Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
148. La Barde an Longueville, d’Avaux und Servien Osnabrück 1646 März 5

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–/ 148 /–

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La Barde an Longueville, d’Avaux und Servien


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Osnabrück 1646 März 5

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Kopie: AE , CP All. 64 fol. 30–32 = Druckvorlage.

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Besprechung mit den Schweden: Einhaltung der Vereinbarungen mit d’Avaux; Bedenken der
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Generalstaaten gegen den schwedischen Anspruch auf Pommern; Rückkehr Wittgensteins; dessen
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Zweifel an einem baldigen Friedensschluß; Diskussion über Wittgensteins Argumente; Angebote
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Trauttmansdorffs an die Schweden. Beschluß der Protestanten im Fürstenrat, ihre Gutachten zu
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den einzelnen Punkten der Replik gesondert abzufassen. Angebliche Zugeständnisse der Fran-
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zosen in Münster. Umgang mit den Schweden. Hinweis auf Beilage.

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Auf Ihr gestern erhaltenes Schreiben vom 4. März hin habe ich heute die schwe-
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dischen
Gesandten an ihre Vereinbarungen mit d’Avaux in der Frage der Pfarre

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Wallenhorst, s. [ nr. 120 Anm. 3 ] .

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erinnert. Nach diversen Ausflüchten erklärten sie sich schließlich bereit, ihr Ver-
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sprechen
einzulösen, dont je ne sçais qu’espérer, tant monsieur Oxenstiern est
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contraire aux choses de nostre religion.

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Hyer estant allé voir monsieur Salvius, il me dict qu’ilz avoient l’advis qui est
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porté par vostre despesche, que les Hollandois ont jalouzie de la prétention
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de la couronne de Suède sur la Poméranie. J’en ay faict naistre le discours
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aujourd’huy, et ay dict à ces messieurs que Vostre Altesse et vous Messieurs
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faisiez toutte sorte de bons offices, pour oster aux ambassadeurs des Provin-
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ces -Unies l’ombrage que cette prétention leur donne. Ces messieurs tesmoi-
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gnent vous en estre fort obligez, et vous prient de continuer; ilz disent que les
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Hollandois ne doibvent point craindre que l’on mette des impôtz dans les
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portz de la Poméranie plus grands qu’ilz n’estoient devant la guerre, parce
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que prétendans posséder cette province comme relevante de l’Empire, ilz se
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conduiront selon les constitutions de l’Empire, qui ne permette[nt] pas que
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l’on augmante les impôtz dans les Estats qui en dépendent. A ce propos il[z]
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m’ont dict que quelqu’un d’eux pourroit aler à Munster dans quelque temps,
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et avoir occasion de parler sur ce subjet aux ambassadeurs de Messieurs les

[p. 532] [scan. 614]


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Estatz pour leur faire comprendre qu’il leur doibt estre indifférent que la Po-
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méranie soit tenue par la couronne de Suède, ou par un aultre prince.

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Nous sommes passez de ce point à l’arrivée de monsieur le comte de Vitgen-
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stein

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Aus Münster.
, lequel j’ay dict estre retourné icy plus tost qu’il n’avoit projetté en
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partant d’icy; que je voudrois que ce fust pour apporter quelque bonne nou-
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velle du consentement de monsieur l’électeur de Brandebourg en faveur de la
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couronne de Suède pour toutte la Poméranie ou une partie de cette province.
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Monsieur Oxenstiern sans me respondre sur la raison du retour du comte de
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Vigenstein en cette ville, m’a dict qu’il l’estoit venu voir, et luy avoit dict
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entre aultres choses, qu’il vouloit qu’on luy coupast le col, si la paix se faisoit;
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que monsieur de Trautmandorff n’estoit venu en ces quartiers icy, que pour
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sonder les sentimens des couronnes et des estatz; que les estatz estoient si
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esloignez les uns des aultres dans leurs intentions, qu’il n’y avoit point d’ ap-
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parance qu’ils s’accordassent; et que les plénipotentiaires mesmes des couron-
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nes estoient en deffiance les uns des aultres; que la France traitte avec le duc
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de Bavières, qu’elle empesche les catholiques de venir à une amiable compo-
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sition avec les protestans, bref que les affaires ne prenoient nullement le che-
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min de la paix; que pour luy, il ne parleroit plus de la Poméranie parce que
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d’aultres en parleroient assez, comme le roy de Pologne, Messieurs les Estatz,
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Dannemark, et les villes anséatiques.

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De touttes ces choses il n’y en a ce me semble que trois qui nous regardent
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particulièrement, l’affaire de Bavières, l’empeschement que l’on dict que Vos-
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tre Altesse et vous Messieurs apportez à ce que les catholiques et protestans
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s’acordent amiablement, et la deffiance que l’on croit estre entre les plénipo-
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tentiaires des couronnes.

