Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
62. Memorandum Lionnes für Servien Paris 1646 Januar 13
Paris 1646 Januar 13
Ausfertigung: AE , CP All. 75 fol. 80–82 = Druckvorlage.
Unvermögen Venedigs, Frankreich zu schaden. Parteilichkeit Contarinis für Spanien. Berücksich-
tigung von Serviens Rat bez. Philippsburgs. Aushebungen. La Barde. Verdacht gegen d’Avaux.
Begünstigung Wittgensteins. Unterstützung der Interessen Oxenstiernas. Mangelnde Offenheit
Salvius’. Vorzug eines Friedens mit Rückgabe Kataloniens gegen Entschädigung vor einem Waf-
fenstillstand; Schwierigkeit der Durchführung. Billigung der vorgeschlagenen Bedingungen für
den Fall eines Waffenstillstands in Katalonien. Beharren auf der geforderten Satisfaktion im Reich.
Zufriedenheit mit Longueville. Zweifel an Serviens Rückschlüssen aus dem bayerischen Verhalten
auf die Einwilligung des Kaisers in die französischen Forderungen. Beschwerden gegenüber
Bayern. Zulassung Dohnas nur bei Vorweis des Beglaubigungsschreibens mit dem Majestätstitel.
Zur Entschädigung der Erzherzöge von Tirol, Verheimlichung der Friedensneigung Frankreichs,
Freiheit der Generalstaaten, zwischen Frieden und Waffenstillstand zu wählen, s. nr. 50. Entschä-
digung für Herzog Karl in Frankreich; Paßfrage. Angebot von Privilegien an die Katalanen.
Anweisung an Renaudot bez. Triers. Wahrung der Rechte des Königs auf Navarra. D’Eméry.
Voicy un mémoire succinct que je vous avois promis sur tous les poinctz du
vostre du 16 e du passé.
On ne doubte point que |:la République n’ayt quelque jalousie de nos pro-
grès, mais elle ne va pas jusqu’à se résouldre de s’y opposer et quand elle:|
seroit contraincte |:de prendre ce party, elle se joindroit plustost au victo-
rieux:| pour profficter de |:la cheute de l’arbre:|.
A peine |:a-t-elle le quart de l’argent qu’il luy fauldroit pour subvenir à la
guerre du Turc, comment pourroit-elle en avoir en réserve pour:| se déclarer
|:après contre nous, estant toute espuisée:|.
Après tout |:l’accommodement du Turc:| n’ira pas si viste que nous n’ayons
lieu entre cy et là de prendre nos mesures. Cependant on satisfaict à |:la piété
de la Reyne et à ce que l’on doibt à nostre religion:|.
On est autant persuadé que vous que |:monsieur Contarini est tout espa-
gnol:|, mais on n’y peut remédier autrement que |:en se deffiant de luy:|
comme vous faictes. J’en ay moy-mesme depuis peu faict des plainctes bien
précises à |:l’ambassadeur Nani:| dont je m’asseure que vous vous apper-
cevrés par delà.
On prendra garde que |:dans la capitulation faicte par monsieur de Turennes
avec l’archevesque de Trèves ne:| soit indirectement |:incluse la restitution
de Philisbourg:| suivant le prudent advis que vous en donnés. Il a néant-
moins tesmoigné à |:monsieur d’Antonville:| qu’il estoit bien esloigné de
cette prétention.
Mazarin hat Le Tellier
zweifelt aber an der Notwendigkeit.
Son Eminence escrit à monsieur de La Barde |:au sens que vous avez
désiré
Mazarin an La Barde, Paris 1646 Januar 13, Konzept Lionnes: AE , CP All. 59 fol. 56. Der
Empfehlung Serviens in nr. 30 folgend drückt Mazarin Befriedigung über die von Servien
positiv hervorgekehrten Dienste La Bardes und zugleich die Erwartung aus, que quand mes-
sieurs les plénipotentiaires de Suède n’auroient point fait de difficulté à vous traiter d’am-
bassadeur vous auriez maintenant recognu vous-mesme que cette qualité pouvoit faire
préjudice aux affaires en beaucoup de rencontres et cela estant que vous auriez esté le
premier à demander de vous en despouiller.
Elle a trouvé fort probables les conjectures que |:Salvius eust esté adverty par
monsieur d’Avaux du subjet de:| vostre dernier voyage à Osnabruk |:avant
que vous y fussiez arivé:|.
