Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
244. Mazarin an Longueville Paris 1646 April 26

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Mazarin an Longueville


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Paris 1646 April 26

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Kopie: AE , CP All. 76 fol. 246–248 = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 60 fol.
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190–191’; überbracht nach Dorsal fol. 191’ durch Préfontaine. Druck (Regest): Mazarin , Let-
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tres
II S. 745.

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Hoffnung auf baldige Heimkehr Longuevilles. Ratsbeschluß über Entschädigung der Erzherzöge.
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Erweiterung der Vollmachten der Gesandten. Reduktion des für Portugal geforderten Waffen-
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stillstands auf drei Jahre im Fall entsprechender Zugeständnisse an Frankreich. Verweis auf
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Préfontaine.

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Je puis vous asseurer que parmy les motifs de satisfaction que j’ay de voir
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acheminer si heureusement les affaires de la paix, celuy de l’espérance que j’ay
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de vous voir bientost de retour avec une gloire immortelle, pour un si grand
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service que vous aurez rendu à l’Estat, et à toute la chrestienté n’est pas le
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moindre. Il ne passera pas un mois que nous ne sçachions à quoy en estre de
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tous costez. Cependant j’ay exécuté ponctuellement ce que vous, Monsieur, et
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messieurs vos collègues m’avez tesmoigné désirer par vostre mémoire du 19.
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du courant , que l’on fît prendre en plain conseil la résolution que vous mar-
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quiez touchant la récompense des archiducs, et j’ay mesme pris soin de faire
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qu’elle arrivast sous d’autres prétextes à la connoissance de l’ambassadeur de
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Venise qui est icy, afin qu’il pût escrire ce qu’il en sçait à monsieur Contareni.
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Cependant vous verrez par une lettre séparée que le Roy vous escrit

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Nr. 242.
, et que
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personne autre ne sçait que la Reyne, Monsieur, Monsieur le Prince, et moy
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avec monsieur de Brienne jusques où Sa Majesté estend vostre pouvoir, tant
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sur ce point-là, que sur quelques autres, et outre cela par un article du mémoi-
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re du Roy

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[ Nr. 241 ] S. 831f.
vous avez pleine faculté avec messieurs vos collègues de résoudre
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ensemble tout ce généralement que vous estimerez pour le mieux sur cette
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affaire-cy, quand il seroit au-delà de ce que l’on vous mande, en quoy je vous
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conjure d’agir avec toute liberté et sans la moindre contrainte du monde,
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comme je l’ay dit encore plus particulièrement au sieur de Préfontaine.

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Vous ne sçauriez vous imaginer, Monsieur, à quel point on me mande que les
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ministres du roy d’Espagne à Madrid sont estonnez de nous voir tenir si
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ferme dans les affaires du Portugal, et que nous continuions encore à préten-
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dre que la trêve qui se pourra faire pour ce royaume-là, soit de la durée de
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celle que conclurront les Holandois. Cela a produit de très bons effets pour
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faire ordonner à Pennarenda de faciliter les choses en d’autres points, pourveu
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qu’ils gagnent en celuy-là, et je vous mets en considération, et à messieurs vos
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collègues s’il ne seroit point à propos, quand la négociation s’eschauffera un
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peu plus, et que les choses seront plus avancées, de vous relascher à consentir
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à une trêve de trois ans pour le Portugal, pourveu que nous trouvions lieu de
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tirer pour nous dans le reste quelque avantage considérable, faisant adroite-
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ment connoistre aux ministres de Portugal qui sont près de vous que l’ inva-
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sion du Turc nous oblige de presser la paix, que l’on n’a pu obtenir davantage,
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et que durant ces trois années la France s’employera efficacement pour faire
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s’il est possible un bon accommodement, et que leur maistre ayt toutes les
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satisfactions qu’il désire.

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Nous ne sommes obligez à rien positivement pour ce roy-là, comme vous
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sçavez, et je trouve que hors quelque bienséance, et l’intérest que la France a
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de procurer en toutes façons la diminution d’Espagne, nous ferons beaucoup
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pour cette nation-là, de leur procurer une trêve de trois ans, si on considère de

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quelle façon ils se sont conduits jusques icy à nostre esgard, et avec quelle
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oysiveté ils ont vescu, et se tiennent chez eux pendant qu’ils pourroient esten-
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dre notablement leurs frontières, et divertir au moins plus de la moitié des
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armées des ennemis, qu’ils auroient pu empescher ces années dernières de
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s’opposer à nos progrez dans la Catalogne.

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J’ay entretenu bien au long sur toutes choses le sieur de Préfontaine, et le
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trouve personne d’esprit; s’il y avoit quelque chose d’important à faire sçavoir
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icy dans les rencontres, on pourroit le renvoyer, afin de ne pas faire passer les
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affaires en plusieurs mains.

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