Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
46. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Mazarin Münster 1645 Dezember 30
Münster 1645 Dezember 30
Ausfertigung: AE , CP All. 45 fol. 366–372’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 53 fol.
536–542.
Dank für nr. 18 und 25. Vorzug eines Waffenstillstands nur für Portugal und einer Entschädi-
gung für die Rückgabe Kataloniens. Vertretung Kataloniens beim Kongreß. Kritik an der Be-
richterstattung Bagnis an den Kurfürsten von Bayern. Noch kein Angebot durch die Mediatoren.
Mardyck. Verzicht auf schriftliche Festlegung gegenüber Bayern. Zweifel der Kaiserlichen am
französischen Friedenswillen förderlich. Beschwerde bei den Bayern über die Zugeknöpftheit
Trauttmansdorffs. Einsatz der empfohlenen Druckmittel gegen Spanien bei passender Gelegen-
heit . Bestärkung Mazarins in seiner Friedenspolitik und Unabhängigkeit von der öffentlichen
Meinung. Heiratsprojekte. Haltung Bayerns. Antrag auf Freilassung gefangener Offiziere. Portu-
giesische Belange. Angebot der Bayern s. nr. 45.
Nous n’importunerons pas Son Eminence d’une response particulière à cha-
cun des articles desdicts mémoires . Il nous suffit de la remercier très humble-
ment des grandes lumières que nous y trouvons pour nostre conduite en ceste
importante négotiation et de l’assurer que nous n’omettrons aucun soin ny
aucune application d’esprit pour nous en prévaloir utilement.
Entre |:les divers moyens pour parvenir à nostre but, celuy de insister à la
paix partout:| semble estre fort propre pour |:obliger les Espagnolz à venir
enfin à une proposition de trêve pour le Portugal et pour la Cataloigne et
renoncer à tout le reste que nous avons conquis sur eux:|. Mais nous croyons
bien que s’il estoit possible que |:la trêve ne fust que pour le Portugal pour
durer autant de temps que celle de Holande et que la restitution de la Cataloi-
gne nous valust dès à présent quelque pièce considérable en Flandre:| ou
ailleurs, Son Eminence trouveroit ce parti encor plus avantageux. Quand
nous parlons de |:restitution:| cela s’entend avec |:les précautions et seure-
tez :| qui sont portées par les autres mémoires de la cour.
Il est certain qu’il seroit meilleur de n’avoir |:point icy de député de Cataloi-
gne , tant pour éviter les pratiques que les Espagnolz feroient indubitablement
avec luy, que pour n’estre point observez de si près dans les résolutions:| que
nous pourrons estre obligez de |:prendre en cette affaire:|. Néantmoins sy
|:ces peuples-là ont quelque desseing d’y envoyer, il seroit périlleux d’y ap-
porter de l’empeschement:|, et nous croirions mesme qu’il seroit bien à pro-
pos de leur faire sçavoir que les plénipotentiaires de Messieurs les Estatz sont
sur le poinct d’arriver à Munster et qu’y ayant apparence qu’on entrera bien-
tost en matière, on les a voulu advertir afin qu’ilz y envoient aussy de leur
part s’ilz le jugent nécessaire, les assurans touttesfois qu’ilz y envoient ou non
que |:les ambassadeurs de France:| ont ordre d’appuyer leurs intérestz
comme ils pourroient faire eux-mesmes. Cet advis leur |:asseurera l’esprit et
si en les mettant en liberté de venir cela ne leur en oste l’envie, il leur ostera au
moings le soupçon:|.
Il paroît par une des lettres de |:monsieur de Bavière à monsieur le nonce
Bagni qu’il présuppose que ledict sieur nonce luy a donné espérance qu’on
viendroit à quelque tempérament sur nos demandes:|. Cela nous faict peine
d’autant que nous avons déclaré encor depuis peu à |:ses ambassadeurs:| que
nous ne pouvions nous |:relascher en rien de la prétention dont nous nous
sommes expliquez cy-devant avec eux:|. Nous ne doutons pas que sy ledict
sieur |:nonce:| luy a escrit la response qui luy aura esté faicte, il ne luy aye
faict perdre ceste opinion.
Les médiateurs ne se sont pas encor ouvertz de |:cet expédient proportionné
à l’estat présent des affaires dont a parlé le sieur Nani:|; peut-estre atten-
dent -ilz l’arrivée des ambassadeurs de Holande lesquelz sont en chemin.
Les ordres donnez par Son Eminence pour la conservation de Mardich nous
causent d’autant plus de douleur de la perte de ceste place, qu’elle est arrivée
faute de les avoir suivis et qu’il ne se pouvoit pas user de plus de prévoyance
du costé de la cour.
Nous n’avons point mandé noz sentimens |:sur la proposition du duc de Ba-
vière :| ayans désiré auparavant d’y voir un peu plus clair, joinct que |:ses
ambassadeurs:| ne nous en ayans plus faict aucune instance |:ny moings
monstre le pouvoir de traicter:| quoyque celuy qui en estoit le porteur |:soit
arrivé:|, nous avons cru qu’ilz |:avoient changé de volonté:|. Mais quand
tout cela ne seroit pas, nous estions entièrement de l’advis de Son Eminence
qui est de |:ne point mettre par escrit cette obligation réciproque dont les-
dicts ambassadeurs nous:| avoient parlé, y voyans plus de péril et d’ inconvé-
nient que d’avantage, parce que nous n’eussions pu rien faire |:sans le consen-
tement des Suédois:| et qu’ilz n’y auroient pas consenti |:si Bavière ne se fust
obligé à leur satisfaction aussi bien qu’à la nostre, et l’ouverture en eust esté
dangereuse au temps que les Impériaux recherchent tant les Suédois:|.
