Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
97. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1646 Februar 3

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Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien


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Paris 1646 Februar 3

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Kopien: AE , CP All. 75 fol. 173–174’ = Druckvorlage; AE , CP All. 63 fol. 285–290. Rein-
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konzept
mit Korrekturen Lionnes: Ass. Nat. 272 fol. 99–103’. Konzept Lionnes: AE , CP All.
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59 fol. 172–176. Druck: Mém. et Nég. I S. 169–177; Nég. secr. III S. 41–43; Gärtner VIII
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S. 28–36.

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Flucht der Barberini aus Rom. Ankunft und Empfang in Frankreich. Reflexionen über die Hal-
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tung des Papstes und seiner Umgebung. Entsendung eines Botschafters nach Rom fraglich;
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Meinung der Gesandten erbeten.

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Schilderung der Flucht Kardinal Barberinis und des Präfekten, seines Bruders, mit
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seinen vier Kindern aus Rom, nachdem der Rechenschaftsbericht über ihre Fi-
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nanzgebarung, zu dem man sie gezwungen, ihnen gleichzeitig aber alle Steine in
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den Weg gelegt hatte, ohne Angabe von Gründen verworfen, ihr Besitz und ihre
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Einkünfte sequestriert und Drohungen laut geworden waren, sie gefangenzuneh-
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men. Ankunft nach stürmischer Seefahrt an den Küsten der Provence

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In der Nacht vom 16. auf den 17. I. 1646 gelang ihnen die Flucht aus Rom nach Ostia. Per
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Schiff erreichten sie am 21. I. 1646 bei Cannes die frz. Küste ( Chéruel II S. 180f.; Coville
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S. 105f.).
. Entsen-
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dung eines Edelmanns zu ihrer Begrüßung und Zusicherung weiteren königlichen
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Schutzes. Die Ungerechtigkeit des Papstes gegen eine Familie, der er alles ver-
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dankt, wird damit offenkundig, und wenn er die Entfernung Kardinal Barberinis
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aus Rom ohne Erlaubnis als Beweis mangelnden Respekts auslegen will, so wird er
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damit wenig überzeugen.

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S’il y avoit cy-devant peu d’apparence que nous attendissions aulcun bon
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traittement de Sa Sainteté qui a naturellement aversion pour la France, il y en
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aura bien moins à l’advenir dans la grande passion qu’il a de perdre les Bar-
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berins, puisqu’il se treuve environné de tous costez des ministres d’Espagne,
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et de leurs adhérens, ou de personnes qui fondent leur fortune en la perte de
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cette maison, dont il se peut dire que le véritable crime est de s’estre déclaré
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de nostre party.

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Les premiers, c’est-à-dire les Espagnolz, croyent dans la foiblesse où ilz sont
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de faire un grand coup pour leurs affaires de pousser le pape à touttes les
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extrémitez contre nous, parce que ou la France souffrant en patience les mau-
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vais traittemens de Sa Sainteté et la ruyne des Barberins, ilz pensent avoir lieu
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de nous décréditer prez d’un chacun, faisant cognoistre que le vray moyen de
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se perdre est de se mettre soubz nostre protection, ou si nous prenons des
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résolutions convenables pour repousser l’injure qu’on nous veut faire, ilz es-
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pèrent que les choses pourroient aller si avant, que cette couronne ayant de
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nouvelles affaires sur les bras, seroit obligée de diviser ses forces, et de les en
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attaquer moins vigoureusement.

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Les secondz intéressez à la ruyne des Barberins sont de trois genres différens,
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l’un de ceux que la vengeance excitte, comme le Grand-Duc, et monsieur de
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Parme; l’aultre des proches du pape, et de divers particuliers qui pensans
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proffiter de leurs débriz, n’oublient rien pour eschauffer et irriter Sa Sainteté;
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et le dernier, de ceux qui voulans plaire et faire leur court, secondent tous les
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sentimens de Sa Sainteté et l’y confirment sçachant que la matière est très
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disposée à recevoir avec plaisir touttes sortes d’impressions contre la France,
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et à haster la destruction de la maison barberine.

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Cependant c’est un grand malheur, que dans le temps où la chrestienté auroit
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plus de besoin d’un pape qui ne songeast qu’à s’immortalizer, soit en luy pro-
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curant la tranquilité qui luy est si nécessairre, soit en formant quelque puis-
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sante machine pour résister à l’ennemy commun, lequel ne s’est desjà que
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trop prévalu de noz dissensions, et qui se préparre avec tant d’application à en
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tirer de plus grands advantages à l’advenir, on voye avec les larmes de tous les
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gens de bien, que le Saint-Siège soit remply par un pape qui n’a nul esgard à
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la qualité de père commun, qui ne songe qu’à complairre en tout aux Espa-
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gnolz, qui ne tesmoigne nulle inquiétude de l’armement du Turq, ny de l’in-
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vasion de la chrestienté par les armes ottomanes, qui ne fait nul cas des conti-
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nuelles instances que la république de Venize luy fait pour en estre assistée
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dans de si pressantes extrémitez, et qui dans des conjonctures si déplorables
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pour l’Eglise, ne montre d’avoir aultre pensée que de contenter ses passions
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particulièr[e]s pour ne pas dire les assouvir.

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Ce n’est pas que l’on ne sçache que Sa Sainteté et ceux qui le conseillent ont
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souvent quelques remordz de cette conduitte, et de voir qu’ilz donnent suject
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à la France de s’engager tous les jours plus avant; mais tout ne va au plus que
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d’essayer de la justiffier par de belles paroles et des protestations estudiées que
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Sa Sainteté fait à un chacun qu’elle ayme la France avec tendresse; qu’il est
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asseuré par beaucoup de lettres de Paris que le conseil de Sa Majesté est divisé
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en ce qui concerne le procéder que l’on tient à son esgard; qu’il sçaist que la
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Reyne a grand regret en son âme de tout ce qui se passe; mais qu’elle n’a pas
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la force de prendre une bonne résolution pour y remédier. C’est la substance
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des discours que Sa Sainteté tient à un chacun, mais surtout, lorsqu’il y a
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occasion de parler à quelques-uns de ces moines ou prestres françois qui vont
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à Rome prétendre des grâces, il les tient des trois et quatre heures, leur exag-

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gérant au dernier point son affection pour cette couronne, et comme ces pau-
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vres gens n’ont aultre but que d’obtenir ce qu’ilz demandent, et que pour
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n’estre pas informez ou par respect, ilz luy donnent raison de tout, cella avec
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quelques civilitez qu’il prend soing de faire rendre à des passagers françois,
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selon leur condition, luy fait croire que tout le roiausme est très persuadé
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qu’il n’y a eu jamais aulcun pape qui ayt eu plus de bonne volonté que luy
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pour la France.

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Man hatte beschlossen, einen Botschafter nach Rom zu senden, da aber die förm-
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liche Erklärung des Königs zugunsten der Barberini nur das Gegenteil des erhoff-
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ten Effekts bewirkt hat, ist man wieder im Zweifel darüber. Man erwartet die
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Meinung der Gesandten darüber, wie man sich verhalten soll, wenn der Papst
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weiterhin keinerlei Entgegenkommen zeigt.

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