Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
226. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Ludwig XIV Münster 1646 April 14/19
Münster 1646 April 14/19
Ausfertigung: Ass. Nat. 275 fol. 223–239 = Druckvorlage; Eingang in Paris nach Dorsal fol.
240’: 1646 April 24; überbracht durch Montigny. Duplikat für Mazarin, datiert: 1646 April
13/18: AE , CP All. 60 fol. 138–146’. Kopie des Memorandums vom 14. April: AE , CP All.
76 fol. 158–161. Kopie des Nachtrags, undatiert: AE , CP All. 76 fol. 162–162’. Konzept des
Memorandums vom 14. April: AE , CP All. 76 fol. 150–155’.
[Memorandum, 1646 April 14:] Aussicht auf baldigen Friedensschluß im Reich. Eröffnung der
bayerischen Gesandten über den Beschluß des Kaisers, Frankreich das Elsaß inklusive Sundgau
abzutreten. Französischer Anspruch auf Breisgau, Waldstädte, Philippsburg. Vorwürfe der Bay-
ern . Versprechen der Franzosen, ein offizielles Angebot des Elsaß mit Sundgau und Breisach in
Paris zu befürworten. Bedingungen: Behauptung von Neuenburg; Überlassung von Breisgau und
Waldstädten an Bayern oder Pfalz; Einigung über Philippsburg, Benfeld, Zabern. Vorteile des
erwarteten kaiserlichen Angebots. Mögliche Gründe für sein Ausbleiben. Trauttmansdorff angeb-
lich zur Abtretung Breisachs nicht ermächtigt. Vorläufige Ausklammerung Breisachs. Antrag der
Bayern auf drei- bis vierwöchige Waffenruhe. Bedingungen der Franzosen. [Nachtrag, 1646
April 19:] Schriftliches kaiserliches Angebot (Elsaßangebot A) durch die Mediatoren. Einwände
und Änderungswünsche der Franzosen. Angebot B. Antwort der Franzosen. Angebot C.
Il semble que c’est aujourd’huy tout de bon que l’on veut traicter avec nous
de la satisfaction du Roy dans l’Empire et que la paix s’avance de ce costé-là.
Sy la voix du peuple est la voix de Dieu, l’on dict icy tout haut qu’elle sera
faicte avant la Pentecoste, et ce qui nous faict avoir quelque esgard à ces
bruicts, c’est qu’ils partent de chez les ministres du party contraire et qu’ eux-
mesmes parlent ouvertement de la résolution où ils sont de donner contente-
ment à la France et à la Suède, estans bien informés des prétentions de l’une et
de l’autre couronne.
Les |:députtez de Bavière:| nous sont venus voir depuis peu pour nous dire
que |:leur maistre a enfin disposé l’Empereur d’accorder l’Alsace à Sa Majesté
et de luy en donner l’investiture, en quoy monsieur de Bavières:| ne croit pas
faisant prendre ceste résolution |:d’avoir rendu un petit service à la couronne
de France:|; qu’ils croyent que les ordres en ont esté envoyez au comte de
Trautmansdorff et qu’ils l’ont |:extrêmement pressé de s’en ouvrir à nous:|;
qu’en attendant ils ont désiré de sçavoir sy |:nous n’en serions pas
contents:| et sy en mesme temps nous ne procurerions pas effectivement sui-
vant |:les promesses réitérées qui en ont esté faictes de la part du Roy, que la
maison de Bavières soit asseurée de demeurer pour tousjours en possession de
l’électorat:| par le traicté de paix et d’estre |:satiffaicte des treize millions que
l’Empereur luy doit:|.
