Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
58. Memorandum Mazarins für Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1646 Januar 13
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Paris 1646 Januar 13
Kopien: AE , CP All. 75 fol. 66–66’ = Druckvorlage; AE , CP All. 63 fol. 138–139. Konzept
Lionnes: AE , CP All. 59 fol. 62–62’. Druck: Mém. et Nég. I S. 55–57; Nég. secr. III
S. 12–13; Gärtner VII S. 526–528.
Charakter und Einstellung der Gesandten der Generalstaaten: Meinerswijk. Mathenesse. Pauw.
Knuyt, Ripperda und Nederhorst. Clant. Donia.
Discours sur les qualitez des plénipotentiaires de Messieurs les Estatz.
Ayant tasché par divers endroitz de m’informer des qualitez, dépendances et
inclinations des députez de Messieurs les Estatz, afin que vous les faisant
sçavoir vous en puissiez proffiter dans le cours de vostre négociation, je
trouve que Monsieur de Mindervik qui est pour le duché de Gueldres est fort
disposé à la paix, son père quoyqu’il parust hérétique est mort dans nostre
religion, ayant eu le bonheur de demander et de recevoir tous ses sacremens,
[et] comme ce fut celuy qui contribua le plus au traitté de la trêve de Mes-
sieurs les Estatz
Waffenstillstand zwischen den Generalstaaten und Spanien von 1609, s. [ nr. 33 Anm. 7 ] .
ses maximes ayt beaucoup d’aversion pour les Espagnolz. Mais aussy il est
certain qui’il a de grandes obligations à monsieur le prince d’Orange et on ne
doutte point qu’il ne suive aveuglément tous ses sentimens.
Le second pour Hollande c’est Matonesse, il est cru fort disposé à achever une
fois pour toutes par la paix tous les différents qu’ilz ont avec l’Espagne. Il a
d’ailleurs grande inclination pour la religion catholique, son père est mort
assisté de religieux.
Monsieur Pau aussy pour Hollande qui a esté ambassadeur en cette cour
S. [ nr. 1 Anm. 20 ] .
esté de tous temps contraire aux intérestz du prince d’Orange et s’est tous-
jours opposé à ce qui pouvoit regarder les avantages de sa personne. On ne
croid pas que dans l’intérieur il ayt grande inclination pour la France. Il n’a
pas laissé d’y donner satisfaction de soy à feu monsieur le cardinal de Riche-
lieu quand on ne l’avoit pas du prince d’Orange parce que son animosité
contre luy prévaloit à son peu d’affection pour nous. On assure qu’il est fort
disposé à porter les choses à un prompt accommodement, et il est à craindre
qu’à présent qu’il sçait à quel poinct on est satisfait icy de la conduite, de l 1
franchise et du zèle dudit prince pour noz intérestz il pourra y estre d’autant
moins favorable. Mais comme c’est un personnage fort accrédité dans sa pro-
vince , il faudra tascher de mesnager son esprit le mieux que l’on pourra.
Messieurs de Knut, Riperda et Nodervost sont tous créatures du prince
d’Orange, et sans doutte ne se conduiront que de la façon qu’il leur aura
prescrit, ainsy nous devons croyre qu’ilz se porteront comme nous le pouvons
souhaitter en tous noz intérestz.
Monsieur Glanda est un bonhomme bien intentionné et qui se conformera
aux avis qui seront pris par la plus grande partie des autres.
Monsieur Doria pour la Frize désire avec passion la paix. Mais ce qu’il y a de
mal c’est que nous sommes advertiz de divers endroitz que s’il n’est pas gagné
par les Espagnolz il ne désire pas moins qu’eux-mesmes leur satisfaction et
leurs avantages.