Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
33. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1645 Dezember 23
Paris 1645 Dezember 23
Kopien: AE , CP All. 49 fol. 281–283’ = Druckvorlage; AE , CP All. 53 fol. 464–466; AE , CP
All. 56 fol. 357–358’, 361–361’. Konzept Briennes: AE , CP All. 56 fol. 359–360. Druck:
Nég. secr. II,2 S. 236–237; Gärtner VII S. 204–210.
Bitte um Stellungnahme zu den vier Hinweisen in nr. 34. Erwartung der Ergebnisse der Osna-
brückreise Serviens: Aufklärung über die Absichten der Schweden; Unterstützung der Kalvini-
sten ; Verhältnis Schweden-Brandenburg; Entschädigung Brandenburgs für Pommern; Beanstan-
dung der Behandlung des Königs durch die Reichsstände. Bedauern über die Meinungsänderung
Salvius’ hinsichtlich der Form der Replik. Verständnis für Trauttmansdorffs Taktik. Haltung
der Bayern. Zu den Aushebungen und zu den Pässen für Lothringen s. nr. 34. Gesuch der Gene-
ralstaaten um Aufnahme des 9. Artikels in den Haager Vertrag s. Beilage 2. Verweisung der
Verhandlungen hierüber nach Münster. Rücksendung eines Wechsels.
Nr. 34 enthält vier wichtige Nachrichten und beantwortet einige Punkte von nr.
21. Senden Sie die Antwort auf das vorangegangene Memorandum nur mit dem
Kurier, der es gebracht hat, und teilen Sie uns mit, was Sie über die oben ange-
sprochenen Fragen wissen. Serviens Osnabrückreise wird zur Aufklärung über die
Absichten der Schweden beigetragen haben, et si c’est de concert avec monsieur
Oxenstiern ou à son insceu que Salvius continue ses intelligences avec Penna-
randa et ses collègues, et en l’un et en l’autre cas il faudroit s’en plaindre à leur
reyne, et monsieur de La Thuillerie à la discrétion duquel cella doit estre re-
mis estant averti de ce qu’on aura reconnu pourroit par son adresse passer les
offices qu’il conviendroit et s’ayder du chancelier Oxenstiern pour ruiner les
conseils que Salvius pourroit donner, si c’est à son insceu qu’il continue ses
intelligences; si au contraire il les approuvoit et autorisoit il faudroit croire
que monsieur Oxenstiern appuye la conduitte de son collègue, et lors il y
auroit bien à considérer ce qui seroit à faire ou à dissimuler, et à cause de tant
d’inconvéniens, et d’escueils qu’il faut éviter vous pouvés juger combien il
importe que vous et nous travaillions à esclaircir les doutes que nous en
avons. Si la présence de monsieur Servien a contribué à faire avoir quelque
satisfaction aux calvinistes, nous en tirerons cet avantage que Madame la
Landgrave qui est de leur confession nous en demeurera obligée, et quand
mesme cella n’aura pas réussy de l’avoir voulu elle nous en sera redevable, et
bien qu’il fust à désirer que leur religion s’anéantist, il importe néantmoins
jusques à ce que Dieu de la puissance et bonté duquel ce bien se doit attendre
l’ayt déterminé, qu’ilz jouissent de l’effet du traitté de l’an 1555
Augsburger Religionsfriede, s. [ nr. 21 Anm. 5 ] .
semence de toute division soit estouffée. Nous aurions grand sujet de nous
plaindre des Suédois, s’ilz sont en estat de rupture avec l’électeur de Brande-
bourg , de ne vous en avoir pas avertis. Mais j’y prévoy tant de disposition que
je tiens ce mal comme inévitable si ce n’est que l’électeur cherche des moiens
de se satisfaire au dédommagement que les autres veulent luy procurer rete-
nant la Pomméranie pour eux. Qui considérera la situation et l’estendue de ce
duché concevra aisément que ledit électeur a beaucoup de raison de s’en vou-
loir conserver la possession. Mais qui croira que les Suédois doivent avoir un
pied en Allemagne affin que la paix qui s’y conclurra soit de durée, se joindra
à eux affin qu’elle leur demeure et à procurer à l’autre un juste dédommage-
ment . Sur qui il ne doit pas estre pris, c’est ce que vous avés desjà bien expli-
qué aux Suédois. Mais il sera difficile si c’est en terre que l’électeur le prétende
de luy en faire avoir qu’en luy faisant accorder une partie de la Silésie, c’ est-
à-dire diminuer d’autant la couronne de Bohême et la maison d’Austriche qui
prétend ce royaume luy estre héréditaire.
