Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
223. Longueville an Mazarin Münster 1646 April 18
Münster 1646 April 18
Ausfertigung: AE , CP All. 60 fol. 135–137’ = Druckvorlage
Überbracht wohl durch Montigny, s. [ nr. 218 Anm. 3 ] .
130–135’, datiert: 1646 April 14.
Kaiserliches Angebot. Überlassung von Breisgau und Waldstädten an Bayern oder Pfalz undurch-
setzbar . Forderung nach Benfeld und Philippsburg. Rat zur Gewährung der Geldentschädigung
für die Erzherzöge von Tirol. Bitte um prompte Weisungen und Geheimhaltung des Beschlusses
über die Höhe der Summe. Zurückhaltung der Gesandten in der Heirats- oder Tauschfrage.
Günstige Wirkung von Mazarins Ansehen beim Prinzen von Oranien. PS: Nachteiliges Schrei-
ben des Kurfürsten von Bayern. Angebot der Spanier in Aussicht. Unfähigkeit Peñarandas.
Aus nr. 198 ersehen Sie que j’avois bien |:pénétré par les discours de Contarini
que les Impériaux viendroient à quelques propositions considérables ainsi
qu’ilz ont faict depuis peu:| par l’offre qui est contenue dans nostre depesche
commune . Et comme j’ay tousjours estimé fort important que |:les archiducz
d’Inspruk n’eussent rien à démesler avec nous, nous avons tant faict qu’on est
demeuré d’accord de nous donner le Suntgau, le reste estant séparé du Rhin et
des Suisses:|.
J’ay |:essayé de porter les choses au poinct que si la Reyne agrée de rendre le
Brisgau et les villes forestières, elles soient données au duc de Bavière:|. J’ay
bien conneu que |:du costé de l’Empereur on y pourroit parvenir si ledict duc
vouloit consentir de les prendre pour une partye de la récompense des treize
millions qu’il prétend. Ses ambassadeurs luy en ont escrit pour sçavoir son
intention. Mais il n’y a pas lieu d’espérer qu’il y consente:| parce qu’il |:veut
avoir le Haut-Palatinat qui luy est bien plus commode et important, dont il
ne se résoudra pas de relascher aucune partye aux archiducz d’Inspruk:|
comme il |:seroit obligé de faire s’il acceptoit le Brisgau et les villes forestiè-
res :|, craignant surtout d’estre |:enfermé de tous costez de la maison d’ Aus-
triche :|.
Ayant |:tourné la chose d’un autre costé qui est de les donner au Palatin pour
récompense du Haut-Palatinat, il s’y trouve encore plus de difficultez:| parce
que pour |:l’autre party, il n’y a que monsieur de Bavière qui y résiste:|,
estant certain que |:l’Empereur et les archiducz y consentiroient volontiers:|;
mais en celuy-cy |:les uns et les autres y répugnent, y opposans de plus les
intérestz de la religion, à quoy on leur a respondu que l’on pourroit donner
ces lieux-là à celuy qui est catholique. Ilz ont dict que cela ne se pouvoit, ne
luy appartenant pas un si grand partage:|. Ainsi je voy |:presque de l’ impos-
sibilité à empescher que le Brisgau et les villes forestières ne demeurent aux
archiducz d’Inspruk si on se résould de les rendre:|.
J’ay tousjours |:tenu la prétention de Benfeld et de Philipsbourg sur pied pour
nous donner lieu de rendre en cela ou en autre chose nos conditions meilleu-
res :|.
Pour la |:somme qu’on demande pour les archiducz d’Inspruk:|, nous
croyons que |:plus elle sera considérable, plus elle asseurera cette importante
acquisition, et avec moins d’envie:|. Et j’ose Monsieur prendre la liberté de
vous dire que |:s’agissant d’avoir Brisak et l’Alsace qui enferme la Lorraine,
les éveschez et la Franche-Comté:|, je ne croy pas que |:quoy que l’on donne
on la puisse trop payer:|. Ce n’est pas que je ne voulusse |:y mesnager jus-
ques à la moindre somme:|. Mais enfin voyant |:jusques où l’on en pourroit
estre quitte, j’ouvrirois la main:| encore que |:je sçache la nécessité extrême
du royaume:|, et j’aymerois mieux |:diminuer ou retrancher entièrement ce
qu’on auroit voulu donner à l’Empereur pour l’assister contre le Turc:|.