Après les avoir |:remerciez des bons offices de leur maistre:| et les avoir as-
surez que nous y avons |:desjà respondu de nostre part:| autant qu’il nous a
esté possible ayans |:parlé de ses intérestz comme il peut souhaitter aux mé-
diateurs , aux Impériaux, aux Suédois et aux depputtez du prince palatin:|,
nous leur avons dict pour ce qui touche la satisfaction du Roy, que sy l’on
entend soubs le nom de l’Alsace tout ce qui est compris dans la demande que
nous avons faicte par nostre réplique, |:nous estimons que la paix sera bien-
tost faicte dans l’Allemagne:|, présupposans qu’on pourvoyera en mesme
temps à la satisfaction de la couronne de Suède et qu’on terminera les autres
différends qui regardent le général de l’Empire; mais que sy on prétend de
|:retrancher quelque chose du contenu en nostre demande:|, nous n’avons
pas pouvoir de le faire. Ilz nous ont tesmoigné d’estre fort |:surpris de cette
response:| et faict connoistre |:que leur maistre ne le seroit:| pas moins
qu’eux puisqu’après |:avoir porté les choses au poinct qu’il croyoit que nous
désirions et s’estre rendu odieux en servant la France aux Espagnolz, à la
maison d’Austriche, à l’Empereur et:| mesmes à quelques estatz de l’Empire,
on désavouoit aujourd’huy les assurances |:qu’on luy avoit faict donner de la
part du Roy qu’en accordant à Sa Majesté l’Alsace la paix seroit bientost
faicte dans l’Empire:|; que le changement qu’on y veut apporter |:le décrédi-
tant entièrement luy ostera les moyens à l’advenir de continuer ses offices:|
utilement comme il a faict jusqu’icy. Là-dessus ils nous ont faict |:voir deux
lettres de monsieur le nonce Bagni:| ausquelles ils disent que |:monsieur de
Bavières a esté prié de la cour d’adjouster la mesme créance qu’à celles de Son
Eminence:|; elles portent touttes deux que |:moyennant l’investiture de l’ Al-
sace Sa Majesté sera satiffaicte:|, et ils soustiennent que le Brisgaw et les villes
forestières sont deux Estatz séparez qui ne peuvent estre compris soubz le
nom de l’Alsace; qu’au |:sens de la lettre Sengaw ny Brisac n’y pourroient pas
aussy:| estre compris, mais que l’un estant delà le Rhin et que l’autre estant
de l’importance qu’il est pour en conserver le passage, |:ilz ont bien creu que
l’intention de:| Sa Majesté est de retenir l’un et l’autre; mais que sy à présent
on veut encor y adjouster tout le Brisgaw qui estant scitué au-deçà de la riviè-
re n’est point |:nécessaire à la France ny pour sa seureté ny pour:| l’entrée de
l’Alemagne que Brisach luy donne suffisamment, les villes forestières qui es-
tans esloignées de tout le reste n’empeschent point la libre communication
avec la Suisse par le moyen de Basle qui est entre deux, et outre |:cella retenir
Philisbourg qui appartient à un prince ecclésiastique:| avec la ligne de com-
munication pour y aller des Estatz du Roy, ils ne voyent point |:de moyen
d’obtenir tant de choses:| et ont le desplaisir de voir |:touttes les diligences
de leur maistre inutilles lorsqu’il croyoit d’estre venu à bout de tout ce que
nous avions prétendu et y avoir porté l’Empereur:|; qu’ils nous prioient d’y
faire réflexion et de leur dire comment ils pourroient cy-après |:reparler de
cette affaire avec bienséance:|, et qu’ils ne nous pouvoient pas exprimer la
peine que leur donnoit ceste nouvelle difficulté; que cependant le temps de la
campagne s’avance; que les armées s’approcheront bientost; qu’ils ne sçavent
pas ce qu’on peut désirer de |:monsieur l’eslecteur de Bavières par-dessus ce
qu’il faict ny pourquoy on veut employer les armes contre un prince qui a
tant de bonne volonté pour la France et qui la tesmoigne si effectivement:|.
Nous avons reparty voyans la grande inquiétude où ils estoient que certaine-
ment nous n’avons pas pouvoir de nous relascher du Brisgauv ny des villes
forestières, |:mais que nous offrions d’escrire à la Reyne ce qu’ilz nous di-
soient pourveu que les commissaires impériaux en demeurassent d’accord au-
paravant avec eux et nous le fissent proposer de leur part, ou par eux-mesmes,
ou par les médiateurs:|; que sy on avoit eu intention selon le contenu |:aux
lettres de monsieur le nonce Bagni de se contenter des deux Alsaces, du Sen-
gau et de Brisac:|, on y persisteroit |:en faveur dudit sieur électeur qui s’en
est meslé:|; que sy on l’avoit entendu autrement et pensé comprendre soubz
le nom de l’Alsace tout ce qui est contenu en nostre demande, ils ne devoient
pas treuver estrange que nous ne pussions pas en faire icy une explication
différente. Enfin voyans qu’une |:response si généralle:| ne les tiroit pas hors
de peine |:nous avons adjousté que pour leur descouvrir avec franchise tout
ce que nous pouvions faire:|, quand les Impériaux nous |:auroient faict offrir
nettement les deux Alsaces, le Sengau et la place de Brisac:|, nous ne refuse-
rions pas de |:despêcher un courrier à la Reyne:| et d’employer nos instances
et nos persuasions auprès de Sa Majesté pour |:obtenir qu’il luy plaise se
contenter de cette offre:|; mais que pour le faire mieux recevoir et faciliter
l’effect que l’on en pouvoit désirer, nous estions obligés de leur dire qu’il y
avoit quelques précautions à adjouster; l’une |:que Neibourg quoyque dep-
pendant du Brisgau demeure aussi à Sa Majesté:| à cause que c’est |:un poste
fortiffié sur la rivière:|, et qu’outre cela il ne soit permis cy-après à qui que ce
soit de |:faire de nouvelles fortiffications deçà le Rhin entre Basle et Stras-
bourg :|; l’autre que le pays |:et les villes que l’on abandonnera:|, en cas que
Sa Majesté s’y dispose, soient |:données à monsieur l’eslecteur de Bavières en
desduction de sa debte ou aux princes palatins pour leur aider à supporter la
perte qu’ilz feront du costé du Haut-Palatinat:|, de crainte que sy ledict pays
demeuroit aux archiducs il ne survînt cy-après des différens entre leurs offi-
ciers et ceux du Roy capables de troubler la paix. Nous nous sommes encor
réservez de dire nos sentimens sur ce qui pourroit estre |:faict de Philisbourg,
Benfeld et Saverne:|, nostre intention estant dont touttesfois nous ne nous
sommes pas encor expliquez, que la |:première de ces places demeure au Roy
au moins en dépost pour quelque temps:| s’il est possible ou à toutte |: extré-
mité soit rasée, que les fortiffications de Benfeld soient aussy rasées et que
Saverne après la démolition:| de tous les travaux |:qui y ont esté faicts de-
meure en neutralité:| sans qu’on y puisse |:mettre garnison de part ny d’ au-
tre :| et avec obligation de |:donner le libre passage aux trouppes de Sa Ma-
jesté toutes les fois qu’elles le demanderont:|.
