il sera ravy de pouvoir prendre ses mesu-
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res :| tout à loisir, et d’avoir de quoy combattre |:Traufmensdorff, luy faisant
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voir:| qu’il s’est hasté |:mal à propos:|.

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Les ministres mesmes de l’Empereur ne font aucun doute qu’ils n’aient bien-
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tost ordre d’accorder Brisach. |:Monsieur Wolmar y est favorable, et les Ba-
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varrois asseurent qu’il les a aydez en ce

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30 qui] im Klartext: qu’il
qui touche l’Alsace et

40
30 le] fehlt im Klartext.
le Suint-
31
gaudt :|.

32
L’électeur de Brandebourg se dispose à partager la Poméranie avec les Sué-
33
dois . Ils disent que c’est à tard, mais c’est pourtant d’une sorte qu’ils laissent
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voir que la couronne de Suède estime plus l’une des deux Poméranies avec le
35
consentement de l’électeur que d’avoir le tout sans qu’il y eust seureté à l’ ac-
36
quisition . Ils prétendent aussy moiennant cella l’archevesché de Brême et l’ é-
37
vesché de Verden, ce qui est fascheux quoyqu’il y ayt longtemps que ces égli-
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ses sont entre les mains des luthériens.

[p. 873] [scan. 203]


1
Mais tout le monde crie icy contre la France sur le sujet de la satisfaction
2
prétendue par les Hessiens qui demandent tout l’évesché de Paderborn qui est
3
entièrement catholique et en veullent desmembrer trois autres qui sont
4
Mayence, Couloigne et Munster, dont ils prétendent certaines villes et terres
5
situées aux environs du païs de Hesse. Cella est tant plus estrange qu’ils l’ont
6
osé au préjudice du concert où ils nous déclarèrent nettement qu’ils ne parle-
7
roient point de Paderborn. Je leur en ay fait reproche ce matin, et ils m’ont
8
donné excuse qui me semble empirer la faute. Ils disent que monsieur Oxen-
9
stiern a désiré qu’ils demandassent aussy l’évesché de Paderborn, et que sur la
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difficulté qu’ils en faisoient à cause de nostre opposition il respondit qu’ils ne
11
s’en missent pas en peine et qu’il se chargeoit de nous le faire trouver bon.
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Vous voiés Monseigneur comme on nous traitte au fait de religion, les Sué-
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dois nous promettent aux Hessiens, et tout deux aux protestans d’Allemagne
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qui veulent retenir les biens d’Eglise à perpétuité et faire beaucoup d’autres
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dommages à la religion catholique. S’il n’y est résisté avec vigueur, cella ter-
16
nira le lustre d’une paix si glorieuse que Vostre Eminence fait avoir à une
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reyne régente et à un roy mineur. Il n’y a nul péril de parler ferme aux uns et
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aux autres et de tenir ferme, nous n’avons point fait une guerre de religion,
19
noz alliances y sont directement contraires, l’honneur et la conscience de
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Leurs Majestez ne le peuvent souffrir, et l’on peut mesmes faire voir à ces
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messieurs les protestans que quand leurs prédécesseurs envoièrent demander
22
secours au roy Henry II ilz déclarèrent eux-mesmes que c’estoit seulement
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pour la liberté germanique et pour d’autres causes semblables, mais quand à
24
la religion que c’estoit une affaire qu’il falloit remettre à Dieu. Et sur ce fon-
25
dement fut conclu le traitté de Chambor en 1552.

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Le sieur Isola vient de me voir pour me recommender un Bourguignon son
27
parent qui est prisonnier à la Bastille

40
Nicht ermittelt.
dont il m’a dit avoir aussy parlé à mon-
28
sieur le duc de Longueville et qu’il s’en alloit decy chés monsieur Servien.

29
Il a tesmoigné avoir grande affection pour cet homme et qu’on l’obligeroit
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beaucoup de le mettre en liberté s’il n’est point détenu pour crime d’Estat,
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auquel cas il l’abandonne. Mais il m’a paru avoir recherché cette occasion de
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nous voir ou qu’elle luy est venue à propos, car il estoit encores plus eschauffé
33
sur le sujet de nostre response aux dernières propositions des Espagnolz.

34
|:Il n’a pas laissé de plier un peu sur la fin de la conférence dont le fruit a esté
35
qu’ayant quelque opinion que je parle rondement et disant luy-mesmes qu’il
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voyoit aujourd’huy la vérité de ce que je luy fis lire il y a longtemps dans une
37
letre de:| Vostre Eminence |:il s’en est allé bien persuadé de:| deux choses:
38
La première que nous ne rendrons point Gravelines, Bourbourg et Thionville,
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ny aucune autre place si l’on ne nous donne Saint-Omer, Ayre et La Bassée.

[p. 874] [scan. 204]


1
La seconde que le seul moien de sortir d’affaires touchant la Catalogne et le
2
Portugal est de convenir d’une trêve pour le mesme temps que durera celle de
3
Hollande.

4
Je vous asseure Monseigneur |:avec joye que le premier article ne luy fait
5
guères de peine:|, et qu’après avoir bien disputé |:il m’a comme donné les
6
mains sur le sujet des six places cy-dessus

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6 nommées] aus dem Konzept ergänzt; fehlt in der Druckvorlage.
nommées, qui seroit un très grand
7
avantage pour la France:|.

8
|:Il s’est bien deffendu d’une autre sorte touchant cette trêve:|, il trouve cella
9
si dur à digérer que je ne sçais si les Espagnols |:ne songeront point à se
10
racheter de cette servitude:|. Il dit plusieurs fois que c’est vouloir réduire le
11
roy d’Espagne au point qu’est aujourd’huy le roy d’Angleterre et qu’il ne reste
12
plus qu’à luy arrester un logement à Paris où l’on luy donne par pitié deux
13
mil escus par mois.

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