Comme il est extrêmement nécessaire que |:nous ayons promptement nos
derniers ordres pour le traicté de l’Empire:| affin que |:celuy des Suédois
s’avançant nous ne puissions pas demeurer en arrière:|, il est aussi fort im-
portant que venant à |:résoudre dans le conseil de nous donner pouvoir de
conclurre moyennant la Haute- et Basse-Alsace avec Brisak et le Suntgau on
tienne secrette la résolution qu’on prendra touchant la somme qu’on voudra
donner aux archiducz de peur que nos partyes venans à en avoir cognoissance
nous ne puissions pas si bien mesnager noz advantages:|.
Empfang von nr. 202. Pour ce que |:mande monsieur le prince d’Orange à
monsieur d’Estrades de la proposition que les médiateurs ont faicte de nostre
part aux Espagnolz touchant le mariage ou eschange:|, nous |:aurons des
médiateurs toutes les fois que l’on voudra une déclaration contraire:| et
mesme je croy |:par escrit, ne pouvans refuser cela à la vérité que nous leur
avons desjà faict cognoistre:| ainsi que nous l’avons mandé
S. [ nr. 220 ] , vgl. aber [ nr. 230 ] .
nous eussions sceu que l’on eust voulu |:nous faire une pièce sur ces poinctz-
là , nous n’eussions pu y estre plus retenus:| ainsi que toutes nos lettres vous
l’auront pu faire voir |:sur la liberté qui nous estoit donnée de nous en ou-
vrir :|; de sorte que si |:il s’est tenu quelque discours de cela, il faut que ce soit
Contarini qui l’ayt jette aux Espagnolz ainsi qu’à nous, et qu’il n’oseroit
advouer, n’ayant eu charge ny mesme la moindre ouverture de part ny
d’autre:|.
J’ay eu une extreme joye d’apprendre par la lettre qu’il vous a pleu de m’ es-
crire |:le bon estat des affaires de Hollande:|. C’est un effect qui n’est deu
qu’à la seule créance que vous vous estes acquise vers |:monsieur le prince
d’Orange:|, il paroist bien que rien ne la peut destruire …
PS: Depuis ma lettre escritte j’ay sceu que |:l’Empereur avoit envoyé à mon-
sieur de Trautmansdorf une lettre du duc de Bavière
Maximilian I. von Bayern an Ferdinand III., München 1646 März 21, Druck: APW [ II A 3 S. 506f ] (als Beilage zu [ nr. 271 ] vom 15. IV. 1646).
mande qu’il estoit certain que la France se contenteroit d’une partye de l’ Al-
sace avec des conditions assez raisonnables et que si ilz ne nous avoient point
faict l’offre des deux Alsaces et du Suntgau ilz ne le feroient pas à cette
heure:| et mesme |:il est à craindre que l’Empereur se relaschant de Brisak ne
veuille diminuer ou la Basse-Alsace ou le Suntgau et ne se tienne plus roide
dans les autres conditions:|.
Pour |:remédier à cela nous ferons de fortes et vives plainctes aux ambassa-
deurs de Bavière:| affin que |:leur maistre répare le mal qu’il a faict et empes-
che qu’il n’arrive du changement dans les intentions qu’on nous a tesmoi-
gnées :|.
|:Les Espagnolz veulent nous faire une proposition. On les en retient:| parce
que |:ce n’est que du comté d’Artois ou de Roussillon et on veut obliger Pen-
naranda à parler au moins d’abord des deux. Trautmensdorf l’en presse, mais
il est si peu entendu aux affaires qu’il ne peut se résoudre à rien. Trautmens-
dorf espère que le roy d’Espagne luy donnera quelque pouvoir en cette négo-
tiation , sans quoy il ne croid pas qu’elle se puisse achever, Pennaranda la
conduisant icy seul. L’évesque de Cambray:| est de la mesme oppinion.
|:Pennaranda a grande jalousie de Castelrodrigo, Brun a luy seul crédit auprès
de luy. Tous deux ont esté bien aises que Saavedra soit party:|.