Quand nous considérons |:l’acquisition que Sa Majesté va faire d’un si beau
pais:| dont la scituation est sy avantageuse, et qui est un des meilleurs de
toutte l’Alemagne, |:nous avons une extrême impatience que l’offre nous en
soit faicte et que rien ne nous empesche plus de l’accepter que:| les deux
conditions qu’on y adjouste d’en excepter le Brisgaw et les villes forestières,
|:ausquelles nous croyons bien que Sa Majesté ne s’arrestera pas:| lorsqu’il ne
|:tiendra plus qu’à cella:|. Nous prendrons la liberté de dire qu’au |: comen-
cement de cette négotiation l’on se fust peut-estre contenté de quelque chose
de moins, et que noz instructions nous en donnoient le pouvoir:|; néant-
moins |:puisque la demande:| a esté faicte du Brisgaw et des villes forestières
aussy bien que du reste, |:nous n’avons pas estimé nous en debvoir relascher
sans un ordre particullier de Sa Majesté:|. Ce n’est pas que nous ne cognois-
sions qu’en |:abandonnant le Brisgau qui est deçà le Rhin:| et n’est point
entre les |:mains du Roy:| et les villes forestières qui sont esloignées de tout
le reste, l’offre |:que l’on faict ne soit si considérable que quand nous en se-
rons en possession elle acquerra une gloire immortelle à la Royne et à mes-
sieurs ses ministres d’avoir asseuré au Roy pendant sa minorité une conqueste
si importante:| qui redonne au royaume ses anciennes limites, conserve l’ en-
trée de l’Alemagne pour y assister les alliez de la couronne; qui d’une |: forte-
resse qui:| avoit esté jusqu’icy le |:rempart de la maison d’Austriche contre la
France en faict le rempart de la France contre l’Empire, qui rompt cette dan-
gereuse circonvallation que les ennemis avoient faicte autour du royaume par
la comunication de tous leurs Estatz héréditaires:|, laquelle n’avoit pu estre
rompue du costé de |:la Valteline:| quelque effort qu’on y eût faict, qui as-
sure toutte |:la main droicte allant des Estatz du Roy à Brisac par le voisinage
des Suisses:| desquels on peut espérer |:assistance d’hommes et de vivres en
cas de besoing:|, qui met |:la Franche-Comté à la discrétion du Roy en luy
ostant toute espérance de secours:| et qui couvrant sy |:utilement la Lorraine,
les trois éveschez et les autres conquestes leur donne une entière seureté:|.
Aussy avons-nous esté en |:très grande inquiétude depuis que les Bavarois
nous ont faict:| ce discours voyans qu’il n’est pas |:suivi de l’offre qu’ilz nous
avoient faict espérer de la part des Impériaux:|. Nous sçavons certainement
que les premiers ne s’y |:espargnent pas et qu’ilz font toutes les dilligences
possibles pour y porter les autres:|; mais nous apprenons que ceux-cy disent
qu’ils n’ont pas |:pouvoir de comprendre Brisac dans leur offre et que l’ordre
de l’Empereur ne parle que de laisser à la France les deux Alsaces et le Sengau
qui sont delà le Rhin:|. Le comte de Trautmansdorff visitant quelques-uns de
nous leur avoit desjà faict ceste difficulté et mesmes avoit |:sondé si la Reyne
voudroit consentir que Brisac soit razé ou mis en dépost entre les mains de
Bavières:|, mais il luy a esté déclaré sy nettement par tous ceux à qui luy et
ses collègues en ont parlé que sans la |:rétention de Brisac on ne doict pas
espérer que la paix puisse jamais estre faicte:|, que nous |:ne croyons pas
qu’ilz s’attendent plus de le ravoir:|. Quelqu’un d’eux a dict qu’il faloit se
contenter de mettre ceste grande |:barrière du Rin entre la France et l’ Allema-
gne sans rien prétendre au deçà:|, mais il leur a esté respondu que pourveu
qu’on la |:voulût faire servir de limite dans toute l’estendue de son cours nous
croyons que la Reyne accorderoit volontiers la restitution de Brisac, mais:|
non pas autrement.
