Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
193. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Mazarin Münster 1646 März 30
Münster 1646 März 30
Ausfertigung: AE , CP All. 60 fol. 30–38’ = Druckvorlage; überbracht durch Saladin. Kopien:
AE , CP All. 75 fol. 467–474; AE , CP All. 76 fol. 63–65’, datiert: 1646 April 7
Abreisedatum Saladins, s. [ nr. 192 Anm. 1 ] .
Beschwerde über das Vorgehen der Spanier in Holland. Meinung der Mediatoren. Antwort auf
die spanische Proposition s. nr. 192. Casale. Kaiserliche Argumente gegen französische Ansprüche
im Reich und für das Angebot der drei Bistümer. Notwendigkeit, die Generalstaaten zum Feld-
zug zu bewegen. Nachlassende Einsatzbereitschaft Bayerns. Waffenstillstand nicht mehr aktuell.
Bestätigung der Hinweise bez. Verärgerung der Mediatoren über die Spanier und Stellung Saa-
vedras . Bemühen um Gewinnung Contarinis. Keine Gelegenheit zu Eintritt in Verhandlungen
über Tausch und Heirat. Alternativlösungen. Holländische Unterstützung für den Tauschplan
unrealistisch. Verwunderung über Pauws Äußerungen. Unterstützung Hessen-Kassels.
Erneute nachdrückliche Beschwerde bei den Mediatoren über das Vorgehen der
Spanier; Drohung, Münster zu verlassen ; sur quoy nous fismes |:lecture de
quelques endroictz de la lettre du marquis Mathei pour intéresser avec nous
lesdicts sieurs médiateurs:| et leur faire connoistre que les Espagnols n’ont
point esté jusques icy bien résolus à un traicté général. Ilz taschèrent de nous
|:payer de mauvaises raisons:| et nous connusmes bien que sy pour nous
satisfaire ils en parlent |:aux Espagnolz, ce ne sera que foiblement et en pas-
sant :|. Ils voulurent nous persuader que les plus grands bruicts estoient venus
de |:nostre part et de celle de monsieur le prince d’Oranges:| lequel, disent-
ils , s’est servy adroictement de |:l’arrivée de monsieur d’Estrades pour donner
l’alarme dans les Pays-Bas:| et obliger par ce moyen |:la France de donner et
augmenter un subside qu’elle faisoit difficulté d’accorder cette année à cause
de l’affaire de Hulst:|. Nous ne demeurasmes pas sans repartie, mais ils tes-
moignèrent tousjours soit véritablement ou par feinte qu’ils croyoient leur
opinion plus vraie que la nostre. Ils répétèrent ce qu’ils nous avoient dict une
autre fois que le comte de Pennaranda et ses collègues ont faict de grands
sermens que ces bruicts ne sont point venus d’eux ny du marquis de Castel
Rodrigo et que ce sont inventions de ceux qui ne veulent pas la paix, que
mesmes on s’en est servy pour leur faire préjudice dans la Flandre. Il fut dict
plusieurs choses de part et d’autre avec assez de chaleur et nous creusmes à
propos de tesmoigner derechef, que sy nous n’avions icy qu’à |:traicter avec
l’Espagne et si nous n’y estions retenus par les affaires de l’Empire, un sem-
blable procéder nous obligeroit de nous retirer:|.
Antwort auf die spanische Proposition, beginnend mit den Angelegenheiten Ita-
liens , s. nr. 192. Beunruhigung der Mediatoren über den Vorschlag, Casale in
französischen Gewahrsam zu nehmen. Diskussion über eventuelle Alternativ-
lösungen zur Sicherung Casales vor spanischem Zugriff .
Widerlegung der von Trauttmansdorff den Mediatoren gegenüber angeführten
Gründe gegen französische Ansprüche im Reich und zur Rechtfertigung des kaiser-
lichen Angebots der drei Bistümer .
Nos précédentes dépesches auront faict voir à Son Eminence que nous som-
mes entrez dans tous ses sentimens sur ce qui s’est |:passé en Holande et sur
les fruictz qu’on en pourroit tirer:| et nous ne doutons point que |:la lettre
du marquis Mathei n’y serve beaucoup pour justiffier tout ensemble ce qui
s’est passé à la cour et à Munster:|, desjà nous nous en sommes prévalus icy
pour le mesme effect. Ce que nous mande le sieur Brasset
espérer, desjà |:six provinces:| sont disposées comme il faut pour |:la campa-
gne et il ne reste plus que la Holande à gaigner:|, ce que l’on fera peut-estre
en |:facilitant la négotiation de Munster:| pour luy complaire; nous en avons
escrit en ce sens audict sieur Brasset
important et le plus pressé qu’il y ayt aujourd’huy sur le tapis est d’obliger
|:Messieurs les Estatz de mettre leur armée en campagne:|, cela estant faict
|:il ne sera pas malaisé d’accommoder tout le reste avec le temps:|.
