Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
96. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1646 Februar 3
Paris 1646 Februar 3
Kopien: AE , CP All. 75 fol. 187–189’ = Druckvorlage; AE , CP All. 63 fol. 298–306; Ass.
Nat. 272 fol. 94–98A’. Druck, ohne die Passage über die Ankunft der Barberini: Mém. et
Nég. I S. 190–202; Nég. secr. III S. 46–49; Gärtner VIII S. 48–61.
Beratungen über nr. 69: Mißbilligung der schwedischen Bistumsforderungen. Rechtfertigung des
französischen Anspruchs auf Philippsburg. Ergründung der Motive der Schweden für die Nicht-
zulassung La Bardes zu den Konferenzen; Kompromißvorschläge: Zuziehung Rosenhanes zu den
Konferenzen mit den Mediatoren oder direkt mit der Gegenpartei in Anwesenheit beider Medi-
atoren oder allenfalls nur Contarinis. Seltsames Verhalten der Schweden in der Frage der Ver-
längerung der Allianz. Ankunft und Empfang der Gesandten der Generalstaaten. Schutzbriefe für
Baron von Büren. Unterlagen über das Elsaß. Eingang von nr. 76. Empfehlung direkter Ver-
handlungen mit der Gegenpartei in Anwesenheit der Mediatoren oder zumindest Contarinis;
Regelung der Vorsitzfrage. Rechtfertigung der französischen Satisfaktionsforderungen gegenüber
Einwänden Nanis. Entschädigung der Erzherzöge von Tirol. Verzicht auf eine öffentliche Erklä-
rung bez. der bayerischen Kur. Unterstützung der Holländer und Hessen-Kassels. Entsendung
eines Sonderbeauftragten nach Hessen. Rücksendung d’Avaugours. Ankunft der Barberini in
Frankreich.
Par ma précédente despesche vous aurez esté informez de l’arrivée du sieur
de Préfontaines et que ce ne seroit qu’au conseil qui se tiendroit le lundy
ensuivant que celle dont vous l’avez chargé seroit veue. L’ayant leue, Sa Ma-
jesté fist grande réflexion sur les preudentes considérations qui [vous] ont
conviez à faire entendre au baron Oxenstiern qu’en l’une de ses demandes la
France ne pouvoit concourir, et qu’il estoit peu fondé en sa prétention d’ ex-
clurre des conférences qu’il auroit avec les ministres de l’Empereur, celuy de
Sa Majesté. Il pouvoit sembler qu’il n’y avoit rien de plus à faire, parce que la
justice de nostre demande doibt, sans estre davantage appuyée, y faire condes-
cendre les Suédois, et l’injustice de leur prétention est trop connue, pour ne se
pas persuader qu’ilz sont assez raisonnables pour s’en modérer. Néantmoins
l’une et l’aultre de ces affaires nous occupa longtemps, non qu’il fust mis en
question s’il failloit acquiescer ou se roidir contre, parce qu’un chacun estoit
dans les sentimens que vous avez suiviz, mais de quelle manière il fauldroit
agir pour parvenir à noz fins, et ne pas destruire la première que nous avons
establie, de ne rien faire ou dire qui puisse estre suject de division entre les
couronnes, dont l’une est si recherchée, qu’il y a à craindre pour nous, et le
grand séjour du comte de Trautmandorff à Oznabrug peut aysément faire
croire qu’il veut essayer de s’accommoder avec les Suédois, et les députez des
princes protestans, qu’il n’en est pas mesme horz d’espérance, et puisqu’il
croit emporter dessuz nous divers advantages qu’il a establiz à nous faire
contenter de beaucoup moins que justement nous pouvons prétendre, en nous
faisant cognoistre que la guerre qui a esté soustenue avec tant de chaleur par
les couronnes et par les alliez, pouroit se réduire à estre seullement continuée
de la France à l’Empereur qui seroit assisté des forces de l’Empire. Touttesfois
cette considération n’a pas sceu esmouvoir la constante résolution de Sa Ma-
jesté de s’opposer à ce qui seroit mauvais et qui traisneroit aprez soy la se-