Nous avons eu quelque opinion que Trautmansdorff voyant |:le délay que
nous avons demandé pour savoir les volontez de la Reyne:| touchant le Bris-
gaw et les villes forestières a voulu prendre ce temps pour escrire à |:l’ Empe-
reur afin de laisser le poinct de Brisac en incertitude:| pendant que celuy du
|:Brisgau et des villes forestières y demeurera:|. Il y a encor suject de croire
que les |:Espagnolz, cognoissans que cette offre estant faicte comme nous la
désirons va conclurre la paix de l’Empire en peu de temps, font tous leurs
effortz pour la traverser:| ou au moins pour la différer afin de voir cependant
ce qui pourra estre faict en leurs affaires. On peut aussy craindre que |: Trans-
mandorf ne veuille laisser la chose en suspends pour voir ce qui réussira du
voiage qu’il va faire à Osnabruk:|, et que sachant par où |:son maistre en
peut estre quitte envers nous:|, il ne désire avant que de venir à |:la conclu-
sion savoir auparavant la dernière intention des Suédois:|. Tout cela nous
|:donne une extrême inquiétude:| et nous a obligés de faire |:agir puissam-
ment les Bavarois en:| augmentant |:les appréhentions qu’ilz ont de la pro-
chaine campagne:|, quoyque nous voyons bien qu’ils n’ont pas besoing d’ es-
tre excitez |:et que leur maistre est celluy qui donne le principal branle à
toutes ces résolutions:|.
Enfin |:ilz nous vindrent hier revoir:| pour nous tesmoigner le desplaisir
qu’ils ont de la difficulté qui se rencontre à une |:affaire si bien disposée de
toutes parts:|; que pour eux ilz |:n’ont jamais douté que Brisac ne deût estre
compris dans l’offre qu’on nous veut faire:|, mais que Trautmansdorff res-
pond qu’il |:ne le peut faire sans ordre et que Brisac n’est poinct exprimé
dans celluy que l’Empereur:| luy a envoyé; qu’ils nous prient de croire que ce
n’est point |:une deffaicte, mais une excuse légitime; qu’ilz ont veu les origi-
naux des lettres de l’Empereur:|, et qu’ils n’y auroient pas |:adjousté tant de
foy:| parce qu’il |:pourroit en avoir escrit d’autres:| s’ils n’en avoient receu
|:des copies en mesme temps de la part de leur maistre:| qui leur font voir
clairement qu’il y a eu |:de la mesprise faute de s’estre bien expliqué:|;
qu’aussytost qu’ils remarquèrent que |:l’ordre ne faisoit pas mention expresse
de Brisac:| ils jugèrent que ceste |:obmission apporteroit du retardement:| et
en escrivirent d’abord |:en ce sens à leur maistre:|; qu’ilz sçavent que Traut-
mansdorff en a aussy escrit à l’Empereur et qu’en attendant la response on
pourroit passer outre et entendre à |:l’offre qui nous sera faict des deux Alsa-
ces et du Sengau:|, sur laquelle nous dirons ce que nous jugerons à propos,
touchant |:Brisac, le Brisgau et les villes forestières aussi bien que sur Benfeld,
Saverne et Philisbourg:|.
Nous leur avons respondu que nous n’avions garde de mettre |:ces deux arti-
cles dans un mesme prédicament:|; que celuy du |:Brisgau, des villes forestiè-
res et des trois autres places:| estant remis à la Royne nous avions quelque
espérance que Sa Majesté |:pourroit nous envoyer ordre pour le bien de la
paix et en faveur de monsieur le duc de Bavières de nous relascher d’une
partie, et de prendre quelque tempéramment:| sur l’autre aux conditions
touttesfois que nous |:leur avions cy-devant déclarées:|; mais que |:pour Bri-
sac :| non seulement il n’en |:falloit rien espérer:|, mais que nous n’estions
pas assez hardis pour en |:escrire ny pour révoquer en doutte un poinct si
important:| sans lequel il est très certain que |:la paix ne se peut faire:|,
Leurs Majestez estans résolues |:d’attendre toutes sortes d’extrémitez plustost
que de se dessaisir de cette place:|. Ils nous ont représenté que ç’a tousjours
esté leur opinion que nous pouvons |:accepter l’offre qui nous sera faict et:|
déclarer ce qu’il nous plaira |:pour Brisac:| lequel demeurant entre |:les
mains du Roy:|, nous ne sçaurions recevoir |:préjudice d’avoir escoutté une
proposition qui engage noz parties et non pas nous:| et que de leur costé ilz
continueront à faire |:leur possible pour avancer nostre entier contente-
ment :|; mais qu’il seroit à propos cependant pour |:prévenir les changemens
qui peuvent arriver par les accidens de la guerre d’accorder une suspention
d’armes pour trois sepmaines ou un mois, dans lequel temps les responses que
l’on espère seront arrivées:|.