Vous avés esté louez du sentiment que vous avés eu de la sorte dont les estatz
de l’Empire ont traitté Sa Majesté. Car si bien ç’a esté par mesgarde et que la
présence et peut-estre l’adresse des ministres de Suède ayt donné lieu à leur
mouvement, ils ne sont pas excusables de l’avoir suivy et ils sçavent bien que
les couronnes du Nord n’ont jamais eu de compétence avec celle-cy. Il faut
espérer que cella sera réparé et souhaitter que ce soit sans qu’il paroisse que
nous l’ayons demandé, et vous ne pouviés pas mieux choisir pour vous en
découvrir que monsieur Vultejus. Car outre qu’il est affectionné à cette cou-
ronne , il est ministre d’une princesse qui y témoigne tant de dévotion et d’ at-
tachement qu’il y a tout lieu d’espérer qu’il passera les offices avec chaleur et
qu’on attribuera à la passion qu’il a pour la France et non à vostre recherche
ce qu’il pourra faire ou dire sur ce sujet. Il eust esté à désirer que monsieur
Salvius eust persisté en son premier sentiment de ne plus escrire et de donner
de vive voix seulement sa response à celle de l’Empereur. Mais s’il n’y peut
rentrer et s’il persévère dans le deuxième qu’il a pris d’escrire, que ce soit au
moins le terme et s’il ne s’y résoud, faittes provision d’une longue patience et
vous aurés de quoy l’exercer. Je n’ay pas esté surpris que le comte de Traut-
mansdorff vous ayt voulu insinuer que pour faire la paix il faut venir à une
restitution de[s] choses prises ny mesme qu’il ayt appuie son raisonnement
des deux exemples qu’il a allégués. Ce n’est pas qu’il ayt cru vous persuader
de les suivre, mais c’est pour avoir une excuse contre la postérité qui luy re-
procheroit son oubly s’il n’avoit fait cette instance, et vous sçavés bien pour
quelle fin les Espagnolz pressèrent l’Empereur de faire la paix avec le roy de
Dannemark et de luy restituer tout ce qu’il avoit pris. Si le député de Bavières
le secondoit en cette belle proposition il y auroit de quoy rester estonné
puisqu’ilz vous ont tenu un autre langage et qu’ilz vous ont voulu insinuer
que leur maistre avoit part à l’envoy de celuy-là , d’où ils ont bien voulu qu’on
inférast que ce qu’ilz avoient estimé juste, il s’y porteroit, et que la difficulté
de la récompense des dommages soufferts estoit consentie et qu’il ne restoit
de différend que [pour] le plus ou le moins. Ce que j’adjousterois au sujet des
trouppes qu’on lève ou de ce qui sera à faire sur celuy des passeports deman-
dés pour le duc Charles par Contareny seroit bien inutile, vostre lettre con-
tient tout ce qu’on peut alléguer pour nous en deffendre, et le mémoire par
quels degrés et sous quelles conditions on pourroit y consentir. Vous trouve-
rés avec cette dépêche une proposition qui m’a esté baillée par monsieur l’ am-
bassadeur de Messieurs les Estatz des Provinces-Unies
quelle vous apprendrés que ces messieurs persistent tousjours en celle qu’ilz
firent à vous Messieurs d’Avaux et Servien quand vous estiés à La Haye
S. [ nr. 31 Anm. 2 ] .
que se déclarant de ne vouloir point de paix avec leur ennemy [ils] inclinent à
conclurre une trefve à longues années de laquelle ilz prétendent ainsy qu’il fut
pratiqué en celle qui fut conclue par la médiation du feu roy Henry le Grand
que Sa Majesté la leur garentisse et que dès à présent elle s’engage au cas
qu’icelle expirée ils soient en résolution de la prolonger d’un égal temps que
celuy qui leur aura esté accordé et que les Espagnolz n’y consentans que Sa
Majesté dès à présent soit obligée de rompre avec eux et de rentrer en guerre
sous les conditions apposées et contenues audit mémoire. Depuis près de
deux ans je me suis assés bien deffendu de rien dire qui leur en puisse laisser
l’espérance et j’ay essayé de leur insinuer qu’il n’y avoit pas lieu d’espérer cella
de Sa Majesté qui se mettoit à couvert de tout ce qu’ilz pouvoient dire quand
elle offroit de convenir dès à présent avec eux des sommes dont elle les assis-
teroit s’ils rentroient en guerre avec leur ennemy. Et n’ayant sceu disposer
monsieur l’ambassadeur de se contenter de mes raisons, pressé par luy de luy
faire response qu’il pust envoyer à ses maistres, nous avons convenu que par
une lettre de Sa Majesté à eux je leur ferois entendre que Vostre Altesse et
messieurs vos collègues estant à Munster avec plain pouvoir de conclurre une
paix générale et ce qui estoit à faire pour la seureté et durée d’icelle, qu’elle
vous remettoit de discuter et d’ajuster ce point avec leurs députés comme un
des plus importans de la négotiation, et que ce qui seroit par vous ainsy
arresté, elle le ratifieroit et observeroit fidellement. Ce sera donc à vous Mon-
seigneur et à vous Messieurs de si bien prendre vos mesures que ce que vous
ferés ou dires ne puisse servir de prétexte de plainte aux ennemis ou de sujet
aux alliés de ne pas concourir au bien général de la paix, qui estes si bien
informés des raisons solides que nous avons pour ne pas aquiescer à cette
ouverture et de ce qu’il faudra faire à l’avantage de Messieurs les Estatz qu’il
seroit superflu de s’arrester davantage sur ce discours. Hœufft bittet um Rück-
sendung des nicht ausgezahlten Wechsels à 10 000 Reichstaler vom 20. Mai
1645 .
1 nr. 34.
2 AE , CP All. 53 fol. 388–389: undatiertes Memorandum, unterzeichnet: Guillaume de
Lieu [!], Kopie = Gesuch des Gesandten der Generalstaaten Oosterwijk um nachträgliche Auf-
nahme des seinerzeit ausgesparten 9. Artikels in den Haager Vertrag zwischen Frankreich und
den Generalstaaten vom 1. März 1644 .