Son Eminence m’a commandé de vous escrire |:en confidence pour vous seul
que le favory du marquis de Brandebourg recherche de s’unir estroictement
avec luy:|. Elle a esté en peine de ce que vous n’avés pas |:faict escrire dans la
dépesche commune ce qui regarde les intérestz du comte de Wiguenstein
qu’elle treuve tous justes:|, parce qu’on ne peut |:vous y respondre sans des-
couvrir nostre commerce:|. Il faudra donc s’il vous plaist |:prendre cette
voye:|. Cependant vous pouvés |:luy dire en secret que tout ce qu’il a désiré
d’icy est résolu et se fera, que:| l’on fera donner |:la pension du dernier de ses
frères qui est mort à son filz aisné, que l’on l’augmente à quatre mil livres, et
pour la pension de son frère de cette année:|, si la chose est pressée Son
Eminence m’a comandé de vous dire que |:vous la pourrez avancer avec as-
seurance d’en estre aussytost rembourcé. Quant à la sauvegarde:|, il fault
nous envoyer le mémoire de |:ses terres et on vous addressera tout en forme
avec la lettre de Son Eminence pour luy quand la despesche commune en aura
touché un mot:|.
Vous pouvés asseurer |:monsieur Oxenstiern que tout ce que luy et sa famille
désirera:| pour sa satisfaction et ses advantages sera porté icy autant qu’il fera
cognoistre à Son Eminence qu’il est nécessaire pour le faire réussir, qu’elle
prend part à tous ses intérestz plus qu’aucun autre; qu’il l’aura bien pu reco-
gnoistre par les ordres que l’on avoit donnés à |:monsieur de La Thuillerie ,
par le rapel de Rorté sur le premier mot qu’il en dist
que:| l’on avoit résolu de faire icy en faveur de monsieur le grand chancelier
quand on dist qu’il s’eslevoit des divisions en la cour de Suède et un parti
pour le contrecarrer
de Salvius qui n’est pas sy nette que monsieur d’Avaux:| veult donner à
entendre.
Elle approuve toutes les raisons que vous allégués pour prouver qu’il est plus
advantageux de |:rendre la Cathalogne par la paix avec un desdommagement
ailleurs que d’y faire la trêve:|. Je luy en avois ouÿ discourir souvent dans
le mesme sens, mais toute sa peine est dans la manière de porter la chose
craignant extrêmement les mauvais effectz qui en peuvent arriver |:par pré-
vention dans ce pays-là:|.
La pensée de |:ne souffrir que des Suisses dans Tarragonne et Lérida sy on
faict une trêve pour ce pays-là, et qu’il n’y ayt point de commerce entre
l’Espagne et la Cathalogne:| est excellente. Son Eminence m’a commandé de
la mettre à part en mémoire pour s’en souvenir .
Vous aurés veu par les mémoires du Roy précédens si on est persuadé icy
qu’il faille |:tenir bon pour nostre satisfaction en Allemagne, nonobstant les
foiblesses de Monsieur d’Avaux:|.
Son Eminence est ravye d’apprendre que vous tesmoigniés tant de satisfaction
de monsieur de Longueville.
La raison pour prouver que |:l’Empereur consentira à noz prétentions tirée
du procéder de Bavière:| est si subtile, qu’elle n’est pas tout à faict con-
cluante, parce qu’il n’est pas à présumer que luy-mesme ayt pensé aux
distinctions que vous faictes, mais il y en a quantité d’autres et plusieurs advis
qui nous le font tenir pour constant.
Je viens d’envoyer à |:monsieur le nonce:| une minute d’article |:pour es-
cripre à monsieur de Bavières:| dans le sens que porte vostre mémoire des
plainctes que nous avons suject de faire de luy.
On n’escoutera point |:le baron de Dona, qu’il n’exibe la lettre de créance
dont il est chargé:|.
Vous aurés veu dans les mémoires du Roy la response à l’article |:d’offrir en
argent quelque desdommagement aux archiducz pour l’Alsace:| et à celuy
qu’on ne tesmoigne pas tant icy de |:désirer la paix:| et au dernier de se
prévaloir de |: la lettre de Castel Rodrigue envers les députez de Hollande:|
pour leur faire voir que |:le party de la trêve est de leur pure eslection:|.
Son Eminence a trouvé fort bonne la pensée |:d’une récompence en France au
duc Charles à laquelle les enfans de son second mariage puissent succéder:|.
Il m’a commandé de la mettre en mémoire, et vous vous en servirés, s’il vous
plaist, de delà quand il sera question de parler de luy.
On approuve cependant vos raisons pour |:ne faire aucun acte positif tou-
chant les passeportz de ses députez:|.
On fera faire |:la proposition en Catalogne s’ilz désirent quelques privi-
lèges:|, et la pensée a esté trouvée excellente.
J’ay dict moy-mesme à Renaudot
S. [nr. 30 Anm. 30] .
|:l’affection de l’eslecteur de Trèves pour cette couronne:| pour la raison que
vous me marquez.
La pensée si on doibt |:faire de nostre part quelque restitution de ne le faire
que par eschange:| n’est pas fort nécessaire, puisqu’on peut remédier à l’in-
convénient que vous marqués par |:une clause de réservation des droictz sur
la Navarre en leur entier:| ou par quelque autre voye.
Mazarin bezweifelt den Hinweis auf die Abneigung |:d’Emérys:| gegen Sie, il ne
sera pourtant pas mal de |:le répéter d’icy à quelque temps:|.