Nous avons faict d’abord grande difficulté à ceste proposition ayans reconnu
jusqu’icy que |:l’appréhention de la campagne et du passage de l’armée du
Roy au-deçà du Rhin est un puissant motif des résolutions que prend mon-
sieur de Bavière, et qu’il faict prendre à l’Empereur:|. Enfin voyans que |:ce
prince et ses ministres marchent de si bon pied:| qu’on peut dire avec vérité
qu’une |:partie des avantages que nous retirerons de ce traicté vient de luy:|;
d’ailleurs ayans considéré que les armées |:ne sçauroient rien entreprendre
pendant le délay qu’ilz demandent:|, nous avons respondu que nous en
|:communiquerions aux Suédois, que nous travaillerions sincèrement à les y
disposer:| et que pourveu qu’ils en demeurassent d’accord nous ne |: refuse-
rions pas ladicte suspention sous trois conditions:|:l’une qu’on ne fera point
|:de traicté par escrit ny exprès pour cella:|, mais qu’on se contentera |:d’ es-
crire de part et d’autre aux généraux des armées de ne rien entreprendre pen-
dant trois sepmaines:|; la seconde que ce délay expiré, |:monsieur de Bavières
leur fera sçavoir ce qu’il veut faire et leur:| envoyera pouvoir d’en convenir
|:avec nous en cas que l’Empereur reffuse de conclurre la paix, soit pour
raison de Brisac ou:| pour quelque autre intérest que ce soit; la troisiesme
qu’avant que nous en |:parlions aux Suédois les Impériaux nous feront faire
leur offre par les médiateurs:| et se contenteront de |:l’espérance que nous
leur donnerons d’escrire à la Royne seullement pour le Brisgau, pour les villes
forestières et pour le tempéramment qu’on peut prendre sur les trois autres
places:|, et recevans la déclaration que nous y ajousterons que |:la rétention
de Brisac ne peut estre révoquée en doutte, et que la paix ne peut jamais estre
faicte sans cella:|.
[Nachtrag, 1646 April 19:] Nous avions faict estat d’envoier ce mémoire avec
la dépesche qui partit samedy par l’ordinaire
[ Nrs. 218 ] f.
venus avec un escrit des Impériaux
dessus, nous nous trouvasmes obligés de différer l’envoy dudict mémoire jus-
qu ’à ce que nous eussions faict retrancher quelques articles de cet escrit et
débatu les autres.
Les articles que nous en avons faict oster estoient que nous ayderions à mo-
dérer les prétentions de la couronne de Suède, à garantir l’Empereur du des-
dommagement qu’on pourroit prétendre de ce qu’il accordera à ladicte cou-
ronne ; que le Roy ayderoit de touttes ses forces à ce que l’électorat et le
Haut-Palatinat demeurent au duc de Bavières ; que sur l’amnistie, et sur les
griefs, nous facions modérer les prétentions des protestans ; et que certains
bailliages possédés par la maison d’Inspruch dans le duché de Virtemberg, et
sur lesquels elle a droict ne luy soient point ostez par ce traicté soubs prétexte
de l’amnistie . Il peut bien estre que nous y omettons quelque chose, parce
que nous creusmes sy important de ne nous point charger d’un escrit qui
pouvoit nous rendre suspects à noz alliés et aux protestans de l’Empire que
nous ne voulusmes point le recevoir, et n’en entendismes la lecture qu’une
fois. |:Ce n’est pas que nous n’ayons dict à l’oreille aux médiateurs qu’en tout
ce qui sera pour l’advantage de la religion catholique et du bien public nous
ne soyons disposez de nous y:| employer efficacement; mais que les |: Impé-
riaux nous y voulans obliger par escrit nous en osteroient le moyen et ne le
faisoient peut-estre que pour mettre noz amis en deffiance:|. Autrement il
auroit semblé qu’on ne nous avoit |:voulu accorder nostre satiffaction qu’à
condition de nous rendre solliciteurs des intérestz de l’Empereur contre ceux
de noz alliez et de noz amis:|. Hier on nous raporta l’escrit réformé touchant
ces poincts-là, comme l’on verra par la copie qui est cy-joincte . Il s’y trouve
d’autres choses qui ne sont pas conformes aux discours que nous avons eu
avec les Bavarois ny à la vérité de ce qui s’est passé entre eux et nous; mais
comme nous avons eu moyen par nostre response d’en esclaircir les média-
teurs et de nous plaindre des conditions qu’on y a adjoustées, nous n’avons
pas pu prescrire à nos parties la manière des offres et des demandes qu’ils
avoient à nous faire, nous estans contentez de faire oster |:tout ce qui eust peu
faire soubçonner une intelligence entre les Impériaux et nous:|. Le sommaire
de ce que nous avons respondu de bouche auxdicts sieurs médiateurs et aux
ministres de Bavières que nous fusmes visiter hier tout exprès sera en apostille
à costé de chaque article de la proposition qui nous a esté faicte.