mence d’une nouvelle guerre entre les catholiques et les protestans, qu’au
contraire s’y estant affermie, elle veut qu’en conformité de ce que vous avez
parlé, et de ce qui est porté par voz instructions, vous vous opposiez que les
Estatz catholiques ne soient donnez en récompense aux Suédois, ny aux prin-
ces desquelz ilz veullent se conserver les Estatz, mais que les uns et les aultres
l’obtiennent aux despens de ceux qui sont les autheurs de la guerre. Il y a à la
vérité quelque distinction à faire entre les éveschez desjà possédez par les pro-
testans , et ceux qui sont entre les mains des catholiques, les chapitres des-
quelz sont demeurez dans la foy ortodoxe, mais ce sera tousjours un mal que
les Suédois ayent un si grand pied dans l’Allemagne, et il ne sera pas facile de
faire condescendre le roy de Danemark que son filz renonce au tiltre et à la
posession du diocèze de Bremen. Mail il sera temps d’examiner et se résoul-
dre sur cette affaire lorsque la réplique des Impériaux sera divulguée. La de-
mande que nous faisons de Philipsbourg, qui est une despendance de l’ éves-
ché de Spire duquel le prince a tousjours esté dans le bon party, servira de
prétexte aux Suédois pour nous respondre que nous-mesmes demandans des
récompenses de biens qui n’ont pas appartenu à la maison d’Austriche, ilz
peuvent aussy de leur costé en prétendre. Ce que je vous metz en considéra-
tion affin que vous vous prépariez à leur repartir, et s’ilz ont quelque raison
de s’affermir en la détention du port de Vismar, ilz peuvent bien comprendre
que nous en avons de plus fortes à désirer cette place, sans laquelle nous se-
rions inutiles à noz amis, au lieu que la Poméranie estant remplie de portz
sans adjonction de celuy de Mékelbourg, il leur seroit facile de venir dans
l’Empire.
Pour ce qui est de l’instance que vous avez faitte aux Suédois qui regarde
monsieur de La Barde, l’exemple que vous leur avez donné, les devroit avoir
entierrement renduz, mais s’ilz s’affermissent, et que ce soit avec ordre de
leurs supérieurs, il fauldra adviser un moyen, lequel entrant dans leur sens les
force ou à prendre un party raisonnable, ou à se laisser pénétrer qu’ilz ont
recherché un prétexte et que leur fin est toutte esloignée de ce qu’on se doibt
promettre de leur bonne foy. Monsieur de La Thuillerie auquel vous en avez
escript pénétrera sans doubte une partie de ce mistère, et s’il n’obtient pas les
ordres qu’il aura à poursuivre, il ne fauldra pas pour cela condamner les aul-
tres , puisqu’il nous semble que leur manière d’agir a quelque couleur; ce n’est
pas qu’elle soit de ces fortes sur lesquelles le temps ny le soleil ne font point
d’impression, on cognoist bien qu’elle est empruntée et que mise dans la ba-
lance avec la solidité de noz raisons, elle doibt s’esvanouir. Mais puisqu’il
nous importe d’estre en part de tout ce qui se négotie, et que nous offrons
d’en donner une pareille, il fault chercher la voye d’y réussir. Celuy à la vérité
qui convient que s’il avoit un médiateur, il apèleroit le ministre du prince allié
touttes les fois qu’il négotieroit avec luy, semble se condamner à uzer d’une
pareille règle quand sans l’intervention d’un médiateur il traite à droiture avec
sa partie, et d’aultant plus que c’est son maistre qui a exclud le médiateur
convenu, en luy faisant la guerre
Dänemark, das 1641 die Hamburger Präliminarverträge vermittelt hatte, war zunächst auch
als Vermittler für den WFK vorgesehen. Mit dem Ausbruch des dän.-schwed. Krieges im Som-
mer 1643 wurde eine dän. Friedensvermittlung jedoch unmöglich gemacht. Im August 1644
verzichtete Christian IV. von Dänemark offiziell auf sie ( Dickmann S. 120–124; Lorenz