Nous avons remarqué dans |:la lettre du duc de Bavière:| dont il a pleu à Son
Eminence de nous envoyer copie qu’il va |:diminuant son engagement pour
la satisfaction de la France. Ses ambassadeurs:| nous avoient icy faict
connoistre la mesme chose dont nous avons rendu compte à la cour . Nous
sommes bien en peine de faire un jugement assuré des intentions de |:ce
prince:|, d’autant que d’un costé nous sçavons que |:les Impériaux et Espa-
gnolz le haÿssent et se mesfient de luy:| et de l’autre nous voyons que quand
il faut |:venir à une obligation précise de ce que chacun doit faire, il trouve
des difficultez pour s’en excuser:|. Peut-estre Son Eminence ne jugera pas
hors de propos de |:luy faire escrire de sa part en termes précis:| comme
nous avons dict icy à |:ses ministres que l’électorat ne peut demeurer en la
maison de Bavière ny l’Allemagne avoir la paix sans que nous ayons l’ Alsa-
ce :|. Car il pourroit bien avoir |:desseing d’asseurer ses intérestz et laisser
ceux de la France en arrière:|, et il est à propos de |:luy oster toute espérance
de pouvoir faire ny la paix ny ses affaires particulières sans que nous fassions
les nostres:|. Nous croirions mesmes qu’on pourroit passer plus avant |:et
faire plaincte audict duc de ce qu’il met en doute l’exécution des promesses
que luy et ses ministres nous ont:| cy-devant faict, n’estant pas possible lors-
qu ’ils ont |:promis de faire avoir au Roy sa satisfaction qu’ilz:| ayent pu en-
tendre autre chose que |:l’Alsace:| puisqu’auparavant de |:s’engager à cette
promesse:| ilz ont voulu sçavoir de nous |:en quoy consistoit la satisfaction
de la France:| et qu’on leur a déclaré qu’on ne pouvoit jamais |:se départir de
l’Alsace:|, en suite de quoy nous |:avons traicté sept ou huict mois ensemble
tousjours sur ce pied:|, et à présent que par |:noz offices envers les Suédois,
les protestans et le Palatin mesme ilz voyent leur affaire bien acheminée, ilz
cherchent à nous payer d’excuses et de raisons:| dont ils n’ont faict aucune
mention jusqu’à ceste heure. Ce qui est de plus mauvais est que la mesme
raison dont ils se servent |:touchant l’Alsace peut estre alléguée contre tout ce
que nous pourrions prétendre dans l’Empire:|.
Ein |: Waffenstillstand :| scheint derzeit |: nicht mehr angebracht :| . Les advis
donnez à Son Eminence |:par le sieur del Palagio:| sont véritables que |:les
médiateurs:| ont eu mescontentement de |:Pennaranda:| de la façon dont il
leur a parlé sur les affaires de |:Portugal et que Saavedra est décrédité et sou-
vent maltraicté par le mesme Pennaranda:|.
Son Eminence nous suggère un très bon moyen |:pour nous concilier la fa-
veur de monsieur Contarini:| et nous ne manquerons pas de nous en servir et
à |:plusieurs reprises:| comme nous luy en avons desjà touché quelque chose
dont il |:tesmoigna beaucoup de contentement:|.
Nous ne voyons rien jusqu’icy qui nous donne |:ouverture d’entrer dans le
party de l’eschange et du mariage avec espoir d’un bon succez:|. Nous es-
sayerons néantmoins d’en faire |:naistre s’il se peut les occasions:| selon ce
qui nous est mandé par Son Eminence. Au |:deffault de ce party:| nous cher-
cherons les moyens de |:tirer pour la Catalogne quelques places ou portion
du Pays-Bas:|; que s’il se trouve trop de |:difficulté en l’un et l’autre de ces
partys:|, nous travaillerons selon les prudentes instructions de Son Eminence
|:à faire une trêve pour la Catalogne en retenant le Roussillon et le reste de
nos conquestes avec quelque eschange de places pour la commodité des uns et
des autres:|. En tout |:nous conduirons l’affaire par degrez pour y mesnager
les intérestz du Roy avec tous les advantages:| qu’il nous sera possible.
Nous sommes obligés de dire à Son Eminence que pour |:induire les Espa-
gnolz à venir au party de nous laisser les Pays-Bas et la Bourgoigne:|, qui est
sans aucune doute le plus |:advantageux:|, il seroit bien difficile de |:se servir
des Holandois:| ny de faire |:croire leurs résolutions autres qu’elles ne sont
aux Espagnolz:| parce qu’ils sont |:trop bien advertis de ce qui se passe
parmy eux:|, les délibérations des députés de |:Messieurs les Estatz ayans à
passer par un grand nombre de personnes qui ont différentes inclinations et
intérestz:|. Son Eminence verra bien par la |:proposition qui nous a esté
faicte par les Espagnolz combien ilz sont esloignez d’entendre à cet eschange
et que pour les y faire résoudre il est besoing encore d’une campagne aussi
heureuse que les précédentes:|.
Nous nous estonnons bien que |:le sieur Pau ayt dict en Holande que nous
leur avions donné advis de:| la proposition |:des Espagnolz:| de façon que
l’on connoissoit que |:nous en réservions plus que nous n’en disions:|, puis-
qu ’au contraire nous leur parlasmes avec tant d’ouverture et de franchise,
comme aussy n’avions-nous pas suject de leur rien celer. Nous ne luy |:en
tesmoignerons rien, néantmoings:| nous verrons selon l’occasion |:d’en tou-
cher quelque chose en général quand ilz seront tous ensemble:|.
Nous avons dict au sieur de Crosig que Son Eminence avoit pris soing de
nous ordonner d’appuier en tout ce que nous pourrions les intérestz de Ma-
dame la Landgrave, et de nous en faire une recommendation particulière et
très affectionnée, de quoy il a dict qu’il informeroit ceste princesse et a tes-
moigné qu’elle en aura grand ressentiment.