Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
12. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 Dezember 2
Münster 1645 Dezember 2
Ausfertigung: AE , CP All. 56 fol. 334–337 = Druckvorlage; Eingang in Paris nach Dorsal fol.
337’: 1645 Dezember 13. Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 45 fol. 224–225’. Kopien: AE ,
CP All. 49 fol. 191–192’; AE , CP All. 53 fol. 350–354. Druck: Nég. secr. II,2 S. 219–220;
Gärtner V II S. 17–22.
Ankunft Trauttmansdorffs am 29. November. Besuchszeremoniell. Ankunft des Kuriers aus Paris
am 1. Dezember (nrs. 263, 265–267). Truppenaushebungen: Angebot Ahlefeldts. Bedingungen
und Vorschläge der bayerischen Vertreter. Abänderung des Artikels bez. der Schleifung von
Festungen im Gutachten der Osnabrücker Stände. Sendung d’Antouilles nach Trier.
Le comte de Transmantdorff est arrivé en ceste ville le mercredy 29 e du mois
passé sans qu’il luy ait esté faict aucune entrée. Nous avons eu crainte que luy
rendant nostre visite et recevant la sienne il ne se passât quelque chose au
préjudice de la France, et que luy voulant favoriser les Espagnols nous fus-
sions obligez de n’avoir point de commerce avec luy, ce que nous voulions
éviter estimans qu’il importe au service du Roy que nous le puissions voir et
traicter avec luy. La conduicte que nous avons tenue en cela a esté de prendre
garde quand monsieur le nonce le verroit, et au mesme temps qu’il en est
sorti, nous luy avons faict demander l’audience par le secrétaire de l’ ambassa-
de
Boulanger, s. [ nr. 6 Anm. 9 ] .
droit ses visites il nous verroit dans le mesme ordre c’est-à-dire immédiate-
ment après monsieur le nonce, à quoy il a consenti après y avoir néantmoins
faict quelque difficulté et tesmoigné de l’embarras de ce qu’on stipuloit cela
de luy sy précisément. Il nous a semblé que nous devions nous contenter de
ceste déclaration et que nostre rang par ce moien sera conservé et qu’il n’est
pas nécessaire de nous informer trop curieusement s’il en verra d’autres avant
monsieur le nonce, comme on dict qu’il veut faire et nommément les Espa-
gnolz qui l’ont visité les premiers de tous encor que ce fût pour affaires et
comme estans d’une mesme maison, mais en ce cas c’est les mettre hors
d’oeuvre.
Hier au soir arriva le courrier qui nous a apporté vos lettres et les mémoires
de la cour
S. [ nr. 1 Anm. 1 ] .
occupez à la visite du comte de Transmantdorff, nous remetrons au retour
dudict courrier à vous rendre compte de touttes choses, nous contentans d’ ac-
cuser par celle-cy la réception de la vostre du 18 e novembre.
La Thuillerie, im Begriff, von Kopenhagen nach Stockholm aufzubrechen
Meulles
Detlev von Ahlefeldt (1617–1686), dän. Offizier und Diplomat, seit 1645 Oberst im Dienste
der Lgf.in von Hessen-Kassel ( NDB I S. 108f. ).
fanterie und 500 bzw. 1000 Mann Kavallerie aufzustellen. Wir billigen Ahle-
feldts Konditionen und beauftragen Meulles, ihm weitgehend entgegenzukommen,
sofern er damit einverstanden ist, daß nur die effektiv zur Armee gelieferten
Truppen bezahlt werden. Rang-, Kommando- und Überweisungsfragen.
Les ambassadeurs |:de Bavières:| nous ont veu ceste sepmaine à diverses fois
pour nous |:tenir les mesmes discours qu’ilz ont faict cy-devant:| que leur
maistre estoit tousjours fort disposé |:à faire une suspention d’armes avec la
France et nous convioit de luy proposer des conditions plus recevables:| que
celles dont il a esté parlé lesquelles n’estans pas en sa puissance il ne doit pas y
consentir. Ils se sont estendus longuement sur ceste matière répétans les mes-
mes raisons contenues aux |:deux lettres qui ont esté escrittes à monsieur le
nonce Bagni :| sans tesmoigner de se vouloir relascher |:ni sur les places de
seureté, ny pour le partage des quartiers, ni sur l’obligation de n’assister point
l’Empereur:| pendant la suspension qu’en cas que nous |:voullions promettre
de n’assister pas les Suédois et Hessiens:|. Vous nous ferez bien la faveur de
croire que nous n’avons pas manqué de leur représenter que les choses ne
sont pas esgales et de leur marquer diverses raisons de différences non seule-
ment dans la |:puissance et dignité des princes qui traictent ensemble:|, mais
aussy dans l’estat où sont présentement leurs armes et leurs affaires, l’un aiant
autant de besoing de |:quitter un parti malheureux:| que l’autre a d’intérest
de se tenir |:ferme dans le sien qui prospère:|. Ce qui les porta à conclurre
qu’il valoit donc mieux |:songer au traicté de paix:| et qu’aussy bien |:la
suspention:| n’avoit esté par eux proposée que comme un moien pour y par-
venir , mais que cependant on pourroit |:s’obliger par escrit de part et d’autre,
monsieur de Bavière à nous faire avoir la satiffaction prétendue par la
France:| et dont nous nous sommes cy-devant expliquez |:avec ses ambassa-
deurs , et le Roy à maintenir l’eslectorat dans la maison de Bavière et à faire
rendre le païs sur l’Ems pour engagement de ce qui est deub audit duc de
Bavière par l’Empereur en la place du Hault-Palatinat qu’il restitueroit en ce
cas:|.
Nous n’avons pas voulu différer de vous escrire ce que dessus. Mais avant que
d’y faire les réflexions nécessaires et vous en dire noz sentimens, nous pren-
drons le temps de considérer les susdictz mémoires qui nous peuvent donner
de grandes lumières.
Dans le project que les estatz qui sont à Osnabrug ont faict pour donner leurs
advis sur la response de l’Empereur, vous aurez peu remarquer qu’il y avoit
un article pour faire instance que les |:forteresses de Philisbourg, Benfeld et
Petersbourg fussent démolies:|. Mais nous avons faict en sorte que cet article
sera réformé et qu’ils demanderont le razement de Petersbourg seulement
|:sans faire mention des deux autres places, ce qui eust esté contre noz inté-
restz et prétentions:|.
Le sieur d’Anctouille que nous avons envoie une seconde fois vers l’électeur
de Trèves, y est arrivé sy à propos qu’il se sera trouvé lorsque ceste ville a esté
remise en sa puissance. Nous voions par une lettre qu’il nous a escrit qu’il y a
apparence qu’il doibt aller à la cour et comme vous sçaurez de luy touttes
particularitez nous ne vous ferons point d’autre response sur ce que vous nous
escrivés touchant ledict sieur électeur.