Comme nous estions en cet endroict, les médiateurs nous sont venus apporter
le mesme escrit dont copie sera cy-joincte , où le premier article est mis selon
la vérité des choses, qui se sont passées à laquelle nos parties n’ont pu contre-
dire . Il y a aussy un article adjousté touchant les intérests de monsieur le duc
de Bavière et nous n’avons pu le refuser en la forme qu’il est.
1 Kommentar der französischen Gesandten (1646 April 19) zum Elsaßangebot der kaiserlichen
Gesandten (Angebot B: 1646 April 15). Kopien: AE , CP All. 60 fol. 151–155 (Duplikat für
Mazarin) = Druckvorlage; AE , CP All. 69 fol. 542–546, ohne Schlußdatierung .
I
Regis Christianissimi plenipotentiarii
postulant loco praetensae satisfactionis et
assecurationis sibi relinqui Superiorem et
Inferiorem Alsatiam, item Suntgoviam
tum etiam Brisiacum, iuribus, regaliis,
hominibus, oppidis, villis, arcibus, fluviis,
forestis caeterisque omnibus, quae in hoc
terrarum tractu hactenus ad domum
Austriacam et nominatim ad Serenissimi
quondam archiducis Leopoldi relictos
liberos spectabant in Regem
Christianissimum translatis.
1 er article
Les Impériaux nous veulent rendre
demandeurs en une affaire où nous
n’avons fait qu’escouter, la chose estant
passée comme il est porté ponctuellement
par le mémoire. Et de vray |:les Bavarois
l’ont ainsi recognu quand nous leur en
avons fait plainte:|, estant certain que
nous avons tousjours nettement déclaré
n’avoir aucun pouvoir de nous relascher
de la première demande. D’ailleurs quand
on nous a parlé de cette affaire, Brisach
n’a point esté mis en doute et nous y
avons adjousté Neubourg dont il n’est
point fait icy mention.
II
Pollicentur se iisdem liberis domuique
Austriacae restituturos quatuor civitates
sylvestres Rheinfeldam, Seckingam,
vulgus Latinorum Sanctionem vocat,
Lauffenbergam et Walthutum cum
omnibus eorumdem appartinentiis ex
utraque Rheni ripa, reliquam Brisgaviam
et quicquid per eam provinciam
antiquitus ad domum Austriacam
spectabat.
2 e article
Nous avons si peu fait cette promesse
qu’après avoir déclaré derechef qu’elle
excédoit nostre pouvoir, ils se sont
contentés que nous escrivissions à la
Reyne pour en sçavoir la volonté de Sa
Majesté soubs les précautions marquées
dans le mémoire.
3
Postulant praeterea ut retineant suis
praesidiis Philippiburgum, Benfeldam et
Tabernas Alsatiae conditionibus tamen
desuper cum ipsis ineundis.
3
Celuy-cy est vray et a esté mis en la
forme que nous l’avons démandé.
4
Caesareae Maiestatis plenipotentiarii
petunt ante omnia ut omnes status et
ordines, quicumque per Superiorem et
Inferiorem Alsatiam ante hoc bellum
immediate Imperio subiecti erant, sive
ecclesiastici sive seculares sint
cuiuscumque ordinis et dignitatis in
pristinum restituantur statum suaeque
libertati et immedietati erga Romanum
Imperatorem Sacrumque Romanum
Imperium relinquantur.
4
Nous n’avons rien à dire sinon que sur
ces estatz immédiats on prétend la mesme
protection que la maison d’Austriche y
avoit.
5
Deinde quod ad Benfeldam attinet
itemque Tabernas Alsatiae et
Philippiburgum cum hoc ad episcopatum
Spirensem, illae vero ad episcopatum
Argentoratensem pertineant, aequum est
ut ad suos redeant dominos.
5
|:C’est de quoy nous traicterons suivant
qu’il est porté par le mémoire, mais on ne
s’en peut expliquer qu’après avoir conféré
pour Benfeld avec les Suédois et pour
Philipsbourg avec monsieur l’électeur de
Trêve:|.