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Sur la première j’ay assuré ces messieurs que la France ne traitte en façon
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quelconque avec Bavières, et que je n’estimois pas qu’il fust besoin aprez ce
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qui en avoit esté dict si souvent à ces messieurs de réfuter cette opinion dont
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ilz nous parlent si souvent; que s’il y avoit quelque chose à faire avec ce prince
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pour le bien de la cause comune, on leur en donneroit advis, et on ne feroit
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rien en cela, qu’avec leur participation.

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Sur la seconde, je luy ay dict qu’il estoit hors de toutte apparence que la
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France empeschât que les catholiques s’acordassent amiablement avec les pro-
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testans , parce qu’elle n’auroit en cela aulcun advantage, si ce n’est qu’elle dé-
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sirast la continuation de la guerre, laquelle bien qu’avec l’ayde de Dieu ne luy
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seroit pas désadvantageuse, néantmoins personne ne pouvoit doubter qu’elle
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ne se portast très sincèrement à la paix. Monsieur Oxenstiern m’a dict sur cela
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que la France vouloit complaire aux catholiques d’Allemagne, que pour cet
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effect on faisoit tant d’instance pour la cure dont je luy avois parlé, mais qu’il
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n’y avoit rien à faire ny avec Bavières ny avec eux, qu’il n’en seroient pas plus
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favorables pour la satisfaction; qu’ilz l’avoient bien montré en leur délibéra-
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tion sur ce point, la réduisant à ce que monsieur de Trautmandorff avoit pro-

[p. 533] [scan. 615]


1
posé d’abord, de Metz, Toul, Verdun, Moyenvic et Pignerolle

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S. Conclusum der Fürsten und Stände von Münster, 1646 März 1, Druck: Gärtner VIII
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S. 357–359.
. A cela j’ay
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respondu ce que j’ay creu luy devoir faire cognoistre, que la France n’a aul-
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cune pensée dans la négotiation présente que de parvenir à la paix par les
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moyens convenables à l’aliance qui est entre les deux couronnes, sans s’en
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départir le moins du monde.

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Quand à la deffiance que le comte de Vigenstein dict estre entre les plénipo-
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tentiaires des deux couronnes, il la fonde sur ce que Vostre Altesse luy a dict
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que ceux de Suède n’agissent pas avec l’ouverture de cœur qui seroit néces-
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saire , et comme lorsque les choses passent par diverses bouches, chacun y
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adjouste quelque chose, monsieur Oxenstiern m’a dict: «avec la sincérité et
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ouverture de cœur», se pleignant que cela les taxoit comme de n’estre entière-
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ment fidelz en leur procéder, et de cacher des choses dont ilz soient obligez
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de donner cognoissance; que si Vostre Altesse avoit cette pensée, il estoit bon
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sans doubte de s’en esclaircir et de s’en laisser entendre, comme elle a faict à
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monsieur de Rozenhan

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S. Rosenhane an J. Oxenstierna und Salvius, Münster 1646 Februar 20 / März 2, APW II C 2
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nr. 56 S. 170–172.
; mais qu’ilz ont peur que monsieur de Vigenstein en
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parle à quelques députez de l’Empire en ce lieu, dont quelques-uns semblent
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desjà appréhender quelque mésintelligence entre les deux ambassades, ce qui
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les met en une extrême peine; qu’eux de leur costé tesmoignent à tout le
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monde continuellement qu’il n’y en peut avoir de leur part avec Vostre Al-
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tesse et vous Messieurs à quoy ilz vous convient de correspondre, puisqu’ilz
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ne vous donnent point subject d’en uzer aultrement; que vous estes trop
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soubçonneux et que peult-estre l’on pourroit appliquer au sentiment que vous
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avez d’eux, ce qui se dict, qu’un homme qui est cappable de faire quelque mal
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croit aysément qu’un aultre se peut porter à le faire aussy

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Vgl. J. Oxenstierna und Salvius an Kg.in Christina, Osnabrück 1646 Februar 23 / März 5
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( APW II C 2 nr. 60 S. 178–184, hier S. 183): que les larrons pensent que tout le monde
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dérobbe.
.

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Sur cela je leur ay dict que je ne m’estonnois pas que Vostre Altesse et vous
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Messieurs eussiez opinion qu’ilz ne se descouvrent pas assez; que monsieur de
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Trautmandorff avoit esté icy fort longtemps, pendant lequel il estoit incroya-
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ble qu’il ne se fust laissé entendre à eux, touchant ce qui est de leur satisfac-
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tion , et néantmoins ils demeurent si réservez qu’ilz n’en veullent rien dire. Ilz
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m’ont presque advoué que j’avois raison, mais qu’il est très vray que monsieur
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de Trautmandorff ne leur a point parlé positivement, et à dessein d’establir
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quelque chose touchant leur satisfaction, bien a-il dict dans des discours va-
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gues , que si on leur laissoit une partie de la Poméranie avec l’archevesché de
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Brême, et l’évesché de Verden, il croyoit qu’ilz se contenteroient, ce qu’ilz
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avoient rejetté, jugeant que cela n’estoit dict que pour les sonder touchant la
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Silésie, et qu’il n’en est point venu plus avant avec eux.