S. 38–41).
qu’on se doibt promettre, mesme qu’on face plus qu’il n’avoit demandé; mais
puisqu’on est résolu de complaire aux Suédois, et qu’on leur consent qu’ilz
ont droit de prétendre que leur ministre sera présent à touttes les conférences,
que Vostre Altesse et vous Messieurs ferez avec les médiateurs, pourveu qu’ilz
acquiessent de mener ou apeler monsieur de La Barde touttes les fois que de
leur costé ilz négotieront, il faut prendre de deux partis l’un; le premier de
persuader monsieur le nunce de treuver bon que le sieur Rozenhan inter-
vienne ez conférences; le 2 e qu’en la présence des médiateurs les parties s’ as-
semblent . Que si l’un et l’aultre sont rejettez par monsieur le nunce, pour ne
vouloir se treuver en un lieu où le ministre de Suède se rencontrera, il fauldra
le supplier de treuver bon que le seul monsieur Contareny y intervienne, et
qu’au sortir de la conférence les plénipotentiaires de cette couronne, et celuy
de Venize, se rendront chez luy, pour luy faire le raport de ce qui s’y sera
passé. Avant que de luy faire cette ouverture il sembleroit bien à propos d’ a-
voir insisté contre luy, et de luy avoir fait remarquer combien cette retenue
est inutile, et qu’elle luy oste et au pape une partie de la gloire qu’ilz doivent
espérer si Dieu donne bénédiction à l’assemblée, et que les papes Urbain et
Clément ne se seroient jamais arrestez sur une semblable difficulté, le dernier
s’en estant souvent expliqué et l’aultre l’ayant déclarré, en envoyant le cardi-
nal de Florenze
Frk. forderte 1598 formal die Einbeziehung Englands, seines Verbündeten, in die Friedensver-
handlungen mit Spanien. Eine engl. Sondergesandtschaft fand sich zwar am frz. Hof ein, in-
tervenierte jedoch nicht in Vervins und kehrte nach London zurück, als sie erkannte, daß der
frz.-span. Friede längst ausgehandelt war ( Imhof S. 218–253).
priez de se treuver, et qui s’y firent longuement attendre, sans qu’il paroisse
que le légat ayt fait difficulté de se treuver en un lieu où les députez des
Anglois devoient intervenir. Mais s’il ne pouvoit estre rendu cappable de rai-
son , cela ne vous devra pas empescher de faire faire ouverture de traitter en la
présence pourtant du Contareny avec les ministres de l’Empereur affin que le
prétexte de la différence estant levé, les Suédois ne puissent rejetter de faire
intervenir en leurs conférences ledit sieur de La Barde. Si les Suédois ne se
rendent à ces divers expédiens, et qu’ilz continuent à se déclarer qu’il suffist
que les plénipotentiaires donnent part aux ministres subalternes de ce qu’ilz
auront traitté, il y a lieu de croire qu’ilz ont quelque intention secrette, et
qu’ilz veullent avancer leurs affaires en abandonnant les nostres, et pour lors
il fauldra s’en plaindre, et adviser ce qu’il conviendra estre fait pour le service
et advantage de Sa Majesté. Jusques à présent on croit qu’il n’y a rien à crain-
dre des Suédois, et touttesfois je ne suis pas sans soupçon quand je considère,
que dez que vous avez tesmoigné aggréer l’ouverture qu’ilz vous faisoient de
rendre l’alliance immortelle, qui ne doibt durer que dix ans aprez la paix
conclue, qu’ilz ont changé de discours. La plus douce interprétation qui
puisse estre donnée à leur silence, c’est qu’ilz voudroient estre recherchez, et
ne pas rechercher la France. S’ilz se souvenoient qu’ilz n’ont qu’une trefve
avec la Pologne
S. [ nr. 60 Anm. 10 ] .
pent des pays et des places
céder diverses provinces
Im Vertrag von Brömsebro; s. [ nr. 2 Anm. 9 ] .