6
His ita reservatis et praesuppositis
Caesareani nomine Suae Maiestatis
consentiunt ut Alsatia Superior et Inferior
cum Suntgavia titulo landgraviatus
Alsatiae, eo plane iure quo hactenus a
domo Austriaca possessus fuit, regi
Christianissimo Ludovico XIIII. cedat
conditionibus infra scriptis.
6
Accepté. Pourveu qu’on y adjouste avec
voix et séance dans les diètes de l’Empire
sans approuver toutes les conditions
qu’on y veut adjouster.
7
Remaneant penes domum Austriacam et
ad principes Aenipontanos redeant
quatuor civitates Sylvestres Rheinfelda,
Sanctiones vulgo Seckinga, Lauffenberga,
Waltshutum cum suis territoriis et
balivatibus cis et ultra Rhenum; tota item
Brisgavia civitatesque in ea sitae antiquo
iure ad domum Austriacam spectantes,
Neuburgum, Friburgum, Eudinga,
Cheuzinga, Waldtkirka, Villinga,
Brennlinga cum omnibus balivatibus
monasteriis, abbatiis, praelaturis,
ordinibus sacris equestribus, baronibus,
nobilibus, vasallis, hominibus, subditis
omnibusque vel ad privatum
Austriacorum patrimonium vel ad
eorumdem sublime territorii ius
spectantibus tota item Mortnavia cum
civitatibus imperialibus Offenburga,
Gengenbach et Cellam ad Amersbach
atque adco omnia quae cis Rhenum sunt.
7
On ne peut respondre sur cet article
qu’après avoir sceu l’intention de Sa
Majesté comme il est dit cy-dessus.
|:Neubourg a esté excepté et nous
persisterons à le retenir, si ce n’est que
nous apprissions par monsieur d’Erlach,
auquel on en escrit, qu’on s’en pust
passer et que les Impériaux s’obligeassent
par le traicté de ne pouvoir fortifier
au-decà du Rhin entre Basle et
Strasbourg:|.
Quant a l’Orthenau ils n’avoient pas
besoin de faire cette réserve. Il n’a jamais
esté compris dans nos demandes.
8
Fiat haec cessio utrinque non solum
quoad omnia iura et emolumenta sed
etiam quoad omnia onera sive realia sive
personalia secundum utriusque partis
proportionem.
8
On estime cella raisonnable.
9
Quoniam Principes Aenipontani absque
sua culpa privantur utraque Alsatia et
Suntgavia optima scilicet et maiori
provinciarum Antaustriacarum parte,
iustum est ut ipsis debita et aequivalens a
rege Galliarum fiat satisfactio et
recompensatio eaque determinetur cum
ipsa conclusione huius pacificationis ad
solutionem 4 millionum scutatorum
Gallicorum vel 5 millionum talerorum
Imperialium infra duos proximos annos
in Germania Francofurti vel Norimbergae
faciendam.
9
Cette somme est si exorbitante que nous
en avons fait de grandes plaintes aux
médiateurs |:et aux Bavarois:|. Il est bien
vray qu’en supposant de garder tout
|:l’on avoit donné intention d’accorder
quelque somme annuellement:|. Mais
encore que la Reyne |:aye agréable qu’on
rende le Brisgau et les villes forestières, ce
qui demeure a la France est si grand et si
considérable:| et quoyque |:nous
essayons d’en faire peu d’estime, on
l’envie et on l’exagère:| tant |:de tous
costez:| que |:nous croyons très utile
pour divers respects d’en user
libéralement:|. Cella rendra cette
|:acquisition moins odieuse dans l’Empire
et beaucoup plus seure:|. Nous supplions
très humblement Sa Majesté de croire que
ce qui nous sera |:ordonné sur ce sujet
sera exécuté avec tout le mesnage
possible:|. Et affin que nous en puissions
mieux venir à bout il est bien nécessaire
que personne |:n’en ayt la cognoissance
par delà:| principalement |:des ministres
estrangers:|. Il est à remarquer que
quand la nécessité de faire la paix
contraindroit nos parties de se |:contenter
de peu ou de rien, l’Empereur donnera:|
bien |:l’investiture, mais les archiducs:|
ne donneront point leur |:consentement
et n’y sçauroient estre forcez:|. Et tout
considéré nous estimons que pour |:avoir
leur renonciation:| il sera plus
avantageux de |:leur donner une somme
considérable une fois pour toutes:|
laquelle néantmoins se pourroit |:payer
en deux ou trois années que non pas une
somme annuelle qui faute d’estre payée
pourroit donner une prétention de rentrer
et laisser mesme en payant une espèce de
droict et d’hypothèque sur la chose:|.
10
Rex Christianissimus teneat dictam
Alsatiam titulo feudi pro se et haeredibus
masculis legitimis ex Ludovico XIII
descendentibus a Sacro Romano Imperio
quibus dcficientibus redeat ad domum
Austriacam atque eapropter principes
Aenipontani simultanee cum rege
Christianissimo investiri debebunt.