[p. 534] [scan. 616]


1
Monsieur Salvius s’estant levé pour aler achever ses lettres en Suède, j’ay de-
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mandé à ces messieurs ce qui s’estoit passé hyer entre eux, et les députez
3
d’Altembourg, de Brunsvick, et des comtes de la Veterauw

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Der Wetterauer Grafenverein war auf dem WFK vertreten durch Dr. Johann Geißel, gräflich-
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hanauischer Rat, sowie durch den gräflich-dillenburgischen Rat Jobst Heinrich Heidfeld
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( Meiern I S. 417 f.; Schliephake / Menzel S. 520).
, qui furent hyer
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les voir de la part des estatz. Ilz m’ont dict que les protestans voyans que le
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député d’Austriche qui a le directoire icy, en dressant selon la pluralité des
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suffrages tant de Munster que d’icy les conclusions des choses que l’on a mi-
7
ses en délibération, et ne mettant en son protocolle que les raisons alléguées
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par les catholiques qui emportent tout de cette sorte, ilz ont résolu de mettre
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par escript leurs advis et leurs raisons, sur chaque article de la réplique,
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comme ilz ont commencé sur l’amnistie, et de les présenter au directoire, affin
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qu’elles soient insérées dans son protocolle, laquelle chose s’il refuze de faire,
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ilz les présenteront aux Impériaux, et aux plénipotentiaires des couronnes, ce
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qu’ilz feront à mesure qu’ilz auront délibéré sur chaque article sans disconti-
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nuation , de sorte qu’il dépendra aprez cela des Impériaux et des plénipoten-
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tiaires des couronnes, ou de traitter sur chacun des articles à mesure qu’on
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leur aura mis en main ce que les protestans en auront délibéré, ou d’attendre
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qu’ilz ayent délibéré sur toutte la réplique. Ce n’est que le collège des princes
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qui a pris cette résolution, et qui donnera ainsy ses advis et raisons aux cou-
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ronnes sans relation ny correlation avec les aultres, comme monsieur Oxen-
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stiern m’a dict. Il semble que cela pourra aporter de la confusion, mais il fault
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voir cornent la chose réussira, et si les Impériaux recevront ces advis et raisons
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séparément du collège des princes.

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Monsieur Salvius me dict hyer qu’il couroit un bruit à Munster que la France
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s’estoit relaschée de tout ce qui estoit au-deçà du Rhin, comme des villes
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forestières

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Rheinfelden, Säckingen, Laufenburg und Waldshut, Städte am Rhein in Vorderösterreich.
, de Brizac qui seroit desmoly, et d’aultres lieux; de quoy je luy dis
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que je n’avois point d’advis, et que je ne le croyois pas, spéciallement pour
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Brizach. Je supplie très humblement Vostre Altesse et vous Messieurs quand
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monsieur Oxenstiern ou luy se laisseront entendre de quelque chose, que cela
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soit mesnagé, aultrement ilz en demeureroient plus réservez. Par exemple
30
monsieur Salvius m’a dict qu’on avoit treuvé qu’il avoit parlé trop foiblement
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de nostre satisfaction à monsieur Trautmandorff, disant que les Suédois ne
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pouvoient blasmer les François de prétendre l’Alsace, et aultres choses. Il est
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vray qu’il eust pu parler plus fortement, mais quand monsieur de Rozenhan
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leur mande ces choses

43
S. o. Anm. 4.
ilz les reçoivent comme des plaintes et des reproches,
35
au lieu que s’il vous plaist que je leur dise voz sentimens, sur semblables ren-
36
contres , cela ne leur paroissant pas par escript, ne les dégoustera pas tant.

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Les estatz d’icy escrivent un peu tard à ceux de Munster touchant les députa-
38
tions qu’ilz devoient faire à Vostre Altesse et à vous Messieurs. Le député de

[p. 535] [scan. 617]


1
Magdebourg m’a envoyé la copie de leur lettre qui sera cy-jointe. Monsieur
2
Keiser

35
Dr. Abraham Kayser, s. [ nr. 120 Anm. 2 ] .
m’avoit dict qu’ilz avoient escript dez le 23 e du mois passé.


3
Beilage:


4
Die Deputierten der Reichsstände in Osnabrück an die Deputierten der Reichsstände in Münster,
5
Kopie [fehlt]. Frz. Übersetzung, Osnabrück 1646 Februar 13[/23]: AE , CP All. 63 fol.
6
342–342’.

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