nouveau en demandant pour partie de leur récompense un archevesché de
longue main possédé par ceux de sa maison, et dont à présent l’un de ses
enfans est pourveu, ilz pouroient bien cognoistre que l’alliance de la France
leur est bien plus utile, que ne nous seroit la leur. Mais la fortune les a eslevez
à un tel point, qu’ilz croyent touttes choses au-dessoubz d’eux, et la basesse
avec laquelle ilz sont recherchez des Impériaux les enfle de nouveau. Si ceux-
cy font bien, la suitte des temps nous le fera voir, et si pour trop désirer plaire
aux aultres, ilz n’esloignent pas la conclusion de la paix. Le mesme temps
nous esclaircira si ce qui a souventesfois esté escript par monsieur de La
Thuillerie, estoit fondé ou non, que la Suède ne la veut et n’en souffre le
pourparler, que pour n’offenser pas tout le monde. Des responses aussy qui
seront faittes à voz demandes, nous jugerons de l’intention des Impériaux, et
nous cognoistrons aussy bientost celle des Espagnolz, avec lesquelz vous ne
sçauriez plus tarder d’entrer en conférence, puisque les députez de Messieurs
les Estatz sont enfin jointz à Munster. Il a esté considéré comme leur ennemy
les recherche, et comme l’Empereur tient sa gravité à leur endroit; l’un nous a
fait voir que nous avons eu juste suject de les favoriser du tiltre et des aultres
advantages que nous leur avons donnez, que les Espagnolz leur auroient sans
doubte déférez; l’aultre que s’il failloit continuer la guerre, qu’ilz pouroient
estre plus disposez à observer ce qu’ilz ont promis par le dernier traitté
rompre avec luy, dont nous n’avons jamais sceu obtenir l’exécution. Je n’en
voudrois pas pourtant entrer garand, par les grandes difficultez qu’ilz y ont
apportées. Anbei die erbetenen Schutzbriefe für Baron von [Büren]. Wir erwar-
ten täglich Vautortes Sekretär mit den angeblich sehr genauen Unterlagen über
das Elsaß. Sollte er sie Ihnen nicht geschickt haben, erhalten Sie sie von uns. Ein-
gang von nr. 76. Daraufhin neuerliche Beratung, angesichts des eigensinnigen
Festhaltens der Schweden an ihrer Weigerung, La Barde zu den Konferenzen zu-
zuziehen ; mais on n’a pas creu devoir ny pouvoir changer celle qui avoit esté
prise, et seullement de s’expliquer plus nettement qu’il n’avoit esté fait, qu’on
ne peut souffrir ce traittement, et pour lever aux Suédois tout suject de nou-
velles prétentions, ou de former quelque intrigue nouveau, Sa Majesté entend
que vous consentiez de traitter face à face comme l’on dict avec les Impériaux,
consentant que ce soit en la présence des médiateurs, si tous deux veulent
intervenir, et en tout cas, en la présence du second, qui ne sçauroit y apporter
nulle difficulté; ayant néantmoins apporté toutte la circonspection que vous
pourrez pour disposer monsieur le nunce d’y intervenir. La difficulté que
vous appréhendez pour la scéance ne peut empescher ce qu’on désire, puisque
l’assemblée se tiendra ou en un lieu tiers, comme à dire au logis de l’un des
médiateurs, ou dans un qu’on choissira, ou en l’un de ceux des députez. Si
c’est chez le nunce, la première scéance appartient aux Impériaux, et ainsy en
quelque lieu que vous vous rencontriez hors dans la maison de l’un d’entre
eux, où vous assemblant par commodité, comme aussy pour la mesme, de fois
à aultre chez vous, la civilité les obligeroit de vous céder. Et il fust prattiqué à
Vervins ce que vous sçavez très bien, que le légat et le nunce
premier rang, le second messieurs de Bellièvre et de Syllery
les députez de l’archiduc
Die Ges. Ehg. Alberts waren: Jean Grusset, gen. Richardot (1540–1609), 1597 président du
conseil privé der Span. Niederlande ( Imhof S. 15 Anm. 10); Louis Verreycken, 1583 tréso-
rier und garde des chartes ( ebenda S. 19 Anm. 26); und Jean-Baptiste de Taxis
(ca. 1530–1610), 1595 Mitglied des Staatsrats der Span. Niederlande ( ebenda S. 138
Anm. 23).
avec pouvoir du roy catholique , et le général des cordeliers
les premières advances, se mettre au-dessoubz de tous, comme n’estant pas
ministre du pape. Cet exemple peut servir de règle, et il est bon qu’il se
treuve, puisqu’il nous importe de tout de faire intervenir monsieur de La
Barde aux assemblées des ministres impériaux et suédois. Quelqu’un approu-
vant la résolution qui estoit prise, fist remarquer que cette précaution ne peut
pas empescher qu’ilz n’arrestent des conditions secrettes entre eux , et c’est
une vérité dont il fault convenir, mais quand on est esclairré en de certaines
rencontres on va plus retenu ez aultres de crainte d’estre pénétré, à quoy le
premier asujetissement donne de grandes facilitez. Quand bien monsieur le