Ce que nous avons mandé ces jours passez , que le comte de Transmantdorff
s’estoit plaint aux ambassadeurs de Suède comme sy la France ne vouloit
point de paix, et travailloit à l’extinction de la maison d’Austriche, monstre
bien que |:l’advis qui a esté donné à Son Eminence vient de bon lieu:|. Mais
nous espérons tirer quelque profit de ce |:soupçon de noz partyes:|, ne croy-
ans pas qu’il y ayt grand inconvénient de les |:laisser en doute de nostre
intention touchant la paix:|. Car comme il est très judicieusement remarqué
par le mémoire s’ilz nous la |:voyent désirer avec ardeur, ilz s’imagineront de
nous la pouvoir faire achepter:|, ainsy on s’esloigneroit plutost de la paix que
de s’en approcher.
Dans les deux entreveues que nous avons faictes avec le comte de Transmant-
dorff , il a |:parlé avec tant de retenue qu’il nous a osté tout moyen de nous
ouvrir à luy de nostre satisfaction:|. Il n’en a pas usé de la sorte à Osnabrug,
ayant voulu entrer d’abord en affaires avec les Suédois, et essayer aussy de
contenter les estatz de l’Empire pour se régler ensuite avec nous selon qu’il
auroit réussy en son dessein. En cela nous avons subject de |:nous plaindre du
duc de Bavière et ne l’avons pas celé à ses ambassadeurs qu’un ministre qu’il a
faict venir icy et dont il a voulu tirer gré auprès de Leurs Majestez:| se soit
contenté de nous faire des complimens et une proposition qui n’a que l’ appa-
rance et aye voulu traicter ouvertement et confidemment avec les Suédois et
les protestans, ce qui ne s’accorde guières ny avec l’affection que |:monsieur
de Bavière tesmoigne pour la France:| ny avec le grand zèle de religion qu’il
faict tant esclater. Nous n’avons pas laissé pourtant d’insinuer |:aux média-
teurs et aux Bavarois que les deux couronnes estans satisfaictes cela facilitera
beaucoup la paix:|.
Nous reconnoissons bien qu’un des plus excellens moyens de mettre |:les
Espagnolz à la raison c’est de leur faire appréhender nostre accommodement
avec l’Empire:| et nous ne manquerons pas de nous en servir autant que la
disposition des affaires le pourra permettre; mais jusques icy il ne nous a
point paru |:qu’il y ayt division ny mesfiance entre eux:|; que sy nous som-
mes |:obligez de relascher quelque chose, nous suivrons:| les ordres de Son
Eminence.
Nous ne la pouvons assez louer de ce qu’elle mesprise sy généreusement les
bruictz et les blasmes des ignorans ou malintentionnez pour s’attacher aux
vrays et solides intérestz de l’Estat, et comme c’est l’unique moyen d’avoir
une paix glorieuse à Leurs Majestez, nous la supplions instamment de con-
tinuer de dire |:et de faire cognoistre aux ennemis qu’on n’en fera jamais
d’autre, et nous ne manquerons pas de suivre exactement par deçà le bon
exemple qu’elle nous donne:|.
Sy l’on nous faict |:quelque proposition du mariage de la fille de l’Empereur
avec le Roy:|, nous en donnerons advis aussytost à la cour et tiendrons la
conduite qui nous est ordonnée. Nous estimons que |:celuy de l’infante d’ Es-
pagne avec les Pays-Bas seroit beaucoup plus advantageux à la France. Mais
au deffaut de celuy-là l’autre ne laisseroit pas d’estre fort considérable:|. Et
on en pourroit tirer les avantages qui sont remarquez fort à propos dans le
mémoire.
|: Solange unsere Armee jenseits des Rheins ist, wird der Kurfürst von Bayern :|
zweifellos nie |:die richtigen Töne anschlagen:|. Seine Gesandten haben uns heute
recht geschickt |:auf seine starken Rüstungen hingewiesen :|.
Auf unser dringendes Ansuchen haben sie versprochen, sich beim Kurfürsten für
die Freilassung von Schmidtberg und Rosen zu verwenden; Turenne soll entspre-
chend an den General der bayerischen Armee
Gottfried Huyn (1597–1657), Gf. von Geleen, 1644/45 ksl. Oberbefehlshaber des westfäli-
schen Kreisdefensionsheeres, danach Oberbefehlshaber des bayerischen Heeres für den gefalle-
nen Mercy ( ADB VIII S. 534 ).
Quant au prince Edouart et aux sauf-conduitz des Portugais noz dépesches
précédentes auront informé Son Eminence de ce que nous y avons faict dont
les ambassadeurs qui sont icy sont demeurez contents, et eux-mesmes ont
recognu |:qu’il ne falloit pas presser leur sauf-conduict en mesme temps
qu’on refusoit celuy du duc Charles de Lorraine:|.
Depuis ce mémoire achevé |:les ambassadeurs de Bavières ont faict une pro-
position :| que Son Eminence verra dans la lettre que nous escrivons à mon-
sieur de Brienne dont nous ne ferons pas icy de répétition.