10
Nous demanderons |:l’investiture pour le
Roy et ses successeurs:| quoyqu’en
matière |:de fief cette demande n’aye pas
d’exemple:|. Au moins nous essaierons de
|:l’estendre le plus loing qu’il se:| pourra
et |:ne consentirons pas s’il est possible
que les archiducs soient nommez dans
l’investiture avec le roy:|.
11
Tenebitur inde praestare collectas Imperic
quotiescumque publicis Imperii comitiis
indicuntur. Et praestabit tantum quantum
unus princeps elector secularis iuxta
matriculam Imperialem praestare solet.
11
Nous avons offert le contenu en cet
article pourveu qu’en paiant comme un
électeur |:ce soit pour tous les estats:|
qui |:demeureront au Roy relevans de
l’Empire:|. Nous l’avons fait tant plus
volontiers que |:la contribution est fort
petite et qu’elle aydera à obtenir la
session et le suffrage dans les diètes:|.
12
Pari passu etiam pax cum regis Catholici
plenipotentariis tractetur aequisque
conditionibus concludatur adeo ut sua
Regia Catholica Maiestas huic paci cum
Caesare et Imperio ineundae per omnia
concludi possit.
12
Nous n’avons point fait de difficulté à cet
article ayant tousjours déclaré qu’on estoit
prest de faire la paix avec Espagne en
mesme temps qu’avec l’Empereur pourveu
qu’il n’y ait point de dépendance
nécessaire de l’une à l’autre ce que |:nous
avons faict valoir aux médiateurs:|,
Sa Majesté ne pouvant pas avoir une
meilleure disposition à la paix que de
trouver bon que les deux traittés soient
faits en mesme temps ou que l’on conclue
celuy qui sera le plus tost prest.
13
Rex Christianissimus Caesari auxilium
feret contra Turcarum motus praesentes
in Christianitatem, determinando certam
pecuniae quantitatem singulis mensibus
exolvendam non solum si ad apertum
bellum deveniendum esset sed etiam
quamdiu durabunt praesentes motus,
atque ob expectationem belli Caesar
maiores solito copias in confinibus
Turcicis sustentare cogetur.
13
Nous donnerons |:quelque response de
cela quand l’Empereur sera en rupture
ouverte contre le Turc:|. Mais nous
|:serons désormais plus retenus sur cet
article:| d’autant qu’à nostre avis il a
|:grande connexité avec celuy qui touche
la récompense des archiducs:| laquelle s’il
falloit donner |:bien grande devroit
diminuer cette prétention:| quoyqu’à la
vérité nous considérons que |:c’est
l’Empereur qui donne l’investiture et les
archiducs leur renonciation:|.
14
Cum de relinquendo Gallis Brisiaco
necessaria Caesaris nova mandata
expectanda sint et ut reliqua quoque quae
ad conclusionem pacis pertinent securius
peragi possint, fiat armistitium generale
per totum Imperium incluso etiam circulo
Burgundico, regna item et ditiones
haereditarias suae Caesareae Maiestatis.
14
Cette manière de parler |:qu’il faut
nouveaux ordres de l’Empereur pour
laisser Brisak nous donne bonne
espérance de cette affaire puisqu’ils n’ont
pas osé demander qu’on le restitue:|.
Dans la proposition qui nous a esté faitte
d’une suspension d’armes dans l’Empire il
n’a point esté du tout parlé d’y
comprendre le cercle de Bourgongne. Il y
a bien apparence que cette clause y a esté
adjoustée à l’instance des Espagnols pour
faire estendre la suspension dans la
Franche-Comté et mesmes dans les
Païs-Bas. Mais nous en avons exclus
entièrement ledit cercle de Bourgongne
|:avec approbation des Bavarois:|.
15
Quod si praeter spem pax non fiat,
quicquid ex supra positis dictum, factum,
oblatum fuerit pro non dicto, non facto,
non oblato habeatur neutraque pars inde
ad praestandum quidpiam teneatur nulla
prorsus ratione.
15
Cella est raisonnable et utile de part et
d’autre.
Fait et arresté à Munster
le 19 Avril 1646.
2 Elsaßangebot C [Münster 1646 April 16], Kopie (Duplikat für Mazarin): AE , CP All. 60 fol.
156–157
Weitere Kopien: AE , CP All. 64 fol. 136–138’; ebenda fol. 168–170 (jeweils ohne Datum);
ebenda fol. 239–241’ (datiert 1646 April 14); ebenda fol. 311–312’ (datiert 1646 April);
AN K 1335 nr. 50 (mit Text des Angebotes A von der Hand Godefroys); Druck (lat.): Mei-
ern III S. 6f; (it.): Siri VII S. 971–974; den undatierten Kopien geht jeweils der Text von
Anhang 3 voraus.