nunce s’abstiendra de se treuver ezdittes conférences, sans aultre raison, sinon
parce qu’il l’aura voulu, ou sur celle qu’il aura formée sur la deffense apposée
au concile de Trente , sur peine d’excommunication d’avoir nulle sorte de
prattique avec les hérétiques, si ne laissera-il pas de remplir la place de média-
teur , et à raison de ce qui luy sera rapporté, ainsy qu’il a cy-dessuz esté dict,
que pour demeurer estably pour en faire la fonction entre la France et l’ Espa-
gne ; et l’on peut dire que ç’a esté la principalle pensée du pape Urbain que de
moyenner la paix entre les couronnes, soit qu’il les eust considérées comme
celles qui donnent le mouvement à touttes les aultres de l’Europe, que pour
s’estre imaginé que l’Empereur avoit tant de despendance à l’Espagne, qu’il
seroit forcé d’en suivre les mouvemens; et qu’il seroit assez difficile que les
Suédois et les aultres alliez continuassent la guerre avec espérance de quelque
succez, si la France n’y estoit en part. Devant que d’entrer ou respondre aux
aultres pointz contenuz en vostre dernière despesche, j’estime vous devoi 1
faire récist de ce qui s’est passé entre moy et l’ambassadeur de Venize, lequel
appuyant soubz des termes très modérez, le jugement que son collègue fait de
noz demandes, il m’a semblé luy devoir dire qu’elles estoient bien médiocres,
comparées aux grandes que faisoient les Suédois, aux fraiz que nous avons
faitz pour le maintien de la cause commune, et pour les grandes prétentions
que nous avons contre la maison d’Austriche, et sur ce qu’il a plus insisté
contre Philipsbourg que sur le demeurant, je l’ay prié de considérer comme
nous en aurons besoin pour assister noz amis; que quant à la Lorraine, la
rétention de laquelle l’effroyoit, je l’ay prié de considérer que l’une des parties
de cet Estat appartient au Roy par un droit légitimement estably qui est celuy
de la confiscation prononcée par le Parlement
S. [ nr. 4 Anm. 6 ] .
failloit distinguer en deux parties, l’une souveraine, dont le duc avoit peu dis-
poser , et qui l’avoit abandonnée ayant violé les traittez, et l’aultre dépendante
de l’Empire, laquelle ayant aussy soubmise à la mesme peine, pourroit bien
faire naistre quelque difficulté, mais qui estoit très légère, attendu que le duc
uzoit de tous droitz de souveraineté sur cette partie. Je vous rendz compte de
ce destail pour vous faire sçavoir que Contariny ne s’est pas contenté de blas-
mer au lieu où il est ce que vous avez demandé; que l’ayant escrit en cette
court, il pouroit bien l’avoir mandé ailleurs.
L’on est entré en pensée au cas qu’il faillust pour desdommager l’archiduc de
Tirol, de la perte qu’il souffriroit par la privation de l’Alsace, de luy faire une
rente de cinquante mille escuz, et en asseurer le payement en telle ville qu’il
voudroit, et par les voyes les plus seures qui pourroient estre proposées. Et il
n’a pas esté jugé qu’il fust advantageux de faire nulle déclaration publique de
l’intention de Sa Majesté de conserver la dignité électoralle au duc de Baviè-
res , parce que cela seroit inutile, et pourroit donner telle jalouzie aux Suédois
qu’ilz seroient pour en advancer leur traitté, et qu’il suffisoit que ledit duc en
fust asseuré, à quoy il sera advisé, et ce sera un de voz soings, sur lequel on ne
se reposera pas si absoluement que par aultre voye on ne s’en laisse entendre
avec luy, qui doibt désirer pour le bien de la religion catholique et pour ses
propres intérestz, que nous soyons puissans, et bien establiz en Allemagne, ne
pouvant ignorer que les Suédois et les protestans songeront tousjours à la
ruine de l’une et de l’auttre. J’esvitte de plus rebattre ce qui sera de faire pour
les Hollandois, vous avez en main de quoy asseurer leur deffense, et il n’y a
rien à soushaitter sinon qu’ilz se rendent dignes des assistances qu’ilz ont eues
du passé, et de celles qu’on leur offre à l’advenir. Wir unterstützen die Forde-
rungen der Landgräfin trotz Widerstands sowohl der Generalstaaten als auch des
Prinzen von Oranien. Wir werden einen Sonderbeauftragten zum Sammelpunkt
der neuen Truppen nach Hessen senden. Trotz bisherigen Mißerfolgs werde ich
weiterhin außerordentliche Subsidien für Hessen-Kassel beantragen; nicht aber
für Schweden. D’Avaugour wird, unterrichtet von Turennes Feldzugsplänen, die-
ser Tage zu Torstenson zurückgeschickt. Ankunft Kardinal Barberinis und seines
Bruders, des Präfekten, mit seinen Kindern in der Provence
S. [ nr. 97 Anm. 1 ] .
niglichen Wohlwollens und Schutzes. Hoffnung auf Wiedergutmachung an den
Barberini unter dem nächsten Pontifikat.