Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
78. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Mazarin Münster 1646 Januar 20
Münster 1646 Januar 20
Ausfertigung: AE , CP All. 59 fol. 106–109 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 75 fol.
131–131’.
Trauttmansdorffs Verhandlungen mit den Schweden in Osnabrück. Zweifel an seiner Bereit-
schaft zur Trennung der Friedensschlüsse im Reich und mit Spanien. Mißachtung der Reaktion
in Paris auf Friedensgerüchte. Widerlegung der Versprechungen des Kurfürsten von Bayern durch
Trauttmansdorffs Vorgehen. Erklärung der französischen Gesandten gegenüber den Bayern.
Schürung der Furcht Spaniens vor einem Friedensschluß im Reich s. Replik. Dank für Mazarins
Informationen und gute Meinung.
Le procédé du comte de Trautmansdorff |:a esté tel jusques à présent que:|
nous n’avons encor eu aucun |:moyen d’exécuter les ordres:| portez par les-
dicts mémoires. |:Il n’a esté icy que huict jours pour recevoir et rendre les
premières visites:|, et dans nostre entreveue quand nous avons jette |: quel-
ques propos d’affaires, il s’en est fort esloigné, là où au contraire:| il n’a pas
esté sytost à Osnabrug qu’il a |:interrompu les complimens:| que les ambas-
sadeurs de Suède luy faisoient pour leur dire que sans perdre temps il valoit
mieux |:parler d’affaires:|. Depuis il n’a |:bougé dudit lieu:| et on voit qu’il
ne |:travaille qu’à trouver des voyes d’accommodement avec la Suède:|.
Nous ne doutons point comme Son Eminence remarque prudemment que sy
|:les Suédois agissoient comme nous faisons et laissoient aussy peu d’ espéran-
ce que nous à des traictez particuliers, il ne fust aisé d’obtenir une bonne
partye de ce qu’on désire:|. Mais nous voyons avec |:regret que Trautmans-
dorf s’attache:| entièrement à la négotiation |:qu’il a commencée avec eux et
qu’on ne vient point à nous:|. Il n’est rien omis de nostre part tant |:pour
descouvrir au vray ce qui se passera que pour obvier au mal qui en pourroit
arriver:|. Mais cela est sy délicat que dès que l’on conçoit un remède il y a
subject |:d’appréhender qu’il ne produise le mesme mal que l’on veult évi-
ter :|.
Il est bien certain que |:les princes d’Allemagne:| ne se soucient pas beau-
coup de |:l’intérest des Espagnolz:| et ne veulent pas que |:la paix de l’ Em-
pire dépende de celle d’Espagne:|. Mais la conduite de Trautmansdorff
|:nous donne lieu de doubter s’il a la mesme intention:|, veu que ses plus
confidens font connoistre qu’il veut |:faire marcher les deux traictez de
mesme pied et que recherchant comme il faict les Suédois et les protestans:|
il agit plutost selon les |:mouvemens et conseilz des Espagnolz que dans la
méthode que le duc de Bavière avoit faict espérer de luy:|.
Quant aux |:bruictz de Paris:| il seroit bien difficile de les faire cesser puis-
que ceux mesmes qui désirent plus la paix trouveront à redire aux conditions
quand elle sera faicte. Mais comme nous ne sçaurions assez louer le généreux
mespris que Son Eminence en faict, nous essayerons icy de suivre le bon
exemple qu’elle nous donne. Sa conduite est sy prudente et sy utile à l’Estat
dont nous voyons tous les jours de nouvelles preuves qu’enfin elle fermera la
bouche aux plus meschans.
Ce que dessus faict voir que |:Trautmansdorf ny les ministres de Bavière n’ a-
gissent pas par deçà en conformité de ce que leur maistre escrit en France:|.
Car ny ledict Trautmansdorff |:ne nous faict parler de nostre satisfaction ny
ne monstre aucunement estre disposé de traicter sans les Espagnolz:|, et la
passion qu’il a pour la paix |:n’a encore paru qu’à Osnabruk:|. Nous ne pou-
vons dire à Son Eminence combien |:cela nous donne de peine:| et nous
croirions qu’il n’y auroit point de |:mal de luy faire escrire par le nonce Ba-
gni :| qu’en mesme temps qu’il |:engage la France à travailler pour les inté-
restz de la religion et pour les siens particuliers, le ministre qu’il dict avoir
faict venir ne tesmoigne pas faire grand cas ny des uns ny des autres et recher-
che plustost ceux qui y sont contraires que nous qui les favorisons:|, dont il y
a subject de conclurre, ou qu’il nous |:trompe, ou qu’il est trompé:|.
Nous avons faict dire icy à |:ses ambassadeurs:| que nous sommes prestz
pour |:servir leur maistre de déclarer:| quand il sera temps que la France n’a
jamais |:approuvé la guerre de Bohême
demeurer dans la maison de Bavière outre les satisfactions qui sont deues au-
dit duc:| et que suivant la teneur des alliances elle ne peut |:consentir qu’on
fasse aucun préjudice à la religion catholique en Allemagne:|; mais qu’il ne
seroit pas juste que |:nous fissions toutes ces déclarations au temps que les
Impériaux font des offres contraires:| et qu’ilz voudroient se servir du |: mes-
contentement que cela pourroit donner à noz alliez pour les séparer de
nous:|. Nous avons faict cet office pour obliger |:les Bavarois à faire changer
la conduicte de Trautmansdorf oú à y chercher remède avec nous:|. Dans la
conférence qu’on a eu avec eux on n’a pas manqué de se servir des bonnes
raisons qui ont esté suggérées par Son Eminence à |:monsieur Bagni sans:|
touttesfois |:le nommer:|.
On aura peu voir par nostre réplique sur le premier article de la response des
Impériaux
Frz. Übersetzung ( Sommaire de la réplique … AE , CP All. 63 fol. 91–95, Kopie) fol. 91’:
Ils ont déclaré tant au nom du roy très-chrestien que de ses alliés qu’ils ne sont point
en guerre contre l’Empire et ne doutent nullement que les estatz de l’Empire ne soient
dans le mesme sentiment: Qu’ils trouvent bon toutefois que lesdits estats soient compris
de part et d’autre au présent traitté. Et d’autant qu’entre ceux avec lesquels la guerre doit
cesser les Impériaux ont nommé le roy d’Espagne duquel les plénipotentiaires de France
n’avoient fait aucune mention, ils ont demandé si les Impériaux entendoient par là qu’on
ne pust traitter ny conclurre la paix dans l’Empire que les différens qui sont entre la
France et l’Espagne ne fussent aussy terminées.
la jalousie:| dont il nous est parlé afin que l’appréhension de |:nous voir sor-
tir d’affaires avec l’Empire sans eux les rende plus faciles:|. Nous avons creu
aussy que cela feroit un autre bon effect intéressant par ce moyen |:les estatz
de l’Empire:| à ne permettre pas que |:leur repos dépende du caprice des
Espagnolz:| quand mesmes ce seroit |:l’intention de l’Empereur:|.
Nous avons grand subject de remercier Son Eminence de la communication
sy ample qu’il luy plaît de nous donner de ce qui peut esclaircir nostre
conduicte et de la bonne opinion qu’elle a de nous à laquelle nous essayerons
de satisfaire.